Que, dans la France d'aujourd'hui, pourtant si
surveillée et
embrigadée par toute une cohorte ultra-sensible de
Vigilants, l'on puisse distiller une information, tournant en boucle sur tous les medias, du genre : "Un jeune homme noir a été abattu par un policier blanc", voilà qui me semble vraiment extraordinaire.
Qu'une telle
racialisation des auteurs soit, non seulement permise, mais surtout souhaitable et fortement encouragée par ceux-là même qui militent, apparamment, contre tout amalgame et tout essentialisme voilà qui est détonant. Cela prouve de façon spectaculaire leur fidélité envers leur idéologie binaire racialiste ( Le Blanc est un salaud raciste. Si en plus il est flic... Le Noir en est la victime éternelle) et qu'ils se foutent comme d'une guigne des grands principes pourtant revendiqués et prônés sentencieusement dans leurs discours.
Et cela tout à fait
a priori, c'est à dire sans aucune retenue, s'y livrant à coeur joie sans s'encombrer d'aucun résultat d'enquête à venir, sans nulle crainte de tomber dans les fosses à purin creusées par les sourcilleux du Monde ou de Libé, et plus généralement par tous les censeurs pointant méticuleusement tout amalgame censé raviver, à leurs yeux grands fermés,
les heures les plus sombres de notre Histoire.
Il y a donc un bon racialisme. Celui-ci peut s'exprimer sans fioriture. Il est même un gage d'appartenance au
bon camp progressiste estampillé frauduleusement
antiraciste. L'autre, le mauvais, l'abject , c'est par exemple : " Une jeune femme blanche a été violée et assassinée par un homme noir". Là c'est direct la fosse à purin...