Le site du parti de l'In-nocence

On nous prend pour des crétins

Envoyé par Marcel Meyer 
Le Monde se décide enfin à écrire, dans un article consacré aux causes du vote massif en faveur du Front national, le mot "immigration". C'est Alain Frachon qui s'y colle.

Bien entendu, c'est pour expliquer pitoyablement qu'à l'heure de la mondialisation, rêver de revenir à ce que nous étions avant l'immigration massive, avant le Grand Remplacement, c'est tout simplement "mortel". Ah oui ? Va donc, Duschnock, expliquer ça aux Coréens (du sud), aux Chinois, aux Japonais : ils font parfaitement la différence entre la mondialisation économique, dont ils profitent à plein, et l'invasion migratoire — qu'ils refusent absolument et très efficacement.

Il nous prend pour des demi-débiles ou c'est lui l'idiot ?
Utilisateur anonyme
29 mai 2014, 16:03   Re : On nous prend pour des crétins
Après Noah menaçant de quitter la France (je suis prêt à l'accompagner sur le quai de la gare), après Benjamin Biolay poussant la chansonnette, après les lycéens manifestant ici et là contre la peste brune, le grand intellectuel du Monde des Livres Jean Birnbaum publie un éditorial au titre ravageur : Ces intellectuels qui dédiabolisent le FN. Mais, c'est une déception : des "ils", presque que des "ils" (seul Pierre-André Taguieff est cité). La manie des listes se perd-elle ?

Il font tous gagner des voix au FN sans s'en rendre compte.

Enfin, ce midi, sur France Info, un reportage sur Marine Le Pen essayant tant bien que mal de constituer un groupe au parlement européen. Le reportage est évidemment à charge. Oui, car les autres partis ont le droit de constituer un groupe mais si MLP le fait, c'est uniquement pour de basses raisons tactiques et financières. La journaliste enchaîne avec un reportage sur les migrants de Calais. Un représentant d'association explique à quel point l'Etat français devrait avoir honte.

Aucun lien entre les deux reportages, aucun lien n'est fait entre les causes et les conséquences.

Cher Meyer, Ils nous prennent pour des demi-débiles et ce sont des idiots.
Utilisateur anonyme
29 mai 2014, 16:32   Re : On nous prend pour des crétins
Je ne voudrais pas être cruel mais il faut que vous écoutiez et voyiez le lycéen qui serait à l'origine des manifestations. Sous peu il intégrera SOS Racisme et je crois en ses chances de devenir ministre avant ses quarante ans.
Ce que nous diffuse cette télévision, c'est l'idéologie tissée par un bord politique (appelons-le "le parti dévot") qui bénéficie d'un soutien exprimé dans les urnes de 13,93%. Dans certains départements de l'Est et du Sud-Est (Var, Alpes-maritimes, Savoie, etc.) ce parti a recueilli moins de 10% des suffrages exprimés ! Or lui et lui seul fait plier les ondes et les "commentateurs" à son idéologie; elle seule a droit de cité dans l'agora matricielle des ondes, seule agora monodirectionnelle et permanente de l'expression publique, où la parole coule et se déverse sans retour ni écho, ni critique extérieure, en un sens unique, toujours le même, comme l'est le flux de l'arrosoir du jardinier.

Ne craignons pas de le dire, même si cela fait frémir, 13,93% des voix, c'est grosso modo, le soutien des urnes qu'aurait recueilli Pierre Laval dans une élection de mai 1944 si, cette année-là, des élections avaient pu se tenir. Pierre Laval qui, comparable en cela au président de la République dans son allocution de lundi dernier, déclarait qu'il ferait le bonheur des Français malgré eux, en poursuivant de plus belle et en intensifiant les politiques dont ceux-ci avaient à pâtir.
Oui, parti dévot c'est très bien.
La manifestation est un four. Ils auraient dû la mettre un jour de classe, il y aurait sans doute eu davantage de monde.
Utilisateur anonyme
29 mai 2014, 17:51   Re : On nous prend pour des crétins
Citation
Marcel Meyer
La manifestation est un four. Ils auraient dû la mettre un jour de classe, il y aurait sans doute eu davantage de monde.

Vous avez raison : 3 000 personnes en province, 4 200 personnes à Paris. Une telle "manifestation" devrait-elle seulement être évoquée ?
Utilisateur anonyme
29 mai 2014, 17:57   Re : On nous prend pour des crétins
Le parti dévot (UMPS-Ecologie les Verts-MODEM-UDI etc.) fait tout de même plus que ce que vous dîtes. On approche les 50%. Reste que c'est sans rapport avec la tyrannie qu'il exerce à l'encontre de la majorité ébahie, qui croit rêver en les écoutant et qui souffre.
Utilisateur anonyme
29 mai 2014, 18:09   Re : On nous prend pour des crétins
Quand on parle de manipulations, les manifestations du jour offrent un bel exemple.

Sur le site de PublicSénat, on évoque ces manifestations comme un succès : "Plus de ..." ; "les défilés sont montés crescendo" ; "A Lyon de nombreux manifestants" (plus haut, est donné le chiffre de 1000, sic) ; "A Nantes, un cortège fort d'environ 500 personnes".

On tord le réel, on le réécrit, on le réinvente.

Ils ressemblent à ces tout jeunes enfants jouant et essayant de faire entrer une pièce cubique là où ils devraient en mettre une toute ronde. On force, on pousse de toutes ses forces, ça va bien finir par rentrer.
Tel qu'installé au pouvoir en mai 2014, le parti dévot de Hollande et Cambadélis gouverne désormais sans les Verts, sans l'UDI-MODEM ni bien sûr l'UMP. Il n'est pas un parti "d'union nationale" comme cela se fait ou s'est fait ailleurs (Italie, etc.). Non. Le parti dévôt est seul, il est pur, et il se tient bien dressé dans l'irréfragable bien et le sens de l'histoire que lui indique la flèche de ses 13,93 pour cent; il est inflexiblement lui, il ira jusqu'au bout du naufrage, et il continuera de s'y rendre sans fléchir, jusqu'à Sigmaringen ! accompagné de ses collégiens dénonçant le fââchisme le poing levé devant les grilles des écoles.
Utilisateur anonyme
29 mai 2014, 19:54   Re : On nous prend pour des crétins
Peut-on parler alors d'une complicité passive ? Sur l'essentiel, ils gouvernent. Ce "ils" que l'on a parfois du mal à identifier, au contraire des unions politiques que vous évoquez. Ce qui rend la tâche plus ardue.

"Ils" est unique, "Ils" est Dieu, "parlant toujours de Lui-même, disant toujours la même chose de mille manières" (à peu près Léon Bloy, quelque part...).
Intéressante aussi, cette charge ad hominem contre Taguieff par l'infatigable Grand Inquisiteur du Monde, Birnbaum. À lire celui-ci, Taguieff aurait à lui tout seul, avec il est vrai quelques autres, évoqués par allusion et dans lesquels on croit deviner Finkielkraut et Renaud Camus notamment, provoqué la "dédiabolisation" du FN et donc son récent succès...
Le parti dévôt est virtuel d'une part (ses frontières idéologiques sont floues, extensibles, théoriques, indéfinies), d'autre part, et cela je crois échappe à beaucoup, il est seul et sa solitude se dessine d'un trait net et coupant, dans l'airain. Même la Duflot l'a lâché. Ce qui nous échappe, dont nous n'avons pas conscience, tient au fait que les raisons pour lesquelles les Duflot, Mélenchon ou Borloo l'ont lâché ne sont que d'apparence étrangères à l'isolement et à l'ostracisme en lesquels le tient désormais l'ensemble du peuple de France.

Hollande, de plus en plus, à chacune de ses apparitions publiques, a la gueule d'Eric Honnecker à l'été 1989, de Ceaucescu traqué dans Bucarest. Ce parti vascille dans sa solitude. En voyant lundi soir son chef, Cambadélis, ânonner (sur leur fin, les dictateurs ânonnent, Ceaucescu, Saddam Hussein, le Shah d'Iran, l'antienne, le script mantrique ou le motto de leur pouvoir) c'est un jour sombre pour la démocratie, on comprend que le coeur du réacteur, les 13,93 pour cent du parti dévôt aux contours scopiques, s'est engagé dans le processus irréversible du collapsus fusionnel, l'effondrement sur lui-même, le melt-down, l'apothéose des fondus debout.
Mais il peut tenir avec 1%, ou 0,001%, si ce sont les bonnes manettes. Donc de collapsus, ce n'est pas certain.
En effet, c'est théoriquement possible : à la veille de leur chute finale, les solipsismes totalitaires tiennent encore debout, forts de leur 0,001% de soutien populaire, mais alors, plus dure sera la chute ; plus l'équilibre est précaire, extraordinaire, presque admirable comme peut l'être un numéro de voltige, plus l'écrasement sera abject : exécution dans un cul-de-basse fosse (les Ceaucescu), lynchage au débouché d'une conduite d'égout (Kadhafi), etc.

Certes nous n'en sommes pas là mais l'entêtement du leader suprême et de son premier cercle, dont la rhétorique se dégrade et s'apauvrit symptômatiquement ces jours-ci, montre tous les signes d'en prendre la voie. L'êntêtement en politique est de toute façon suicidaire dans une humanité devenue de plus en plus volatil, impatiente, forte d'une expérience récente de violents renversements de régimes (les exemples de la rive sud de la Méditerranée sont à deux heures de Paris). Il suffit parfois de trois fois rien pour mettre le feu aux poudres et que les populations excédées par le mépris, la morgue morne qu'on leur témoigne, "renversent la table". Tout ce que ni Attali ni Terra Nova n'a prévu parce que se situant hors leur "logiciel" (leur terme) peut tout à coup advenir en quelques jours, quelques semaines. Voyez l'Ukraine où s'amorce en ce moment une guerre que l'histoire (celle dont Hollande nous dit qu'on en sortirait en quittant l'Europe) n'avait jamais inscrite au programme imaginaire de ces faux visionnaires.
Le plus inquiétant dans le vote du 25, ce sont les résultats du parti qui exerce tous les pouvoirs : moins de 14% des suffrages exprimés, mais à peine 6% des inscrits. Or, ce parti dispose de tous les attributs régaliens du pouvoir exécutif (appliquer les lois, mais aussi maîtriser la police, l'armée, l'administration, les préfectures, les impôts, etc.); il exerce la totalité du pouvoir législatif (faire et défaire les lois, en voter de nouvelles : l'Assemblée nationale et le Sénat); il contrôle l'autorité judiciaire et a la possibilité de faire harceler par des gens à sa botte ses opposants; il contrôle tous les pouvoirs intermédiaires : régions, départements, grandes villes, syndicats, associations culturelles et de subvention, groupes de pression; media de service public, communication, "événementiel", tout ce qui participe aux manipulations symboliques...

Ce constat donne de la France une image épouvantable. Ce régime a toutes les caractéristiques d'une république bananière. 6 citoyens sur 100 soutenant le parti qui détient tous les pouvoirs, cela ne se rencontre que dans une république tropicale à pronunciamento... Les régimes de Ben Ali, Moubarak, Yanoukovitch disposaient d'un soutien populaire bien plus important que le PS, ce qui les légitimait partiellement.

Que peut-on attendre de cela ? Rien, de toute évidence, sinon la paralysie et l'impuissance. M. Valls défait, sur le plan fiscal, ce qu'a fait son prédécesseur. M. Ayrault a essayé de corriger la seconde année de son gouvernement les erreurs délirantes accumulées la première année. Faire, puis défaire, puis refaire ce qui a été défait ou défaire ce qui tenait encore debout. Ils creusent leur propre tombe, et celle de la France aussi. Pour le moment, les Français réagissent par la dérision, la rigolade, l'ironie ou l'indifférence totale.
Nous n'écoutons visiblement pas les mêmes émissions ni lisons les mêmes journaux. Depuis dimanche, bien des articles parlent de l'importance de l'immigration dans le vote, et hier bien des journaux en ligne parlaient de l'échec des manifestations.

Un exemple, le billet de Benoît Bouscarel ce matin :

"Chacun pour soi, et tous pourris". C’est un peu la morale de cette semaine. Chacun pour soi : c’est d’abord ce qu’ont exprimé les électeurs qui ont voté dimanche dernier, et qui ont placé le Front National en tête, à l’occasion des élections européennes. Pour sortir de la crise, pour faire baisser le chômage, et trouver des solutions, on sera mieux entre nous, sans l’Europe, sans les autres. Surtout, sans les immigrés.

...

Chacun pour soi, c’est surtout le message qu’envoie la jeunesse de ce pays, qui s’est abstenue à 75%, et qui hier, s’est aussi visiblement abstenue en masse, d’aller manifester contre le Front National, qu’elle a par ailleurs placé en tête : les cortèges, au total, n’ont rassemblé que 10.000 personnes, soit bien moins qu’au lendemain du 21 avril 2002. Ou bien moins qu’une petite manif pour tous.


La gauche est enfermée dans sa vision des choses, pourquoi s'enfermer dans une vision négative et quasi-complotiste, alors que le succès du Front national est largement souligné, et le "pédalage dans le vide" de la bien-pensance souvent mis en évidence ?
Utilisateur anonyme
30 mai 2014, 10:03   Re : On nous prend pour des crétins
Le parti dévot est seul mais soutenu, notamment pour définir son logiciel.

A titre d'exemple, une décision rendue par le Comité des droits de l’homme des Nations unies.

Le parti dévot, ses membres, ses contributeurs, nous oppriment et sont, dans un même temps, sous la pression de plus dévots qu'eux.
Utilisateur anonyme
30 mai 2014, 10:09   Re : On nous prend pour des crétins
Que certains évoquent la question de l'immigration et relatent l'échec des manifestations, c'est bien le moins. Nous ne sommes pas ici pour parler des trains qui arrivent à l'heure.

Il s'agit de mettre en avant ceux qui, contre le réel, contre le visible et l'indéniable, s'entêtent à ne parler des résultats des élections européennes, en France et en Europe,qu'à travers le prisme économique (chômage, etc.) et à présenter les quelques milliers de manifestants comme "la" jeunesse française qui dit non au FN. Mais, comme vous, je note que certains ont dit que ces manifestations étaient un échec. Prenons l'exemple de Léa Salmé, sur I-télé (présentatrice notamment de Ça se dispute) : elle a bien indiqué que peu de monde avait défilé mais c'était pour dire que, décidément, peu de jeunes se mobilisaient contre le Monstre (terme utilisé par Ariane Chemin dans Le Monde). Mais pas d'analyse sur cette faible mobilisation. Elle a rappelé le précédent de l'entre-deux tour de 2002 mais sans s'interroger sur la non-mobilisation, en 2014, du "jeune".
Cher Jean-Marc du Masnau,
Quel courage de recopier du Benoît Bouscarel dont la rhétorique et l'idéologie sont d'une isigne nullité. Je crois que ce garçon nous vient du Mouv', la radio rock pour jeunes du service public (qui n'a pas remarqué que tout le reste de la bande FM est jeune et rock, mais passons). Ce garçon se croit probablement sur une station de jeunes qui aiment le rock, le rock des concerts SOS racisme, etc., de la tolérance en anglais, etc. Il n'a aucun culture, ancun talent et rien à dire : les Matins de France Culture ne pouvaient se passer d'un élément si adapté au reste de l'équipe.
Utilisateur anonyme
30 mai 2014, 18:31   Re : On nous prend pour des crétins
Citation
Jean-Marc du Masnau
La gauche est enfermée dans sa vision des choses, pourquoi s'enfermer dans une vision négative et quasi-complotiste, alors que le succès du Front national est largement souligné, et le "pédalage dans le vide" de la bien-pensance souvent mis en évidence ?

Je n'avais pas vu la vision "quasi-complotiste"... Toujours un mot aimable, ce cher Du Masnau.
Utilisateur anonyme
30 mai 2014, 18:46   Re : On nous prend pour des crétins
"Chacun pour soi, c’est surtout le message qu’envoie la jeunesse".

Ou cette jeunesse en a-t-elle assez de se faire bastonner et détrousser dans les manifestations lycéennes, comme elle en a sans doute assez de se faire maltraiter dans et hors les établissements scolaires.
Toujours est-il que tant que ce régime ne confisquera réellement le pouvoir et n'annulera efficacement les moyens légaux de son remplacement, ce qui semble n'être absolument pas le cas, bien au contraire, je ne vois pas très bien ce qu'on pourrait lui reprocher, du point de vue de sa légitimité institutionnelle s'entend, son impéritie étant bien sûr une tout autre affaire... Cette trivialité étant admise, il convient peut-être de réserver l'artillerie lourde des imputations à "république bananière", "dictature" et autres "totalitarismes", même mollasses, à certaine littérature en effet un peu "complotiste"...
Cher Alain Eytan, vous avez évidemment raison du point de vue de la mécanique institutionnelle. Cependant, la réalité politique, judiciaire, médiatique et idéologique est différente : expression publique quasi-verrouillée, menace judiciaire permanente et bien réelle, diabolisation permanente de l'adversaire idéologique efficacement ancrée dans la monomanie omniprésente, y compris à l'école, de la reductio ad hitlerum, paysage politique verrouillé par l'alternance entre les deux partis "respectables". Tout cela permet un système dont, comme vous le faites remarquer, la mécanique institutionnelle reste démocratique mais qui a pu ignorer superbement la volonté populaire manifeste et évidente, dans des domaines aussi essentiels que l'Europe, l'immigration, la sécurité et l'enseignement, pendant des décennies.

Voilà ce qui risque de ne plus être possible s'il se confirme que le système dit "UMPS" a volé en éclats et que le FN est "dédiabolisé". Et voilà aussi qui explique que la déroute du PS ait entraîné l'implosion immédiate de l'UMP.
Probablement, cher Marcel, mais j'ai toujours été plutôt d'avis que ces verrouillages dont vous parlez étaient de type "passif", c'est-à-dire qu'ils s’opéraient avec le consentement implicite d'une large partie du "peuple", qui n’était jamais réellement sorti de ses gonds, alors que c'était possible, pour s'exprimer là-contre ; bref, que la "volonté populaire manifeste et évidente" ne s'était pas mise en peine de se manifester si évidemment et majoritairement, pour beaucoup de raisons, dont la principale est peut-être qu'elle trouvait dans sa situation, bon an mal an, un certain compte, jusqu'à présent du moins, mais aussi qu'elle avait du mal à "se trouver", se déterminer et savoir précisément ce qu'elle voulait, comme volonté populaire, dans nos sociétés de plus en plus atomisées et individualisées : il est à croire que "l'intérêt général" n'apparaisse jamais, résolument et précisément revendicatif, que par défaut lui aussi, lorsque le domaine privé se trouve dérangé et trop sensiblement mis en détresse...
Je partage l'avis d'Alain.

Il n'y a pas de complot ni de forces obscures, il y a un "consentement implicite", une acceptation, les médias et les pouvoirs politiques procèdent de ce que je nommerais l'opinion générale.

Deux exemples de ce consentement pour de mauvaises raisons, qui touchent directement les in-nocents : le Monde, ex-quotidien de référence est toujours acheté, on s'y abonne toujours. In-conséquence, il faudrait ne plus le faire. De même, Renaud Camus nous parle de la souffrance que lui cause M. Voinchet, et il déclare l'écouter encore car il écoutait l'émission avant que M. Voinchet ne soit né, ou à peu près. C'est une très mauvaise raison, un refus de la rupture, là encore in-conséquence.

Il se trouve qu'en ce moment l'opinion générale bascule, on l'a encore vu dimanche, et on constate, dans les médias, que la fameuse diabolisation du Front national est en net recul, et on constate, dans les rues, que la manifestation d'indignation de la jeunesse est un fameux flop.
"La jeunesse", comme vous y allez ! Quelques crétins boutonneux qui se paient de mots en jouant les résistants de papier sans danger ni physique ni médiatique. La jeunesse s'est massivement abstenue ou a voté FN : elle est donc très loin des positions de ces hurluberlus.
"Manifestation d'indignation de la jeunesse" forme un tout, reportez-vous au sens actuel de "s'indigner".

Evidemment, la jeunesse réelle, celle des Kevin, Brandon, Jessica et Anaïs, cette jeunesse-là, qui est une jeunesse saine et que les intellectuels méprise, a voté assez largement pour le Front national, et je m'en félicite.

Force est de constater que les Professions Intellectuelles Supérieures, comme le dit l'INSEE et les nommant PIS, c'est bien trouvé, sont moins intelligentes. Culture et savoir ne sont pas antinomiques avec stupidité.
Un peu d'intelligence permet de l'intimité avec la réalité, une grande intelligence rend la réalité fade et finit par conduire à la rejeter, purement et simplement. Badiou est une exemple de ce phénonème : grande intelligence, en déni perpétuel de réel.
Chez Badiou, c'est pire : le déni de réalité se fonde sur la pleine connaissance du Réel.

La philosophie est nécessaire, et elle continuera d'exister à cause de cette contradiction et dans cette contradiction.

Une fin de l'histoire est concevable (et elle a été conçue, dès F. Hegel) mais une fin de la philosophie est inconcevable à cause même de la ruine politique qu'entraîne la sagesse (sage maîtrise de la raison).

Le malheur de la philosophie (et sa damnation sans fin) est qu'elle nourrit et entretient cette contradiction. La démarche philosophique qui permettrait de réduire pareille contradiction et d'en sortir n'a pas encore été inventée : la sagesse philosophique éloigne de l'intelligence politique et sociale du réel; mais privée de cette sagesse, ou de cette part de sagesse, l'intelligence politique faite pure est morbide, elle est facteur de mort et d'anéantissement, et de destruction sans remède de l'existant et de ses possibilités d'évolution non écloses.

La sagesse philosophique génère une bêtise politique qui préserve le Réel et permet au reste -- au résidu d'intelligence politique -- dans l'action perfectible, dans l'incomplétude, dans la saisie imparfaite et partielle du Réel qu'offre cette branche résiduelle de l'intelligence, d'élucider celui-ci et d'y agir.

Badiou pourrait tout comprendre et agir pour le bien commun, au service d'un devenir social et politique souhaitable et bénéfique, dans un sens politique éclairé et efficace, mais ce théorème, ce parallélogramme des forces que constitue sagesse et intelligence politique (l'une ne se renforçant qu'au détriment de l'autre) l'en empêche fatalement.

Il y a là une loi aux effets doubles : elle engendre les configurations futures que composeront pensée et action politique; elle perpétue la nécessité de l'effort philosophique qui, comme toute fonction n'a d'autre finalité que de s'éteindre (Bergson) en surmontant la loi engenderesse de cette contradiction.
» Badiou pourrait tout comprendre et agir pour le bien commun, au service d'un devenir social et politique souhaitable et bénéfique, dans un sens politique éclairé et efficace

À mon sens cela n'existe tout simplement pas, je veux dire qu'il n'y a pas un même "devenir social et politique souhaitable et bénéfique" pour tous, il y a toujours une pluralité de mondes souhaités, orientés différemment selon certaines séries de valeurs hiérarchisant les priorités axiologiques, et ce que vous appelez "bêtise politique" n'est qu'une tentative d'instrumentalisation du réel pour réaliser ces priorités, qui, ô surprise, seront notablement différentes des vôtres.
Or, et c'est là un point capital, ces valeurs elles-mêmes ne "proviennent" pas à strictement parler du réel, elles ne sont pas de l'ordre de la nature, elles sont censément inexistantes au seul niveau naturel et factuel, mais relèvent d'un ordre de réalité propre à une faculté humaine (et seulement humaine, dans son expression aboutie, que je sache), qui est la faculté axiologique, superposant au simple (pas si simple, tout de même) is descriptif le ought prescriptif, pour le dire très rapidement.
Ce doit être la première raison du départ que vous évoquez entre réel et intelligence, laquelle n'est jamais exempte d'un soubassement axiologique et intéressé qui détermine même formellement ses représentations, et cela au niveau perceptif déjà.
Pour moi, c'est simple : le réel c'est quand des millions de gens finissent par percevoir la même chose en dépit d'un lavage de cerveau incessant.
La philosophie ne s'éteindrait (comme on suppute que l'histoire peut s'éteindre, ainsi François Hollande récemment s'agissant de ceux qui à ses yeux condamneraient leur histoire à l'extinction en opérant une sortie de l'Europe, comme meurt une branche de l'évolution; et avant lui Nicolas Sarkozy au sujet de l'Afrique qui "ne serait pas de l'Histoire" -- en vérité l'Afrique s'attache à y faire irruption où on ne l'attendait pas, en en fracassant les portes comme ces jours-ci à Mellila ou Lampedusa) qu'une fois résolue sa contradiction avec la pensée et l'action politique.

En se renforçant (comme on le constate à présent chez Badiou) elle pourrait prétendre à une perfection dans la vérité mais ses remarquables progrès vers la sagesse lui font ré-emettre des ondes de bêtise politique qui relancent sa nécessité d'instrument critique et re-défont ses constructions. Et la bêtise politique et historique réactivée par la perfection des raisonnements du Sage obligent à la rentrée de la philosophie dans la déconstruction, première étape dans le cheminement qui la portera vers ses futures reconstruction et phases d'achèvement à leur tour émettrices de bêtise nouvelle.

Il y a là un cycle têtu que la philosophie, l'art de la sagesse, ne surmonte point. Mais en ne la surmontant point, elle alimente le cours politique et l'histoire elle-même, laquelle par le truchement de cette faille de la philosophie, de son ineptitude à se transmuer en efficience politique, n'en connaît pas de fin. La bêtise est le carburant de l'histoire politique, qui lui est fourni par la philosophie à son corps défendant.

L'une (philosophie) pourrait être l'ombre portée de l'autre (action et pensée politique) mais il se pourrait bien que ce soit l'inverse. Nul ne le sait vraiment. Chacune court après son double immatériel qui la fuit. Que la philosophie montre des signe de vouloir se poser à l'acmée de son accomplissement, et voilà la bêtise politique qui l'assaille et la menace dans sa survie, et l'oblige à filer dans l'auto-déconstruction.
Citation
Cassandre
Pour moi, c'est simple : le réel c'est quand des millions de gens finissent par percevoir la même chose en dépit d'un lavage de cerveau incessant.

Comment savoir quand cesse le lavage de cerveau et s'il ne s'agit pas d'un autre, remplaçant imaginaire venu occuper le terrain laissé vacant, si le seul critère de réalité que vous énoncez consiste dans l’uniformité supposée des "perceptions", alors que l'existence des hallucinations et délires collectifs est irréfragable ?
Le lavage de cerveau consiste à faire en sorte qu'aucun autre son de cloche ne puisse se faire efficacement entendre. Je ne connais d'autre lavage de cerveau que celui qui depuis trente ans, en dépit des rapports chiffrés qu'il cache soigneusement, et pour cause, vante l'immigration, l'islam, la diversité comme de formidables richesses, et le "vivrensemble" comme un bienfait indépassable alors que tout le monde cherche désespérément le "vivreséparé", en tout premiers ceux qui y sont le plus hostiles ... en paroles !

(message corrigé)
La notion d'hallucination collective m'a toujours semblé discutable. Si de telles hallucinations existent, quel sera le critère de la réalité ? Supposons deux personnes qui voient un verre sur une table ; qu'est-ce qui empêchera de le prendre pour une hallucination collective ? On peut aller jusqu'à considérer tout ce qui est perçu collectivement comme une "hallucination collective" c'est d'ailleurs le cas de certaines doctrines New Age).
D'après l'hindouisme et le bouddhisme, la réalité est une hallucination collective. Elle n'est qu'illusion (māyā) parce qu'elle est privée d'être, étant en perpétuel changement.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maya_(sanskrit)


Dans cette conception du monde, la théorie du Grand Remplacement a peu de chances de succès. Pour qu'il y ait remplacement, encore faut-il qu'il y ait quelque chose à remplacer, qui soit à peu près stable.
Utilisateur anonyme
07 juin 2014, 16:30   Re : On nous prend pour des crétins
Pour croire au Grand Remplacement, encre faut-il le voir, le toucher, disent-ils... "Je suis comme saint Thomas" disent-ils...

"Vous l'avez tous connu, ce Sicambre du pot-au-feu, affirmant ainsi son indépendance. Il est comme saint Thomas. Pour croire, il a besoin de voir et de toucher. (...) Mais il y a une chose très belle qu'on ne dit pas. C'est que le disciple a dépassé le maître et que le Bourgeois est plus grand que saint Thomas. Son admirable supériorité consiste, en effet, à ne pas croire, même après avoir vu et avoir touché. Que dis-je ! à devenir incapable de voir et de toucher à force de ne pas croire. Ici on est au seuil de l'infini."

Léon Bloy, Exégèse des Lieux Communs
Comme l'a écrit George Berkeley, nous ne percevons que des idées. Esse est percipi (être, c'est être perçu). Par conséquent, les objets n'ont pas d'existence en dehors de nos sens.


« Considérons les qualités sensibles que sont la couleur, la forme, le mouvement, l'odeur, le goût, etc, c'est-à-dire les idées perçues par les sens. Il est manifestement contradictoire qu'une idée puisse exister dans une chose non-percevante ; car c'est tout un que d'avoir une idée ou de la percevoir. Par conséquent, pour exister, une couleur, une forme, etc. doit être perçue. Il suit de là clairement qu'il ne peut y avoir de substance ou de substrat non pensant de ces idées. » (Principes de la connaissance humaine, § 7).
08 juin 2014, 07:32   Out of oneself
Nu hot er gesugt... Malheureusement pour le très estimable Berkeley, la psychophysique n’était pas encore très développée de son temps.
Nous ne percevons pas d'"idées" ; ces "idées" sont la façon particulière dont notre organisme est affecté par certains signaux nous parvenant de l'extérieur : le percept, qui est en l’occurrence l'"idée", est une transduction, une "lecture", une interprétation sui generis de certaines stimulations mesurables selon des paramètres physiques divers.

En restant dans la philosophie à proprement parler, si j'ose dire, cela ne marche plus très bien non plus : on n'en veut plus, de cette assise nécessairement et principiellement subjective de toute chose, on étouffe ! d'être ainsi confiné en soi, par soi, pour soi... Le sujet a été méticuleusement, méthodiquement évidé de son contenu, de sa nature, débouté de son magistère, déjà par Kant, puissamment, dans la Psychologie rationnelle.
Pour Patočka, puisqu'il en a été question, le "sujet" n'est qu'un apparaissant comme un autre, il n'est qu'un relais, destinataire de l'apparaissant qui s'apparaît comme tel à son tour, autrement dit l’apparaître et ce à qui il apparaît — le sujet — sont tous deux des apparaissants obéissant à une même structure primordiale et pré-subjective de l'apparaître.
C'est mieux, un peu d'air...
Les idées de Patočka, telles que vous les rapportez, sont un peu confuses. Le propre du sujet est d'être en dehors de l'expérience, de la représentation. Le spectateur ne peut pas être confondu avec la pièce de théâtre, au risque de tout mélanger. Comme dit Schopenhauer, le monde est ma représentation. C'est la base de toute connaissance possible.

Sans un sujet qui l'énonce, pas de théorie du Grand Remplacement. D'ailleurs, si vous relisez la conférence de Renaud Camus qui porte ce titre, vous verrez qu'il dit très souvent "je". Vous pouvez dire tout le mal que vous pensez de la notion de sujet, pointer ses insuffisances, vous êtes forcé de postuler son existence. Sinon, aucune expérience, aucune littérature, aucune philosophie ne sont possibles. Nous ne sommes pas des écrans passifs sur lesquels la réalité vient se projeter. Nous perturbons cette même réalité du simple fait que nous l'observons. Du point de vue de la physique quantique, la mesure perturbe le phénomène observé.
09 juin 2014, 04:33   Re : Pas de sujet sans objet
L'intuition liminaire de Patočka concernant l'"apparaître asubjectif" s'éclaircira-t-elle peut-être pour vous si l'on reprend votre proposition, "Pas d'objet sans sujet" et la complète par son opposé : pas non plus de sujet sans objet : ce que Patočka veut essentiellement dire ici est simple : la représentation a autant besoin de vous comme sujet se la représentant, que vous n'émergez, comme sujet la suscitant, que par le moyen de cette représentation. Autrement dit, les choses conditionnent à leur tour l'apparition de l'égo parmi elles, parce qu'il ne se fait jour que grâce à elles, il n'y a aucune saisie pure, immédiate et absolue du sujet dans et par soi-même, comme "forme pronominale vide", mais toujours par ricochet, pour ainsi dire, à l'occasion de l'incidence des états de choses dans le champ phénoménal subjectif.
Vous n’apparaissez comme sujet que corrélativement à votre représentation, et puisque vous êtes co-donné, comme apparaissant, avec elle, ne pouvez tout naturellement en être le principe constitutif.
Cette corrélation et co-donation de l'objectal et du subjectif, du noèmatique et du noétique (pour parler "phéno"), se fait donc sur un horizon plus vaste, plus "englobant", dans lequel le sujet de la représentation n'est qu'un moment d'une structure plus fondamentale de l'apparaître, structure que Patočka nomme "le monde".
Cela résumé en deux coups de cuiller à pot.

Comme vous le voyez, il ne s'agit pas de nier purement et simplement l'existence d'un "sujet", mais de l'"ébranler" un peu à tout le moins, et de le destituer de sa folle prétention à être l'exclusif et démiurgique principe du fait qu'il y ait du réel qui apparaisse.
Quant au lien possible entre Grand Remplacement et mécanique quantique, là, vous m'alarmez un peu...
N'est-ce pas Michel Houellebecq qui compare les êtres humains à des particules élémentaires ? Si on file la métaphore, la France est semblable à un champ magnétique traversé par des flux de particules (photons, électrons, protons, neutrons, etc). Quant au Grand Remplacement, il formalise ce que peut être le choc entre de nombreuses particules de charge, de masse et de spin différents. Il en résulte une réaction en chaîne qui libère une intense source d'énergie. De quoi fournir de l'électricité pour des siècles.

Mais bon, ça n'est qu'une théorie. On n'est pas encore passé à la pratique. Du moins, les essais n'en sont qu'à leurs commencements.
Patočka pensait et avant lui Husserl et Heidegger dans un monde de la représentation pré-interactive, avant que ne s'impose en deux temps successifs une défaite de ce modèle : d'abord le sujet a été contraint à la passivité absolue dans le phénomène de la représentation par.... la télévision ! Puis dans un second temps dans un modèle (le web 2.0) où le sujet est suractif dans la relation qui l'unit à l'objet, celle qui les tenait l'un et l'autre intimement solidaires dans le modèle primitif; dans ce nouveau modèle il est sujet en présentation permanente, monde inverse de celui de la télé-vision; il s'y opère une surjection du sujet présentant : il y a plus de gens qui se montrent que de gens qui les regardent en spectateurs, plus de gens qui "écrivent" que de lecteurs, plus personne n'est passif, le sujet dévore l'objet en voulant prendre sa place partout, etc.

Dans cet aller-retour, ces deux subversions consécutives de l'"apparaitre asubjectif" (télévision où l'objet est roi, Web 2.0 où le sujet est roi), le modèle phénoménologique de présence au monde que l'on prête ici à Patocka s'est rompu comme une petite cuillère tordue deux fois.

[message modifié]
09 juin 2014, 16:24   Re : Pas de sujet sans objet
Eh oui Francis, nous eûmes Husserl et Patočka, nous en sommes maintenant réduits à Uri Geller, qui en plus, je vous le jure, fait de la publicité à la télévision pour la défense passive...
Saviez-vous que Uri Geller est un petit-neveu de Freud ? L'illusionnisme, c'est de famille.
» Si on file la métaphore

Ne la filez pas, ça ne me semble pas vraiment en valoir le coup : se hasarder à extrapoler certaines propriétés de la matière du niveau atomique au niveau social et des nations, en sautant à pieds joints par-dessus tous les niveaux intermédiaires de l'organisation de la matière, cela n'a guère de sens, quoi que tente de nous persuader Francis Marche à propos des fractales et autres amuse-gueules... Et puis, la terrible leçon des comportements observés à ce plan-là, celui des particules, c'est que tous, comme un seul homme, se rangent illico au premier qui dégaine ; alors pour ce qui concerne les singularités culturelles, vous repasserez...
Le Monde nous explique que nos inquiétudes ne sont pas fondées...

L'été, période propice à relancer de vieux débats ? D'Eric Ciotti à Hervé Mariton en passant par Christian Estrosi, les ténors de la droite se bousculent sur les plateaux télévisés pour parler... d'immigration.

Aides sociales, afflux de migrants, « laxisme », tout est bon pour dénoncer une fois encore l'arrivée ou la présence d'immigrés sur le sol français. Cette thématique, souvent épidermique en France, où les enquêtes d'opinion montrent une montée du sentiment xénophobe, est riche en clichés. Des clichés qui sont le plus souvent relativisés, voire démentis par les faits.

Sommaire des idées reçues
1. « Il a une hausse massive de l'immigration en France »
2. « Il y a une "explosion" des arrivées de migrants en Europe depuis deux ans »
3. « La France accueille plus d'immigrés qu'ailleurs en UE »
4. « La citoyenneté française est "bradée" »
5. « Les immigrés viennent massivement "toucher des allocations" »
6. « On accorde le RSA à tous les étrangers dès leur arrivée »
7. « L'immigration ruine les finances publiques »

[www.lemonde.fr]
La France se sent victime d'une épidémie et elle est grande consommatrice de clichés...
Autrement dit, elle est à la pointe du progrès. On verra, une fois de plus, que tout va partir de ce pays.
Citation
Francis Marche
Ce parti vascille dans sa solitude. .

vacille
Citation
Francis Marche
dont la rhétorique se dégrade et s'apauvrit symptômatiquement ces jours-ci, montre tous les signes d'en prendre la voie. L'êntêtement en politique est de toute façon suicidaire dans une humanité devenue de plus en plus volatil, impatiente, forte d'une expérience récente de violents renversements de régimes

s'appauvrit
symptomatiquement
L'entêtement
une humanité devenue de plus en plus volatile
Citation
Francis Marche
elle a été conçue, dès F. Hegel

Georg Wilhelm Friedrich Hegel
ou G.W.F. Hegel,
ou Hegel

Sa famille l'appelait Wilhelm ("seine Familie nannte ihn Wilhelm", wikipedia).
Citation
Francis Marche
Saviez-vous que Uri Geller est un petit-neveu de Freud ?

Il est né quatre-vingt-dix ans après Sigmund Freud (1856 pour Freud, 1946 pour Geller). Il est donc peu plausible qu'il en soit le petit-neveu.

Sur wiki anglais : "It is claimed that Geller is a distant relative of Sigmund Freud on his mother's side".

Sur [www.cainer.com] : "Uri's mother, Margaret Freud, is the grand-daughter of Solomon Freud, who was Sigmund's nephew".
En ce cas, cela ferait d'Uri Geller l'arrière-arrière-petit-neveu du fondateur de la psychanalyse, descendant d'Emmanuel Freud, demi-frère de Sigmund Freud (Emmanuel étant issu du premier mariage de Jakob Freud, Sigmund, lui, étant issu du troisième).
Aïe, ouille !
Il fut un temps où Marche eût bondi hors de sa boîte comme un beau diable pour dix fois moins que ça.
14 août 2014, 11:49   Contemporanéité des temps
Cher Marcel, et ce n'est certainement pas Francis Marche qui me démentira, aucun temps n'est jamais révolu.
Continuez, cher André Page, agacez bien les nerfs et travaillez les extrémités...
Utilisateur anonyme
14 août 2014, 11:54   Re : On nous prend pour des crétins
Peut-être mais c'est extrêmement désagréable, cette manière de jouer les redresseurs de torts après qu'un participant qui a tout de même donné ses lettres de noblesse à ce forum, depuis de nombreuses années, et quoi qu'on puisse en penser par ailleurs, a dit qu'il s'en retirait.
Tout à fait d'accord avec Chastagnac : relever les fautes et les erreurs d'un homme qui a officiellement quitté le forum, et ce deux mois après son départ, alors que la discussion est, a priori, définitivement close, est particulièrement mesquin et détestable.
Mais non Chastagnac, laissez-les donc faire. Ils n'ont rien à se dire ni à échanger depuis trois semaines, leur encéphalogramme est plat. Il faut bien qu'ils s'occupent un peu en emmerdant le Marche. De quoi parlotteraient-ils sinon, et pour quoi ?
Francis, quel bonheur de vous relire ! Que voulez/vous, la mentalité "pion" aidée par Wikipedia est souvent présente... Je vais avoir recours à votre sagacité ainsi qu'à celle d'Alain ce soir même.
D'accord avec Chastagnac. L'attitude d'André Page sur ce forum est d'ailleurs assez minable, dans l'ensemble.
Relativement nouveau sur ce forum, je n'avais pas perçu que les messages sur le contenu desquels j'ai exprimé des critiques dataient d'avant l'exil volontaire (et, je vois, non absolu) de M. Marche.
Nulle intention de ma part de coup de pied de l'âne.
Bonjour à tous ,
Je semble être un nouveau sur ce forum ! mais il n'en est rien !
Et je remercie Marcel Meyer de m'avoir aider à me reconnecter .....!
Oui j'ai bondi en lisant le fil d'André Page , car il me rappel qu'il y a quelque temps je me faisait sortir pour de petites fautes d'hortographe , précisément par le même F M , au mépris du thème des discussions ;( et comme toutes réponses), qui par ailleurs étaient et sont toujours passionnantes !
Ce faisant la technique évoluant et les correcteurs d'ortho nous rappel en toute discrétion nos petits oublis : mais pas nos
: palindromes, pléonasmes, et autres malformations linguistiques !
Ah, je ne vous avais pas reconnu mais votre façon d'écrire me rappelle en effet quelqu'un qui est passé ici. Vous devriez tout de même faire un effort, Monsieur.
" agacez bien les nerfs et travaillez les extrémités.."
c'est ce que je disais , nous sommes en plein dans le sujet !
Mais j'accepte bien des précisions moins subjectives , en privé svp
Et puis c'est mon style, et comme pour la musique, on ne peut pas tout aimer !
...Et la diversité ?
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