Revenons au droit.
Mme Taubira a été victime d'injures à caractère raciste. Elle avait le droit - et l'obligation- - de porter plainte. Or, elle ne l'a pas fait. Par bonté d'âme ? On peut en douter. Certitude que la bave des crapauds... etc. ? Ce n'est pas son genre. Si elle avait porté plainte, auraient été mis en examen l'auteur des propos racistes et les media qui les ont diffusés, à savoir France 2, chaîne publique et très bien pensante. Comment ? Mettre en examen une chaîne publique (et d'Etat) pour diffusion de propos racistes ? Impensable !
Elle a donc opté pour une autre voie. Elle a demandé au parti politique indépendantiste de Guyane, qu'elle a fondé au début des années 1990, Walwari, dont elle est la tête pensante et avec lequel elle n'a pas rompu, de porter plainte à sa place. Ainsi, elle peut jouer à la belle âme. Garde des Sceaux, elle ne porte pas atteinte à la liberté d'expression.
En bonne "logique" juridique, ce parti politique n'était pas fondé à se porter partie civile. Il milite pour l'indépendance de la Guyane (ou pour une large autonomie), et n'a rien de ces organisations "antiracistes", seules autorisées par la loi à se porter partie civile. Autrement dit, s'il a été autorisé à le faire, c'est par infraction au droit et parce qu'il a bénéficié de la complaisance extrême - pour ne pas dire plus - du procureur de Cayenne, qui n'a pas hésité à tordre la loi pour complaire au Ministre, son supérieur hiérarchique : c'est sans doute ça, l'indépendance de la justice à la Taubira !!!.
Lors du procès, il ne s'est trouvé aucun avocat guyanais pour défendre le dossier de Mme Leclère. Pas d'avocat !!! Tous les avocats se sont désistés ! Il n'y a même pas eu d'avocat désigné d'office.
Résumons : ce dossier est fait d'une cascade d'infractions au droit des gens et d'atteintes aux droits de l'homme. Pas d'avocat, c'était la règle sous Staline ou sous Mao. Des combines juridiques pour faire condamner une femme qui n'a pas pu se défendre, c'est ainsi qu'en usent les régimes totalitaires.
Pis, il n'y a pas eu un seul professeur de droit, pas un seul grand avocat, pas une seule grande "âme" pour émettre une protestation contre ces abus de pouvoirs.
La justice à la botte d'un parti politique et d'une politicienne retorse : voilà le "changement" intervenu en 2012.