Le site du parti de l'In-nocence

"Il faut employer des mots qui sont doux"

Envoyé par Francis Marche 
Un message de Bernard Kouchner à Christophe Rivoallan,

afin de le mettre à l'aise et d'aider à décrisper ses petits poings nerveux :

[www.lefigaro.fr]

Tuer des innocents dans la légalité n'est pas nazi, et pour ceux qui auraient des doutes ou des réticences, il suffit pour s'en convaincre d'employer des "mots qui sont doux". Elle est pas belle la vie ? Cool et doux ... et ça passe tout seul : trente et un jours sans hydradation, c'est tout de même pas la mer à boire non ?
Mais par quoi remplacer le mot euthanasie ? Interruption volontaire de soins (IVS) ? Les partisans de l'euphémisme trouveront un bel acronyme pour faire passer les choses en douceur.
Utilisateur anonyme
26 juin 2014, 18:58   Re : "Il faut employer des mots qui sont doux"
Marche,

je ne changerai pas d'avis. Ce que vous avez écrit était profondément insultant. Soit vous vous excusez sincèrement, sans rire, soit considérez, vous et mes chers collègues in-nocents, que je ne suis plus des vôtres.
Messieurs Marche et Rivoallan,

Si je me permet d'intervenir dans votre querelle ,c'est parceque vous voulez quitter l'un et l'autre le PI et cela me désole.
Vous prenez ,l'un et l'autre,les adhérents du PI à témoin et vous leur demandez de se prononcer dans cette querelle .
Bien que je trouve le procédé un peu déloyal je vais vous donner mon avis puisque vous le demandez.
Le problème qui est posé est extrêmement difficile car il touche aux limites de notre connaissance et aux limites de la vie humaine.
Comme on pouvait s'y attendre le débat allait être passionné et partant amener à des échanges houleux.Philosophie et coeur droit et raison s'opposant ,se déchirant ..........et s'envenimant.
Sur le fond j'aurai soutenu plutôt Francis Marche et son approche sensible que Christophe Rivoallan dans sa conception plus axée vers la société.Un cas contre un principe.
Cela dit,et aprés avoir relu attentivement les échanges de ce fil, force est de constater , Francis Marche ,que vous avez ,emporté par une émotion que je comprends tant le sujet est lourd, outrageusement insulté Christophe Rivoallan et il me semble légitime qu'il vous demande des excuse.
Vos interventions,Messieurs,sont toujours éclairantes pour le militant de base que je suis et je vous réitère ma déception si vous choisisiez de nous quitter.Le PI perdrait un ou deux brillants esprits dont il a besoin.
D'aucun pourront juger cette intervention maladroite dans le fond et dans la forme, cela ne me dérange pas ,mais vous avez réclamé mon avis ,vous respectant l'un comme l'autre,je me sentirai mal de ne pas vous l'avoir donné.
Soyons clair. Je ne dois aucune excuse à M. Rivoallan. Je ne l'ai jamais insulté. J'ai fait état de mon sentiment après que, lui ayant rappelé que l'homme, innocent de tout crime, dont le Conseil d'Etat venait de décider la mort, était par ce dernier condamné à périr d'inanition et de déshydration, soit une agonie atroce étalée sur de longues semaines durant lesquelles on lui refuserait le moindre verre d'eau, il ait répliqué par une locution latine qui signifie "la loi est dure mais c'est la loi", me signifiant par là qu'il approuvait et la décision du Conseil d'Etat et le traitement susdit.

M. Rivoallan n'a fait aucun autre commentaire à ce sujet dans sa réponse.

J'estime que cette réponse, laconiquement jetée, qui ne s'est accompagnée aucune autre parole est parfaitement odieuse et qu'elle est à mes yeux comparable à l'argument de droit que certains, se faisant fort d'appliquer des lois mêmement odieuses à l'époque de l'Etat français de Vichy, eussent pu opposer aux objections humanitaires d'alors, s'agissant notamment d'enfants que lesdites lois ordonnaient d'emporter vers la mort.

Je ne retire rien à cela, et je maintiens que quiconque, ici ou là, qui soutiendra qu'une loi qui ordonne l'exécution d'un innocent par déshydratation lente et privation de nourriture est "dure mais juste", et sans aucunement moduler cette déclaration, est pour moi parfaitement infréquentable, et que je porte à son égard un jugement, et que je le tiens dans une estime, en tout point identiques à ceux que je réserve à la mémoire de certains agents, exécutants et propagantistes de Vichy évoqués ci-dessus.

J'estime aussi que c'est M. Rivoallan qui m'ayant menacé de voies de faits me doit des excuses. Les sentiments barbares alliés à la raideur légaliste n'excusent pas tout.

Je précise que bien entendu, l'infréquentabilité de M. Rivoallan m'oblige de me retirer des lieux qu'il fréquente, qu'il s'agisse de celui-ci comme du P.I. en général.
A votre différence, Bertrand Dellinger, je soutiens le point de vue de Christophe Rivoallan, dont je ne pense pas du tout qu'il soit sèchement juridique ; il me paraît un peu facile d'opposer l'humanisme et la loi. Il s'agit plutôt de deux façons philosophiques d'appréhender le monde, non moins sensibles (on pourrait discuter du terme) l'une que l'autre, et qui ne vont pas puiser leurs arguments aux mêmes sources.
Cher Christophe Rivoallan, vous avez été - je suis entièrement d'accord avec Bertrand Dellinger - gravement insulté par Francis Marche et il est tout à fait légitime, à mon sens, que, de lui, vous attendiez des excuses. Cependant, et bien que personne de bonne foi n'ait pu penser un seul instant que vous auriez désiré boxer notre très emporté polémiste et que vous regrettiez de ne pouvoir le faire, il serait peut-être bon que vous retiriez cette phrase malheureuse.
Enfin, MM. Marche et Rivoallan, nous sommes ici sur le forum de l'In-nocence : est-ce trop vous demander que de vous en souvenir, de vous reprendre et de rétablir la paix entre vous ? Si nous sommes les premiers à mettre en péril cet horizon régulateur, ce fragile ensemble de vertus, nous n'avons même plus besoin d'adversaires ou d'ennemis.
Fort bien chère Dominique Noé. Ceci cependant si vous le permettez : nulle part dans mes propos je n'ai nommément insulté, injurié ou diffamé M. Rivoallan. Ce monsieur est juriste, et je le crois bien en peine d'isoler dans mes textes la moindre injure publique ou offense personnelle à son encontre qui me rendrait passible des tribunaux.

M. Rivoallan s'est senti insulté par mes propos politiques, mes comparaisons historiques qui ne lui plaisent pas, et derechef s'est cru autorisé de me faire taire par des menaces physiques. C'est assez grave. C'est assez grave d'abord parce qu'il y a une nuance entre être nommément insulté par quelqu'un et se sentir insulté par ses propos, cette nuance est celle qui sépare la chose objective de la chose subjective, que confondent tous ceux qui répètent comme une antienne depuis 24 heures que j'ai "gravement insulté" ce monsieur.

C'est grave aussi parce que si la parole politique doit être bridée par la menace d'un "cassage de gueule", le parti politique que représente ce monsieur voit sa réputation gravement entachée, c'est grave enfin parce que si le fait de se "sentir insulté" offre à ce monsieur la justification d'une agression physique, il ne se comporte guère autrement que certains sujets d'une certaine communauté pour qui un regard, un geste qui paraît "manquer de respect" vaut appel à violence.

En d'autres termes et en manière de résumé :

1. ceux qui répètent comme l'écho que j'ai "gravement insulté" M. Rivoallon sont victimes d'une hallucination collective (aucun terme injurieux envers lui dans mes écrits)
2. son comportement menaçant au chef qu'il s'est "senti insulté" est parfaitement racailleux.

Je maintiens que c'est moi qui doit faire face de sa part et de la part de M. Comolli à un assaut d'attaques verbales sur ma personne comportant des qualificatifs particulièrement déplaisants ("malade mental", "délirant", "histrion" etc.) en sus des menaces de voie de faits.

Permettez-moi de réclamer que cela cesse et d'exiger des excuses de la part de ceux qui se complaisent ainsi à m'accuser de griefs imaginaires en y ajoutant des menaces de violence.

Merci de votre attention.
Utilisateur anonyme
27 juin 2014, 09:38   Re : "Il faut employer des mots qui sont doux"
Chers amis In-nocents, M. Marche,

ce dernier parle d'hallucination collective. J'ai voulu, en vous prenant pour juge (et croyez bien, cher Dellinger, que c'était à contrecœur), m'assurer que je ne délirais pas. Les insultes de Marche me paraissaient tellement extraordinaires que je voulais m'assurer d'avoir bien compris. Tous ceux qui ont bien voulu s'exprimer (grand merci à eux !) m'ont rassuré. Finalement, c'est ce que je souhaitais. Il est évident que Marche ne s'excusera jamais dès lors que, forcément, les autres ont tort et sont pris d'hallucination collective.

J'ai donc décidé, malgré cette absence d'excuse, de rester. Je n'échangerai plus avec Marche, que je partage ses points de vue ou non. Je ne veux pas en plus lui donner le plaisir de disparaître. Chère Dominique Noé, vous comprendrez qu'avec les derniers messages de Marche, la paix soit impossible. Quand je pense qu'il ose me réclamer des excuses... Je suis prêt cependant à retirer ma menace, comme vous le conseillez. Je ne crois pas que je défendais maladroitement mon honneur mais je veux bien faire cette concession au nom de l'In-nocence. De mon côté, je veux bien ne plus rien lui réclamer, ne plus rien attendre de lui, mais je ne peux pas faire plus.

La dernière chose que je peux faire, c'est d'essayer de réexpliquer ma position, dès lors que Marche essaie, une nouvelle fois, de la travestir pour me nuire.

L'expression Dura Lex Sed Lex : quiconque ira lire les messages que j'ai postés pourra vérifier que ce message est venu après d'autres qui m'ont permis de donner tous mes arguments. Écrire que je n'ai fait "aucun autre commentaire à ce sujet dans sa réponse" est donc une façon malhonnête de présenter nos échanges. Cette expression était une forme de point final (de juriste) qui devait, à mon sens, terminer mon intervention sur le sujet. Je n'avais donc rien d'autre à y ajouter. Marche l'a trouvée odieuse ? S'il l'avait dit aussi simplement que cela, je lui aurais fait part de mes regrets et je l'aurais retirée. Il a choisi, s'appuyant sur cette phrase, de faire de moi le suppôt du nazisme et de la pédophilie, chacun sa manière de débattre. Il est assez drôle d'ailleurs de noter que Marche, qui me reproche mon légalisme, se cache derrière le droit pour dire qu'il ne m'a pas insulté, puisqu'il ne pas nommément désigné, allant jusqu'à dire que les tribunaux l'innocenteraient. Je crois sentir que ce serait même son souhait : que je saisisse les tribunaux, qu'il y fasse le même numéro qu'ici, qu'il soit acquitté et qu'il puisse, in fine, dire "voyez, j'avais raison ! Hallucination collective que je vous disais !"

Oui, Marche, j'approuve encore et toujours la décision du Conseil d’État. Je considère encore, au contraire de vous, que cette juridiction n'a pas décidé de donner la mort à cet homme.

Pour finir, je considère l'incident clos. Je renouvelle mes remerciements à celles et ceux qui ont dit ce qu'ils pensaient du fond et de la forme de ce débat.
Cher Christophe Rivoallan, je ne peux que me réjouir que vous ne nous quittiez pas et vous remercier d'avoir retiré une phrase qui pouvait prêter à polémique.
Cher Francis Marche, est-ce à vous qui êtes dans ce parti depuis bien plus longtemps que moi que je dois demander d'incarner, plus exemplairement que d'autres, ses valeurs ? Est-ce à vous qu'il convient de dire et redire que faire la paix ne consiste jamais à revenir indéfiniment sur les raisons de la guerre pour les analyser et y puiser sans cesse de quoi reprendre les armes, mais précisément à sortir résolument de l'espace du conflit, à poser autre chose (un peu comme un héros cornélien, si vous voulez) ? Christophe Rivoallan a retiré la phrase à laquelle vous pouviez accrocher votre courroux ; ne pouvez-vous faire un geste équivalent ? Il faut que chacun renonce à quelque chose ou nous allons tourner en rond dans l'offense et la colère. Il me semble que les troupes de l'In-nocence, qui ne sont pas innombrables, ont mieux à attendre que de voir deux de leurs membres refuser désormais de débattre ensemble. Deux, mais c'est une hécatombe pour nous autres.
Je m'associe bien volontiers aux paroles de Dominique Noé.
Il a choisi, s'appuyant sur cette phrase, de faire de moi le suppôt du nazisme et de la pédophilie, chacun sa manière de débattre.

Vous êtes un dément.

Et la petite troupe qui a manifesté ici sa résolution de vous suivre dans votre délire ne me laisse aucun regret de la quitter.

@M. Meyer :

Veuillez me rayer des listes des membres du parti de l'In-nocence et supprimer mes codes d'accès à son forum privé. Je vous en remercie.
10 juillet 2014, 06:58   Une certaine altitude
Mon cher Francis, je vous prie instamment de n'en rien faire ; ayons les couilles dures...

« Commes les grands amants, les grands poètes sont rares. Les velléités, les fureurs et les rêves ne suffisent pas ; il faut ce qu'il y a de mieux, des couilles dures. Ce que l'on appelle également le regard olympien. »

Cesare Pavese, Le Métier de vivre
Pourquoi Mr Rivoallan n'irait-il pas y voir de plus près ? Il doit bien y avoir parmi les membres de ce Forum, qq. un qui pourrait lui faire entrevoir une réalité dont il semble tout ignorer. Les principes face au terrain...
Utilisateur anonyme
11 juillet 2014, 11:35   Re : "Il faut employer des mots qui sont doux"
Citation
Pierre Billen
Pourquoi Mr Rivoallan n'irait-il pas y voir de plus près ? Il doit bien y avoir parmi les membres de ce Forum, qq. un qui pourrait lui faire entrevoir une réalité dont il semble tout ignorer. Les principes face au terrain...

Voir de plus près quoi, Monsieur ?
Un services des soins intensifs
Utilisateur anonyme
11 juillet 2014, 15:39   Re : "Il faut employer des mots qui sont doux"
Monsieur Billen,

je veux bien me rendre avec vous à Lampedusa pour revoir mes principes sur l'immigration de masse, principes notamment liés, ici comme dans le cas Lambert, aux règles de droit. Je ne doute pas que "face au terrain", une fois entrevue une réalité que j'ignore, je changerai mes positions. En effet, quiconque voit de ses yeux ces pauvres malheureux, dans ces radeaux de fortune, est enclin, c'est certain, à accepter leur venue. Je demanderai illico qu'ils soient accueillis comme il se doit et bien traités (c'est-à-dire avec des papiers, tout ça, tout ça).

Vous aurez compris (pardonnez mon ironie sans doute assez mauvaise) que j'ai du mal avec votre proposition : la réalité du terrain (?????) pour combattre des principes.

Outre que vous ignorez si, oui ou non, cette réalité ne m'est pas connue, votre proposition me semble donc dangereuse.

Mais plus que de principes, il faut parler de règles.

M.Marche semblait considérer que les règles en cause ici étaient fausses, fausses car oublieuses de la vie intérieure de tout homme.

Je considère que ces règles sont vraies, vraies car elles me semblent avoir été conçues en prenant en considération tous les aspects de la question de la fin de vie. Il me semble que la décision rendue en est la parfaite illustration.

Je pense que voir de plus près un service de soins intensifs ne changerait en rien ce que je pense de ces règles, c'est même sans doute le contraire qui arriverait.

Je termine en vous invitant à lire le message qu'un membre de ce forum, M. Comoli, a déposé au sujet de la réalité que vous évoquez : ici
» Je considère que ces règles sont vraies

"De la réglementation relative à l'administration de la mort", voilà un beau titre inquiétant...
Mais, cher Christophe Rivoallan, j'aime beaucoup les "règles vraies", induisant certainement une vraie façon de mourir, par où l'on entrevoit que l'erreur serait peut-être la voie royale pour échapper à l'inéluctable ; cela ouvre des perspectives insoupçonnées.
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