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Communiqué n° 1746 : Sur les armes allouées aux Kurdes

Communiqué n° 1746, mercredi 13 août 2014
Sur les armes allouées aux Kurdes

Le parti de l’In-nocence approuve la décision du président de la République, M. François Hollande, d’allouer des armes aux combattants kurdes qui luttent en Irak contre la barbarie de l’État islamique, massacreur de chrétiens et de yazidis.

Le parti de l’In-nocence rappelle d’ailleurs qu’il a toujours soutenu le combat des kurdes pour un État qui leur soit propre — ce soutien ancien et fidèle étant parfaitement conforme, il va sans dire, à la conviction que les peuples doivent disposer autant que possible de territoires spécifiques et vraiment leurs, en vertu de leur répartition traditionnelle et de leurs droits historiques : cela vaut pour le Proche-Orient en général, pour Israël et la Palestine, pour l’Ukraine et pour la Russie, pour le Tibet et pour la Chine, et bien entendu pour la France et pour tous les pays d’Europe, menacés dans leur identité et leur souveraineté par la conquête démographique dont ils sont actuellement les victimes.
Je me permets de dire que je trouve ici sur cette question la formulation de la position de principe du parti de l'In-nocence excellente.

On affirme souvent le droit d'un peuple à vivre sur sa terre. Mais c'est enchaîner les vivants aux morts, et nier la vie.
Ici, on parle des droits des peuples, droit de chaque peuple mais pas exactement à disposer de sa terre, mais à disposer d'un territoire spécifique, lequel territoire, naturellement, il dispose en vertu d'une répartition traditionnelle et d'un droit historique, et cela (l'ensemble de cela), autant que possible.
Cette formulation complexe permet de reconnaître le droit à l'existence d'Israël (en vertu principalement du droit à disposer d'un territoire spécifique). Elle permet d'accepter les modifications de frontières par la force (pour autant que la partie lésée continue de disposer d'un territoire spécifique) - et par exemple d'accepter le fait accompli de la modification des frontières allemandes après 45 (je dis bien accepter, et non pas trouver tellement juste ou souhaitable).

J'inclurais, pour ma part,(mais sans savoir comment le formuler au mieux), la considération des intérêts vitaux des peuples dans l'équité.
Je m'explique : la dépossession des peuples amérindiens de l'actuel territoire des États-Unis, effectuée du XVIIème au XIXème siècles, la dépossession des peuples indigènes d'Australie, comment les justifier avec cet énoncé ? Par le fait que les appropriations par les populations actuelles sont devenues "traditionnelles", et donc les dépossessions devenues "traditionnelles" aussi ? C'est un argument, certes. Mais il me semble que c'est aussi et surtout par le fait que sur ces immenses territoires, extraordinairement peu peuplés, les immigrants potentiels disposaient d'un certain droit. Trois cent vingt millions d'Étatsuniens prospèrent là où vivaient environ un million d'Amérindiens ou un peu plus.
De même, les autochtones du Xinjiang (Ouïgours essentiellement), je suppose, rêvent d'indépendance. Mais les richesses du sous-sol du Xinjiang, est-il tellement injuste qu'elles profitent à bientôt un milliard et demi de Chinois plutôt qu'à moins de dix millions d'autochtones dans un énième émirat musulman pétrolier ? C'est ce même principe qui permet de ne pas trouver illégitime que la France ait remis à l'Algérie, en 1962, le Sahara français (lequel, a aucun moment de son histoire, que ce soit avant la colonisation ou pendant celle-ci, n'avait fait partie d'une entité algérienne), et c'est aussi en partie en vertu de ce même principe qu'on peut fonder la légitimité de l'incorporation du Sahara ex-espagnol dans le Maroc, et affirmer l'illégitimité de la sécession de l'enclave de Cabinda d'avec l'Angola.

En d'autres termes : de même que, dans le cadre d'un État, on reconnaît des limites à la propriété privée et qu'on trouve légitime la dépossession partielle des grands propriétaires (par le biais, notamment, d'une réforme agraire), de même il n'est pas illégitime de reconnaître que le droit d'un peuple sur son sol peut être limité par un souci d'égalité en faveur d'autres peuples.
Bien entendu, ce principe ne justifie pas l'immigration en cours en Europe : et ce ne sont pas les ressources du sol et du sous-sol de la Suisse ou du Danemark que viennent y chercher les immigrants en provenance de l'Algérie ou du Congo.
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