Le site du parti de l'In-nocence

Dies Irae, 26 janvier 2014, extrait du ‘journal”, 18 janvier 2014

Envoyé par Renaud Camus 
Samedi 18 janvier 2014. Les échanges et les palinodies vont bon train autour de la question de notre participation, ou non, à la manifestation du 26 janvier, “Jour de Colère”. Avant-hier le sentiment dominant parmi in-nocents et nonistes, mais surtout in-nocents, penchait nettement pour l’abstention. À présent le balancier est reparti non moins nettement en sens inverse. Les arguments avancés jeudi soir par Béatrice Bourges ont porté : après tout il s’agit de notre manifestation, c’est nous qui l’avons lancée, nous les participants de la réunion fondatrice le 21 novembre dernier, aux Champs-Élysées, à l’initiative de Georges Clément, du Comité Lépante. Que Dieudonné s’y agrège, nous ne pouvons pas l’empêcher. Mais y renoncer parce qu’il y vient, ce serait capituler, évacuer le territoire, baisser les bras devant l’invasion : précisément ce que nous nous refusons à faire à l’échelle de la nation et du continent.

Une proposition qui nous a retenus et même séduits quarante-huit heures était celle de Fanny Seguin, “Cassandre”, qui recommandait, pour lever toute ambiguïté qui pourrait sourdre de notre battage de pavé involontairement partagé avec Dieudonné (et peut-être avec Soral, mais Soral fait relativement peu parler de lui, ces jours-ci), de défiler sous une banderole où se lût, sous notre traditionnel NON au Changement de Peuple et de Civilisation, en lettres de même dimension, NON à l’antisémitisme. J’ai même approché M. Dellinger, qui est notre intermédiaire avec le fabricant de banderoles, et qui était ici cette après-midi, pour voir s’il était possible de procéder à l’impression de ces formules dans le temps qui nous reste. Mais tous les spécialistes réels ou présumés en matière de communication nous adjurent de ne pas recourir à ce double message, au motif qu’il est toujours désastreux de mettre en avant deux idées en même temps, assurance de brouiller le message principal. Les rares Français qui nous connaissent c’est pour le NON au changement de peuple : l’introduction sur nos bannières du NON à l’antisémitisme nous rendrait inintelligibles. Pour les optimistes l’ajout serait inutile car son contenu va sans dire. Pour les pessimistes il serait ridicule et paraîtrait purement réactif, un chiffon rouge agité devant les dieudonnistes, la preuve qu’ils nous obsèdent et que c’est surtout contre eux que nous marchons.

Coûteaux affecte de ne pas comprendre les raisons de nos hésitations. Nous donnons, dit-il, beaucoup trop d’importance à Dieudonné, que pour sa part il refuse de nommer seulement. Il estime que ce personnage peut bien faire ce qu’il veut, que ça ne nous regarde pas, qu’il serait ridicule de déterminer en fonction de lui notre conduite.

La situation bizarre dans laquelle je me retrouve c’est qu’à l’In-nocence il y peut-être encore une majorité en faveur de l’abstention — nous verrons cela lundi — tandis qu’au NON, dans la mesure où on peut le savoir (les nonistes sont plus nombreux que les in-nocents, mais nettement moins diserts et participatifs…), on pencherait beaucoup plus nettement pour le maintien du cap initial, malgré la tempête. Je risque de devoir appeler à manifester au nom du NON et à rester chez soi au nom de l’In-nocence ; il est vrai que l’absence des in-nocents ne ferait pas un trou très sensible entre les rangs des marcheurs…


[www.renaud-camus.net]
A la lecture des divers sites sur lesquels figurent des appels à rejoindre cette manifestation, il apparaît que la présence de MM. M'bala (Dieudonné) et Soral sera un élément majeur, et non une simple agrégation de particuliers à une manifestation organisée par d'autres.

Dès lors, la "communication" (évoquée dans le message ci-dessus) sera forcément centrée sur cette présence : M. M'bala est au coeur des préoccupations médiatiques. Il n'est donc pas illogique que M. M'bala soit le personnage de référence (avec l'aide de son ami M. Soral) de cette journée. Dès lors que les organisateurs l'auront accepté au sein de la manifestation ou que les manifestants, le voyant, ne l'auront pas explusé ou ne seront pas partis, il sera extrêmement difficile d'expliquer qu'il n'y a pas au moins une connivence : on ne peut marcher au même pas qu'untel et dire ensuite qu'on n'a rien à voir avec lui.

M. M'bala est un antisémité rabique. M. Soral est qui on sait. Se produire à leur côté (et on sait très bien qu'ils seront là) c'est au moins accepter de discuter avec eux, accepter que leur position puisse être débattue et non rejetée en bloc.
Puisque la messe est dite, ce n'est que par acquit de conscience que je m'obstine dans mon raisonnement. Soit on ne participe pas à cette manifestation, soit on lève toute ambigüité. Et c'eût été tellement simple ! En quoi, ajouter "non à l'antisémitisme" brouillerait le message. Il serait, au contraire, clarifié puisqu'il perçu comme ayant le sens suivant : " le non au Grand Remplacement n'a rien à voir avec du racisme, puisqu'il dénonce aussi l'antisémitisme que ce grand Remplacement est, précisément, en train de décupler" ? Il y aurait brouillage s'il y avait contradiction réelle ou apparente entre les deux slogans, mais, justement ce n'est pas du tout le cas. Les prolétaires qui manifestent en criant : "du travail et des sou" brouillent-ils le message?
Et puis, à supposer que le brouillage fût tellement à craindre, rien n'empêchait d'ajouter " Non à l'antisémitisme "sur une seule des banderolles.
Entièrement en accord avec Cassandre.
Il n'y a en effet aucun brouillage dans le fait d'afficher conjointement ces 2 messages là! Affirmer le contraire n'est pas du domaine de la raison.
En outre l'expression de l'un ne minimise aucunement la portée de l'autre, et vice versa. Je dirais même qu'ils se confortent mutuellement.
S'il est décidé d'y aller (au défilé), alors n'ayons pas peur d'afficher ce que nous sommes et ne laissons pas la moindre place à l'ambiguïté, c'est à dire justement au brouillage.
Si on n'y va pas, ce ne sera pas à cause de la trop grande importance que l'on accorderait à Dieudonné mais plutôt à celle que l'on accorde à nos idées et nos valeurs.
Etre visible c'est bien, mais à la condition d'être parfaitement reconnu pour ce qu'on est et seulement pour cela.
Sinon certains malveillants se feront un plaisir de nous associer et nous amalgamer à des courants de pensée qui pourtant nous répugnent.
Soyons rigoureux.
Eh bien on va peut-être faire ça, alors...
20 janvier 2014, 01:45   Drowned by numbers
Dieudonné et consorts étant probablement en mesure de mobiliser des troupes infiniment plus importantes que les autres participants, vous risquez fort d’être submergés par le nombre et de prendre part, en définitive, à une manifestation appelant à défendre et promouvoir les spectacles de Dieudonné.
Avec ou sans unique banderole rejetant l’antisémitisme, cela sera du plus bel effet, et quelle magnifique illustration pour une prochaine couverture du Nouvel Observateur !
Il est du reste fort possible que l'avisé Coûteaux (s'il participe à ce happening, je n'en sais fichtrement rien), quand il sera solidement encadré par les fans rigolards et émoustillés de l'amuseur, arborant leur traditionnel salut, continuera de n'y comprendre goutte, ou seulement de l'affecter...
20 janvier 2014, 14:58   Re : Drowned by numbers
En dehors du désormais célèbre tweet dans lequel Dieudonné appelait à se joindre à la manifestation, je ne vois ni sur son site ni sur celui de Soral d'appel à former un cortège ni même à aller manifester, en dehors de la diffusion, par Soral, du communiqué publié le 15 janvier par les organisateurs. Il n'est donc pas absurde, en l'état (mais les choses évoluent vite), de penser que ces deux beaux messieurs ne viendront pas.

En revanche il m'apparaît à présent, et là Alain Eytan et du Masnau ont raison, que nombreux sont ceux, parmi les manifestants potentiels, qui se laissent séduire par l'antisémitisme dieudonnesque en une pirouette affligeante, et paraissent proches de désigner les "sionistes" comme les grands responsables des malheurs de la France. C'est extrêmement inquiétant en soi, beaucoup plus inquiétant qu'un éventuelle couverture amalgamante du Nouvel Observateur dont au reste je me contrefiche autant que de France Culture.

Dans ces conditions j'ai à présent la conviction qu'il est absolument nécessaire d'aller manifester en dénonçant avec force et clarté à la fois le Grand Remplacement et le danger de se tromper d'ennemi en se laissant entraîner par les bouffonneries antisémites.
Cher Marcel,

Vous êtes un homme honnête, et un honnête homme.

Vous connaissez sans doute les paroles du Dies Irae. Tout le monde sait qu'en ce jour de colère, le monde doit tourner en poussière.

On sait moins que vers la fin il est question de ceci :

Inter oves locum præsta,
Et ab hædis me sequéstra

C'est à dire de séparer les brebis des boucs.

Or, manifester non plus tant aux côtés de M. M'bala lui-même que, comme vous le dites, de bien des gens qui sont atteints de mbalisme galoppant, c'est mélanger les brebis aux boucs.
Mon avis n'est sans doute d'aucun poids dans cette affaire, mais personnellement il ne me viendrait pas un seul instant à l'idée de participer à une manifestation susceptible de se transformer en défilé de ''quenelles'' (d'autant que je souffre d'ochlophobie). Qu'on puisse encore tergiverser sur ce point me laisse pantois. Se prêter à cette désastreuse cacophonie serait une formidable occasion de ruiner le concept même d'in-nocence en apportant une eau bien saumâtre au moulin de nos détracteurs.
Ah, bon? parce que les pays démocratiques défenseurs des droits de l'homme ne se sont pas alliés avec le contraire exaxct de leurs idéaux en la personne du monstrueux Staline pour défaire l'Allemagne nazie ? Or en l'occurrence, il ne s'agit aucunement d'alliance mais d'une simple présence aux côtés d'un intrus non désiré, lequel n'a tout de même rien à voir avec la dangerosité dudit Staline. Comme disait le poète : " Quand les blés sont sous la grêle, bien fou qui fait le délicat " !
... Et le poète poursuit :

Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat


Oui, mais le combat est-il "commun" en l'occurence ?
Le combat est commun en ce sens que les manifestants ne veulent plus de HOllande et de son gouvernement, de même que le combat des alliés était commun en ce sens que tous voulaient en finir avec l'Allemagne, mais pas tous, non plus, pour les mêmes raisons.
Mais on ne peut absolument pas comparer le combat contre le nazisme avec l'opposition à M. Hollande : c'est de la folie pure et simple... c'est à Charenton qu'il faut mainfester, si on pense qu'un tel parallèle est possible, pas à Paris. Avez-vous prévu de porter un entonnoir sur la tête, en signe de ralliement ?


Cher Thierry, pour certains, le poème est ainsi modifié :


Fou qui songe à ces quenelles
Au coeur du commun combat
Bravo, Jean-Marc, j'ai bien ri de la variante non encore repérée par les aragoniens les plus savants - et pourtant l'ambiance ne s'y prête pas (au rire).
Mais enfin, apprenez à lire ! j'enfonce donc le clou : si on a été capable de s'allier à Staline contre Hitler, il n'y a pas de raison, justement parce qu'il s'agit d'une situation bien moins grave, de défiler (et non encore une fois de s'allier), aux côtés du bouffon Dieudonné avec lequel, en outre, on marque clairement son désaccord.
Et puis que Hollande et sa clique socialiste ne soient pas comparables au nazisme, certes, cela va sans dire. Mais s'ils arrivaient à accaparer le pouvoir comme ils s'y efforcent, qui peut dire ce qu'ils nous réservent dans l'avenir ? Rappelons que tout nationaux extêmistes qu'ils fussent le socialiste Hitler et son parti, ont passé longtemps pour très fréquentables aux yeux des démocrates d'Europe.
Bel exemple, chère Cassandre, de "reductio ad Hitlerum", qui devrait être interdit ici par les tables de la loi...
Plus que d'accord avec Messieurs Du Masnau et Noroit, qui ne perdent pas leur humour en cours de route. Effectuer un quelconque rapprochement entre l'opposition au gouvernement socialiste-progressiste et la lutte des Alliés contre le nazisme me parait passablement fumeux, voire franchement indécent. Ne perdons pas notre crédit en nous payons de mots ; les intérêts à verser seraient très au-dessus de nos finances. Cela me rappelle ce mot fameux d'Élisabeth Lévy qui raillaient toutes ces belles âmes en furie qui, au bon vieux temps de l'antisarkozisme en délire, ne se prenaient rien de moins que pour Jean Moulin, tout ça parce que pour deux euros et des poussières ils s'étaient offert le grand frisson de l'indignation paroxystique en passant un quart d'heure à lire l'opuscule indigent d'un papy gâteux de l'antisionisme rabique. Battre le pavé contre ce pauvre Hollande (qui en a déjà gros sur la patate avec ses petits problèmes de coeur qui le tiraillent de tous côtés) ne fera pas de vous des Winston Churchill en puissance. N'effectuons pas non plus la moindre comparaison déplacée entre Staline et l'inventeur de la ridicule ''quenelle'' : nous risquerions de lui faire encore plaisir...
Moyennant quoi, je reconnais bien volontiers, à l'instar de Cassandre, que l'on ne peut s'épargner de méditer sur le fait qu'en de tragiques circonstances historiques il arrive que l'on soit obligé de passer outre nos réticences premières et qu'il faille temporairement s'unir avec les adversaires d'hier dans le seul but de ne pas perdre toutes les batailles de l'avenir les unes après les autres. Mais il faudrait avoir la trempe d'un De Gaulle pour naviguer entre de pareils écueils sans risquer le naufrage, quand bien même n'aurions-nous qu'à lutter contre un capitaine de pédalo...
C'est monsieur du Masnau qui me prête une réductio ad hitlerum que justement je n'ai faite à aucun moment ! La ferait-il lui-même inconsciemment ?
La "Reductio ad Hitlerum" vient assez naturellement à l'esprit quand il est question de M. M'bala et de ses admirateurs. M. M'bala (qui sera sans doute en train de asuzoïser le 26 et non de manifester, cela paraît probable) avait tout de même invité M. Faurisson sur scène, dit ce qu'on sait sur les chambres à gaz...

Cher Sébastien, mais s'unir avec qui à propos de quoi ?

Quel lien voyez-vous entre les exaltés quenellophores qui chérissent l'immigration et veulent la perte d'Israël et vous ?

Voyez-vous un seul sujet de conversation (je ne parle pas d'accord) avec ces personnes ?

La position de Mme Tasin est claire : on nous intrumentalise, je m'en vais. Il me semble voir ici une position du type "Oui... mais... il y a... allons-y sans y aller tout en y allant, en restant tout de même nous-mêmes, sans pour autant trop nous différencier..."

Comme disait un chansonnier à l'époque où on n'était pas encore gay : "un coup on avance, un coup on recule, comment voulez-vous qu'on s'entende ?".
Cher Jean-Marc, que voulez-vous que je vous réponde, sinon que je suis entièrement d'accord avec vous, et accessoirement avec Mme Christine Tasin, si son avis est bien tel que vous le dites ? Néanmoins, je comprends ceux qui, à l'instar de notre Président, enragent un tant soit peu de donner l'impression de tergiverser, voire de baisser les bras, quand par ailleurs nos mots ne cessent de dire combien la situation nous paraît désastreuse et le sursaut urgentissime. Mais il est des sursauts qui pourraient bien nous faire tomber plus bas encore qu'avant de prendre notre envol. Or, peut-on prendre le risque de participer à un défilé si mal engagé, à un conglomérat de coléreux si mal assortis ? Quand bien même n'y aurait-il qu'un seul enragé de la ''quenelle'' dans les rangs, c'est assurément l'image de cet énergumène que les médias prendraient un malin plaisir à faire tourner en boucle sur les écrans.
M. Delautremer, faut-il donc rester chez soi de peur qu'un néo-nazi de théâtre et de café-concert vienne le jour de la manifestation se mêler au cortège en faisant des gestes équivoques ou politiquement ambigus ? Bel exemple de courage politique que vous nous montrez là !

Et Mme Tasin qui va jouer les résistantes à la maison à cause de la même peur qu'un pitre lui fasse de l'ombre.

La Reconquista est bien partie...
Je dis simplement que la Reconquista que vous appelez de vos voeux, Cher Marche, ne recueillera pas l'adhésion du peuple français si elle se laisse instrumentaliser et parasiter par qui vous savez. Le piège était tendu dès le départ : organiser une manifestation fourre-tout rassemblant pêle-mêle l'ensemble des mécontents de l'époque, dans le seul but de faire nombre, ne pouvait aboutir qu'à la zizanie. Il est vrai qu'un tel programme a de quoi attirer les foules, car, comme dit Alain Finkielkraut, le moderne n'est pas content, c'est même à ça qu'on le reconnait au premier coup d'oeil. Quant au courage politique que vous évoquez (du reste, en avoir ou pas est bien le puîné de mes soucis), il consiste parfois à voir un peu plus loin que le bout de sa banderole et de ses ampoules aux pieds après le battage du pavé. Il y a beau temps que les Français ne croient plus à l'utilité de ces sempiternelles manifestations à quoi se résume notre pauvre pays vu de l'étranger. Au risque de vous paraître bien naïf, et pleutre si ça vous chante, je persiste à croire que notre peuple a bien plus besoin d'une haute pensée de son destin à la manière d'un Renaud Camus que de banales gesticulations de rue qui ne feraient qu'ajouter la confusion à la confusion. Les manifestations, c'est comme les grèves dont parlait un certain président : plus personne n'y fait attention. Sauf bien sûr si un pitre odieux vient s'y trémousser à la grande joie des médias qui n'attendent que ça.
En attendant la "manif" parfaite ou la haute pensée de son destin qui le réveillera, le peuple français aura le temps d'être remplacé dix foix.
Le courage politique n'a rien à voir avec le fait "d'en avoir ou pas", M. Delautremer; le courage politique est un courage intellectuel.
Pour leur avoir fait le coup de l'infréquentabilité avec Le Pen, les Français, bonne pâtes, ont, pendant trente ans, laissé des populations étrangères envahir en masse leur pays. On ne va pas leur refaire le coup avec le sous-sous Le Pen qu'est Dieudonné et attendre encore trente ans que les conditions parfaites ainsi que le grand homme providentiel soient réunis et que la France meurre guérie en quelque sorte.
Cher Marche, continuez à décerner vos bons et vos mauvais points sur ce forum, si ça vous amuse, et n'oubliez pas de ranger les chaises et de passer un coup de serpillère après la fermeture de la classe. Vos manières hargneuses et péremptoires de prendre tout le monde de haut et de toujours vouloir avoir le dernier mot, dès que l'on essaye d'échanger quelques idées, sont, j'imagine, ce que vous appelez faire preuve de courage intellectuel. Dirait-on que vous avez raison sur toute la ligne, vous trouveriez encore le moyen de grogner, de ronchonner, de morigéner jusqu'à votre propre reflet dans la glace. Il paraît que c'est aujourd'hui ''la journée des câlins'' (sic) ! Personnellement, je passe volontiers mon tour...
Pour ceux et celles qui auraient besoin d'explications, quelques éléments. Il s'agit de faits bruts.


Premièrement, M. M'bala appelle bel et bien ses supporters et amis à manifester (je l'imagine lui-même pris par quelque spectacle de la teneur qu'on sait) : [www.ndf.fr]

Deuxièmement, voici ce que le site de M. Soral publie : [www.egaliteetreconciliation.fr]

Souhaitez-vous marcher bras dessus, bras dessous avec les admirateurs de ces deux messieurs ?

Sinon, savez-vous pourquoi les organisateurs de ladite manifestation n'ont pas clairement indiqué que les amis de MM. M'bala et Soral n'étaient pas les bienvenus ? Ou alors pouvez-vous m'indiquer où je peux trouver le communiqué parlant de cela ?
M. Delautremer, ce forum est réservé au débat d'idées. Vous êtes prié d'aller commenter "mes manières" et de verser votre bile sur ma personne en d'autres lieux. Merci. .
22 janvier 2014, 05:32   Tutti Quanti
Cela promet d'être une joyeuse, festive et syncrétique parade : le CRI Panafricain, les Vaches à lait, les Citrons facilement exploitables, la Gauche m'a tuer (?), le Camping pour tous, je n'invente rien, ils y seront tous ! Et les Papas en colère !! Les Papas en colère !!! Gosh... Sans compter nos amis, les beaux esprits de la Quenelle, qui pourraient fort bien vous surprendre et venir en nombre, en surnombre, avec leur rituel hiératique et leurs gestes d'oie.
Ce pourra-t-il être autre chose qu'une belle mascarade ??
Utilisateur anonyme
22 janvier 2014, 09:11   Re : Tutti Quanti
Cela commence en effet à ressembler à une espèce de Foire ou Salon de la Colère, où chaque artisan viendra avec ses motifs (parfois contradictoires) pour les exposer.

Ironiquement, chez les partisans de Soral & Co., on lit le même genre de propos, à savoir que c'est un piège, qu'il ne faut surtout pas y aller, qu'untel ou untel seront présents, qu'on n'a strictement rien à voir avec ces gens-là et donc rien à faire à leurs côtés.
Cher Afchine Davoudi, il semble que chez "Soral &Co", la position sur cette manifestation soit moins alambiquée que chez d'autres :

"L’association Egalité & Réconciliation invite toutes les personnes sensibilisées par au moins l’un des 8 thèmes abordés1 – et qui constitueront autant de banderoles en dessous desquelles les manifestants pourront marcher – à se joindre à cet événement. Cependant, E&R ni n’organise ni ne participe à la mise en place de la manifestation. Nous encourageons seulement les initiatives individuelles à montrer leur exaspération, voire leur colère, en participant à cette grande marche de ras-le-bol.
1. fiscalité / jeunesse / famille / identité / chômage / artisans, commerçants et paysans / croyances / liberté d’expression"

Sous la plume d'un certain "Actias Selene", j'ai aussi trouvé ce commentaire à la tribune de Renaud Camus, publiée ce jour sur Boulevard Voltaire. Il me semble assez fondé :

"Vous ne gagnerez pas en respectabilité en hurlant avec les loups. Comme Dieudonné, vous êtes et serez à jamais un ennemi du système, que vous insultiez ce dernier ou en fassiez le parrain de votre fille ne changera rien. Pour les médias, vous êtes et resterez un affreux "fasciste".
On peut reconnaitre aux fans de Dieudo d'être voués aux gémonies par toutes les officines remplacistes, ça vous fait déjà un point commun non négligeable.
Pour le reste, ils sont tellement diversifiés (toutes les couleurs et tous les points de vue politiques), que vous pouvez être sûr d'avoir de nombreux soutiens parmi ses fans... et aussi certainement quelques ennemis.
Je pense qu'une respectueuse ignorance entre vous s'impose."
Je vois très bien la scène : les cohortes du P. I. flanquées à leur droite des Citrons Pressés et à leur gauche des Mandarines Pelées, rassemblements de victimes du hollandisme, et suivies des victimes de la Bien-pensance que sont les Martyrs de la Libération, représentées par leur branche féminine, les Femmes Tondues.
Si vous voulez que le Président en soit, il vaudrait mieux éviter les mandarines…
Citation
Francis Marche
M. Delautremer, faut-il donc rester chez soi de peur qu'un néo-nazi de théâtre et de café-concert vienne le jour de la manifestation se mêler au cortège en faisant des gestes équivoques ou politiquement ambigus ? Bel exemple de courage politique que vous nous montrez là !

Et Mme Tasin qui va jouer les résistantes à la maison à cause de la même peur qu'un pitre lui fasse de l'ombre.

La Reconquista est bien partie...

Il me semble que Mme Tasin mérite mieux que ces propos réducteurs ; elle a fait preuve d'un grand courage en plusieurs circonstances.
C'est que je voulais, Didier, donner une image nette de ce que pouvaient être des in-fréquentables, des gens qui mandarinisent, clémentinisent une manifestation : touchez une pelure de mandarine (j'en frémis rien que de l'écrire), votre peau en sera imprégnée à jamais !
Vous connaissez sans doute le proverbe cantalou :
Fréquentation mbalène au renom tient
Plus que casserole à queue du chien
Cher Eric Miné, je parlais des commentateurs du billet officiel, pas dudit billet.

« Pour le reste, ils sont tellement diversifiés (toutes les couleurs et tous les points de vue politiques), que vous pouvez être sûr d'avoir de nombreux soutiens parmi ses fans... et aussi certainement quelques ennemis. »

Cela m'étonnerait fort. Ces gens-là ont été abreuvés de vidéos dans lesquelles leur maître à penser a bien souvent vomi Renaud Camus (entre autres). Vu de l'escalier, le fan de Dieudonné moyen ne paraît pas très “ouvert” ; et c'est avec une conviction en béton armé qu'il a adhéré au schéma binaire et simpliste qu'on lui a vendu dans une langue des plus grossières (ce qui dit tout...).

Je crois hélas que nous allons bientôt pouvoir mesurer l'ampleur de ce phénomène, qui semble avoir irrigué toute une “contre-société” qui ne cache pas ses aspirations “révolutionnaires”, ses gigantesques envies de table rase. Cette contre-société, contrairement à ce qu'on a pu dire un peu vite, n'est pas uniquement composée de remplaçants, mais aussi d'innombrables petits blancs — cols blancs, intérimaires, smicards, etc. — qui mènent souvent une existence précaire et frustrante, sans horizon économique réel, et sans perspective culturelle ou spirituelle pour se consoler. Ainsi, majoritairement déculturés — leur culture, leur vision du monde, c'est la bouillie marxisante des vidéos soraliennes où il n'est jamais question que de ce qui se passe dans les médias, comme si toute la vie était réduite au poste de télévision...) —, ils ont fini par laisser Soral récupérer et orienter leur colère et leurs frustrations. Celui-ci, mentalement, utilise leur mal-être au profit de ses obsessions et de sa gloriole personnelle, en leur racontant (ou du moins en laissant entendre) que tous leurs problèmes seraient dus à une certaine “communauté organisée” (sic), laquelle contrôlerait tout en coulisse et ne souhaiterait que leur malheur. Et comme toutes les idéologies simplistes déversées sur un terrain déculturé, celle-ci fait un malheur...
Quant au Grand Remplacement, qui n'est rien comparé au Petit, il n'y a guère lieu de s'en émouvoir. Le problème, pour eux, ce n'est vraiment pas ce qui arrive dans la rue, les bus, les écoles, les cités, les entreprises — bref, ce qui arrive dans la vraie vie. Non, le problème, c'est BHL, le CRIF, Finkielkraut, la LICRA, France 2, etc. — individus et instituions formidables qui, du monde lointain où ils agissent en secret au profit exclusif du sionisme, rendent leur vie misérable.
Cher Afchine Davoudi, je suis encore une fois et sur le fond parfaitement d'accord avec vous.

Sur cette affaire Dieudonné, Soral, etc. - qui ne donne lieu à débats ici, il est bon de le rappeler, qu'en raison de leur éventuelle participation au "jour de colère" et de leur assimilation subséquente qui pourrait en découler pour le P.I. -, je ne fais que pointer depuis le début le non-sens politique qu'il y a à brouiller conséquemment notre message dans un contexte où ces subtilités seront forcément incomprises.
Je dirais qu'étant donné la quantité inouïe d'excentriques qui ont prévu de participer à cette étrange manifestation, la présence de l'amuseur pourrait très bien n'avoir aucun effet substantiel, hormis donner un peu de grain à moudre au Nouvel Observateur, et encore... (tandis que la nôtre, guère). Au milieu de ce rassemblement hétéroclite et passablement comique, il ne fera qu'un excentrique de plus, une variation parmi une trentaine d'autres, voilà tout. Nous avons eu tendance à traiter cette manifestation comme s'il n'avait été question que de Dieudonné et/ou nous. C'est oublier tout le substrat grotesque dans lequel nos graves questions existentielles sont d'ores et déjà noyées avant même que nous nous les soyons posées.

Bref, cette manifestation me semble être une formidable machine à produire de la bouillie contestataire indifférenciée, un peu comme le furent Indignez-vous !, Occupy Wall Street ou Anonymous en leur temps. Entre y aller pour broyer du néant et ne pas y aller du tout, j'avoue avoir de plus en plus de mal à voir une quelconque différence.

De sorte que mon avis sur cette manifestation est — par un curieux rapprochement — le même que celui de Renaud Camus sur le “mariage gay” : même pas contre ! Vous tenez tant que ça à défiler avec Les Papas en colère, Dieudonné ou Hollande m'a tuer ? Eh bien allez-y, puisque vous y tenez tant ! Il se passera rien de grave, vous verrez : ce sera juste un peu grotesque, c'est tout.
Vous êtes bien sévère avec les Citrons pressés et les Centres équestres pressurés...
Ils ont le droit de s'indigner, de crier leur colère...
Je suis avec d'autres de l'In-nocence favorable à cette manifestation, mais je reconnais volontiers que les arguments de ceux qui sont contre ont sans aucun doute beaucoup de pertinence. C'est un pari risqué en toute connaissance de cause que d'y participer. Mais il y a des situations d'urgence, et nous y sommes, qui condamnent à ce genre de pari.
Dans cet article de Causeur, je retrouve des idées & analyses tout à fait proches des miennes (références à Muray, à Indignez-vous, etc.)
Lien
L'explosion du 26 janvier 2014. La presse officielle est unanime : un pet de hanneton dans un soir serein. Seuls les médias étrangers commentent le danger que représentent les possibles retombées radioactives de ces essais nucléaires en atmosphère. Le gouvernement français par la voix de ses multiples porte-parole, tant officiels qu'officieux, dément, minimise, rassure. Selon une dépêche de l'AFP, le gouvernement ukrainien, inquiet des conséquences que pourrait avoir un vent d'ouest sur le déplacement du nuage issu du tir de dimanche soir en plein Paris, a fait des représentations à l'ambassadeur de France convoqué ce lundi matin dès 8 heures en exigeant des explications. Un communiqué commun de la Chancellerie et du Ministère des Affaires Extérieures est attendu en cours de soirée.



Photo prise du balcon de Causeur Message censuré.
Le propre des révolutions est que les esprits fins, rationnels, pénétrants et forts, ne les voient jamais se produire sous leurs yeux. Les révolutions sont imprévisibles; si elles ne l'étaient pas, elles ne pourraient pas être : toutes les forces contre-révolutionnaires disposeraient alors du temps, du loisir stratégique de les faire avorter ou de faire dévier leur cours. Ce n'est que dans et par l'absurdité et le caractère dérisoire, non-identifiable, des modalités de leur avènement qu'elles peuvent s'imposer à la vie, puis à la vue de tous, quand il est désormais trop tard pour les étouffer.
Excellente analyse, comme très souvent, d'Ivan Rioufol.
Le fait est que la réacosphère est très critique, exception faite de quelques enragés.

Quant aux médias du régime, ils ont beau jeu de pratiquer l’amalgame, comme on dit, façon visite de zoo.

[www.liberation.fr]
Ainsi contraintes de ne paraître que dans la guise du grotesque, du dérisoire, voire du repoussant, les révolutions nouvelles-nées -- s'il faut dire "mortes-nées", je suppose qu'il faut aussi dire "nouvelles-nées" -- sont comme ces petits enfants de peuplades africaines ou centrasiatiques extrêmement fragiles où les nouveaux-nés sont tondus affreusement, incomplètement, avec des touffes hideuses laissées sur les pariétaux, par les mères, enlaidis au possible, afin que les dieux, les seigneurs, ne les jalousent point et ce faisant les autorisent à croître, sous le couvert protecteur, clownesque, de leur laideur.

Ce qui veut naître se doit d'abord de paraître dérisoire et assurément repoussant car il n'est plus de prince pour protéger la beauté.
Pendant que Rioufol remet les pendules à l'heure, les soraliens exultent :

[www.egaliteetreconciliation.fr]

Pour eux, la "chanson du jour" est plutôt le Magnificat que le Dies irae... les Admirateurs de Dieudonné, les "Jeunes des banlieues", les CathosTradisExaltés, les Supporters du PSG communiant dans la haine du Juif : ils font de cela leur miel, et boivent du petit lait, pour rester biblique et se référer à l'Exode.
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