Le site du parti de l'In-nocence

Le fait d'être gâteux n'excuse pas tout

Envoyé par Jean-Marc du Masnau 
C'est une forme d'"humour" à la Canal-Plus (Caniveau-Plus) qui dans la bouche du personnage cause l'agitation prévisible du camp dévôt. Toute la classe politique de se précipiter alors dans des clowneries convenues et d'assurer ainsi la perpétuation immobile du cirque politique à la française. Rien de nouveau, rien d'inattendu.
Ce n'est tout de même pas la faute du camp dévôt s'il dit des choses pareilles...
Utilisateur anonyme
08 juin 2014, 14:15   Re : Le fait d'être gâteux n'excuse pas tout
Pardonnez-moi, mais, en l'occurrence, c'est vous que j'ai envie de traiter de "gâteux" ! Reprendre au vol cette histoire lamentable est vraiment désespérant, sur un forum tel que celui-ci. L'avez-vous vue, l'interview en question ? J'ai pris cette peine. Il n'y a rien, mais alors RIEN, c'est une non-affaire absolue, qui n'existe que par le souci constant et laborieusement prévisible qu'ont les officines du parti dévot de chaque matin chercher une petite crotte à dénicher du côté (entre autre) des Le Pen. Nous sommes entrés dans un monde de dingues et vous auriez mieux à faire que de vous faire l'écho de ce genre d'anti-matière médiatique !
Donc MM. Alliot est un "imbécile", comme le dit le sinistre vieillard, et M. Philippot ne vaut pas mieux.

Tant que les Nationaux laisseront ce genre de personne porter ce type de message, ils seront gravement handicapés parce que ce genre de gens, la France n'en veut pas. Tant qu'on ne fera pas la chasse à ce genre de pratique, à cet antisémitisme, on ne sera pas crédible. J'ai voté pour la liste de Mme Le Pen, je ne supporte pas M. Le Pen.

Si les propos de ce personnage ne sont pas des nocences, je me demande ce qui est une nocence.
Non ce n'est sûrement pas un imbécile, mais oui, en l'occurrence monsieur Alliot a commis une bêtise car en relevant ce mot archi banal utilisé couramment dans la langue française, il a accrédité l'idée d'un "dérapage". Faudra-t-il s'interdire aussi l'expression "douche froide" appliquée à un juif, ou "charrétée" appliquée à un descendant d'aristocrate ?
Et même si Le Pen avait utilisé exprès, narquoisement, ce mot dans le seul but de provoquer les médias, à voir la façon dont ceux-ci sont tombés aussitôt dans le panneau comme un seul homme, il aurait mis dans le mille et, à force, peut-être, les rieurs de son côté.
« Sur la forme, c'est inacceptable et intolérable, ça fait du mal à ceux qui les entendent et se sentent concernés, ça fait du mal au Rassemblement Bleu Marine (RBM) et au Front national... Je suis fatigué de ces cabrioles avec les mots qui font vraiment des bleus à l'âme... Je dis à tous ceux qui ont été blessés que je les comprends... [Guy] Bedos a pris sa retraite, (...) le roi d'Espagne a pris sa retraite et Jean-Marie ferait peut-être bien de se poser la question ».

Me Collard, député. On ne saurait mieux dire.
Utilisateur anonyme
08 juin 2014, 23:24   Re : Le fait d'être gâteux n'excuse pas tout
L'homme n'est pas “gâteux”, qu'on sache.
Il n'empêche, ça fait sale, ces petites saillies, on se dit qu'il y a là quelque chose de pas net, de louche, d'en remettre chaque fois une louche dans le même registre assez éculé, même s'il n'y a pas vraiment prétexte à charger le bonhomme d'un franc et explicite antisémitisme... Il faudrait que Le Pen se convertît au judaïsme pour pouvoir se payer le luxe de blaguer grassement, et fumeusement, en toute tranquillité ; quand Gainsbourg par exemple (cher Afchine, regardez ailleurs) chante J'ai gagné la Yellow Star, ou Zig zig ! avec toi, que j'ai eu le plaisir raffiné d’écouter récemment, cela passe, ma foi, on reprend le refrein, s'amuse...
Alain, avez-vous eu connaissance de la fin de sa prestation à propos de M. Valls prononcée avec un accent allemand ? J'ajoute que Sa Sénilité à parlé du "vieux Bidoche" et de la "vieille Maldona".
"Son intervieweuse note alors que cette liste de détracteurs est incomplète, puisqu'elle compte également Patrick Bruel. Ce à quoi Jean-Marie Le Pen répond, goguenard: «On fera une fournée la prochaine fois."

Le déroulement de cette discussion tendrait donc, me semble-t-il, à faire privilégier l'aspect spontané plutôt que prémédité de la venue de cette "fournée".

Cela me fait penser à une scène très cocasse que j'ai connue en direct live! Alors qu'un de mes amis, par ailleurs de confession juive, s'inquiétait auprès du boulanger de savoir s'il aurait assez de pain pour lui pour le lendemain matin, il s'est vu répondre : "Ne vous inquiétez pas, vous serez de la première fournée demain matin".
Après s'être ragardés, restant cois et interdits, nous sommes partis dans un fou rire interminable.
Jean-Marie Le Pen : "gâteux", "sinistre vieillard", "nocence"...

M. du Masnau, l'insulte gratuite est méprisable, qui plus est sur ce forum et davantage encore quand elle s'exerce à l'encontre d'un homme qui a prouvé mille fois son patriotisme et son dévouement pour la France, avec le courage qu'on lui connaît face à ses ennemis - qui sont aussi les nôtres, ceux qui traînent M. Camus en justice -, ceux-là mêmes que vous n'hésitez pas, par vos propos infâmes, à conforter dans leurs bileuses déjections.
Vous n'êtes qu'une triste brêle, M. du Masnau. J'emploie à dessein votre langue de caniveau pour que vos congénères vous reconnaissent et que vous retrouviez sans peine le troupeau que vous n'auriez jamais dû quitter.
Louche au lieu de couche, refrein, à parlé... Le sujet rendrait-il gâteux — pardon! étourdis — les brillants intervenants de ce forum?
Le Pen s'essaie parfois, avec une fameuse absence de bonheur, à des "vannes" en étant animé d'un certain esprit de provocation très français, lequel s'étale sans rencontrer de difficultés ou de critiques particulières sur les chaînes de certains médias nationaux, dont Canal-Plus. Cette forme d'abjection autoretournée, qui pourrait avoir été inaugurée par le magazine Hara-kiri, sévit par exemple sur cette chaîne tous les samedis (ou vendredis ?) soir avec l'émission Groland où plus c'est gros, bête et sale, plus ça passe avec ovations.

Je me souviens d'un Le Pen dans les années 80 qui invitant chez lui des journalistes leur expliqua sans rire que s'il y avait du gravier sur les allées conduisant à son perron, c'était, pour étouffer ses bruits de botte.

"La fournée" en question s'agissant du sinistre Bruel, s'apparente aux plaisanteries de fins de repas, ou d'après boire, et qui, si elle est bien voulue, ne peut pas ne pas être nourrie d'autodérision. Mais il se peut aussi ce que ne soit rien, rien qu'un mot innocent dépourvu d'arrière-pensée mais saisi au vol par la journalisterie aux ordres et aux aguets.

La sphére médiatico-politique a interdit Le Pen de toute tentative d'humour au second degré. Le personnage est condamné au premier degré. Ce qu'il dit, toute parole qu'il prononce, énonce ce qu'il s'apprête à faire. C'est là un décret contre lequel il ne peut rien. Curieuse forme d'ostracisme ou de bannissement : l'interdiction de séjour hors le périmètre des discours au premier degré.
Utilisateur anonyme
09 juin 2014, 13:56   Re : Le fait d'être gâteux n'excuse pas tout
Francis, tu n'y es pas du tout. Écoute et regarde la vidéo et tu verras qu'il n'y a strictement rien, aucune volonté ou pseudo-volonté, aucun jeu de mots, aucun humour, aucune arrière-pensée, rien. Il n'y a pas, contrairement à ce que tu laisses entendre, de "second degré". J'avais vu la vidéo avant l'Affaire, et je n'y avais même pas prêté attention. C'est insupportable, ces procès d'intention continuels, mais ce ne sont même pas à vrai dire les procès d'intention, qui sont insupportables, c'est le côté répétitif, prévisible, obsessionnel, ridicule, systématique, forcé, malhonnête, pervers, et, pour tout dire, DÉMENT, de cette quête hallucinée du dérapage. D'ailleurs, Renaud Camus le dit très bien lui-même dans son journal d'hier : « Si l’on est résolu à trouver dans ses propos certaines tournures qui puissent être interprétées comme des dérapages, on en découvrira toujours. » Mais — et il est bien placé pour le savoir — on peut faire de même avec tout le monde. Si l’on est résolu à trouver dans LES propos [de n'importe qui] certaines tournures qui puissent être interprétées comme des dérapages, on en découvrira toujours. (Faut-il vraiment citer ici la célèbre formule de Staline : « Lorsque vous débattez avec quelqu'un de droite, traitez-le de fasciste : le temps qu'il se justifie, il n'argumentera pas. » ?)

Comment ne voyez-vous pas, tous autant que vous êtes, que chacun d'entre nous est désormais susceptible d'être traîné dans la boue ou devant une cour de justice parce qu'on aura décidé de chercher le dérapage dans ses propos ? Cette chasse incessante aux "propos interdits", aux connotations douteuses, est pour moi l'un des plus grands et pernicieux fléaux auxquels tous nous devons faire face. C'est la suite, sans doute logique et inévitable, du "politiquement correct". Va-t-on entrer sans barguigner dans un monde où le langage est pris en otage par des déments et des procureurs ?
Voici un autre passage de cette intervention, que vous pourrez lire sur le site du "Parisien", à propos d'un livre sur M. Valls :

«Un ouvrage plein d'intérêt sur la véritable personnalité d'un homme qui a été pendant une grande partie de sa vie pro-palestinien et qui est devenu pro israélien par mariage. En quelque sorte...(...) lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël... Comme quoi on peut être d'un bord un jour... et l'autre.... Il paraît qu'il a des ambitions présidentielles.. pourquoi pas... voilà... Manuel Valls» conclut-il dans un grand sourire, prononçant le nom du premier ministre avec un accent... allemand ! (ces derniers mots sont de la rédaction du Parisien).

Pour M. Miné, inutile de vous énerver, vous avez tort d'abaisser Renaud Camus au niveau de M. Le Pen, relisez son Journal, vous verrez quel type de sentiment ce monsieur lui inspire. Je ne crois pas d'ailleurs qu'il soit très opportun, sur ce forum, d'associer ce nom-i à ce nom-là.
Je suppose donc que Mme Le Pen est atteinte de la même frénésie, que c'est une sorte de Mal des Ardents qui l'a saisie, elle, MM. Alliot, Collard, Philippot qui fit la video ôter, et moi.

Notons que Sa Sérénité (pour faire plaisir à l'éminent Miné) a tout de suite volé dans les plumes de sa fille, confirmant son caractère atrabilaire.
MM. Miné et Chastagnac, connaissiez-vous ce second passage de la vidéo ? le fait de le connaître modifie-t-il votre position quant aux relations, disons particulières, de M. Le Pen et la judéité de certains Français ?
Dont acte Jérôme. Je suppose que cette vidéo, que je n'ai pas regardée, tranche la question dans le sens que tu dis.
Utilisateur anonyme
09 juin 2014, 14:10   Re : Le fait d'être gâteux n'excuse pas tout
Je n'aurais jamais dû intervenir…

Du Masnau, il est depuis très longtemps évident pour moi qu'il est impossible d'avoir une discussion loyale avec vous. Je n'essaierai même pas de croiser le fer avec votre Sainteté qui sait si bien répondre à côté, à l'infini. On y perd son temps et son sang-froid.
Dont acte, M. Chastagnac je prends bonne note de votre commentaire à mon propos et de votre annonce simultanée de ne pas vouloir débattre, notre discussion est donc close.
Nous sommes là face à une question purement politique : Mme Le Pen a su rallier à son rassemblement des millions d'électeurs, dont moi. Or, de ce Rassemblement, son père ne veut pas, de Me Collard il ne veut pas, de Robert Ménard non plus. Ce qu'il eut, c'est pouvoir être contre, dire ce qui lui plait au gré de ses humeurs. Cela ne fait pas une politique, donner à chaque fois une interview de ce genre quand son parti connaît une avancée, c'est tout de même bizarre.
Je suppose que déboulonner sa fille sera plus difficile que de chasser M. Mégret.

Je suis étonné que si peu ici voient le jeu de ce personnage, ça fait vingt ans que ça dure. Comme quoi, le réel...
Il est tout de même assez comique que les indignés qu'on touche à Le Pen le soient de façon aussi théâtrale et emphatique que les indignés par ses fines plaisanteries. Après tout il doit y avoir une confrérie des indignés de métier ou de tempérament qui se ressemblent, tous bords politiques confondus.
Mais qu'on puisse réellement croire que "fournée" dans sa bouche puisse être proféré à propos d'un Juif en toute innocence, par pur hasard de vocabulaire, comme si ce mot était vraiment le plus indiqué, le plus naturel en la circonstance, cela m'étonne beaucoup, me sidère même... Franchement !?!
Jean-Marc, auriez-vous le front de soutenir que cet exemplaire patriote soit un mauvais père jaloux de sa fille de surcroît, et qu'il n'aurait de cesse qu'il ne lui casse la baraque ??
Non mais vous êtes dingue...
Je crois que si l'on pouvait faire cette recension, on s'apercevrait que les médias, depuis des années, réservent leur indignation tapageuses pour les mots ou les calembours, plus ou moins discutables, de certains et en font leurs gros titres accusateurs bien davantage qu'ils ne condamnent les actes si atroces soient-ils de certains autres. Il faut voir, dans le cas le djihadistes assassins de civils innocents, enfants compris, que ce soit en France ou ailleurs, avec quelle circonspection, quelle mise à distance, quelle froide neutralité dans l'exposition des faits et l'analyse, les faiseurs d'opinion traitent alors ce genre de tragédie et comme ils se dépêchent de faire feu de tout bois afin de brouiller les responsabilités dans l'espoir qu'on oublie les vrais coupables, en mettant aussitôt en avant les éventuels dysfonctionnement de la police et des service de renseignements ! C'est cette différence de traitement, moi, qui m'indigne bien davantage que les mots bons ou mauvais de monsieur Le Pen. Quoi qu'il en soit, en l'occurrence, prendre pour une manifestation antisémite un pied de nez ironique aux médias que l'auteur se régale à l'avance de voir tomber les pieds joints dans le panneau, à supposer que son intention fût telle, est grotesque et, une fois de plus, contre productif. Si au contraire il s'agit d'un simple mot innocent, c'est en core plus grave. On me dira qu'on ne prête qu'aux riches, et que monsieur Le Pen étant ce qu'il est ou supposé être, mérite ce procès, il n'empêche qu'on commence par se faire les dents en quelque sorte sur un Le Pen, et bien vite l'habitude se prend de mordre tous ceux qui ne pensent pas droit.

(message corrigé)
Utilisateur anonyme
09 juin 2014, 20:52   Re : Le fait d'être gâteux n'excuse pas tout
Ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est effectivement le fait de voir le père rabroué par sa fille. Jadis, JMLP usait de ces "bons" mots pour faire sortir de leurs gonds les élites de la gauche caviar et de la droite banquière.

Je trouve donc qu'il est très instructif de voir que les critiques viennent principalement du FN. On aurait pu entendre MLP dire son désaccord avec plus de tact, mais parler de faute politique... Il faut donc tout sacrifier sur l'autel de l'opinion publique. Ne nous y trompons pas, elle sacrifie son père, puis ce seront ses idées (même les bonnes). MLP et cie démontrent qu'ils ne sont que de vulgaires politicards, comme les autres.

La consécration viendra bientôt, quand Le Figaro ou Valeurs Actuelles titreront : FN, l'extrême-droite la plus bête du monde.
Vous ne croyez pas si bien dire, à propos du Figaro.

Notez ce titre : "J.-M. Le Pen est évidemment indéfendable".

C'est sur le site du Figaro, donc, et l'auteur est connu de vous, je suppose, c'est Ivan Rioufol.

[blog.lefigaro.fr]

Il se peut, cependant, que M. Le Pen ait eu, comment dire, une faiblesse de mémoire. Cela confirmerait la pertinence du début du titre "Ce n'est pas...".

Voyez plutôt. Il a déclaré aujourd'hui dans l'émission de M. Bourdin : "Je ne savais pas que Patrick Bruel était juif... S'il s'était appelé Moshe, je l'aurais tout de suite compris... Je ne savais pas que c'était une qualité artistique". Je me perds en conjectures sur le sens de la dernière phrase.

[rmc.bfmtv.com]

Faiblesse de mémoire, me direz-vous, mais pourquoi ?

Parce qu'il y a vingt ans, il savait que M. Bruel, à défaut de se prénommer Moshe, se nommait Benguigui.

[www.francetvinfo.fr]

Il se peut que Benguigui soit un nom sicilien, je n'ai pas vérifié, mais si M. Le Pen, qui semble avoir la passion des origines, le cite, je suppose qu'il a une idée derrière la tête, mais laquelle ?

Plus sérieusement, je me demande si la haine que M. Le Pen a pour le compagnon de sa femme ne tient pas, justement, à ce rapport aux juifs pour le moins problématique.
Mais qu'on puisse réellement croire que "fournée" dans sa bouche puisse être proféré à propos d'un Juif en toute innocence, par pur hasard de vocabulaire, comme si ce mot était vraiment le plus indiqué, le plus naturel en la circonstance, cela m'étonne beaucoup, me sidère même... Franchement !?!

Tout à fait sidérante, également, cher Aytan, l'adhésion, dans les colonnes de ce forum, à la défense pitoyable de Le Pen père, à travers laquelle s'exprime, une fois encore, l'hallucinant argument repris ailleurs par son grand ami Dieudonné: contre la pensée unique et l'ordre établi (et bien entendu tenu par les juifs), ben quoi, on a bien le droit de rêver à haute voix de quelques fournées réduisant en fumée des Cohen et des Bruel alias Benguigui, non!

Quant à Alliot, bien sûr que la vieille garde grognarde du FN le déteste: il a tenté un rapprochement avec Israël. Pour lui, comme pour les jeunes Français qui ont rejoint Marine Le Pen, le problème est uniquement musulman. Et c'est très bien ainsi. Pour ceux qui regrettent le FN canal historique, cad un courant qui réservera à la haine des Juifs sa dernière goutte de sang, il reste toujours Soral, Dieudonné, Faurisson et les cours de quelques éminents profs type Jean-Claude Martinez et Bruno Gollnish.
Ce qui reste à souligner de cette "affaire" : la supposée boutade ignoble, le "dérapage" de J.M. Le Pen serait grave et inquiétant non pour ce qu'il augurerait de l'avenir du pays en cas d'accession de son parti aux affaires, mais pour sa valeur indicielle de ce que qu'est "le logiciel" (terme devenu incontournable depuis quelques temps) du FN, autrement dit, ce que ce parti fut à sa création (en 1972). La vérité foncière sur la nature de ce parti serait mise au jour par ce type de sortie langagière. Le passé est préoccupant, angoissant, bien davantage que l'avenir que ces dérapages verbaux n'obèrent en rien (personne en France ne croit sérieusement que ce mot de Le Pen signale par transparence le sort qui attendrait les juifs de France en cas de victoire du FN aux élections, personne de sensé).

J.M. Le Pen n'est donc dangereux, ignoble et repoussant que par ce que ses paroles révèleraient du passé, des origines de leur locuteur et des siens. Il aurait été fasciste (sa volonté de s'engager dans les FFI à l'âge de 16 ans n'aurait donc été qu'une couverture, doit-on supposer), antisémite violent -- si l'homme fut indiscutablement violent, ce fut toujours contre des opposants politiques et sa violence ne s'appliqua jamais sur des juifs innocents dans des agression qui eussent été motivées par le seul antisémitisme, ce qui le distingue d'une certaine tradition antisémite française antérieure, celle des Ligues, etc.; ces paroles révèleraient que ce parti s'inscrit dans une tradition politique de violence, de racisme, de persécution des faibles sur fond idéologique détestable, directement ou indirectement responsable de la mort de millions d'innocents (c'est par exemple ce qu'affirme sur les réseaux sociaux un Patrick Bruel "attristé" d'avoir ainsi été visé par ces propos de Le Pen).

A propos d'idéologie, d'appartenance politique et de militantisme passés liés à des organisations criminelles et des meurtres de masse, il en est d'autres. Il est un, de ces passés infâmes, aujourd'hui représenté par une ministre de la République en charge de la réforme des régions. Cette personne, Mme Lebranchu, qui semble être une ministre particulièrement appliquée et sérieuse, entretenant "une haute idée de ses fonctions", fut dans le début des années 70 du siècle dernier, quand J.M. Lepen perdait un oeil dans les rixes étudiantes du quartier latin, membre d'un groupuscule maoïste directement soutenu par la Chine de la Révolution Culturelle. Ce groupe se nommait Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France et son journal l'Humanité Rouge, que la jeune Mme Lebranchu a dû diffuser sur les marchés, faisait l'apologie d'un régime qui infligeait depuis deux décennies au moins des sévices quotidiens et qui organisait des famines et des conflits civils dans le peuple chinois désemparé. Ce régime chinois, et ce journal français qu'il finançait, l'Humanité Rouge, soutenaient aussi les Khmers rouges.

Il n'y avait, dans aucun pays du monde, et évidemment pas en France, d'organisation criminelle de pareille ampleur dont J.P. Le Pen eût pu se faire le colporteur des idées en promouvant les siennes (l'hitlérisme, puisqu'il s'agit de lui, était mort depuis vingt-cinq ans en 1970).

Donc, deux poids deux mesures ? On s'émeut et on sort sa boîte à amalgames au premier dérapage d'un vieillard qui n'a plus toute sa tête, en évoquant une idéologie qui a éliminé six millions de personne et RIEN, jamais, pas un mot de personne, sur une ministre qui, dans sa jeunesse se fit l'apôtre du maoïsme et du polpotisme (systèmes politiques parmi les plus tyranniques qu'ait connus l'humanité moderne, ayant causé la mort de bien plus de six millions de personnes) quand le seul crime de Le Pen consistait, à la même époque, à regretter la perte de l'Algérie française ?

Oui, c'est bien ça : deux poids deux mesures. Plus c'est gros, plus ça aveugle et plus ça passe.
M. du Masnau écrit : Plus sérieusement, je me demande si la haine que M. Le Pen a pour le compagnon de sa femme ne tient pas, justement, à ce rapport aux juifs pour le moins problématique.

"haine", "compagnon de sa femme" : quelle famille !
Effectivement, il y a erreur de ma part, lire "sa fille"
Quel parti aurait patiemment supporté pendant près de quarante ans qu'on lui mette à ce point des bâtons dans les roues, qu'on ne cesse de le traîner dans la boue et de lui intenter procès sur procès pour le moindre de ses propos si justifié parfois qu'il soit alors qu'on ménage tant de voyous et d'assassins, que des manifestations souvent assez peu pacifiques soit encouragées contre lui, que l'on se félicite que représentant plusieurs millions du peuple français il n'ait aucun représentant à l'assemblée nationale, excepté un tout récemment, sans réagir par la violence ? Or c'est bien ainsi que s'est comporté et se comporte encore le front national, comportement d'autant plus méritoire que ceux qui le fustigent le plus ont porté hier à la présidence de la République un homme décoré de la francisque par le maréchal Pétain et qui, jusqu'au bout, a conservé ouvertement des amitiés plus que douteuses. J'ose donc dire, quitte à être, moi aussi, taxée de provocation "nauséabonde", que ce parti donne l'exemple le plus parfait de respect de la démocratie et de l'état de droit et que les prétendus démocrates qui le stigmatisent à longueur de temps devraient plutôt en prendre de la graine !
Quand l'équlibre de traitement aura été rétablie, je n'hésiterai pas, alors, moi non plus, à condamner à sa juste mesure tel ou tel propos de monsieur Le Pen.
Utilisateur anonyme
10 juin 2014, 10:59   Re : Le fait d'être gâteux n'excuse pas tout
Merci, Fanny.
Oui. Merci Fanny et merci Renaud :
[www.renaud-camus.net]

Cela dit je ne peux pas m'empêcher de penser que JMLP, au vu de l'ensemble de son œuvre, est le meilleur ennemi du FN. Le "Monseigneur Ebola" du dernier jour de la campagne des européennes ressemblait à du sabotage.
Le deux poids deux mesures s'exerçant aux dépens du FN, le FN parti persécuté, Le Pen grand patriote... On aura tout lu à propos d'un parti maltraité qui pourtant crève l'écran et sème la zizanie, à gauche comme à droite, depuis des décennies. Le FN version JM Le Pen, mouvement contestataire et révolutionnaire, dans les mots, n'a jamais eu pour vocation de légiférer et encore moins de gouverner. Le Pen lui-même l'a reconnu en évoquant sa présence au second tour en 2002. Entre les deux tours, tout sauf prêt, il était terrifié à l'idée de l'emporter. De la même manière qu'il n'a jamais été un homme politique se destinant à diriger la France, Le Pen n'a jamais été, les armes à la main, un patriote. Bigeard se moquait gentiment de lui, le décrivant comme un frimeur animant avec bagout le mess des officiers. Jamais il ne tira un coup de feu. Il faut dire qu'il se débrouilla pour, à chaque fois, arriver sur le terrain quand la guerre était sur le point de s'achever: en Indochine puis en Algérie. Allez, on dira qu'il a raté ses rendez-vous avec l'Histoire. Son unique fait d'armes fut la baston évoquée plus haut par Marche contre des boy-scouts gauchistes.
Et non, pas merci Renaud Camus. Il faut regarder la vidéo. Ce n'est qu'après l'évocation de Bruel que Le Pen associe et propose sa fournée.
Aucune défense politique du FN et de Le Pen dans mon intervention supra -- seulement le souci de relever que le traitement du passé politique, de l'affiliation idéologique passée des acteurs de la vie politique française est soumis à un déséquilibre qui semble aller de soi chez les commentateurs et dans l'opinion. Encore une fois Marylise Lebranchu a milité pour la cause d'organisations criminelles actives au moment de son militantisme. Le relativisme historique auquel on assiste dans ce déséquilibre ne trouve aucune explication si ce n'est dans le fait que le sort de six millions de juifs européens nous est, par une loi de proximité vulgaire, moins indifférent que celui des millions de Chinois et de Cambodgiens supprimés sous les acclamations du parti de la jeune Marylise Lebranchu.

Il y a là un scandale qui n'a pas lieu, qui ne se manifeste point dans l'opinion. C'est ce que j'entendais relever.
Utilisateur anonyme
10 juin 2014, 14:52   Re : Le fait d'être gâteux n'excuse pas tout
Je livre à votre sagacité le très court échange que j'ai eu sur Facebook avec Brice Couturier, et qui me semble intéressant.

« — Si on veut interrompre la montée du FN, il ne faut pas faire preuve d'angélisme, mais s'attaquer enfin sérieusement à la question de la récidive. Les laxistes se trompent d'époque. »

— Intéressant. Comme s'il était beaucoup plus important, en l'occurrence "d'interrompre la montée du FN" que de s'attaquer (enfin) aux vrais problèmes. Mais je sais bien sûr que vous allez me répondre que non, les deux vont de pair.



Pourquoi intéressant ? Parce que je fais l'hypothèse que le Front National est devenu autre chose qu'un parti politique. Quoi qu'il puisse dire et faire, désormais, on le situe dans une sorte de hors-monde politique qui fait qu'on est passé de l'autre côté du miroir, dès qu'il est question de lui. Donnerait-il toutes les preuves qu'il est devenu LE parti dont les avis et les choix politiques emportent les suffrages des commentateurs, que ceux-ci continueraient à expliquer, sans qu'ils dévient d'un pouce de leur trajectoire qui semble gravée dans un marbre intangible et surnaturel, qu'il s'agit DU parti qu'il faut combattre et dont il faut "interrompre la montée". C'est un Baudrillard, qu'il faudrait, je crois bien, pour analyser ce phénomène que pour ma part je trouve fascinant.

Le « Si on veut interrompre la montée du FN », c'est tout sauf une question, c'est un axiome, c'est une Loi qui échappe à la raison. Peu importe les raisons qu'il y aurait à le faire ou à ne pas le faire : ES MUSS SEIN ! C'est un impératif catégorique. On ne peut commencer à discuter qu'APRÈS en avoir convenu (voir les contradictions aporétiques dans lesquelles se débat un Finkielkraut, par exemple…), et toutes les contorsions logico-langagières auxquelles les exégètes de la vie politique française se livrent pour NE PAS devoir un jour remettre en question l'Axiome sacré.

C'est ça qui est intéressant, je trouve, et qui empoisonne les débats autour de la question nationale. Je suppose qu'un beau jour toute cette farce va se débloquer d'un coup, et qu'on se demander alors comment on a pu passer autant de temps à débattre autour de ces questions de fous. Mais il semble que ce jour n'est pas encore venu.


Que Jean-Marie Le Pen ait commis, comme le dit sa fille : « Une faute politique », ça c'est bien possible, en effet. Mais là, je suis désolé, il n'est pas question du tout de politique, mais de morale, de psychanalyse, de métaphysique, de tables tournantes et de fumée-sans-feu. En résumé, il est question d'une discussion tout à fait orwellienne dans son origine et son déroulement.
Mais sur un site qui s'intéresse à l'héritage, le FN porte un héritage semble-t-il assez lourd. Faire comme si cet héritage et cet historique n'existaient pas est quand même étrange.
(Que l'héritage du Maoïsme soit aussi lourd, comme le fait remarquer Francis Marche, ou l'héritage du communisme aussi, j'en conviens. Mais, à tort ou à raison, il n'y eut pas de procès du Nuremberg du communisme, qui ne sera donc jamais mis sur un plan d'équivalence avec le fascisme et le national-socialisme.)
Le Nuremberg du Communisme eut lieu, en Europe et en Asie, il a duré dix-neuf ans. Il s'est conclu à Berlin en novembre 1989, après Pékin en juin. Le dossier d'instruction fut préparé en Occident par Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne et en Orient par les milliers de réfugiés (Vietnam, Chine, Cambodge) et leurs récits oraux des horreurs de ce régime.

Le premier Nuremberg chinois (procès de Jian Qing), contemporain des coups de boutoir de Solidarnosc contre le communisme en Europe (1980):

[www.youtube.com]


Scène de liesse dans le prétoire à Gdansk (Pologne, 1980) lors de l'audience d'ouverture sur le versant occidental du continent eurasien, les deux procédures se déroulant quasi simultanément:


[www.solidarnosc.gov.pl]
Le livre de P. Péan me semble le plus plausible sur ce sujet. Il ne fait de Le Pen ni un monstre ni un saint. Tous ceux qui l'on connu d'un peu près comme Chabrol ou un mien cousin, confirment que le monsieur était un inoffensif déconneur et le message de PJ Comolli, d'ailleurs, semble le confirmer. C'est bien pourquoi la diabolisation dont il a fait l'objet est aussi ridicule qu'irresponsable. Ceux qui se sont acharnés à dénoncer le danger frontiste ont, en effet, sciemment ou non, détourné l'attention des Français d' une entreprise autrement satanique : celle de l'islam et de sa volonté de conquête se traduisant par une immigration innombrable destinée à remplacer le peuple légitime de la France. Préoccupés, sincèrement ou non, de la grippe lepèniste ils ont négligé le choléra islamique. Continuer aujourd'hui à jouer ce jeu là avec des centaines de djihadistes dissimulés dans la population, des femmes voilées partout, des viols, des tabassages et des assassinats quasi quotidiens de juifs et de faces de craie, n'est plus de l'irresponsabilité mais de l'abjection.
Utilisateur anonyme
10 juin 2014, 18:56   Re : Le fait d'être gâteux n'excuse pas tout
« Continuer aujourd'hui à jouer ce jeu là avec des centaines de djihadistes dissimulés dans la population, des femmes voilées partout, des viols, des tabassages et des assassinats quasi quotidiens de juifs et de faces de craie, n'est plus de l'irresponsabilité mais de l'abjection. »

C'est une transe, Fanny. Le Pen c'est le totem sans lequel ils seraient perdus, aphones, vides et désœuvrés. Normal qu'ils s'y accrochent avec désespoir… Et puis il n'en a plus pour longtemps, il faut profiter des derniers feux, des derniers éclats, encore un ou deux jets de lave et ce sera fini, vous vous rendez compte ? Les bras ballants, quand ce sont de petits bras, ce n'est pas très sexy. Le Pen, c'était la garantie facile d'un semblant de virilité affichée, sans risque. Moi, je vous le dis, ils vont le regretter… Ils l'aiment, leur Le Pen !
Je suis d'accord avec Monsieur Francis Marche,le fond du problème n'est pas le supposé dérapage de Monsieur Lepen, mais l'asymètrie de son procès.
Cette même asymétrie que l'on retrouve dans tous les jugements que portent les thuriféraires de la bien- pensance.
Ce déséquilibre ne peut que fausser ou embrumer la prise de position du citoyen lambda.
Cette manoeuvre politique pourrait être acceptable si ses pratiquants ne se drapaient pas dans une vertueuse impartialité.
C'est un comble tout de même : alors l'évitement presque réflexe d'une bonne partie, très majoritaire partie de la "droite" française, ou d'ailleurs de tout électorat lucide d'autre part sur la réalité de l'immigration, évitement aussi désolé qu'irrésistible de toute fréquentation du FN de Le Pen père, ne tiendrait en somme qu'à une sorte de psychose, une "transe" collective et pathologique qui aurait tout de l’hallucination idéologique, sans autre fondement ni cause objectifs ??
Peu importent après tout les obsessions et idées fixes des commentateurs officiels et poignée de faiseurs d'opinion putatifs, dont on exagère toujours à mon sens l’importance réelle en régime démocratique, le seul critère un peu probant de la vérité ou vraisemblance d'une hypothèse demeurant toujours le réel : que montre-t-il ?
Que le vieux chef parti, beaucoup de monde semble rappliquer. C'est donc que l'obstacle résidait dans la présence, la direction, l'atmosphère souvent putride, extrêmement ambiguë et savamment entretenue, les "amitiés douteuses", comme dit Cassandre à propos du fasciste Mitterrand, de Jean-Marie Le Pen.
A-t-on vraiment besoin d'un Baudrillard pour voir cela ?
Pour le dire crûment, je suis d'avis que les émanations méphitiques qu'un fouteur de merde répand autour de lui sont strictement de son fait.
"Ces messieurs ne sont pas contents des succès du Front national, qu’ils s’en aillent, regroupons leur cas, ça fera une fournée — voilà ce que je comprends, et rien d’autre."

Renaud Camus, Boulevard Voltaire.

Dans son interview d'aujourd'hui, Renaud Camus clôt se débat stérile, si détestablement engagé par M. du Masnau.
Rien d'autre à ajouter.
Le problème est que la façon de réagir et de penser de Renaud Camus n'a absolument rien à voir, heureusement, avec celle de Le Pen, ce qui en rend les tentatives de compréhension hasardeuses.
D'autant, si je ne me trompe, que Renaud Camus ne pouvait littéralement saquer Le Pen pour ce qu'il disait justement, malgré tout, malgré l'essentiel qui était ailleurs, et que Le Pen, tempérament et personnalité dont la vigueur est manifestement intacte, ainsi que la verdeur, l'esprit alerte et les réflexes d'animal politique, n'a absolument aucune raison de changer à 80 ans passés, c'est même hautement improbable.
Vous pourriez ajouter, M. Miné, les qualificatifs "immonde" et "nauséabond".

Alain, je partage entièrement votre avis.
Pas moi !
Mais enfin, sapristi de sapristi, on est en train d'assassiner à petit feu une grande nation, sa civilisation et son peuple sans susciter le moindre émoi de la part de la caste politico -médiatique ; des juifs sont de plus en plus souvent molestés et tués au nom d'un livre à côté duquel "Mein Kampf" ferait presque figure de "semaine de suzette", et la même caste ne trouve rien mieux à faire qu'à renchérir d'indignation à propos d'un simple " mot", probablement, d'ailleurs, mal interprété, d'un vieux galopin à l'article de la mort. Et si je dis "mal interprété" je dois ajouter aussitôt mal interprété volontairement et quoi qu'il en soit, dans le but de surjouer une vigilance contre l'antisémitisme destinée à occulter la complicité de la caste en question avec celui, autrement redoutable, qui se développe dans une population de remplacement qu'elle appelle de ses voeux. Il est de toutes façons plus facile et, bien entendu, beaucoup moins dangereux de se donner un brevet d'anti antisémitisme en s'en prenant à un Le Pen plutôt qu'à la racaille islamique.
Utilisateur anonyme
11 juin 2014, 12:53   Re : Le fait d'être gâteux n'excuse pas tout
Je crois que vous perdez votre temps, Chère Cassandre.
Cher Chastagnac, il ne faut jamais désespérer du bon sens de son prochain et je ne désespère pas qu'il fasse comprendre à certains sur ce forum que, à l'heure des coupeurs de gorge, le temps n'est plus aux coupeurs de cheveux en quatre.
Ce n'est pas ce que pense M. Bruel, qui lui, se sent visé et avec lui "six millions de personnes" par le coupage de cheveux en quatre. Un jour, il faudra bien qu'un "débat citoyen" (citoyen, non communautaire, non épidermique, non tripal, non "ecchymose à l'âme", non directement spectaculaire et histrionique mais bien citoyen, responsable, froidement objectif sur le réel social et civilisationnel de 2014 en France) s'engage non pas avec ce pauvre "vieux galopin" et ceux qui se réclament de son héritage, mais bien avec les Patrick Bruel et leurs amis qui s'agitent dans les médias et leur annexe que constituent le gouverment français et l'hémicycle de la représentation nationale. Ce débat pourrait se voir lancer par cette question: Quels facteurs, quelles menaces subjectives, quel vécu, quel perçu, conduisent des Français juifs à quitter ce pays en 2014 pour s'établir en Israël ? Ces facteurs sont-ils en rapport direct avec M. Le Pen et ses effroyables connotations de langage, ou avec d'autres événements ?

Pareil débat, ainsi posé sur de saines bases, apparaît indispensable aujourd'hui.
Mais où est donc passé "Pire que le mal" ?...

[www.renaud-camus.org]

Le Pen est un bateleur d'estrade depuis plus de soixante ans, un artiste de café-concert qui sait utiliser tous les sous-entendus et les clins d'oeil putassiers que son public attend et dont le noyau dur était composé de raclures de la Collaboration, d'antisémites obsessionnels et de nostalgiques de la colonisation (bien mal placés aujourd'hui pour dénoncer celle qui survient sur le sol français...).

Envisager la bonne foi de ce personnage - contre l'avis de ses propres camarades de parti... - pour attester de la sienne dans un mauvais procès qui vous est fait, c'est quand même le comble de l'innocence.
Citation

Quels facteurs, quelles menaces subjectives, quel vécu, quel perçu, conduisent des Français juifs à quitter ce pays en 2014 pour s'établir en Israël ?


Tout ce qui favorise la remigration des juifs est une bonne chose, non ? Pourquoi s'affliger lorsque des juifs quittent la France pour s'installer en Israël, quand on appartient à un parti qui dénonce les méfaits de l'immigration sur notre territoire et prône la remigration ? Les juifs constituent-ils une exception à cette règle ?
Les juifs constituent-ils une exception à cette règle ?

Bien évidemment. Les juifs de France font partie de l'histoire de France (et de l'histoire européenne) et il est consternant de devoir le rappeler ici.
Il me semble que les musulmans font aussi partie de l'histoire de France et de l'histoire européenne, quoique leur contribution soit largement ignorée. S'il n'y a pas de racines musulmanes de l'Europe, il existe une participation musulmane à cette histoire, ne serait-ce qu'en tant qu'ennemi séculaire du christianisme. Encore aujourd'hui, l'islam ne laisse personne indifférent, ce qui est la preuve d'une certaine proximité. Les relations de voisinage ne sont pas toujours faciles.
Tout ce qui favorise la remigration des juifs est une bonne chose, non ?

[www.egaliteetreconciliation.fr]

L'adhésion simple n'est que de 30 euros/an.
A ce compte-là, cher M. Brémond, si vous invitez tous ceux qui vous déplaisent à remigrer, il ne restera plus grand monde en France, et alors l'immigration massive deviendra indispensable.

Je pense que le PI ne dénonce pas les méfaits de toute immigration : mais les méfaits d'une immigration de masse, islamique, africaine et récente, favorisée depuis 40 ans par le regroupement familial, et attirée par les nombreuses allocations suicidaires que nous offrons à qui simplement les demande.

Il ne semble pas que les Français de confession israélite puissent entrer dans cette catégorie, puisqu'ils sont souvent installés sur notre sol depuis plusieurs siècles, ne viennent pas en général pas y chercher d'allocations, ne pratiquent pas un mode de vie ouvertement différent de celui de la majorité de la population, ne peuplent pas massivement nos prisons et ne font aucun prosélytisme religieux.

Tout au plus peut-on reprocher à certains d'entre eux d'avoir favorisé, par idéologie et par principe, un peu aveugles tous les deux, une immigration de masse dont ils sont maintenant parmi les premières victimes, pas seulement à Toulouse ou à Bruxelles.

Aussi bien je crois qu'en étendant aveuglément ce bel objectif de remigration, le seul qui puisse encore nous donner quelque espoir, quoique bien faible, à des groupes absolument pas concernés, vous sabotez justement cette ultime espérance.

Ceci dit sans aucune acrimonie de ma part, vous êtes libre d'exclure de la communauté nationale qui vous voulez, mais la plupart des Français, même les plus opposés au Grand Remplacement, estimeront que les israélites font assurément partie des "diverses familles spirituelles de la France", selon l'expression de Maurice Barrès. Ne nous égarons pas. Ne vous égarez pas.
Il est étonnant que ce fil n'insiste pas sur le risque que fait courir le père en sabordant le travail de la fille. A cause de lui, cette dernière pourrait échouer en 2017. Les in-nocents qui, ici, s'indignent des sorties lamentables de JMLP le font donc autant car ils sont choqués par le fond des propos que par les conséquences potentiellement dramatiques de ceux-ci: échec de MLP à l'élection suprême et reconduction concomitante des mulets du PS (la droite de gouvernement est cuite) à la tête du pays. Cela suffit amplement à les distinguer du troupeau des courroucés de service et autres rentiers du système bien-pensant.
M. Comolli, c'est exactement cela. Je le formulais autrement, plus haut :

Nous sommes là face à une question purement politique : Mme Le Pen a su rallier à son rassemblement des millions d'électeurs, dont moi. Or, de ce Rassemblement, son père ne veut pas, de Me Collard il ne veut pas, de Robert Ménard non plus. Ce qu'il eut, c'est pouvoir être contre, dire ce qui lui plait au gré de ses humeurs. Cela ne fait pas une politique, donner à chaque fois une interview de ce genre quand son parti connaît une avancée, c'est tout de même bizarre.
Je suppose que déboulonner sa fille sera plus difficile que de chasser M. Mégret.


Rémi,

Je vais finir par craindre qu'une trop longue contemplation du réel n'ait rendu certains aveugles.
Quels facteurs, quelles menaces subjectives, quel vécu, quel perçu, conduisent des Français juifs à quitter ce pays en 2014 pour s'établir en Israël ? Ces facteurs sont-ils en rapport direct avec M. Le Pen et ses effroyables connotations de langage, ou avec d'autres événements ?


C'est une excellente question. Marine Le Pen peut rassurer ces personnes, on voit qu'elle se démarque des propos de certains dans son camp, il faut l'aider dans cette tâche. Je suppose que bien des Juifs français voient dans la conjuration de l'islamisme militant, de M. Soral, de M. Dieudonné et de leur ami Jean-Marie Le Pen une sorte de tenaille infernale extrême gauche - extrême droite qui les broierait le cas échéant.

Je vois d'ailleurs que vous êtes vous-même obligé de faire ici-même de bien consternants rappels...
Merci Jean-Marc et au temps pour moi.
Un peu de bathmologie à propos du mot "fournée" employé par Le Pen :

Citation

Le Pen, pauvre chou, se demande qui a jamais pu utiliser le mot fournée dans le sens très indélicat que des esprits malveillants lui prêtent :

“À quel moment quelqu’un a utilisé ce mot de ‘fournée’ dans le sens que semble avoir voulu croire un certain nombre de gens C’est dingue ça !“ “S’il y a des gens de mon camp qui l’interprètent de cette manière c’est que ce sont des imbéciles !“

La réponse est simple : le nazi Léon Degrelle.

[bernard-gensane.over-blog.com]


Le Menhir envoie des messages subliminaux à ses troupes. Je crois que sa fille a bien fait de le recadrer. Elle a dû comprendre l'allusion ou bien quelqu'un le lui a fait comprendre.
C'est effectivement consternant...

Je note que M. le Pen continue à semer le trouble, voir sa récente lettre à sa fille, lettre dont je ne sais si elle plus odieuse qu'ampoulée, ou l'inverse.

D'ores et déjà, l'attitude de M. Le Pen a pratiquement fait échouer le projet, pourtant fondamental, de voir constitué un groupe des Nationaux à la suite des dernières élections... bien des partis étrangers opposés aux politiques actuelles voient et entendent avec horreur les discours de ce genre...
@Pierre Jean Comolli : "Merci Jean-Marc et au temps pour moi."

Autant pour moi.
"Au temps pour moi" est correct, même si les deux formes sont discutées par les spécialistes.
J'aime bien, quant à moi, ô temps pour moi.
@Quentin Dolet : " "Au temps pour moi" est correct, même si les deux formes sont discutées par les spécialistes."

Vous me le faites découvrir. J'avais parlé trop vite. Autant pour moi... (ou, donc, au temps pour moi...)
Utilisateur anonyme
18 juillet 2014, 08:59   Re : Le fait d'être gâteux n'excuse pas tout
Puisque l'on parle usage, M.Page, pourriez-vous ne plus utiliser le "@", s'il vous plait ?
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