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Un exemple de changement de peuple : New York

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
12 mai 2013, 12:47   Un exemple de changement de peuple : New York
United colors of New York
M le magazine du Monde | 10.05.2013

AU PRINTEMPS, LES TROTTOIRS DE STEINWAY STREET se couvrent de terrasses d'où s'échappent à toute heure des bouffées de tabac qui parfument la rue jusqu'à l'arrivée du froid. Le "premier bar à chicha d'Amérique" s'est installé sur cette artère du Queens en 1996. Selon son propriétaire, une vingtaine de concurrents ont ouvert depuis aux environs, valant à cette enclave orientale le surnom officieux de "Petite Egypte". Elle héberge, en vrac, une pâtisserie libanaise, une boucherie halal, une mosquée, une clinique pédiatrique nommée Fatima, mais aussi un bijoutier indien et une relique du passé italien du quartier, le Café Expresso ("le propriétaire est sicilien, mais nos clients viennent de tous les horizons", précise la serveuse, une Roumaine). "C'est le nouveau visage de New York", constate Joseph Salvo, qui a pris l'habitude d'aller s'y promener le week-end.

Ce démographe, qui fêtera cette année son trentième anniversaire à la tête de la Population division de la mairie - une sorte d'INSEE municipal - connaît New York mieux que personne : il peut citer de mémoire la proportion de ses immigrés d'origine haïtienne (3 %) ou celle de ses bébés nés d'une mère étrangère (53 %). Explorateur infatigable, il est capable aussi de décrire la Petite Afrique du Bronx ou "le pâté de maison des saris", à l'intersection de Roosevelt Avenue et de la 76e Rue, dans le Queens. "Il faut aller sur le terrain, remarque-t-il, pour comprendre les statistiques."En trente ans de carrière, Joseph Salvo a connu quatre maires et autant de recensements. Il a surtout vu le New York monochrome de son enfance se muer en "cité globale et multiethnique".

A l'époque où il prit ses fonctions, la métropole la plus peuplée d'Amérique n'hébergeait encore que trois communautés : une majorité blanche d'origine européenne, issue en partie de la grande vague migratoire qui vit débarquer des paquebots entiers de juifs ashkénazes, d'Italiens et d'Irlandais à Ellis Island au début du siècle dernier, et deux minorités homogènes, les Afro-Américains et les Portoricains. "Les flux d'immigration étaient taris depuis les années 1920 à cause des restrictions draconiennes imposées par la loi Johnson-Reed, explique le démographe. C'est en 1965, quand le Congrès a supprimé les quotas, que le destin de New York a basculé." Cet amendement historique, qui encourageait le regroupement familial, inaugura une ère d'immigration massive en provenance d'Asie et d'Amérique latine.

Aujourd'hui, ce sont la République dominicaine, la Chine, le Mexique, la Jamaïque et la Guyane qui fournissent à New York ses plus gros contingents de primo-arrivants.Joseph Salvo est persuadé que cette deuxième vague migratoire a "sauvé" sa ville. Il faut, dit-il, se souvenir de sa désolation pendant la crise fiscale des années 1970, quand le président Gerald Ford pria la municipalité, qui réclamait des subsides fédéraux pour éviter la faillite, d' "aller au diable". Exsangue et ravagée par les violences urbaines, New York était alors en voie de désertification : de presque 8 millions en 1970, la population tomba à 7,1 millions en 1980. "Le Bronx était en flammes, Brooklyn dans un état lamentable. Heureusement, les immigrés sont venus compenser l'exode des classes moyennes blanches et réinvestir ces territoires abandonnés. Et la ville a rebondi. En l'an 2000, nous étions remontés à 8 millions."

Les autres cités industrielles du Nord-Est n'ont pas eu cette chance. Pendant la même période, Detroit, Baltimore et Cleveland ont vu leurs populations décroître inexorablement. Le dernier recensement confirme l'ampleur de la métamorphose à l'oeuvre depuis quarante ans. Entre 1970 et 2010, la part des Blancs non hispaniques s'est effondrée, passant de 63 % à 33 %, tandis que celle des New-Yorkais nés à l'étranger doublait pour atteindre 37 %. En nombre absolu, les primo-arrivants sont aujourd'hui 3 millions. "Davantage que toute la ville de Chicago ! », se réjouit Salvo. Autre enseignement : la diversité de cette population d'origine étrangère est sans rivale aux Etats-Unis. "Quand on regarde les autres villes à forte immigration, on s'aperçoit qu'une nationalité est typiquement surreprésentée, comme les Mexicains à Houston ou les Cubains à Miami. A New York, si on additionne les dix principaux pays sources, on arrive seulement à la moitié des immigrés."

Et chaque recensement révèle des flux inédits. Aux dernières nouvelles, les arrivées en provenance du Bangladesh, des pays arabes, de l'Afrique subsaharienne et de l'ancienne Yougoslavie étaient en forte croissance. "Jamais New York n'a autant mérité son appellation de melting-pot. Nos quartiers sont de plus en plus mélangés. Aujourd'hui, la moitié d'entre eux n'a plus de groupe dominant." Lui-même enfant d'immigrés, Joseph Salvo a grandi dans une enclave italienne du Bronx. Née à Salerne, sa mère traversa l'Atlantique à bord du Woodrow Wilson à l'âge de 2 ans, puis s'enticha, dans les années 1940, d'un jeune fermier napolitain avec qui elle avait entamé une correspondance.
L'Amérique n'étant guère hospitalière à l'époque, elle fut obligée de lui donner rendez-vous à Cuba, où elle l'épousa au bout d'un mois. "Mon père, qui n'avait pas fait d'études, s'est retrouvé à débarquer des bananes sur le port de New York. D'abord débardeur, puis ouvrier non qualifié, puis ébéniste, et enfin chef d'une petite entreprise de construction... Il travaillait tout le temps. Quand j'étais lycéen, il m'emmenait sur ses chantiers et disait : "Si tu ne vas pas à l'école, voilà ce qui t'attend." Il n'avait qu'une ambition, permettre à ses fils de faire des études supérieures." Par passion pour les chiffres et pour les gens, Joseph Salvo choisit la démographie. A l'université de Fordham, il consacra son doctorat à la migration portoricaine aux Etats-Unis. Au passage, il oublia l'italien, qu'il avait pourtant parlé dans son enfance.

Les vagues se suivent, les destins sont les mêmes. Aujourd'hui comme hier, les migrants s'épuisent à la tâche pour garantir un meilleur avenir à leurs enfants. "Ils choisissent New York car son économie offre un large spectre d'opportunités à tous les niveaux de qualification. Les primo-arrivants fournissent 43 % de sa main-d'oeuvre et fondent plus de la moitié de ses PME. Leur taux d'activité est supérieur à la moyenne de la population." Occupés à monter l'échelle sociale, ils ont rarement le loisir de perfectionner leur anglais : 24 % des New-Yorkais ne le parlent pas couramment. Alors, la ville s'adapte. Depuis 2008, les diverses agences municipales proposent systématiquement des interlocuteurs et des formulaires en espagnol, chinois, russe, arabe, coréen et créole haïtien (si vous ne parlez que le tagalog ou l'ourdou, des interprètes sont disponibles sur demande). L'une de ces agences, le bureau des affaires d'immigration, a pour unique mission d'informer les migrants de leurs droits et des services à leur disposition. "La ville fait de gros efforts pour les encourager à être pleinement acteurs de la vie civique et économique. Nous voulons qu'ils paient des impôts, qu'ils créent des entreprises, qu'ils accèdent à la citoyenneté."

Plus de la moitié des New-Yorkais de naissance étrangère est déjà naturalisée.A l'heure où le Congrès, sous l'impulsion du président Obama, planche sur une réforme historique visant à régulariser 11 millions de sans-papiers, New York se voit volontiers comme un modèle pour le reste de l'Amérique. "Michael Bloomberg est le premier maire à être aussi impliqué dans le débat national sur l'immigration", commente le démographe, qui arme son boss de statistiques à chaque fois qu'il va à Washington plaider la cause des étrangers. La métropole aux 3 millions d'immigrés peut-elle aussi servir d'exemple aux capitales de la "Vieille Europe" ? Joseph Salvo sourit. "Personne n'aime recevoir de leçons des Américains, surtout pas les Français." Il arrive pourtant qu'on lui demande, lors de colloques européens, de livrer les secrets du melting-pot new-yorkais. "Ce n'est pas compliqué : il faut accueillir et aider les nouveaux arrivants, car c'est à cette condition que leurs enfants réussiront."

Sous l'apparence du communautarisme tant décrié en France, le folklore des innombrables enclaves ethniques de New York cache une redoutable capacité à digérer l'exogène. Selon Joseph Salvo, Little Odessa à Brooklyn ou Chinatown à Manhattan sont même indispensables au processus d'assimilation. "Ces quartiers sont des sas d'entrée dans la nation, des cocons qui permettent aux migrants de s'exprimer dans leur langue et bénéficier de la solidarité de leurs compatriotes. Les centres culturels islamiques et les temples hindous remplissent la même fonction que les églises italiennes autrefois. Les populations changent, mais pas les leviers d'intégration." L'expérience démontre que ces enclaves ne survivent jamais à l'extinction des flux qui les ont peuplées.

La Petite Egypte où Joseph Salvo aime tant flâner était auparavant une Petite Athènes : dans les années 1960, le Queens hébergeait la plus importante diaspora grecque de la planète. Dans le quartier de Bensonhurst, à Brooklyn, les Italiens ont laissé un vide énorme où se sont engouffrés Chinois et Ukrainiens. Quant aux enfants des immigrés russes, ils quittent aujourd'hui Brighton Beach pour vivre dans les banlieues du New Jersey, cédant leur place à des Bangladais fraîchement arrivés. Et qui sait par qui les Polonais de Greenpoint seront remplacés ? "Impossible de le prévoir", estime le démographe. Rendez-vous en 2020, pour le prochain recensement.
Utilisateur anonyme
18 juin 2013, 13:25   Re : Un exemple de changement de peuple : New York
Le Monde appelle "le Grand Remplacement" une "tendance inexorable vers une plus grande diversité ethnique" :

"Plus de décès que de naissances : le recul démographique de l'Amérique blanche"

LE MONDE | 18.06.2013

Les Etats-Unis viennent de franchir une nouvelle étape démographique : pour la première fois de leur histoire, les Blancs sont plus nombreux à mourir qu'à naître. C'est la confirmation d'une tendance inexorable vers une plus grande diversité ethnique.

"Ce virage ne devait s'amorcer qu'en 2025", reconnaît toutefois Kenneth Johnson, démographe à l'Institut Carsey (université du New Hampshire). Mais la crise a ralenti le nombre des naissances, en particulier chez les ménages blancs, et accéléré le déclin de cette frange vieillissante de la population. Selon les estimations du bureau de recensement américain, en 2043, les "minorités" devraient dépasser les Blancs, qui représentaient 83 % de la population en 1993. Ils sont aujourd'hui 63 %, soit 198 millions sur une population totale de 314 millions.

Dans cette nouvelle Amérique, les Asiatiques enregistrent pour l'instant le plus fort taux de croissance (+ 2,9 % en 2012), suivis des Hispaniques (2,2 %) et des Afro-Américains (1,3 %). Les Blancs n'ont bougé (+ 0,1 %) que grâce aux immigrés venus du Canada, d'Allemagne et, dans une moindre mesure, de la Russie et de l'Arabie saoudite.

EN 2060, UN AMÉRICAIN SUR TROIS SERA "LATINO"

Les Hispaniques sont, depuis 2003, la première minorité (17 % de la population). Leur présence ne fera que se confirmer dans les prochaines décennies. En 2060, un Américain sur trois sera "latino". "Leur croissance est le résultat de leur fort taux de natalité et non de l'immigration. Si l'on bouclait les frontières cela ne changerait rien au fait qu'ils vont prendre une place de plus en plus grande", souligne Dowell Myers, démographe à l'université de Californie du Sud.

Quelles conséquences ce tournant démographique amorce-t-il ? "La composition du pays sera différente, nous aurons une plus grande diversité raciale, mais cela ne devrait pas nous changer en tant que nation", estime William Frey, démographe à l'Institut Brookings. La transition "ne se fera pas sans conflits mais la réalité s'imposera".

Une réalité qui concerne déjà quatre Etats : Hawaï, le Nouveau-Mexique, la Californie et le Texas. "Nous avons franchi ce cap en Californie en 1999 et il ne s'est rien passé", remarque M. Myers. Début juillet, l'Etat de la Côte ouest s'apprête à vivre un autre changement : bien plus tôt que prévu, les Latinos vont atteindre la parité avec les Blancs (39 % chacun) puis, petit à petit, prendre la relève démographique. "Beaucoup d'Américains vont devoir assumer que leur avenir dépend de personnes qui ne leur ressemblent pas. Mais nous sommes tous liés par un même destin. Certains vont peut-être refuser d'investir dans un futur qui n'est pas blanc, mais ça serait une terrible erreur", ajoute le démographe. Car sans les minorités, "qui vont devenir le moteur de notre économie", pas moyen d'assurer le financement des retraites des baby boomers ou celui de la Sécurité sociale.

"LE POUVOIR EST ENCORE AUX MAINS DES BLANCS"

Le décalage entre la poussée démographique des minorités et leur faible rôle politique pourrait créer quelques tensions. "Le pouvoir est encore aux mains des Blancs qui sont plus nombreux à voter. Nous risquons de nous retrouver avec des responsables plus préoccupés par le vieillissement de la population qui les affecte directement que par les besoins des jeunes, en particulier dans l'éducation", ajoute M. Myers.

Mais à Washington, les esprits semblent conscients du virage actuel : "Je dis souvent que les hommes politiques sont les meilleurs démographes car il en va de leur survie", remarque William Frey. Le Sénat américain a commencé à débattre la semaine dernière en session plénière le projet de réforme de l'immigration, qui prévoit la légalisation de quelque 11 millions de sans-papiers et une profonde réforme du système, une mesure approuvée par 74 % des Américains, d'après un récent sondage de Fox News.

Les partis politiques, eux, font leurs calculs. Les Blancs représentaient 72 % de l'électorat en 2012 (ils étaient 74 % en 2008 et 81 % en 2000). Dans un rapport, publié en mars, les républicains ont dû constater que "l'Amérique est différente" et se sont mis à cajoler le vote des minorités. Nate Silver, le gourou de la prédiction politique du New York Times, affirmait récemment que les bouleversements démographiques allaient changer le paysage électoral en faveur du Parti démocrate et assurer leur victoire pendant les trente prochaines années, grâce au vote des minorités.
Utilisateur anonyme
18 juin 2013, 13:26   Re : Un exemple de changement de peuple : New York
Les notions de "blancs" et "hispaniques" en Amérique n'ont pas le même contenu qu'en Europe, où les Espagnols, jusqu'à mieux informé, sont des blancs. Se méfier des parallèles et transpositions au pied levé entre ce qui advient à cette nation états-unienne et ce qui advient en Europe. En Amérique, le Grand Remplacement, c'est, depuis les origines, la règle du jeu ouvertement revendiquée par toutes les parties, si bien que ce processus qui nous révulse n'exclut en rien un attachement sincère, dévoué jusqu'au sacrifice, des "remplaceurs" à la nation qui les accueille ou dans laquelle ils voient le jour, nation à laquelle, très généralement, ils sont fiers d'appartenir. L'affaire est tout autre en Europe, vous le savez bien.

Songez bien que les noirs, dans cette nation et cet espace, ne sont pas moins "Américains de souche" que les blancs.
Utilisateur anonyme
18 juin 2013, 23:05   Re : Un exemple de changement de peuple : New York
Citation
Francis Marche
Songez bien que les noirs, dans cette nation et cet espace, ne sont pas moins "Américains de souche" que les blancs.

Oh, cher Francis Marche, il ne s'agit pas de faire un concours pour connaître le plus souchien des deux, mais seulement de constater avec effarement comment une vague d'immigration incontrôlée peut emporter avec elle les bâtisseurs d'une si grande nation.
Un "pousse-toi de là que je m'y mette" porté à un tel degré de perfection, c'est quelque chose, non ?
Et le monde politique de servir, comme un seul homme et avec une veulerie, une obséquiosité répugnantes, la soupe aux nouveaux maîtres...
"En Amérique, le Grand Remplacement, c'est, depuis les origines, la règle du jeu ouvertement revendiquée par toutes les parties, si bien que ce processus qui nous révulse n'exclut en rien un attachement sincère, dévoué jusqu'au sacrifice, des "remplaceurs" à la nation qui les accueille ou dans laquelle ils voient le jour, nation à laquelle, très généralement, ils sont fiers d'appartenir. L'affaire est tout autre en Europe, "
C'est toutà fait juste. Cependant, qui dit "remplaceurs" dit "remplacés'. Or s'il est normal que les remplaceurs soient pour le remplacement, il en va tout autrement pour les remplacés, à savoir en l'occurrence : les Indiens. C'est en faisant d'abord table rase de leur civilisation que les Européens ont construit la nation américaine. Par la suite les noirs, les Asiatiques,et les hispaniques ont malgré leurs différences culturelles adhéré aux valeurs fondamentales de cette nation. On ne peut donc les considérer vraiment comme des remplaçants., contrairement aux musulmans chez nous.
Dans l'article du Monde susmentionné: "Beaucoup d'Américains vont devoir assumer que leur avenir dépend de personnes qui ne leur ressemblent pas". C'est un démographe (of course) qui le dit, un certain Dowell Myers. Cette déclaration en forme d'avertissement aurait toute sa place dans un bréviaire remplaciste. De tels propos me rappellent ceux d'un épris des Roms, un directeur d'assos, qui, en transe, avait lâché en substance au journaliste qui l'interviewait que, "...de toute façon, il faut que les gens s'y fassent, il va y en avoir de plus en plus chaque année!"

C'est la dimension "Deal with it!", particulièrement glaçante, du Grand Remplacement.
Utilisateur anonyme
19 juin 2013, 13:30   Re : Un exemple de changement de peuple : New York
Citation
Cassandre
"En Amérique, le Grand Remplacement, c'est, depuis les origines, la règle du jeu ouvertement revendiquée par toutes les parties, si bien que ce processus qui nous révulse n'exclut en rien un attachement sincère, dévoué jusqu'au sacrifice, des "remplaceurs" à la nation qui les accueille ou dans laquelle ils voient le jour, nation à laquelle, très généralement, ils sont fiers d'appartenir. L'affaire est tout autre en Europe, "
C'est toutà fait juste. Cependant, qui dit "remplaceurs" dit "remplacés'. Or s'il est normal que les remplaceurs soient pour le remplacement, il en va tout autrement pour les remplacés, à savoir en l'occurrence : les Indiens. C'est en faisant d'abord table rase de leur civilisation que les Européens ont construit la nation américaine. Par la suite les noirs, les Asiatiques,et les hispaniques ont malgré leurs différences culturelles adhéré aux valeurs fondamentales de cette nation. On ne peut donc les considérer vraiment comme des remplaçants., contrairement aux musulmans chez nous.

Les remplacés, les Indiens, ont lutté jusqu'au dernier contre l'envahisseur. De nos jours, les remplacistes votent des lois pour que leurs remplaceurs soient correctement accueillis et mis dans les meilleures conditions pour se livrer au Grand Remplacement.
Les remplacés, les Indiens, ont lutté jusqu'au dernier contre l'envahisseur. De nos jours, les remplacistes votent des lois pour que leurs remplaceurs soient correctement accueillis et mis dans les meilleures conditions pour se livrer au Grand Remplacement."

Hélas, cher Rivouallan, nous sommes bien d'accord. J'ajouterai que l'Amérique ne passe pas son temps à se dénigrer ni àdénigrer son histoire comme nous ne cessons de le faire.
Ah, Cassandre, si seulement les Indiens avaient été un peu plus xénophobes !
Leur xénophobie rabique n'a rien pu faire contre la carabine automatique et l'alcool de bois. A ce propos, il y aurait une jolie analogie à dresser entre les ravages de l'alcool d'importation sur l'indigène indien d'Amérique au XIXe et au XXe siècles (l'"eau de feu" que réclamaient les indiens abattus, vidés d'eux-mêmes, à leurs nouveaux maîtres) et ceux du cannabis et de ses sous-produits sur le souchien européen submergé par la rétro-colonisation. Mais je la laisse à d'autres, plus rigoureux que moi dans ce type d'exercice d'éclairement.
Au XVIIe siècle, cher Francis, avant l'invention de la carabine automatique...
"A ce propos, il y aurait une jolie analogie à dresser entre les ravages de l'alcool d'importation sur l'indigène indien d'Amérique au XIXe et au XXe siècles (l'"eau de feu" que réclamaient les indiens abattus, vidés d'eux-mêmes, à leurs nouveaux maîtres) et ceux du canabis et de ses sous-produits sur le souchien européen submergé par la rétro-colonisation."

En effet.
L'hypothèse de Francis Marche sur la résine de cannabis comme instrument du grand remplacement est intéressante.
Dans les années 1980, en Colombie, le cartel de Medellin et les FARC faisaient de l'exportation de la cocaïne aux Etats-Unis un acte militant anti-impérialiste destiné à détruire les dégénérés du nord. Cerlos Lehder, un des amis d'Escobar, publiait même un hebdomadaire anti-américain, organe du Movimiento latino nacional, parti créé par lui-même, et réunissait les foules colombiennes dans des meetings sur ce thème. L'organisation de Lehder était si populaire qu'elle eut des élus municipaux.
Utilisateur anonyme
19 juin 2013, 16:38   Re : Un exemple de changement de peuple : New York
Citation
Michel Le Floch
Ah, Cassandre, si seulement les Indiens avaient été un peu plus xénophobes !

Si seulement Harlem Désir avait eu un ancêtre pour créer SOS Indiens !
Les drogues comme des moyens de faire disparaître un peuple, c'est la thèse sensée et assez juste qu'a défendue le réalisateur Spike Lee, au tout début des années 1990, quand il a accusé les Blancs de vendre de la cocaïne, de l'héroïne et de la marie-jeanne aux Noirs des ghettos pour annihiler leur volonté de résistance et se débarrasser d'eux. Alors Spike Lee était tenu pour un grand artiste; ses déclarations sur les drogues ont brutalement interrompu les dithyrambes des bobos branchés de New-York.
À propos de New York et des questions d'insécurité, je me permets de vous signaler cet ensemble de quatre articles parus sur un blog qui ne publie à peu près que des billets passionnants et instructifs. C'est chez Aristide.
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