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Procès de Renaud Camus

Envoyé par Philippe Versini 
23 février 2014, 19:12   Procès de Renaud Camus
L'Express publie un article sur le procès de Renaud Camus : il m'a semblé que l'article était plutôt objectif mais ceux qui étaient présents pourraient peut-être nous le dire.
Le désistement d'Alain Finkielkraut est décevant mais on peut comprendre sa prudence sachant qu'il est dans le collimateur des collaborateurs du Grand Remplacement.


Renaud Camus poursuivi pour incitation à la haine raciale


C'est une étrange audience qui s'est tenue hier à Paris. Le Mrap poursuivait l'écrivain Renaud Camus pour des propos prononcés en 2010 et considérés comme racistes. Le prévenu a transformé le tribunal en tribune. L'Express y était.


On annonçait du scandale, de la tension, des incidents de prétoire, des pugilats dans la salle et un témoin-vedette, Alain Finkielkraut. Nous eûmes de la sérénité, de longs débats dans un silence de cathédrale, un public attentif (jusqu'à 21 heures passées) et pas le moindre Finkielkraut à l'horizon. Le procès de l'écrivain Renaud Camus, poursuivi hier pour incitation à la haine raciale devant la XVIIème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, aura été surprenant de bout en bout. Sans doute la personnalité très particulière du prévenu y fut-elle pour beaucoup...

Grand Remplacement

Petit retour en arrière : le 18 décembre 2010, Renaud Camus participe aux " Assises sur l'islamisation ", organisées par Riposte Laïque, Résistance Républicaine et le Bloc identitaire, à l'espace Charenton, à Paris. Devant mille personnes, alors que des contre-manifestations " anti-fascistes " grondent à l'extérieur du bâtiment, l'écrivain y prononce un discours intitulé " La nocence, instrument du Grand Remplacement ", dans lequel il établit un lien entre immigration et fin de la civilisation française. La tonalité générale de ces " Assises ", on l'aura compris, est modérément islamophile et la journée se termine par le discours triomphal d'Oskar Freysinger, leader politique suisse à l'origine du vote anti-minarets. Des policiers en civil avaient été dépêchés dans la salle par la Préfecture de police avec ordre de réagir au moindre dérapage. Ils n'estimèrent pas devoir le faire.


Dix mois plus tard, le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) décide de porter plainte contre Renaud Camus pour les propos tenus ce jour-là. C'est ce qui lui vaut de comparaître ce 21 février devant la XVIIème chambre correctionnelle.

Le tribunal commence donc par diffuser la vidéo du fameux discours. On y entend Renaud Camus, par ailleurs fondateur du Parti de l'In-nocence, assimiler l'islam à une religion de conquête, dont les " voyous " de banlieue seraient les soldats. Selon lui, " en rendant la vie impossible aux indigènes [comprendre les Français de souche] " les incivilités et l'ultra-violence des jeunes issus de l'immigration ne seraient que le prélude à une contre-colonisation et à un changement de civilisation. C'est ce qu'il appelle -le concept a largement diffusé dans les milieux d'extrême-droite- le Grand Remplacement.

"Je suis farouchement opposé à l'immigration."

Fin de la vidéo et arrivée de Renaud Camus à la barre. La présidente, Anne-Marie Sauteraud, l'invite à se présenter : " Je suis écrivain depuis quarante ans et j'ai publié une centaine de livres, commence-t-il, sanglé dans un costume avec pochette. Je suis aussi le fondateur d'une petite formation politique, le Parti de l'In-nocence, qui n'est pas exactement, le tribunal s'en sera sans doute avisé, un parti de masse. Ce parti dénonce toutes les nocences, les nuisances, les atteintes écologiques aussi bien que les problèmes de voisinage. Je ne suis pas particulièrement islamophobe, mais je suis désespéré de constater que la civilisation française est en train de disparaître sous l'effet d'une immigration massive, à laquelle je suis farouchement opposé. "

L'avocat du Mrap, Pierre Mairat, tente bien d'arrêter la démonstration de Renaud Camus, rappelant qu'il a appelé à voter Marine Le Pen lors de la dernière élection présidentielle. " Elle est en effet celle qui est la moins éloignée de mon combat, rétorque l'écrivain. Mais diriez-vous de François Bayrou, lequel a appelé à voter François Hollande, qu'il est socialiste ? " Durant une heure et demie, devant une salle silencieuse qui lui est largement favorable (étrangement, pas un seul militant du Mrap n'a cru bon de faire le déplacement pour ce procès ô combien emblématique), porté par une certaine éloquence classique, sans rien renier de ses convictions parfois radicales, Renaud camus déploie son argumentaire.

La défection de Finkielkraut

Il est temps de faire entrer les témoins de la défense. On annonçait Alain Finkielkraut, susceptible, disait-on, de faire basculer l'audience par son aura. Mais le philosophe, qui ne fait pas mystère de son amitié pour Renaud Camus, s'est désisté voilà deux jours. La raison ? Il ne croit pas pouvoir défendre les propos incriminés et pense qu'il desservirait la cause, a-t-il confié à Camus, selon le Journal intime que ce dernier met chaque jour en ligne.

Article
Bien, le lectorat de liberation.fr: les commentaires tordent le cou à cet "article" non signé (on aurait beaucoup aimé voir la bobine de l'auteur lorsqu'il a découvert les réactions de ses lecteurs).

Le Mrap envoie Renaud Camus au tribunal
"Camus a aussi de l'écho chez les partisans de la Manif pour tous et au-delà."

Qu'y a-t-il au-delà de la manif pour tous ? Le surpapa et la surmaman ?
Jérôme Dupuis fait honneur à sa profession. C'est un normalien et un très grand lecteur, il est notamment un grand "chasseur de plagiaires". PPDA et le rabbin Bernheim ne se remirent jamais de ses révélations, par exemple.

M. Dupuis sait avoir la dent dure, voyez plutôt :

« Il en est pourtant au moins encore un qui pense, lui, que Sollers passera à la postérité pour ses romans. Philippe Sollers lui-même. L’auto-célébration continuelle du romancier Sollers par l’essayiste Sollers est un grand classique… »

M. Dupuis est l'un des rares a avoir, en son temps, souligné le sort injuste que ses éditeurs réservèrent à Renaud Camus, en ces termes :« Cette décision de Fayard suit de quelques mois une décision similaire de P.O.L, éditeur historique de Renaud Camus. Outre les évidentes conséquences éditoriales et un éventuel débat sur la liberté d’expression, ces “ruptures” devraient provoquer quelques difficultés plus matérielles du côté de Renaud Camus, qui était de longue date mensualisé par les deux maisons. Souhaitons à l’auteur de Rannoch Moor que la toiture de son magnifique château de Plieux, dans le Gers, ne s’envole pas, elle aussi, en ce funeste printemps… », « Renaud Camus privé d’éditeur pour avoir soutenu Marine Le Pen » 20/04/2012.
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