Pseudo- Mot grec signifiant mensonge, utilisé comme préfixe afin de caractériser la seconde partie d'un mot comme fausse. [
www.linternaute.com]
L'emploi du mot "pseudo-révélations" ne me semble pas optimal.
En effet, par cet emploi, vous prétendez implicitement savoir que les faits rapportés par le magazine sont faux - à moins que vous ne prétendiez qu'ils sont connus (et donc ne constituent pas des révélation).
Selon moi, aurait mieux valu : les prétendues révélations, ou les révélations prétendues.
ou : "les révélations" (entre guillemets).
Cette réserve étant faite, je trouve naturellement que ce communiqué est d'écriture remarquable, comme il est habituel.
Je tique sur la dernière phrase, visant à interdire ce journal du seul fait de son titre.
Il me semble que même les Québécois n'interdisent pas à un journal francophone de porter un titre en langue anglaise.
Dans une société de liberté individuelle, c'est effectivement une interdiction difficile à justifier : se "ruer à la servitude" (selon l'expression de Tacite) est un droit.
Quant à interdire un journal dont le titre signifie "Plus près" [des célébrités], cela me paraît, également, attentatoire aux libertés. L'imbécillité est un droit de l'homme, garanti par les immortels principes de 89, comme, par exemple, celui de se contempler dans un miroir même si l'on a un visage épouvantable. (Il y a d'ailleurs un impôt sur l'imbécillité : le tiercé). D'ailleurs, nous avons chacun nos formes d'imbécillité.
Je bute un peu sur "l'indifférence des pouvoirs publics."
Que voudriez-vous qu'ils fassent ?
Il y a une justice en France, laquelle fait partie des pouvoirs publics.
Florian Philippot a porté plainte. Le magazine sera certainement condamné.
Espérons que la sentence soit prompte, et soit mortelle pour le magazine, et donc puissamment dissuasive pour d'autres.
Et s'il est vrai que, comme Marine Le Pen l'a déclaré à propos de cette affaire, les juges condamnent à des amendes d'un montant dérisoire, qui donc sont sans effets dissuasifs, il faut dénoncer les juges, pas de façon vague "les pouvoirs publics" en général.
De toutes façons, le mot "indifférence" ne me paraît pas optimal non plus : j'aurais préféré "inaction".
On tend à solliciter trop, de l'Etat, la non-indifférence, la sensibilité. L'Etat n'a pas tellement à être sensible, gentil, sympa, compassionnel : il doit exécuter les lois, ses sentiments, ou les sentiments de ses agents, importent peu.