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Communiqué n° 1737 : Sur la condamnation de Mme Anne-Sophie Leclère

Communiqué n° 1737, mercredi 16 juillet 2014
Sur la condamnation de Mme Anne-Sophie Leclère

Le parti de l’In-nocence a exprimé en son temps son accablement face à l’imbécile et odieux rapprochement opéré par Mme Anne-Sophie Leclère, alors candidate du Front national aux élections municipales, entre Mme la garde des Sceaux et une guenon : il estimait qu’il eût été difficile d’être plus bête, plus bas et, accessoirement, plus inopportun ; et telle fut sans doute aussi l’opinion du Front national, puisqu’il a immédiatement exclu Mme Leclère de la liste de ses candidats.

Le parti de l’In-nocence n’en estime pas moins que la condamnation que vient de prononcer contre Mme Leclère le tribunal de Cayenne, à neuf mois de prison ferme et cinquante mille euros d’amende, est presque aussi révoltante et sans doute plus grave, en sa disproportion aberrante, que le délit lui-même — la disproportion étant double, entre le verdict et l’offense, d’une part, entre ce verdict-là et ceux, innombrables, qui se montrent toute mansuétude pour les casseurs, les agresseurs, les vandales et les auteurs de nocences diverses, autrement plus graves puisqu’elles peuvent aller de drapeaux français brûlés jusqu'aux cris de “mort au juifs”. Le tribunal semble avoir accru encore sa sévérité du fait de l’absence devant lui de la prévenue, alors que l’audience se tenait à Cayenne, à dix mille kilomètres de Rethel, la résidence de Mme Leclère, laquelle ne dispose probablement pas, pour voyager, des moyens mis à la disposition de Mme Jean-François Copé.

Le parti de l’In-nocence juge que pareille sentence, dans sa brutalité inouïe, marque l'entrée dans une ère nouvelle de répression terrible et arbitraire, et qu’elle montre, ce faisant, le véritable visage de l’antiracisme remplaciste, si justement appelé par Alain Finkielkraut “ le communisme du XXIe siècle’”.
J'observe que Mme Leclère a été condamnée non par défaut mais à la suite d'une procédure contradictoire, puisque la citation à personne lui a été remise.

Il apparaît clairement qu'elle n'a pris aucune précaution élémentaire, et qu'elle a manifesté un certain mépris de la Cour.

En effet, il lui était tout à fait possible, pour une affaire de cette nature (auteur domicilié fort loin, lieu de la commission des faits en métropole) de demander le dépaysement, de telle sorte que ses possibilités de défense soient préservées. On voit mal la Chambre criminelle refuser un tel dépaysement.

D'autre part, il lui était aussi possible d'indiquer par lettre au Président et au procureur qu'aucun avocat n'acceptait de la la défendre : le Président aurait alors forcément reporté l'audience et, sûrement même, demandé le dessaisissement dans l'intérêt de la justice.

La condamnation critiquable est celle du Front national en tant que parti : il ne rentre dans aucune des catégories prévues par le Code pénal, qui est d'application stricte.
Par comparaison la réponse punitive policière et judiciaire à la délinquance et aux violences diversitaires est ridiculement faible ; elle ne peut que génerer un sentiment d’impunité et d’audace destructrice face à un adversaire jugé impuissant, compatissant ; ce qui augmente d’autant le mépris et l'agressivité.
Revenons au droit.

Mme Taubira a été victime d'injures à caractère raciste. Elle avait le droit - et l'obligation- - de porter plainte. Or, elle ne l'a pas fait. Par bonté d'âme ? On peut en douter. Certitude que la bave des crapauds... etc. ? Ce n'est pas son genre. Si elle avait porté plainte, auraient été mis en examen l'auteur des propos racistes et les media qui les ont diffusés, à savoir France 2, chaîne publique et très bien pensante. Comment ? Mettre en examen une chaîne publique (et d'Etat) pour diffusion de propos racistes ? Impensable !

Elle a donc opté pour une autre voie. Elle a demandé au parti politique indépendantiste de Guyane, qu'elle a fondé au début des années 1990, Walwari, dont elle est la tête pensante et avec lequel elle n'a pas rompu, de porter plainte à sa place. Ainsi, elle peut jouer à la belle âme. Garde des Sceaux, elle ne porte pas atteinte à la liberté d'expression.

En bonne "logique" juridique, ce parti politique n'était pas fondé à se porter partie civile. Il milite pour l'indépendance de la Guyane (ou pour une large autonomie), et n'a rien de ces organisations "antiracistes", seules autorisées par la loi à se porter partie civile. Autrement dit, s'il a été autorisé à le faire, c'est par infraction au droit et parce qu'il a bénéficié de la complaisance extrême - pour ne pas dire plus - du procureur de Cayenne, qui n'a pas hésité à tordre la loi pour complaire au Ministre, son supérieur hiérarchique : c'est sans doute ça, l'indépendance de la justice à la Taubira !!!.

Lors du procès, il ne s'est trouvé aucun avocat guyanais pour défendre le dossier de Mme Leclère. Pas d'avocat !!! Tous les avocats se sont désistés ! Il n'y a même pas eu d'avocat désigné d'office.

Résumons : ce dossier est fait d'une cascade d'infractions au droit des gens et d'atteintes aux droits de l'homme. Pas d'avocat, c'était la règle sous Staline ou sous Mao. Des combines juridiques pour faire condamner une femme qui n'a pas pu se défendre, c'est ainsi qu'en usent les régimes totalitaires.

Pis, il n'y a pas eu un seul professeur de droit, pas un seul grand avocat, pas une seule grande "âme" pour émettre une protestation contre ces abus de pouvoirs.

La justice à la botte d'un parti politique et d'une politicienne retorse : voilà le "changement" intervenu en 2012.
La décision dans son intégralité, ici.

Mme Taubira n'avait pas l'obligation de porter plainte. Ellle avait décidé de ne pas le faire, comme le décident beaucoup d'hommes et de femmes publics qui ne souhaitent pas passer leur temps à porter plainte.

Ce qui est plus étrange, c'est le silence des associations anti-racistes. Le fait qu'elles n'aient pas bougé le petit doigt accrédite la thèse qui veut que des consignes leurs aient été données afin de laisser faire l'association Walwari. Mais comment a-t-elle pu penser que personne ne ferait le rapprochement entre cette association et elle ?! Pourquoi n'a-t-elle pas laissé agir les associations dont c'est l'unique raison de vivre ? C'est une erreur de taille.

(Message corrigé)
A noter qu'Anne-Sophie Leclère a de nouveau rendez-vous avec la "justice" en octobre.

Condamnée une première fois par le tribunal de Cayenne Anne-Sophie Leclère est appelée à comparaître le 7 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris (le CRAN avait porté plainte contre A. S. Leclère peu après la diffusion d'un reportage dans lequel on la voyait tenir des propos "racistes"...).
Il me semble que Walwari (dont les liens avec Mme Taubira sont un peu distendus) a surtout raté la cible principale des associations, qui est le journal Minute ayant publié la Une qu'on sait :

[www.huffingtonpost.fr]

Il y aura très probablement un procès "Minute".
Il y aura très probablement un procès "Minute".



Le "goût du pénal" (P. Muray) ne connaîtra aucune limite. Pendant ce temps les citoyens se sentent de plus en plus livrés à eux mêmes et aux barbares.
Ceci dit, le procès de Minute et la condamnation de cette dame sont, l'un et l'autres, parfaitement justifiés sur le fond. Ce qui est critiquable, dans la condamnation, c'est la peine ferme et le montant de l'amende.

Les propos de cette dame tombent évidemment sous le coup de la loi, mais le juge n'a pas fait preuve, de mon point de vue, de la mesure nécessaire.
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