Communiqué n° 1736, mardi 16 juillet 2014
Sur le nouveau président de la commission européenne
Le parti de l’In-nocence est certain que l’histoire, si elle continue d’exister comme science ou comme genre littéraire, sera stupéfaite du discours d’investiture prononcé par le nouveau président de la commission européenne, M. Jean-Claude Juncker — et cela non point tant à cause de ce qui y est dit mais de ce qui n’y est pas dit. Voilà en effet un continent, l’Europe, assiégé de toute part, à moitié conquis déjà, soumis aux quotidiennes violences et agressions liées au changement de peuple et de civilisation, et son plus visible représentant au moment de sa prise de fonction affecte de se préoccuper le plus gravement de savoir s’il faut ou non généraliser le salaire minimum et de trouver le moyen d'assurer un semblant de parité entre les hommes et les femmes. Jamais puissance au cours des siècles, peut-être, n’aura témoigné pareille complaisance au bord du gouffre alors que déjà, pourtant, elle s’écorche et se déchire sur la paroi glissante.
