En tout état de cause, c'est le cas de le dire, ce qui est interdit c'est la souscription publique, pas les dons en eux-mêmes même s'ils sont explicitement destinés à aider la personne condamnée à payer son amende.
Chacun peut donc envoyer son obole à Renaud Camus et celui-ci l'encaisser pour en faire l'usage qui lui plaira.
Rappeler publiquement les conditions d'application de la loi n'est pas répréhensible non plus.
11 avril 2014, 22:16 Sur le même sujet, il m'a semblé que la seule faiblesse de la défense de Renaud Camus à son procès tenait dans le fait qu'il semblait tenir pour accessoire le fait que les auteurs des nocences viennent, dans leur écrasante majorité, du monde islamique. Si les "shintoïstes" étaient également nocents, Renaud Camus les condamnerait pareillement.
Certes, mais ne serait-il pas possible de tirer quelques conclusions du fait qu'au cours des quatorze derniers siècles le contentieux de l'Europe avec le monde Shintoïste est resté assez limité tandis que l'Islam est en guerre déclarée ou larvée depuis quatorze siècles avec le monde d'origine judéo-chrétien...?
En tout état de cause, à la place de Renaud Camus, if I may, je ne ferais pas appel et je publierais plutôt une sorte de "Du sens", i. e. un ouvrage qui répondrait aux critiques judiciaires comme Du sens répondait à celles de la presse.
Jean-Marc du Masnau
11 avril 2014, 23:18
Votre idée sur l'opportunité (ou plutôt le caractère inopportun) de l'appel me semble pertinente.
Appel veut dire frais, temps passé pour une issue fort incertaine.
Finalement, 4000 euros, c'est un mois de revenus si je lis bien le Journal, cela ne vaut pas la peine d'insister. Sur le fond du jugement, à chacun son idée. Ce que j'ai pu lire des attendus n'est certes pas plaisant, mais ni l'honneur ni la probité de Renaud Camus ne sont mis en cause.
Christophe Rivoallan
12 avril 2014, 10:15
Lorsque l'on est condamné définitivement, on est un délinquant. L'honneur et la probité sont donc, quoi qu'on en dise, mises en cause.
Au-delà de tous les raisonnements philosophico-politiques, il y a cette réalité qui me serait insupportable. Il me semble facile à ceux qui conservent un casier vierge de conseiller de "laisser tomber".
Eric Zemmour a tenu le même raisonnement que vous, et les bons esprits ne manquement pas de rappeler que c'est un "délinquant" (dans le même registre, voir ce que l'on dit de Harlem Désir : un homme condamné par la justice au gouvernement). L'Histoire immédiate ne retiendra pas que Renaud Camus a été justement ou injustement condamné, seulement le fait que c'est un délinquant. Pour quelqu'un qui parle de voyous, c'est problématique.
Ainsi, compte tenu, selon moi, de la nécessité de laver son honneur (je ne supporterais pas d'être condamné par la justice de mon pays ; encore moins si je considère de toutes mes forces que c'est injustement) et de la nécessité politique de laver l'affront (n'avoir jamais été condamné est une chose importante dans la vie publique), je conseille à Renaud Camus de faire appel sans tarder.
P.S. : je sais, les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Rémi Pellet
12 avril 2014, 11:12
Baudelaire fut condamné pénalement et ne fut jamais élu à l'Académie française. Il reste plus estimé que ses juges et que beaucoup des académiciens de son époque.
L'honneur de Renaud Camus n'est pas en cause : il a été condamné pour ses idées politiques, ou plutôt pour les avoir exprimées.
Permettez-moi de regretter au passage que ce fil ne serve plus à discuter de la profession de foi pour les élections européennes...
Christophe Rivoallan
12 avril 2014, 12:32
Ce fil est consacré à la décision de présenter une liste aux élections européennes, pas à une profession de foi qui n'a pas été présentée publiquement. Et c'est vous qui avez évoqué, ici, le procès de Renaud Camus.
Enfin, mon message me semble en lien direct avec le sujet de ce fil : Renaud Camus, condamné par la justice, pourra-t-il mener sa campagne de la même manière que s'il ne l'avait pas été ? Si la cour d'appel devait l'innocenter, cela ne nous serait-il pas utile dans la campagne qui s'annonce (même si je suis conscient des délais) ?
Tout le monde sait la difficulté que rencontrera Renaud Camus pour faire entend sa (notre) voix dans la campagne ; cette difficulté me semble accrue dès lors que celui-ci est un délinquant (j'utilise à dessein ce terme, puisque nos adversaires le feront).
Rémi Pellet
12 avril 2014, 14:18
Il me semblait opportun de discuter ici de la "profession de foi européenne" parce que ce fil avait été ouvert sur ce thème. Il me semblait également qu'il y avait un lien sur le fond entre la profession de foi et la défense de Renaud Camus (faut-il tenir compte ou pas de l'origine des personnes qui demandent à émigrer en France et de l'origine des personnes qui commettent des nocences ?). Enfin un regret n'est pas un reproche.