Les stations de moyenne montagne ou même les stations de haute montagne isolées, éloignées des autoroutes, sans aérodrome, sont condamnées à la faillite à court ou à moyen terme. Plusieurs stations ont récemment fermé dans les Alpes. Une société gestionnaire de remontées mécaniques et d'immobilier de montagne, Transmontagne, a fait faillite en 2007, lâchée par les banques : les activités rentables (gestion iummobilière) ont été reprises par d'autres investisseurs, mais les activités structurellement déficitaires (gestion des remontées) ont été abandonnées aux collectivités locales, obligées de reprendre ce cadeau empoisonné. Jusqu'à quand ? Si les investissements prévus dans cette commune sont publics (comme il semble qu'ils le soient), ils seront à la charge des contribuables, et cela pour assurer des revenus aléatoires à quelques commerçants. La politique, ce n'est pas de la morale certes, mais, en matière d'investissements en montagne, on a rarement atteint un tel cynisme, d'autant plus que le résultat est certain : ce qui est inscrit dans les faits, c'est la ruine.
Je ne suis pas spécialiste d'ornithologie, mais il me semble que les tétras ne sont pas tout à fait des coqs de bruyère : ou bien ce sont deux espèces distinctes, ou bien deux variétés de la même espèce. Quoi qu'il en soit, il existe deux variétés de tétras : le grand tétras, qui a effectivement disparu des Alpes (je n'en ai jamais vu), et le tétras lyre (ou petit coq de bruyère), qui est protégé (la chasse en est interdite, mais il n'est pas protégé des loups ou des renards) et dont on rencontre assez fréquemment des spécimens. J'en ai vu plusieurs : des femelles et, une fois, un beau mâle, reconnaissable à son plumage bariolé, que j'ai pu observer à loisir (il était dans mon jardin), sans cesse aux aguets, jamais en repos, près de s'enfuir au moindre bruit, toujours inquiet.