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Communiqué n° 1793 : Sur la marche prétendument “unitaire” du 11 janvier

Communiqué n° 1793, samedi 10 janvier 2014
Sur la marche prétendument “unitaire” du 11 janvier

Le parti de l’In-nocence n’aurait pu qu’approuver, bien sûr, une large manifestation d’horreur et d’indignation face aux crimes abominables perpétrés cette semaine contre les journalistes d’un hebdomadaire satirique, contre les juifs de France dans une épicerie casher, contre les forces de l’ordre qui protègent avec courage et dévouement les uns et les autres. Il se réjouit que la marche prévue pour demain revête, grâce à la venue de chefs d’État et de chefs de gouvernement étrangers une dimension européenne, comme en présente éminemment le drame du changement de peuple et de civilisation. Mais il déplore très vivement qu’à cette dimension européenne ne soit pas liée une dimension d’unité nationale, comme si décidément, et contrairement à ses propres convictions, l’Europe et la nation n’étaient pas compatibles.

Le parti de l’In-nocence juge en effet dérisoire une prétendue manifestation d’unité nationale qui exclut d’emblée un quart des Français, sans compter ceux qui ne se sentent pas concernés et qui s’excluent d’eux-mêmes. Alors que les meurtres ont lieu au nom de l’islam et sont la conséquence directe du ridiculement nommé “vivre-ensemble”, il ne s’agit plus que de marcher, en somme, pour davantage d’islam et plus de vivre-ensemble...

Le parti de l’In-nocence, dans ces conditions, estime répondre plus adéquatement à la pression tragique des circonstances en appelant à manifester, non pas demain avec les promoteurs du multiculturalisme et du changement de peuple, mais le dimanche suivant, 18 janvier, contre le terrorisme islamique et dans le sillage de Pegida.
C'est un peu comme si les collabos avaient rendu hommage à Jean Moulin en refusant la présence des gaulistes.
Je ne comprends pas cette phrase :

"une prétendue manifestation d’unité nationale qui exclut d’emblée un quart des Français, sans compter ceux qui ne se sentent pas concernés et qui s’excluent d’eux-mêmes. Alors que les meurtres ont lieu au nom de l’islam et sont la conséquence directe du ridiculement nommé “vivre-ensemble”, il ne s’agit plus que de marcher, en somme, pour davantage d’islam et plus de vivre-ensemble... "

1. Sur l'exclusion d'un quart des Français" expression qui désigne les électeurs du FN : il y a deux jours, certains dirigeants socialistes disaient vouloir les exclure mais cette position était contredite par d'autres responsables socialistes et le président de la République a finalement appelé "tous les citoyens" ; il n'y avait donc pas d'exclusion ; il me semble que Mme Le Pen ne voulait pas manifester à Paris où elle aurait eu du mal à rassembler des effectifs nombreux ;

2. on ne peut faire grief à ceux qui appellent à une manifestation d'unité nationale de ne pas parvenir à convaincre "ceux qui ne se sentent pas concernés et qui s’excluent d’eux-mêmes" : il ne faudrait pas participer à la manifestation car certains s'en excluraient volontairement ?...

3. Vient qui veut à la manifestation, avec ses propres motivations : il n'est absolument pas question de marcher "pour davantage d’islam et plus de vivre-ensemble" ; la manifestation est conçue pour exprimer l'unité nationale contre les crimes islamistes
Vous allez un peu vite, cher Rémi Pellet, en concluant qu'il n'y avait pas d'exclusion du FN : Marine Le Pen n'a pas obtenu de Hollande la levée formelle de l'exclusion prononcée par Cambadélis (entre beaucoup d'autres), seulement l'assurance que tous les citoyens étaient invités — ce n'est pas la même chose.

Quant à moi, je suis cloué à la maison avec un pied dans le plâtre mais je n'aurais certainement pas eu envie de manifester avec Erdogan, Plenel, Clémentine Autain et quelques autres collabos notoires.
"Marine Le Pen n'a pas obtenu de Hollande la levée formelle de l'exclusion prononcée par Cambadélis (entre beaucoup d'autres)"

Ah parce que Mme Le Pen obéit à "M. Cambadélis (entre beaucoup d'autres)" ?

Je ne vois vraiment pas pour quelle raison il faudrait laisser la place à ceux que vous appelez les collabos.

Il faut au contraire placer ces "collabos" devant leurs contradictions : ils manifestent contre les conséquences de l'islamisation, c'est très bien ; ils n'en condamnent pas les causes, on leur en fait grief avant, pendant, après la manifestation.
« il n'est absolument pas question de marcher "pour davantage d’islam et plus de vivre-ensemble" »

Sauf que c'est exactement de cela qu'il s'agit.
Ceux qui participeront à cette marche de la béatitude (qui, soit dit en passant, n'est pas sans rappeler les grands rassemblements pour le régime qui ont lieu ordinairement sous les dictatures...), et ce quelles que soient leurs motivations, réclameront encore plus de tout ce qui existe déjà, et qui donne les résultats que l'on sait.

Et puis ce genre de grand machin, n'est-ce pas ce que les terroristes voulaient obtenir ? Faut-il aussi leur accorder ce plaisir-là ?
Ah oui, le désir secret des terroristes est d'obtenir l'unité nationale contre eux. Il fallait y penser.

Il aurait mieux valu prendre Hollande au mot :

[lelab.europe1.fr]

Rien n'interdisait le FN d'appeler à manifester au même moment au même endroit avec le mot d'ordre : "contre les crimes islamiques."

Si une marche unitaire pour dénoncer des crimes islamiques est considérée comme ridicule ("marche de la béatitude"), alors il ne faut pas dire que vous recherchez l'unité nationale en plus de l'unité européenne
L'immense majorité des marcheurs marchera contre "les gens très méchants qui tirent au fusil d'assaut sur des gens gentils", comme ils marcheraient contre le cancer ou les tremblements de terre.
A elle seule, cette manifestation ne prouve ni ne crée aucune “unité nationale”. Pour ceux qui y participent (le camp officiel des Gentils, auquel il est si plaisant d'appartenir), ce n'est qu'un moment de douce auto-satisfaction murayienne.

Il n'y avait pas d'unité nationale avant elle et il n'y en aura pas davantage après.
"L'immense majorité des marcheurs marchera contre "les gens très méchants qui tirent au fusil d'assaut sur des gens gentils", comme ils marcheraient contre le cancer ou les tremblements de terre."

En somme, il faudrait l'unité nationale mais sans le peuple.

cette manifestation ne prouve ni ne crée aucune “unité nationale”.

L'unité du peuple ne peut prouver l'unité nationale. Les terroristes seront déçus alors.
Citation
Rémi Pellet
Si une marche unitaire pour dénoncer des crimes islamiques est considérée comme ridicule ("marche de la béatitude"), alors il faut pas dire que vous recherchez l'unité nationale en plus de l'unité européenne

Pardon Monsieur, mais personne ou presque ne dénonce des "crimes islamiques". On parle de "barbares", de "connards" et même de "cons". De méchants, quoi.

Je vous mets au défi de trouver une pancarte contenant "Islam" dans ces manifestations (les pancartes "l'Islam c'est l'amour" ne comptent pas).
"Je vous mets au défi de trouver une pancarte contenant "Islam" dans ces manifestations (les pancartes "l'Islam c'est l'amour" ne comptent pas)"

Rien ne vous empêche d'apporter les vôtres.
Vive l'union nationale autour de rien !

« Autour de quoi ? Sur quelles bases, quelles valeurs, quelles mesures, quelles décisions ? Nous ne le saurons pas. Sans doute une union nationale durable autour de rien. Autour du gouffre. Tous en rond au bord du trou, main dans la main, ébahis par la profondeur de l’abîme. Voilà pour l’union. »
Unité non pas "autour de rien" mais contre la terreur islamique.

Si l'on avait dit autour des valeurs républicaines, ça n'aurait pas plus aux monarchistes ; autour des valeurs européennes, ça n'aurait pas plu aux nationalistes anti-européens, autour des valeurs laïques, ça n'aurait pas plus aux cathos ; autour des valeurs nationales, ça n'aurait pas plus aux libertaires, etc.
Citation
Rémi Pellet
"Je vous mets au défi de trouver une pancarte contenant "Islam" dans ces manifestations (les pancartes "l'Islam c'est l'amour" ne comptent pas)"

Rien ne vous empêche d'apporter les vôtres.

"Le danger c'est l'Islam, pas l'islamophobie", par exemple.

Mais ce serait un peu comme brandir "vive la GPA" à la manif pour tous, non ?
La terreur islamique est la conséquence. Si l'on veut manifester, il faut manifester contre les causes.
Retour, donc, au communiqué.
Le fait est que ces jours derniers, dans des rassemblements de ce type, par deux fois à ma connaissance, des gens identifiés comme "pro-FN" ont été pris à partie par d'autres et ont dû être évacués par la police (pour leur protection).
Citation
Marcel Meyer
Le fait est que ces jours derniers, dans des rassemblements de ce type, par deux fois à ma connaissance, des gens identifiés comme "pro-FN" ont été pris à partie par d'autres et ont dû être évacués par la police (pour leur protection).

Frappés par des soldats du bien armés de pancartes "liberté d'expression", peut-être ?

Rémi Pellet à raison sur ce point, cela dit, soyons sport : il aurait été courageux de ma part d'aller défiler avec ma pancarte "Stop Islam", hier, dans les rues de Toulouse.

Les caméras ne se seraient pas pas battues pour me filmer, en revanche. Le reporter de BFM, place du Capitole, a choisi d'interviewer une jeune maghrébine voilée, éminemment représentative de la composition ethnique et religieuse du défilé, j'imagine.
Rémi,

Les partis de gauche se sont déshonorés en rejetant le Front national. M. Hollande n'a pas osé l'inviter clairement ensuite, dont acte.

Pour le reste, le fait que la communauté juive et, venu d'Israel, M. Netanyahou, manifestent frappent de ridicule toute allégation laissant croire à une complaisance pour l'islamisme.
Rémi,

Cela confirme ce que je disais : l'amour du peuple concret n'est pas le moteur principal de certains...
"Le Sillage de Pegida"

C'est un ouvrage de science-fiction ?
Citation
Rémi Pellet
Unité non pas "autour de rien" mais contre la terreur islamique.

Contre la terreur
Contre le terrorisme
Contre la violence
Contre tous les fascismes
Contre l'extrême droite
Contre le FHaine
Contre les préjugés
Pour la liberté d'expression
Pour la liberté
Pour la paix
Pour l'union des peuples
Pour nos amis musulmans

Mais pas un seul panneau, pas une seule pancarte, pas une seule voix contre la "terreur islamique".
Citation
Jean Rivière
Mais pas un seul panneau, pas une seule pancarte, pas une seule voix contre la "terreur islamique".

Répétez avec moi :

Quand trois musulmans massacrent des journalistes, des policiers et des juifs au nom du prophète Mahomet, c'est une attaque contre l'Islam.

Répétez ça comme une sourate pendant quelques jours et vous vous sentirez mieux, croyez-moi, plus tranquille, plus en phase.
Citation
Stéphane Pugnière
Citation
Jean Rivière
Mais pas un seul panneau, pas une seule pancarte, pas une seule voix contre la "terreur islamique".
Quand trois musulmans massacrent des journalistes, des policiers et des juifs au nom du prophète Mahomet, c'est une attaque contre l'Islam.

Voilà, c'est exactement ça. Et c'est d'ailleurs "ça" qui rend absolument fou, après la stupeur, l'effroi et la colère.
Cinquante chefs d'Etat rassemblés place de la République... pour Cabu... assassiné à la Kalashnikov par des jihadistes nés en France... Aujourd'hui c'est un jour de vertige plus encore que d'émotion. Qui aurait cru cela possible il y a trente ans ?
J'apprends à l'instant que "Hollande a fait la bise à chaque dirigeant" (Figaro.fr).
Citation
Quentin Dolet
Cinquante chefs d'Etat rassemblés place de la République... pour Cabu... assassiné à la Kalashnikov par des jihadistes nés en France... Aujourd'hui c'est un jour de vertige plus encore que d'émotion. Qui aurait cru cela possible il y a trente ans ?

J'y pensais hier en entendant je ne sais quel ministre parler des mesures de sécurité qui allaient être prises pour assurer la sécurité des manifestants : milliers de policiers, tireurs d'élite sur les toits de Paris etc.

Tireurs d'élite sur les toits de Paris.

Ma grand-mère, de sa tombe : "hein ? des tireurs d'élite sur les toits de Paris ?".
Il est difficile de ne pas voir une dimension festivo-totalitaire dans cette mobilisation mondiale sous un seul mot d'ordre -- assez misérable, il faut bien le dire -- : "Je suis Charlie".
C'est difficile.
Je suis d'accord.
Nous allons essayer.
Tout de même.
Moi je ne peux plus, voilà. Les marches anti-Le Pen, les marches anti-Dutroux, les marches anti-terroristes, les marches anti-cancer du sein, les marches anti-types qui trompent leurs femmes, je ne peux plus.
Citation
Quentin Dolet
Il est difficile de ne pas voir une dimension festivo-totalitaire dans cette mobilisation mondiale sous un seul mot d'ordre -- assez misérable, il faut bien le dire -- : "Je suis Charlie".

"C'est une sorte de fête", vient de dire Frédéric Mitterrand. Nous assistons donc à une manifestation contre le terrorisme...bon enfant. Drôle de drame.
Je me suis risqué à un rassemblement sur la place de la République, à Paris, jeudi dernier. Après la séquence de cinq minutes durant laquelle une sorte de DJ black, juché sur le monument à la République, criait à la foule : "Vous êtes qui ?" -- réponse : "Charlie !!" --, j'étais tout proche de prendre la fuite.

Un point cependant mérite d'être relevé : la Marseillaise n'est généralement pas boudée.
Pas partout, Cher Quentin Dolet. À Toulouse, où quelques uns ont voulu la chanter dans un de ces rassemblements, ils ont été violemment pris à partie et chassés de la manifestation.
En effet, c'est arrivé en certains endroits d'après ce que j'ai pu lire ; c'est pourquoi j'étais assez étonné qu'elle "prenne" sans trop de problèmes à Paris, à plusieurs reprises.
"16 h 39. Les habitants d'un appartement de la rue Froment, dans le 11e arrondissement de Paris, chantent "We are the world" de Michael Jackson. L'air est rapidement repris en choeur par la foule."
Les policiers ont été régulièrement applaudis -- voilà qui est tout aussi surprenant, surtout pour des "Charlie".
Je comprends mieux aujourd'hui l'OPA que la gauche a réussi s'agissant de l'occupation allemande, s'arogeant à peu près à elle seule le brevet de la vraie résistance, alors que les collabos ont été au moins autant originaires de la gauche que de la droite. Elle recommence aujourd'hui en affichant sa lutte pour la liberté d'expression alors qu'elle a plus que tout autre contribué à l'assassiner et qu'elle y contribue encore en trouvant le moyen de s'indigner contre ceux qui disent la vérité, à savoir qui désignent clairement l'ennemi : l'islam, avec ou sans isme.
Écoutez, si le complexe médiatico-politique était prêt aujourd'hui, sincèrement, à mettre fin au Grand remplacement, je les laisserais volontiers se gargariser et jouer les grands résistants. Mais nous n'en sommes pas là.
Je crois après lecture rapide de vos échange qu'il manque la réflexion de type suivant :
ne pas aller à la manifestation pour au moins 2 raisons :

1- je trouve assez étrange le déroulement de ces attentats et le battage médiatique fait autour.

L'histoire de la carte d'identité, le choix des victimes (un journal dérangeant, en difficulté financière, ayant constaté récemment que les caricatures de Mezolmet, voire de Zérolende, faisaient plus de vente que celles des chrétiens, un magasin juif, victimes de ''l'extrême droite'' ''habituellement'' ...)

Probablement avons nous eu à faire à 3 êtres manipulés, drogués à souhait, téléguidés par..., avec la complicité de...ou l'aide logistique et financière de...par l'intermédiaire de hauts fonctionnaires ''verlamans'' corrompus...ayant bénéficié de la discrimination >0 sous Charles Nosik n°1

2- D'autre part, l'orchestration de la manif est étonnante :

nous savons déjà à l'avance qu'il va y avoir beaucoup de monde, plus grande presque qu'à la libération, de nombreux musulmans modérés...

Bref, le but étant de nous faire admettre que la France va être ''sauvée'' par l'islam et les musulmans modérés, les seuls à vraiment se mobiliser contre les extrémistes, avec un grand nombre de témoignages médiatiques. Ce soir nous ne verrons à peu près qu'eux, pleurnichant ''l'islamcpaça'' et quelques F de Souche laïcards idiotisés nous parlant de l'égalité des citoyens tous unis, quelles que soient leur origine, religion, contre le fachisme.

Quant à savoir combien il y aura eu de manifestants aux cotés de bitora et casseloeuvre, nous ne saurons jamais la vérité. Pour y aider, plusieurs parcours sont prévus.

Nos gouvernants mènent la guerre démographique en France au service d'intérèts extérieurs (collaboration...) et contre la France d'origine chrétienne.

Guerre démographique, religieuse, culturelle, avec actuellement, sous holande, une recherche de résultats rapides presque décisifs, irréversibles.

Il est clair que bitora n'a rien à faire du mariage homo et des homos, elle a cherché à casser le moral des français chrétiens et à augmenter le nombre de départs à l'étranger de ces familles.

Donc il y a également emploi de guerre psychologique et de diversion.

Beaucoup de choses autres vont dans ce sens, d'autres à mon avis encore plus graves...
Beaucoup de choses autres vont dans ce sens, d'autres à mon avis encore plus graves...

Pour tout vous dire, j'ai noté des changements inquiétants dans les taches solaires...
Dans la manifestation parisienne la Marseillaise a été régulièrement et spontanément chantée, la police a été applaudie chaque fois que des véhicules tentaient de passer entre les manifestants. Pour la partie où j'étais, mais je ne pouvais pas rester longtemps, il n'y avait pas de femmes voilées : cela a également marqué un ami -très modéré politiquement- qui est resté plus longtemps que moi dans la manifestation et sur une autre partie du parcours.
Rémi,

On dit qu'il n'est pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, il semblerait qu'il n'y ait pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Pour les femmes voilées, cela ne m'étonne pas du tout.
Voici les termes de la lettre adressée aux catholiques parisiens par l'archevêque Mgr Vingt-Trois.


Notre pays, notre ville de Paris en particulier, ont été cette semaine le théâtre d’actes de violence et de barbarie inouïes. Depuis de nombreuses années pour nous, la guerre, la mort, c’était toujours ailleurs même si, pendant ce temps, des soldats français étaient engagés en différents pays pour essayer d’apporter un peu de paix. Certains l’ont payé de leur vie.

Mais la mort violente s’est invitée brusquement chez nous. En France, et bien au-delà de nos frontières, tous sont en état de choc. La majeure partie de nos concitoyens ont vécu cette situation comme un appel à redécouvrir un certain nombre de valeurs fondamentales de notre République comme la liberté de religion ou la liberté d’opinion. Les rassemblements spontanés de ces derniers jours ont été marqués par un grand recueillement, sans manifestation de haine ni de violence. La tristesse du deuil et la conviction que nous avons ensemble quelque chose à défendre unissent les Français.

Une caricature, même de mauvais goût, une critique même gravement injuste, ne peuvent être mises sur le même plan qu’un meurtre. La liberté de la presse est, quel qu’en soit le coût, le signe d’une société mûre. Que des hommes nés dans notre pays, nos concitoyens, puissent penser que la seule réponse juste à une moquerie ou une insulte soit la mort de leurs auteurs place notre société devant de graves interrogations. Que des Français juifs paient encore une fois un tribut aux troubles qui agitent notre communauté nationale redouble encore leur gravité. Nous rendons hommage aussi aux policiers morts en exerçant jusqu’au bout leur fonction.

J’invite les catholiques de Paris à prier le Seigneur pour les victimes des terroristes, pour leurs conjoints, pour leurs enfants et leurs familles. Prions aussi pour notre pays : que la modération, la tempérance et la maîtrise dont tous ont fait preuve jusqu’à présent se confirment dans les semaines et les mois qui viennent ; que personne ne se laisse aller à l’affolement ou à la haine ; que nul ne se laisse aller à la facilité d’identifier quelques fanatiques avec une religion tout entière. Et prions aussi pour les terroristes qui découvrent la vérité du jugement de Dieu.
Demandons la grâce d’être des artisans de paix. Il ne faut jamais désespérer de la paix, si on construit la justice.
"Nous rendons hommage aussi aux policiers morts en exerçant jusqu’au bout leur fonction."

Ce morceau est curieusement parachuté (je corrige la copie avant Page (puisque j'en corrige d'autres parallèlement)).
Je trouve au contraire la construction heureuse : au lieu de procéder de façon chronologique, le texte nous parle des raisons de ces assassinats. Contre la liberté de la presse, contre les juifs, contre l'Etat incarné par les forces de l'ordre.
Oui mais il n'est pas question d'hommage avant les policiers, seulement de la gravité des faits : le "aussi" est de trop (pagesquement parlant)
L'intervention de Olivier Ernest est étrange, lourde d'insinuations complotistes, apparemment. Mais il se peut que je l'interprète mal.

La seule étrangeté, patente et publique, dans cette affaire est le fait que les dispositifs de sécurité autour de l'immeuble et des personnes de Charlie Hebdo avaient été allégés récemment alors que les menaces de morts étaient toujours aussi pressantes. Il transpire de la diffusion des entretiens des responsables de la surveillance de l'immeuble que leur équipe ait été elle aussi récemment remplacée. Un gardien de l'immeuble a été abattu par les tueurs qui fut leur première victime ce mercredi ; son collègue, présent sur les lieux, et qui tenta de lui porter les premiers secours affirme dans cet entretien qu'ils ne savaient pas qu'ils étaient là pour Charlie Hebdo. Ils en étaient à leur première mission dans l'immeuble.

Cependant l'abandon de la carte d'identité dans la voiture n'a rien de particulièrement étrange : elle a pu être laissée là intentionnellement par les tueurs comme elle a pu être perdue par inadvertance. Ces hommes étaient capables de comportements paradoxaux. Par exemple "nous, on tue pas les femmes" répétèrent-ils dans leur dernière journée aux journalistes qui leur téléphonaient, alors qu'ils en avaient abattu une de sang-froid à Ch. H., etc. Les harangues incohérentes du tueur de la porte de Vincennes prononcées sur les lieux de son crime, sa préparation militaire poussée, contredite par des erreurs de novice dues à la nervosité (il ne raccroche pas le téléphone, laisse s'échapper des otages, etc.) font que la perte de la carte d'identité dans la voiture n'est pas en soi chose si extraordinaire.

Ces hommes étaient suivis par les services de renseignement, mais laissés libres. Leur projet était-il connu de ces services, qui savaient par exemple que la compagne de Coulibaly, lequel avait bénéficié d'une libération anticipée, avait téléphoné 500 fois sur une période donnée à l'épouse de Kouachi ? Si les services tenaient pareille comptabilité de ces appels, on peut supposer qu'ils s'étaient donné les moyens de connaître la teneur des conversations téléphoniques, et ce plus encore s'agissant des appels des intéressés que de ceux de leurs compagnes...

Bref, se peut-il que les hauts responsables du ministère de l'Intérieur n'aient été surpris qu'à moitié par les événements de mercredi matin ? Il est légitime de se poser la question. Et l'exploitation politique aussi instantanée qu'effrénée qu'ils ont faite des dits événements jusqu'à l'apothéose de ce dimanche de rassemblement appelé par les sommités du pouvoir, tout à fait dans la tradition des grands régimes totalitaires (cette observation est d'A. Davoudi), ne fait que renforcer la légitimité de la question.
Non, je ne partage pas votre point de vue sur le "aussi", du moins dans un texte catholique, c'est un terme très fort, qui évoque le kai grec ou le et latin, comme dans "Comme nous pardonnons aussi...", "Sicut et nos dimittimus...".
En fait, Francis, nous nous retrouvons avec un sacré nid de serpents, sans doute plusieurs milliers de fanatiques, ils vont à l'évidence frapper à nouveau (je veux dire que d'autres fanatiques vont frapper). Il n'y a pas de loups solitaires, il y a, j'ai entendu cela à la radio aujourd'hui, des hordes de loups, la cinquième colonne des djihadistes.

Il faut à mon avis déployer contre eux tous les moyens possibles, il faut écraser ces malfaisants, il nous faut un Patriot Act qui donnera à la police les moyens qui lui manquent. Il nous faut la peine de mort pour les instigateurs et de longues, très longues peines de prison pour ceux qui font l'apologie de leurs crimes, et aussi mener la vie dure aux parents des petits cons qu'on voit à l'oeuvre dans le reportage du Point.

Cela étant dit, je ne pense pas qu'il y ait un complot. Comment voulez-vous que sans lois d'exception la police puisse suivre tous ces gens ?
On en revient à ce vieux débat que nous avions eu sur le 11 septembre. Comme vous, je pense qu'il n'y a pas, qu'il n'y eut jamais, à Paris pas plus qu'à Washington, complot ante.

Mais le génie politique de nos gouvernants est tel qu'il faut se représenter la possibilité d'un complot à postériori, soit la saisie opportuniste de l'événement qui permet une réorientation favorable de la conjoncture, réorientation si favorable aux hommes et aux femmes qui dirigent le pays en étant habité d'une vision future de ce que doit être le citoyen et la société dudit pays, que, décidément, l'événement peut avoir été non point calculé, non point manigancé mais couvé, à savoir que tout ce qu'il ne fallait pas faire pour qu'il ait lieu a été soigneusement non fait.

Le pouvoir a mis un soin amoureux à ne rien faire qui puisse empêcher la survenue de la catastrophe. Je crois que la seule manière d'influer véritablement sur le réel et le cours des choses est celle-là : l'assistance passive à son accouchement, puis, l'accouchement ayant eu lieu, l'événement étant survenu, œuvrer aussitôt comme un forcené à en orienter les conséquences. Comme je crois l'avoir écrit à propos des événements américains de 2001, cette loi vaut en politique comme en affaires ou en amour.
""Comme nous pardonnons aussi.."

Il faut avoir commencé à pardonner pour le faire "aussi.."

Dans le texte, il n'est pas question d'hommage rendu aux victimes mais de la déploration de leur mort : il y a plus qu'une nuance (je m'amuse en fait, vous l'avez compris)

Sinon, sérieusement hélas, il semble évident qu'Hollande attendait un événement grave pour jouer le père protecteur : il n'avait que le mot sécurité à la bouche depuis plusieurs mois parce qu'il savait, comme nous tous, que la France était très menacée.

Je ne dis évidemment pas qu'il savait que CH serait particulièrement visé ces jours-ci mais qu'il ait attendu un événement de telle nature et qu'il s'y soit préparé n'est pas douteux selon moa.
La peine de mort est tout à fait inutile et ne peut sérieusement pas être envisagée. En revanche, si les services n'arrivent pas à limiter les attentats, l'opinion peut évoluer dans le cadre d'une crise de régime et pas seulement de gouvernement (j'écris très vite)
« La peine de mort est tout à fait inutile et ne peut sérieusement pas être envisagée. »

Et hop, c'est réglé.
J'en ai une, oui. Mais ce n'est pas tellement le problème, d'avoir une opinion ou non sur cette question. Le problème, me semble-t-il, c'est de tirer un trait, d'office, sur cette question, en déclarant que ce n'en est pas une. On voit bien où ce genre d'habitudes nous a menés.
"Le problème, me semble-t-il, c'est de tirer un trait, d'office, sur cette question, en déclarant que ce n'en est pas une. On voit bien où ce genre d'habitudes nous a menés".

Jérôme Chatagnac (ou Jérôme Vallet n'est-ce pas ?), vous n'intervenez ici jamais que pour ricaner et vous donnez des leçons ?...

Pour ma part, j'avais indiqué que ma réponse était écrite alors très rapidement : il s'agissait de la conclusion du raisonnement que je ne pouvais pas développer alors. S'il intéresse quelqu'un je pourrais le donner plus tard.
Non, moi c'est Jacques Chastagnac.

C'est-à-dire, Rémi Pellet, que vous êtes tellement sérieux, vous, tellement donneur de leçons, à longueur de colonnes, tellement maître d'école et professeur de morale, qu'on a parfois envie, je le reconnais, de ricaner un peu, bien que dans ce cas précis je n'ai pas eu l'impression de ricaner. J'ai seulement cité une phrase que vous avez écrite (je n'ai pas rêvé ?), et j'ai donné mon sentiment, après que M. du Masnau me l'a demandé, sur cette phrase définitive et sèche comme un coup de trique. En ai-je le droit ?

Écrire très rapidement, comme vous dites, n'est jamais indispensable, ou bien est-ce réservé aux esprits très-éclairés comme le vôtre ?
Pas de Marseillaise ni de drapeau français à La Roche-sur-Yon.

« Monsieur,

J’ai eu la surprise de me trouver sur une photo illustrant un article de votre site internet sous-titrée : « A La Roche-sur-Yon, l’intervention a eu lieu après une confrontation tendue entre des manifestants, dont certains sont membres du Front national », ce qui laisse entendre que je suis militant du Front National, ce qui est une totale découverte pour moi ainsi que pour mes amis qui y figurent également. Nous étions bien présents mercredi soir sur la place Napoléon mais c’était à l’appel des Français pour nous unir à la douleur des familles des proches des victimes de l’attentat mais en aucun cas pour manifester un soutien quelconque au FN.

Le choc succédant aux terribles évènements survenus à Paris le 7 janvier a touché tout le pays. La condamnation unilatérale et sans concession de ces actes violents est évidente. A la Roche sur Yon, l’émotion était vive et palpable lors de la commémoration place Napoléon. Étant étudiant et Lyonnais depuis cette année, il m’a paru de mon devoir de citoyen d’être présent lors de ce rassemblement pour montrer que la France ne se mettra pas à genoux devant cette barbarie.

Il m’a paru important aussi, avec d’autres étudiants, de montrer l’unité de notre pays face à ces djihadistes. Pour cela, nous avons décidé de sortir un drapeau français, notre drapeau national à tous.

J’ai été extrêmement choqué de voir la réaction violente d’une partie de la foule qui nous a pris à partie alors que nous arborions nos couleurs. Plusieurs jeunes nous ont insultés. Puis, la minute de silence et la minute d’applaudissements passées, nous avons décidé d’entonner la Marseillaise, notre hymne national, qui fut aussi chantée, je vous le rappelle, au Mans, à Londres, à New York mais aussi à l’Assemblée Nationale. Apparemment, ici, ce chant n’a pas la même signification. Nos représentants élus par le peuple seraient-ils donc dans l’erreur? Une partie hostile de la foule est devenue carrément haineuse, utilisant des termes extrêmement injuriants. Ils nous ont demandé de nous taire, alors même qu’ils pleuraient la disparition de la liberté d’expression cinq minutes auparavant.

La Marseillaise n’est-elle donc pas en soi un symbole de liberté? Il faudra alors que je revoie mon Histoire! La police a commencé à s’interposer alors que nous nous faisions bousculer, de façon très violente, j’en sais quelque chose. Ces faits passés, je dois avouer que j’ai été très surpris par l’article de Ouest France d’aujourd’hui. « A quelques pas de là, plusieurs jeunes n’ont pas ces états d’âmes », « certains militent au Front National »… Nous étions tous touchés par ces évènements, personne n’est venu dans l’idée de fomenter des troubles ou de faire passer un message politique. Il est possible que certains aient une sensibilité politique différente, et c’est cela justement la démocratie et la liberté d’expression. Je n’en suis pas, pas plus que je n’ai de haine envers les musulmans, communauté dont je suis très proche ayant vécu dans un pays à majorité musulmane qui lutte quotidiennement contre ces extrémistes présents à ses frontières. Vous ne le savez peut être pas, mais moi, je sais ce que l’on ressent lorsqu’une voiture explose à quelques rues de chez soi. Je sais ce que ce que l’on ressent lorsqu’on descend dans la rue et que l’on se demande si cette voiture garée au coin de la rue ne va pas exploser à votre passage. Je sais ce que ce que l’on ressent lorsqu’une élection étudiante se termine par des coups de feu, pour l’avoir vécu. Je sais ce que cela veut dire les combats de rue, les vidéos de têtes décapitées et les pleurs des mères désespérées. Je crois donc que je n’ai donc de leçons à recevoir de personne de ce côté-là. Mais grâce à cela aussi je sais, peut-être plus que tout autre, combien il est nécessaire de rester unis. Et une façon de le montrer c’est en chantant notre hymne, un chant pouvant nous rassembler tous, par-delà les différences, et que, dois-je vous le rappeler? chantaient les Résistants lorsque, liés au poteau, ils faisaient face aux fusils d’une autre barbarie, condamnés au nom de la Liberté.

Ce soir, j’étais juste un Français indigné, un Français qui avait besoin de se rappeler que son pays ne cédera pas à la folie d’une ultra-minorité, un Français qui a ressenti le besoin de chanter avec son pays, de chanter pour montrer que, non, nous ne plierons pas le genou. J’étais un Français qui voulait voir son pays uni et aujourd’hui je suis un Français qui pleure sur ce pays qui continue à se diviser malgré le sang versé, un Français qui pleure sur ce pays qui n’arrive pas à dépasser ses divergences politiques, un Français qui pleure sur ce pays qui hue son hymne national.

Augustin D. »
La manifestation du 11 janvier restera dans l'histoire comme une sorte d'apothéose du fourrestisme et de la "soumission" à ce qui advient [http://ripostelaique.com/?p=137148]. Le bourrage de crane médiatique (puisque l'on évoque l'Union sacrée) a atteint des proportions himalayesques, la palme de la désinformation revenant à France 2, laquelle, après avoir invité le soir du massacre, l'imam "frère musulman" de Lille, a invité dimanche soir ce pauvre Jean D'Ormesson et la grande conscience Abd el Malik (serviteur du prince). Ce dernier a appelé bien sur à une immense autocritique (j'ai eu alors le fol espoir qu'il allait sermonner (il le fait si bien) ses amis rappeurs, dont Médine, le pote de Pascal Boniface, qui appelle dans son dernier clip à "crucifier" les laicards [https://www.youtube.com/watch?v=E7B45h_lAEk[/url]], ou Diziz, créateur de la bande-son du film debouzesque "La Marche", qui exigeait =un autodafé contre les "chiens" de Charlie hebdo. Eh bien non : le problème c'est bien sûr la France et la République qui ne tiennent pas leurs promesse et ne respectent pas la devise Liberté, égalité, fraternité en reléguant les jeunes-des-quartiers-populaires. Il faut dont rééduquer les Français, légiférer (sur quoi il ne l'a pas dit) et expliquer urbi et orbi que l'islam n'a bien sur rien à voir avec l'islam. Le pauvre D'Ormesson renchérissait et appelait les Français à protéger les mosquées, sous l'œil ému du présentateur, qui avait dit un peu avant que l'identité de la France c'est d'avoir "600 000 juifs et 6 000 0000 de musulmans".
Que faut-il retenir de ce ouikende in fine ? Les vraies victimes sont les musulmans(doublement stigmatisés) et les vrais méchants sont Zemmour, Houellebecq, Camus et Finkielkraut. Contrairement à ce que certains espéraient, loin de dessiller les yeux, les abominations de la semaine dernière vont provoquer chez les chiens de garde du vivre-ensemble un surcroit de fanatisme et une envie du pénal irrépressible.
«  les abominations de la semaine dernière vont provoquer chez les chiens de garde du vivre-ensemble un surcroît de fanatisme et une envie du pénal irrépressible »
Hélas, ce n'est que trop vraisemblable !
Je crois, en effet, qu'en réalité, nous avons assisté à l'enterrement en grande pompe, avec fleurs et couronnes, de la France et de la liberté.
Il ne semble pas que les musulmans se soient massivement déplacés pour cette occasion, même si les médias se sont évidemment précipités pour interviewer et filmer ceux qui étaient présents.
C'est sans doute la grande leçon, l'acquis historique de cette journée : la démonstration éclatante que les médias audiovisuels français, les officiels comme ceux du privé, font de la politique, et ne font pratiquement que ça.
Comme les "artistes", sans doute aussi :

"Mon Frère,

Mon frère, si tu savais combien j’ai mal pour toi aujourd’hui, toi et ta belle religion ainsi souillée, humiliée, montrée du doigt. Oubliés ta force, ton énergie, ton humour, ton cœur, ta fraternité. C’est injuste et l’on va ensemble réparer cette injustice. On est des millions à t’aimer et on va tous t’aider. Commençons par le commencement. Quelle est la société que l’on te propose ?

Basée sur l’argent, le profit, la ségrégation, le racisme. Dans certaines banlieues, le chômage des moins de 25 ans atteint 50%. On t’écarte pour ta couleur ou ton prénom. On te contrôle dix fois par jour, on t’entasse dans des barres d’immeubles et personne ne te représente. Qui peut vivre et s’épanouir dans de telles conditions ? Attachez un enfant ou un animal, sans nourriture et sans affection pendant des mois, il finira par tuer n’importe qui.

On fait passer le profit avant toute chose. On coupe et vend le bois du pommier et après on s’étonne de ne plus avoir de fruit. Le vrai problème est là, et c’est à nous tous de le résoudre.

J’en appelle aux puissants, aux grands patrons, à tous les dirigeants. Aidez cette jeunesse, humiliée, atrophiée qui ne demande qu’à faire partie de la société. L’économie est au service de l’homme et non pas l’inverse. Faire du bien est le plus beau des profits. Chers puissants, vous avez des enfants ? Vous les aimez ? Que voulez-vous leur laisser ? Du pognon ? Pourquoi pas un monde plus juste ? C’est ce qui rendrait vos enfants les plus fiers de vous.

On ne peut pas construire son bonheur sur le malheur des autres. Ce n’est ni chrétien, ni juif, ni musulman. C’est juste égoïste, et ça entraîne notre société et notre planète droit dans le mur. Voilà le travail que nous avons à faire dès aujourd’hui pour honorer nos morts.

Et toi mon frère, tu as aussi du boulot. Comment changer cette société qu’on te propose ? En bossant, en étudiant, en prenant un crayon plutôt qu’une kalach’. La démocratie a ça de bien qu’elle t’offre des outils nobles pour te défendre. Prends ton destin en main, prends le pouvoir.

Ça coûte 250 euros pour t’acheter une kalachnikov mais c’est à peine 3 euros pour t’acheter un stylo, et ta réponse peut avoir mille fois plus d’impact.

Prends le pouvoir et joue avec les règles. Prends le pouvoir démocratiquement, aide tous tes frères. Le terrorisme ne gagnera jamais. L’histoire est là pour le prouver. Et la belle image du martyr marche dans les deux sens. Aujourd’hui il y a mille Cabu et mille Wolinski qui viennent de naître. Prends le pouvoir, et ne laisse personne prendre le pouvoir sur toi. Sache que ces deux frères sanglants d’aujourd’hui ne sont pas les tiens, et nous le savons tous.

Ce n’étaient tout au plus que deux faibles d’esprit, abandonnés par la société puis abusés par un prédicateur qui leur a vendu l’éternité… Les prédicateurs radicaux qui font leur business et jouent de ton malheur n’ont aucune bonne intention. Ils se servent de ta religion à leur seul avantage. C’est leur business, leur petite entreprise. Demain, mon frère, nous serons plus forts, plus liés, plus solidaires. Je te le promets.
Mais aujourd’hui, mon frère, je pleure avec toi."


Luc Besson (lettre publiée dans Le Monde)
Besson la culotte ?
Personne n'a pensé à donner à Luc Besson les chiffres de "la politique de la ville" ni à lui dire qu'un ticket de métro de Trappes à Paris, où il y a du turf et des postes vacants dans les services et l'hôtellerie, ne coûte pas plus que le prix d'un stylo, peut-être moins mais que la vente du shit dans la téci, elle, rapporte la valeur de mille stylos par jour...

Que ces gens sont bêtes, don Mieu ! On en est à se dire qu'ils mériteraient presque le sort effroyable que leur réservent leurs protégés.
Avant de me faire une leçon de morale, Chastagnac que j'avais appelé Jérôme Vallet me répond : "Non, moi c'est Jacques Chastagnac."

C'est bizarre, sur tous les autres fils le même Chastagnac est appelé Jérôme et il est présenté comme un familier du lieu, comme l'était Jérôme Vallet, le seul Jérôme à ma connaissance qui ait écrit beaucoup sur ce site.

Exemple de réponse à "Jacques/Jérôme" Chastagnac/ Vallet

[www.in-nocence.org]

"Jérôme, c'est pas mal, mais je crois pouvoir te dire qu'il y a dans ta prose une marge d'amélioration. Ci-dessous le corrigé..."

et là

[www.in-nocence.org]

"Pour être tout à fait précis, Cher Jérôme, j'aurais sans doute dû écrire : "par souci d'éviter un nouveau malentendu" ; car..."

Plus drôle encore : sous le nom Chastagnac, les bons voeux de Jérôme Vallet

[www.in-nocence.org]
Rhôô mais enfin, Pellet, où avez-vous laissé votre sens de l'humour ?
Cher Marcel Meyer, si vous trouvez de l'humour dans la leçon de morale que Jérôme Vallet, dissimulé derrière son pseudonyme Chastagnac, m'avait écrite, il faut me l'expliquer parce que non, j'ai beau chercher, je n'en vois trace.
C'est dans la phrase « "Non, moi c'est Jacques Chastagnac." » qu'il faut voir de l'humour : chacun sait ici que Chastagnac est Vallet puisqu'il l'a fait plusieurs fois savoir, mais bon, ce que j'en dis...
« Dissimulé derrière son pseudonyme Chastagnac »

Vous êtes vraiment d'un ridicule achevé, décidément, mon pauvre Anonymous-Pellet qui croit faire bravement mon outing.

Tout le monde ici sait qui je suis, Rémi Pellet, je ne me suis JAMAIS caché derrière un pseudonyme. En revanche, il me semble qu'il est de mon droit de me servir d'un pseudonyme ici, Jacques Chastagnac (Les Deux Étendards), comme de nombreux autres contributeurs de ce forum, et comme le règlement l'a explicitement autorisé depuis un certain temps déjà. Quand Quentin Dollet s'exprime ici sous ce pseudonyme, par exemple, je respecte sa volonté et je le nomme ainsi, même si je connais sa véritable identité, ça me paraît pourtant simple.
Jérôme Vallet :
Nous n'avons pas le même code d'honneur : quand je fais des reproches à quelqu'un, je le fais sous mon véritable nom. Ce n'est donc pas le "code" de ce site qui est en cause.

Marcel Mayer :
je n'avais pas prêté attention ni intérêt particulier aux interventions de "Chastagnac" : ce n'est qu'à cause de sa leçon de morale que je me suis demandé qui il était vraiment, c'est tout, et c'est là que j'ai découvert que c'était Jérôme Vallet, patronyme qui lui va d'ailleurs mieux, trouvé-je, que son pseudonyme.
"Tout le monde ici sait qui je suis"

Je confirme.
Je rappelle que la loi promulguée le 9 décembre 1905 ("sur la séparation des églises et de l'Etat") pose dans son article premier un principe fondamental (sans cesse oublié ou même violé), à savoir que la République garantit (ou défend) la liberté de conscience (ce qu'elle ne fait que rarement). Exprimer une opinion contraire ou déviante à propos de la manifestation de dimanche, du type "je ne suis pas Charlie" (et toutes les déclinaisons que l'on peut en faire), relève de la liberté de conscience et de la "libre communication des opinions". Dans les collèges et les lycées, des élèves ont protesté contre la minute de silence qui leur était imposée. Plutôt que d'objecter qu'ils n'étaient pas Charlie, ils auraient mieux fait de rappeler aux enseignants et aux autorités qu'ils viennent à l'école pour s'instruire, et non pour être formatés : ils auraient donné une bonne leçon de laïcité à nos gouvernants. Sans doute, leurs opinions sont inquiétantes sur le plan politique. Mais si la République, comme elle aurait dû le faire, si elle respectait les principes qu'elle pose (laïcité, liberté de conscience), n'avait pas imposé ce jour de deuil dans les écoles, qui devraient rester des sanctuaires (que les enseignants apprennent d'abord à lire, à écrire, à compter aux élèves, et qu'ils s'abstiennent de traiter de l'actualité), elle ne se serait pas exposée au ridicule de poursuivre (ce qu'elle ne fera pas, j'en suis persuadé, pour ne pas attiser le feu et par lâcheté - mais c'est une autre question) ceux qui ont exprimé ces opinions...
Rémi, que vous a-t-il fait, il se nomme Meyer, ce pauvre homme !
De toutes façons nous sommes tous Chastagnac.
12 janvier 2015, 20:28   Journée du patrimoine
S'il fallait classer les villes de France d'après la proportion de leur nombre d'habitants et celui des manifestants, Marseille serait une sous-préfecture. On se demande pourquoi.

Ce que j'ai vu des défilés, à Nice, tout compacts et très fournis qu'ils furent, ne correspondait cependant pas à la rue de tous les jours. Ces foules ressemblaient plutôt à celles des visiteurs des "Journées du patrimoine", des musées, du Tour de France ou du Rallye de Monte-Carlo. En dehors de toute autre considération, Cabu, Wolinski, Hara Kiri, Charlie Hebdo, que cela plaise ou non, c'est une affaire patrimoniale absolument française qui, comme le reste, demeure étrangère aux populations de culture musulmane.
Cher Quentin,


En fait, je m'étais trompé de Chastagnac. La famille est nombreuse, voyez-vous.

C'est une famille de musiciens. La branche aînée, dite des "Chastagnac-Sinsance", règne sur les grandes salles et va de Mozart à Wagner.

Un récent message de notre Chastagnac à propos d'une oeuvre lyrique dont le nom me manque, nous prouve qu'il appartient à la branche cadette, la branche qui descend d'Olympia Chastagnac-Cocatrisque. Olympia était une grande artiste, dans un style plutôt léger.
« Nous n'avons pas le même code d'honneur : quand je fais des reproches à quelqu'un, je le fais sous mon véritable nom. Ce n'est donc pas le "code" de ce site qui est en cause. »

tremolol

« Jérôme Vallet, patronyme qui lui va d'ailleurs mieux, trouvé-je, que son pseudonyme »

Magnifique.
Mr Francis Marche :

l'assistance passive à son accouchement, puis, l'accouchement ayant eu lieu, l'événement étant survenu, œuvrer aussitôt comme un forcené à en orienter les conséquences''

Oui, la politique c'est quelques fois cela, depuis longtemps.

''il vaut mieux que quelques hommes meurent pour tout le peuple et que l'islamisation ne soit pas remise en question.''

La violence doit être conjurée par la désignation de bouc-émissaires. C'est une loi que René Girard a amplement développée et que les responsables verlamans du Qrata ont lue certainement.

Je pense que Charlie Hebdo va repartir, sur la base d'une forme de mythe et moyennant de fortes injections d'argent. Le déplacement rituel consistera à remplacer des êtres humains (Mahomet, les dessinateurs morts et les autres victimes) par des animaux (les chrétiens, le clergé) de façon systématique maintenant.
Vous vous trompez, je pense. A mon avis, Charlie va continuer avec exactement les mêmes caricatures. Ils ne cèderont pas.
J'avoue être quelque peu ébranlé par les témoignages, par exemple cet article de Causeur.

Je n'avais pas envie de défiler avec les grenouilles du parti dévot mais manifestement l'événement les a complètement dépassés.
"Les Deux étendards" ? C'est quand même hyper nauséabond.
Michel, c'est pas de ma faute, je ne savais pas.
« J'avoue être quelque peu ébranlé par les témoignages, par exemple cet article de Causeur. »

Pour ma part, ce qui m'a immédiatement dissuadé de participer cette manifestation, c'est le fait qu'elle ait été encouragée, sinon organisée par l'Etat. J'ai pu voir jadis maints “rassemblements officiels” de ce genre en Iran (rassemblements que les Iraniens, dans leur immense majorité, ne prennent plus au sérieux...) ; jamais je n'aurais cru qu'on aurait un jour ces pitreries-là en France — ces manifestations creuses, un peu kitsch, et qui n'ont d'autre véritable substance que la masse d'individus qu'elles rassemblent. Cette masse, en l'absence de sens, a le pouvoir de créer à elle seule la stupéfaction et l'hébétude, un peu comme les décibels à un concert de rock.

Ce genre de rassemblement officiel, ce fut dit, signifie globalement que ce pays commence à ressembler à une bonne vieille dictature ou à un roman de Orwell. Et tout cela pourrait bien être très orwellien en effet, car il est à peu près certain qu'après tous ces beaux discours en faveur la liberté d'expression, il sera de plus en plus difficile, de plus en plus déconseillé, surtout, de dire quoi que ce soit d'un peu critique au sujet de l'islam. Plus on clamera haut et fort la liberté d'expression, plus il sera délicat de l'exercer ; et tous les “musulmans modérés”, tous les sympathiques imams de Drancy, de France et de Navarre qu'on nous montrera à la télévision n'y feront rien. Leur rôle consistera à nous faire accroire que ce qui arrive n'arrive pas. Bref, la transformation orwellienne du réel en son double inversé va s'accentuer.

Michèle Tribalat semblait du reste partager ces impressions ici :
« Le gouvernement français appelle à manifester demain en hommage aux victimes des attentats meurtriers. Cet appel est incongru en ce qu'il se substitue à la société civile et, d'une certaine manière, la court-circuite. L'État n'a pas à manifester dans la rue, il doit réfléchir à ce qui arrive et prendre des mesures. Et pas seulement des mesures de sécurité. Au lieu d'arpenter le pavé parisien, on aimerait que ces politiciens français et européens s'engagent à protéger la liberté d'expression, par exemple en introduisant l'équivalent d'un 1er amendement à l'américaine, et à cesser les politiques d'apaisement conduites jusque-là vis-à-vis de l'islamisme. Cette protection de la liberté d'expression est d'autant plus nécessaire que les attentats récents vont avoir un effet de sidération sur tous ceux qui sont amenés à s'exprimer sur l'islam que ce soit sérieusement ou non. Les exemples d'autocensure sont déjà légion. Ils sont appelés à se multiplier. On pourrait même soutenir que l'idée de subversion artistique, littéraire ou autre est morte avec les dessinateurs et journalistes de Charlie Hebdo à partir du moment où il existe un périmètre interdit sous peine de mort. »

Enfin, je ne suis pas loin de penser que ceux qui disent Je suis Charlie disent en réalité — contrairement à ce qu'ils croient affirmer et sans bien s'en rendre compte — Je suis vaincu. Car c'était bien là, je crois, le point commun entre tous les manifestants de dimanche. Cela dit j'espère encore me tromper.
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