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Communiqué n° 1743 : Sur la proposition d’asile aux chrétiens d’Irak

Communiqué n° 1743, mardi 29 juillet 2014
Sur la proposition d’asile aux chrétiens d’Irak

Le parti de l’In-nocence n’estime pas judicieuse, malgré son apparence généreuse, la proposition du gouvernement d’accueillir en France les chrétiens persécutés d’Irak et d’ailleurs. Certes il se réjouit qu’on paraisse enfin, dans les cercles du pouvoir remplaciste, prendre conscience de l’horreur de la situation de nos frères orientaux, jadis traditionnels objets de la protection de la France. Mais le gouvernement, témoignant enfin d’un peu de commisération, le fait en restant fidèle à sa vision remplaciste du monde, selon laquelle on déplace les peuples comme des individus et comme des pions, selon les circonstances, sans le moindre souci de leurs liens culturels et historiques avec un territoire donné.

Le parti de l’In-nocence a toujours considéré que le droit d'asile ne devait concerner, et cela à titre provisoire, que de rares individus spécialement poursuivis dans leur pays du fait de leurs activités de résistance à la tyrannie. La voie de l’immigration de masse doit être résolument close, et renversée. Les chrétiens d’Irak et du Moyen-Orient en général, présents sur ces terres bien avant la conquête musulmane, doivent y demeurer, quitte, si le malheur des temps l’exige, à ce qu’ils soient regroupés dans un réduit chrétien, au Liban et alentour. Entre l’islam et le reste du monde, il semble bien que l’heure du divorce, si possible à l’amiable, ait sonné. L’urgence est de libérer l'Europe de sa présence, grâce à la remigration ; elle n'est pas de transplanter de nouvelles populations, mêmes chrétiennes, vers des terres qui leur sont étrangères, en passant par profits et pertes, lâchement, celles qui leur sont consubstantielles.
Voilà un communiqué qui précise heureusement le communiqué 1740 Sur les persécutions des chrétiens d'Irak : pas l'émigration, pas la protection là où ils sont (car alors, comment les protéger contre les attentats ?) mais un réduit chrétien, avec la référence au Liban. Référence aurait pu être faite aussi à Israël : qui est largement la concentration des juifs des pays arabes dans un territoire circonscrit (d'où les musulmans sont partis et où ils sont interdits de retour).
"Au Liban" ? Mettre les chrétiens d'Irak dans les zones chrétiennes du Liban et à Beyrouth ? Mais, au moins, les Libanais musulmans n'en voudront pas.
"...Et alentour" ? Qu'est-ce à dire ? En Syrie ?
Il y a aussi une autre solution : créer un réduit chrétien en Irak : une zone autonome, sans musulmans, comme il y a un réduit kurde, sans Arabes ou à peu près. En somme : expulser les musulmans d'une partie de l'Irak constituée en réduit chrétien. Réduit qui serait une province irakienne très autonome, ou un Etat indépendant.
Ce serait cohérent.
Il faut voir qu'une intervention occidentale pour créer un réduit chrétien au Moyen-Orient déchaînerait la rage des musulmans du monde entier. Les pétro-monarchies amies de l'Occident en seraient fragilisées (imaginons une guerre civile en Arabie Saoudite, et l'arrêt durable de ses exportations de pétrole... ; ou imaginons qu'y prenne le pouvoir quelqu'un du genre de Khadafi ou du genre de Khomeini ou du genre de Saddam Hussein). Les quelques chrétiens croupissant encore ici et là chez les musulmans hors d'Égypte seraient massacrés ou expulsés. Quant aux millions de chrétiens d'Égypte, leur situation s'aggraverait peut-être tant qu'il faudrait peut-être intervenir en Égypte pour y créer un autre réduit chrétien...

Si vous être prêts à tout ça, très bien, votre position est cohérente.
Sinon, je le crains, ce sont surtout paroles verbales...

Là où vous auriez été très forts c'est si, au moment de l'intervention étatsunienne, vous aviez dit : les États-Unis devraient constituer un réduit chrétien en Irak, comme il y a un réduit kurde.
Pas forts mais simplement conséquents, vous diriez maintenant : regrettons que les États-Unis n'aient pas constitué en Irak un réduit chrétien.

Mais êtes-vous conséquents, c'est la question qui se pose...
Mais, à la vérité, ce communiqué est d'une extrême ambigüité : à cause du mot "réduit" et de la référence à la traditionnelle protection de la France, j'ai cru qu'il s'agissait, pour les chrétiens d'Irak, qu'il leur soit procuré l'établissement dans un réduit chrétien, existant ou à créer.
Mais la phrase relative à leur retour dans "les terres qui leur sont consubstantielles" suggère plutôt un séjour provisoire, dans des camps de réfugiés - et pas chez nous : au Moyen-Orient.
En ce cas, voilà un provisoire qui risque de durer : des arabo-musulmans permettre le retour de chrétiens dans des terres dont ceux-là les ont chassés ?
En évoquant comme naturel le retour des chrétiens, vous voulez le beurre et l'argent du beurre ou vous supposez le problème résolu.

Votre communiqué manque de clarté. Il manque aussi de courage (lui qui accuse la position gouvernementale de lâcheté).

Votre choix pourrait être :
Provisoirement, camp de réfugiés au Moyen-Orient. Ensuite, si, comme il est probable, le retour est impossible, assimilation au Moyen-Orient, et d'abord là où il y a des chrétiens pas trop opprimés, c'est-à-dire en Syrie et au Liban, mais pas émigration en Occident.
Pourquoi pas ?
Mais alors dites-le, clairement.
Et en ce cas, ne parlez pas de nos frères d'Orient - ni de notre traditionnelle protection, sinon pour dire qu'elle appartient à une époque révolue.
Monsieur Page soulève un problème réel : s'il y a bien des terres chrétiennes au Moyen-Orient, elles sont situées assez largement en Israël (Nazareth et Jérusalem, notamment). Il n'est pas question d'une partition d'Israël.

L'idée du "réduit chrétien" évoque aussi très fâcheusement les camps de réfugiés. De plus, quelle viabilité aurait le dispositif ?

La seule solution concrète est l'accueil de ces chrétiens persécutés et, pour une fois, le Gouvernement n'agit pas de façon stupide.
Citation
Jean-Marc du Masnau

s'il y a bien des terres chrétiennes au Moyen-Orient, elles sont situées assez largement en Israël (Nazareth et Jérusalem, notamment).

Ces données que vous fournissez m'ont étonné, si bien que je suis allé vérifier sur wikipedia : les chrétiens sont 20 000 à Nazareth (30% de la population) et 15 000 à Jérusalem (2%).
Je crois qu'en Syrie ils ne sont majoritaires dans aucune région (contrairement aux communautés alaouite et druze, qui chacune a un territoire qu'elle peuple quasi exclusivement).
Au Proche-Orient, je crois que c'est seulement au Liban qu'il y a une région où les chrétiens sont majoritaires : la région maronite, au nord de Beyrouth.

Je suis enclin à être d'accord avec vous quant au bien fondé de l'initiative gouvernementale proposant de les accueillir largement en France.
Cela dit, il me semble qu'il serait de l'intérêt du régime syrien qu'ils s'installent en Syrie (et pour eux ce serait un moindre dépaysement) - pour renforcer ce régime face aux sunnites (les chrétiens de Syrie, ai-je cru comprendre, soutiennent le régime (dominé par les alaouites) par crainte du fanatisme musulman (sunnite) des rebelles), mais je ne sais pas si ce régime - qui d'ailleurs sait certainement mieux que moi quels sont ses intérêts - les laisse le faire.

[Si je peux me permettre : "gouvernement" s'écrit plutôt avec une minuscule]
Citation
Jean-Marc du Masnau
La seule solution concrète est l'accueil de ces chrétiens persécutés et, pour une fois, le Gouvernement n'agit pas de façon stupide.

Comment fonder cette position ? Je donnerai mes raisons.

1° Il n'y a pas lieu d'être hostile en tout lieu et en tout temps à toute immigration. Rétrospectivement, je ne regrette pas l'immigration en France des Européens divers (immigration dont d'ailleurs je suis partiellement issu), ni des Européens et des Juifs d'Afrique du Nord, ni des populations en exil comme les Russes blancs et les Arméniens. Je suis d'ailleurs favorable à la libre circulation des ressortissants de l'Ue comme elle existe actuellement, et à une immigration vietnamienne et chinoise.
Je suis hostile à l'immigration musulmane et l'immigration noire massives.

2° Je crois que l'expérience montre que, contrairement aux musulmans du Moyen-Orient, les chrétiens du Moyen-Orient s'intègrent bien socialement - je crois que c'est notamment le cas en Australie.

3° Il me paraît normal qu'une certaine solidarité chrétienne joue. La France est un pays de tradition chrétienne, affecter de l'ignorer me paraît une aberration (répandue d'ailleurs : je préfère la relation au christianisme qu'ont à peu près tous les États européens à celle qu'a la France : je suis hostile à la laïcité de l'État, ou pour le dire de façon plus diplomatique, je suis hostile à une conception extrême et rigide de la laïcité).
Mardi 5 août 2014 une députée irakienne, Vianne Dakhil, a éclaté en sanglots en évoquant le triste sort de sa communauté (yazidite) et des autres minorités en Irak ainsi que le calvaire que vivent ces femmes chrétiennes vendues en esclaves dans les régions occupées par l’Etat islamique.

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