Communiqué n° 1776 : Sur un match de tennis

Communiqué n° 1776, vendredi 21 novembre 2014
Sur un match de tennis

Le parti de l’In-nocence juge du plus haut ridicule l’emballement du pouvoir médiatique tout entier au sujet de la finale de la coupe Davis qui a lieu entre ce vendredi et dimanche prochain, et qui oppose l’équipe de France à l’équipe de Suisse. Que des journalistes en appellent au patriotisme quand l’équipe de France est uniquement composée de joueurs ayant décidé de fuir le fisc français, se dédouanant ainsi de l’effort général demandé aux Français, est pour le moins dérisoire.

Le parti de l’In-nocence a maintes fois rappelé que la pression fiscale était, en France, beaucoup trop importante, qu’elle ne devrait pas dépasser, s’agissant des plus riches de nos compatriotes, 33 % des revenus. Mais il est indécent de demander une ferveur populaire pour soutenir des jeunes gens qui, soucieux de préserver leur fortune, ont fait le choix de quitter la France et de s’affranchir de la solidarité nationale, ne se rappelant qu’ils sont français que lorsqu’il s'agit d’être soutenus dans leur vie de sportif protégé et privilégié.

Ces joueurs paient des impôts en France, au moins sur les matches gagnés dans les tournois français auxquels ils participent. Sachez du reste que Roger Federer réside à Wollerau, le "Monaco" suisse. Histoire de payer encore moins d'impôts que s'il vivait ailleurs dans son pays.

Voici ce qu'en dit Le Monde.

Citation
Marcel Meyer
Voici ce qu'en dit Le Monde.

Merci. C'est excellent: complet et assez drôle. Cela dit, j'espère vraiment que nos exilés vont l'emporter.

Cela dit, j'espère vraiment que nos exilés vont l'emporter dit M. Comolli, qui, sur ce coup-là (pour parler comme on parle), me semble bien frivole, lui dont la curieuse marotte est de reprocher sans cesse l'esprit de salon, les bons mots, la prétendue légèreté de plusieurs participants de ce forum. Qu'il me permette d'affirmer, cum grano salis, que nous sommes quelques-uns en effet à préférer, s'il faut choisir, les salons précieux de l'Hôtel de Rambouillet à l'arrière-salle enfumée du Café des sports.

Diantre, que c'est bien envoyé Monsieur de Noroit! Oh là là, me voilà fort marri par vos nièmes sarcasmes et cinglantes moqueries... Je vais tâcher de me remettre de ces remuantes émotions en suivant ce matche, non pas dans l'arrière-salle enfumée d'un emblématique café des sports à laquelle vous me renvoyez avec mépris (FYI: je ne fume pas), mais sur le toit-terrasse, miraculeusement chauffé, d'un gratte-ciel de Manhattan. A mon retour, je me ruerai sur vos interventions toujours pleines d'esprit. C'est promis. D'ici là, gaussez-vous bien.

Cher Thierry, je me méfierais quand même un peu, quand Comolli redescendra de ses hauteurs de Manhattan : il est judoka à ses heures, ai-je cru comprendre, et envoie volontiers les gens valdinguer sur des tatamis chauffés.
Votre grain de sel m'est un prétexte pour relever ce parallélisme amusant : moi-même, au nadir, j'ai barboté en flottant hier dans les eaux denses et chaudes de la mer Morte, me rafraîchissant en sirotant une boisson alcolisée "sur les rochers", dans une position antithétique à l’idée même de sport.

Donc un communiqué sur le tennis (fort bien vu au demeurant) devient une occasion pour certains d'échanger des commentaires fielleux. On dirait deux gosses qui règlent leurs comptes pendant la récréé.
Je préfère les échanges de balles de grands stylistes comme Federer aux vilains échanges de petits joueurs.