Le site du parti de l'In-nocence

Une minute de grâce à la télévision

Envoyé par Henri Rebeyrol 
Hier, à la fin de l'après-midi, vers 6 heures 10, les téléspectateurs qui regardaient sur la 5 l'émission "de plateau" (et en direct ?), "C dans l'air", animée par M. Calvi, ont eu droit à une minute de grâce, quelques instants qui ont paru très longs à cause du silence stupéfait de l'animateur et de ses invités quand ils ont entendu les analyses (très rapides) d'une jeune femme (elle semble être âgée de moins de trente ans), Mlle ou Mme Diane Lazarevic, la fille du dernier otage français du Mali (otage depuis trois ans, il a été capturé en même temps que Philippe Verdon, assassiné par les ravisseurs). Diane Lazarevic, qui tient de Jeanne d'Arc, pourrait être une nouvelle Marie-Madeleine Fourcade. Si les In-nocents cherchaient une marraine, c'est elle qu'ils devraient choisir. Elle a condamné en termes nets les libérations d'otages consécutives au versement de rançons (ce qui est le cas de toutes les libérations), les rançons ne servant qu'à alimenter la poursuite du djihad et à financer de nouvelles prises d'otages. Elle approuve sans réserve l'opération Serval, bien que cette opération mette en danger la vie de son père. Son plus cher désir est de revoir son père vivant et qu'il soit libéré par la force. S'il est assassiné, elle ne le tiendra pas pour une victime, mais pour un héros de la guerre contre le crime et le terrorisme. Voilà ce que les invités de M. Calvi ont entendu et ils sont restés bouche bée, pétrifiés, sidérés. Eux dont le fonds de commerce est la compassion, la victimisation, la négociation, les compromis et les compromissions, il leur a été opposé un discours héroïque fondé sur un NON ferme et sans concessions, celui d'Antigone ou de Polyeucte ou de Saint Genest ou de Marie-Madeleine Fourcade.
Elle a également été remarquable lorsqu'elle a manifesté son effarement et son indignation face aux propos de l'incon(ne)tournable Dounia Bouzar, qui a qualifié d'otages (!!!) et de victimes (!!!) les jihadistes mineurs embrigadés: c'est la faute à leurs parents, à internet et aux méchants imams. Et la jeune femme de lui demander en outre ce qu'elle faisait du gros du régiment, constitué de volontaires pour la plus plupart majeurs et vaccinés... Cette catégorie de sociologues engagés est bien la pire, qui prospère sur le mythe selon lequel il y aurait un, voire deux mondes entre 'nous', les-musulmans-modérés, et 'eux', les-intégristes-radicaux (dont la somme forme, d'après Mme Bouzar, une secte).
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter