Grosse journée

Tout s'accélère un peu, cet après-midi : l'élection de Finkielkraut à l'Académie française et la condamnation de Renaud Camus par la 17ème chambre correctionnelle.

L'élection de Finkielkraut fait vomir bien des gens sur les réseaux sociaux : un raciste chez les Immortels ! D'autres, dont je suis, se réjouissent de voir un tel penseur avec une telle plume rejoindre cette vénérable institution (vivement le discours de réception et sa réponse).

La condamnation de Renaud Camus va consoler les premiers et attrister les seconds.

J'ai peur quand je me rends compte à quel point nous sommes en guerre. Deux camps radicalement opposés, que l'on n'imagine pas pouvoir dialoguer ensemble (j'ai envie de mettre une baffe à celui qui a écrit "un raciste à l'académie française" !).

Comment convaincre ?

Renaud Camus, à mon humble avis, mériterait davantage d'être élu à l'Académie (aussi dérisoire que cela puisse être). Au lieu de cela, cette condamnation lamentable par une “justice” aux ordres. Et quand on songe à la médiocrité absolue de l'argumentation de l'avocat du MRAP (ainsi que celle du procureur) ! Quelle horreur ! Quelle honte !

Heureusement, il existe un second degré de juridiction. J'espère vraiment que Renaud Camus va interjeter appel de cette décision dont j'ai hâte de connaître les motivations (en faits et en droit).

Récent abonné au fil twitter de Renaud Camus, je découvre avec une surprise attristée un commentaire de M. Leroy. Ce monsieur a choisi de rompre, pourquoi revient-il sur ce sujet ?

Je salue l'élection d'Alain Finkielkraut, elle est importante. Renaud Camus ne sera jamais de l'Académie française, pas plus que Baudelaire, Bernanos et quelques autres.

Après avoir lu la relation de l'audience sur le site internet de l'express, je n'imaginais pas que Renaud Camus puisse être condamné. Condamné pour avoir dit la vérité donc, et pour l'avoir mieux dite que quiconque.

Au contraire, c'était hélas assez prévisible...
Le tribunal se fiche de savoir si ce qui est ou a été dit est vrai ; il veut simplement savoir si c'est licite — ou pas.

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]En choeur[/url]

On ne trouve plus les mots pour s'indigner de ce jugement. Mais est-ce que ces juges croient vraiment en leur justice ?

Lu sur lefigaro.fr :
L'UMP a félicité celui dont les théories jugées droitières créent souvent le débat. «Belle victoire contre les cabales sectaires d'Alain Finkielkraut à l'Académie Française», a écrit l'ancien ministre Patrick Devedjian sur son compte Twitter.

De l'importance de l'ordre des mots...

"Réac et immortel", titre comme prévu lamentablement Libération.

On lui reproche de réagir? A quoi? A ça? Oh ça va....

"réac et immortel"... mon rêve... et celui de tout le monde, je suppose ?!

Voici une parfaite illustration du discours de Renaud Camus. C'est un extrait d'un article de Valeurs actuelles.

Il est des faits divers de portée générale. Celui-là en est un ; non par son atrocité car notre vie quotidienne en est hélas nourrie, mais par sa signification. Il s’est déroulé le 30 mars, peu après minuit, dans un parc d’Évry, le chef-lieu de la circonscription du premier ministre Manuel Valls. Comme cela s’est passé durant la nuit qui précédait le second tour des élections municipales, cette affaire n’a pas eu le retentissement mérité. Elle le devrait pourtant.

Ce soir-là, une jeune fille de 18 ans descend du RER en gare d’Évry. À sa sortie, elle donne un appel de son téléphone portable. Quatre individus se jettent sur elle et l’emmènent dans un parc voisin. Ils la dépouillent de tout ce qu’elle possède, puis la déshabillent et la violent à tour de rôle. Un viol indescriptible de cruauté barbare. Les quatre vont la martyriser pendant plus de deux heures avant de l’abandonner, blessée jusqu’au sang. Un automobiliste la prend en charge, appelle les secours. Elle aura l’énergie de témoigner en portant plainte. Les policiers l’accompagnent aux urgences. On lui donnera trois mois d’arrêt de travail. La voilà choquée pour la vie.

Grâce à ses descriptions détaillées et aux images de vidéosurveillance, les policiers d’Évry arrêtent en moins de vingt-quatre heures les quatre suspects et les confondent avec leurs ADN. Ils procèdent aux interrogatoires dès le lundi 31 après-midi. Les quatre voyous sont mineurs : deux de 13 ans, un de 15, le quatrième de 17. Trois frères turcs, un Marocain. Signes particuliers : l’aîné, 17 ans, a été rendu à la liberté six mois plus tôt après avoir purgé les deux tiers d’une peine de deux ans d’emprisonnement à la suite d’un viol commis sur le fils d’un sous-officier de gendarmerie. Libéré sans contrôle. Le voilà récidiviste. Deux autres ont déjà été interpellés pour vol avec violences. Quatre agresseurs, trois récidivistes — mineurs !

[www.valeursactuelles.com]

[www.bvoltaire.fr]

Un réactionnaire peut-il entrer à l'Académie française ?

On y parle de la "crispation" de la société française (cf mon premier message).