Le site du parti de l'In-nocence

Robert Redeker, Charlie Hebdo et Renaud Camus

Envoyé par Rémi Pellet 
[www.lefigaro.fr]

La liberté d'expression, "C'est une liberté tellement indivisible que toute personne qui soutient les uns (Charlie) doit également, sous peine d'incohérence, soutenir l'autre (Renaud Camus)".

"Mais la manifestation du 11 janvier a été beaucoup plus qu'un plébiscite se renouvellant virtuellement chaque jour: elle a été un moment exceptionnel, qui ne se reproduira pas d'aussitôt, de refondation, un moment de répétition de la fondation de la nation, de re-création de la nation. Quant au succès en kiosque de Charlie Hebdo, il ne témoigne pas d'une adhésion à l'impertinence convenue et au gauchisme chic de ce journal."
Pour en revenir au jour fatal du 7 janvier de l'ère préislamique, et étant entendu que l'assassinat de ces malheureux journalistes, quelles qu'aient été leurs opinions, me révolte absolument, il faut reconnaître que l'évènement a été une catastrophe pour la France et son avenir.
Je persiste dans ma précédente analyse : lassés par l'obsession anticathos de CH.H dans laquelle il devenait difficile de voir la marque d'une quelconque "provoc", les lecteurs avaient fini par délaisser ce journal qui était proche du depôt de bilan. Il fallait d'urgence redorer le blason de l'hebdomadaire et redonner vie à une image d'irrévérence bravache qui avait singulièrement pâli. C'est sur l'islam qu'on l'attendait au tournant, depuis déjà longtemps. Nul doute qu'au sein de l'équipe on le savait bien. Toutefois on tardait à s'y coller, on traînait les pied, on différait le moment, non par peur des musulmans, mais davantage par peur de sa famille idéologique, de crainte qu'elle taxât les provocateurs du crime inexpiable à ses yeux d'islamophobie. Et puis survint la fameuse caricature danoise, la seule qui dénonçât , à juste titre, Mahomet comme un adepte de la terreur par le turban en forme de bombe posée sur sa tête. CH.H ne pouvait plus reculer sous peine de perdre la face. Il publia donc la caricature danoise mais s'empressa, après les premières réactions outrées du monde musulman à l'étranger d'en publier une autre de son fait qui consista à prendre l'exact contre-pied de la première. Rappelons, en effet, que Mahomet y fut présenté en homme raisonnable et bienveillant trahi par les "cons". Ce n'était plus de la caricature mais de l'hagiographie ! Le style "charlie" y était si peu reconnaissable qu'il fallut bien se résigner par la suite à un ou deux de ces dessins atrocement obscènes et vulgaires mais rigoureusement in-signifiants, dont le journal avait le secret et qui était sa marque de fabrique, accompagné, pour faire bonne mesure antidiscriminatoire et désamorcer l'outrage, croyait-on, de caricatures catholiques encore plus ignobles. A force de renvoyer dos à dos intégrisme catholique et musulman, l'équipe de Ch.H a cru que si le premier n'étaient jamais passé à l'acte de représailles meurtrières, le second ne s'y risquerait pas non plus, du moins en France. Ignorant tout, et voulant tout ignorer de l'islam, ces journalistes ignoraient donc que leurs bravades, si frileuses, si savamment calculées qu'elles fussent, ne trouveraient pas grâce auprès des musulmans. Savaient-ils seulement, imprégnés d'un politiquement correct qu'ils avaient tellement contribué à encourager, que la représentation du prophète ne pouvait être tolérée, à l'extrême rigueur, que si elle était à l' avantage physique du représenté, que si l'on y voyait un homme grand, fort, beau et majestueux, c'est-à-dire tout le contraire de l'affreux boudin difforme dessiné par leur journal ? Savaient-ils seulement que le montrer débonnaire avec les infidèles ne pouvait amadouer des individus qui s'énorguillissent d'avoir comme prophète l'homme ayant dit de lui :" Je suis le prophète du carnage, je suis le rieur sanglant" ? Si au moins, après l'assassinat, le journal avait su montrer de quel bois il se chauffait et oser cette fois dénoncer la violence inséparable de cette religion ! Mais, non ! au contraire, il a récidivé dans la représentation d'un Mahomet hyper sympa, hyper charlie, relayant ainsi les "padamalgamistes" et "les "lislamcépaçaquistes" qui donnaient de la voix dans tous les médias avant de déclarer qu'il renonçait aux caricatures du prophète. Le signal envoyé aux musulmans, celui d'une capitualtion en rase campagne confirmée par les interdictions de spectacles "offensants" ici et là ne pouvait être plus catastrophique. Désormais, non seulement il sera totalement exclu de caricaturer le prophète, mais la simple critique de l'islam si argumentée si mesurée soit-elle ne sera plus possible non plus. Le vrai courage ne s'accommode pas de demi-mesures. Il doit assurer le suivi, le service après vente. Faute d'avoir eu, ainsi que leurs amis, l'envergure nécessaire ces malheureux sont donc morts pour rien et, j'en ai peur, ont entraîné avec eux, dans la tombe, la France entière.
Je voudrais aussi, en profiter pour souligner un travers redoutable mais peu souligné du politiquement correct. Non seulement il travestit le réel, mais dans son son zèle à combattre son pire ennemi, à savoir" l'islamophobe", il a toujours devancé les musulmans. Il a toujours dénoncé le racisme et l'islamophobie au quart de tour avant que les musulmans s'en avisent par eux-mêmes. La main ainsi forcée, comment ceux-ci pourraient-ils être en reste, se montrer moins sourcilleux que les Francaouis ? De même pour le "pas d'amalgame" qui nous rebat les oreilles depuis dix jours. Ce n'est pas des musulmans qu'il est venu, quoiqu'ils commencent, à force, à être bien rôdés à ce rituel, mais des médias. Ils l'ont tellement claironné qu'il faudrait être sourd pour ne pas dresser l'oreille et se dire, quand on est musulman : si on met tant en garde contre l'amalgame, c'est bien qu'il y a anguille sous roche et qu'amalgame il y a ! Et voilà pourquoi votre fille est muette et qu'on rend les fils de l'islam totalement paranos. On me répondra, qu'ils n'ont pas besoin de ça pour nous détester, qu'ils le font très bien tout seuls. Hé bien, je n'en suis pas si sûre.
Cassandre, ne m'en voulez pas mais je n'ai pas la force de vous répondre longuement.

Permettez-moi seulement une observation et une question :

1° Vous savez parfaitement que c'est la représentation du "prophète" qui vaut condamnation à mort, quelle que soit l'intention des dessinateurs : en montrant qu'une représentation "débonnaire", "favorable" du "prophète", pouvait conduire à leur mise à mort, les dessinateurs de Charlie-Hebdo ont fait la preuve de la dangerosité de cette religion bien plus fortement encore que s'ils avaient cherché à montrer son caractère intrinsèquement violent ;

2° A vous lire, l'islamisation représente un danger incommensurablement plus grand que les autres formes de "Grand Remplacement" et, pour cette raison, vous critiquez de façon très virulente l'angélisme de C-H.

Mais, d'un autre côté, vous paraissez approuver le point de vue de Renaud Camus qui tend, me semble-t-il, à placer sur un même plan toutes les formes "africaines" de Grand Remplacement, musulmanes ou non :

"Je suis accablé par le Grand Remplacement, peu m’importe quels peuples et quelles civilisations y procèdent au détriment des indigènes français — même si je dois reconnaître que, remplacement pour remplacement, nous n’avons pas eu de chance et sommes plutôt mal tombés ; encore que les subsahariens non-musulmans ne paraissent pas forcément beaucoup plus amènes, dans l’ensemble, ni plus agréables de contact urbain."

"C’est essentiellement l’Afrique qui nous colonise, comme nous l’avons colonisée, certes, mais beaucoup plus gravement ; et pas seulement l’Afrique musulmane. Je n’ai pas l’impression que les Africains sub-sahariens non-musulmans soient beaucoup plus faciles à intégrer que les musulmans, ou posent moins de problèmes à l’École ou à l’ordre public."
Utilisateur anonyme
28 janvier 2015, 21:45   Merci Cassandre
Pas un mot à ajouter ou à retrancher au texte magnifique de Cassandre, qui est peut-être ce que j'ai lu de plus pertinent sur cette affaire depuis le 7 janvier.
...lassés par l'obsession anticathos de CH.H dans laquelle il devenait difficile de voir la marque d'une quelconque "provoc", les lecteurs avaient fini par délaisser ce journal qui était proche du depôt de bilan... écrit Cassandre.

Difficile à croire. Si la baisse impressionnante du lectorat de Charlie Hebdo ne faisait aucun doute, l'obsession anti-cathos de cette publication n'en est certainement pas une des causes majeures !
Je veux dire qu'il y avait belle lurette que les caricatures scatolo-obsènes des catholiques et du pape, fond de commerce de ce journal, ne faisaient plus sentir passer le frisson de la trangression à ses lecteurs et ne les amusaient plus. La preuve en est que celles si timides et si peu drôles soi disant contre l'islam ont décuplé les ventes.
Cher Rémi Pellet, excusez-moi de vous répondre un peu à la va vite.
Non, rien dans les textes canoniques, à ma connaissance, ne condamne la représentation du prophète. Elle est tolérée dans nombre de pays musulmans, à condition toutefois que son aspect ne soit pas laid ou ridicule mais avantageux. Le dessin doit être à la hauteur de celui désigné comme le "beau modèle". Le problème, dans l'islam, est que chacun est libre d'interpréter à sa guise les textes et de faire aussitôt justice lui-même si la lettre ou l'esprit ne lui semble pas respecté. Personne dans ce cas ne viendra s'interposer entre le justicier autoproclamé et sa victime de peur de passer pour moins bon musulman que lui, ce qui encourage tous les réglements de compte à vue et relève d'une logique de pogromes. Il suffit qu'un musulman prétende se sentir blessé par tel ou tel dessin ou propos pour qu'il s'autorise à punir le coupable sans passer par un quelconque tribunal. C'est pourquoi les conflits avec les muslmans n'ont jamais de fin car autant de musulmans autant d'offenses ressenties possibles, l'éventail en étant quasiment illimité. C'est la version islamique de l'adage : accuser son chien de la rage pour mieux le noyer. Tout musulman est canoniquement un soldat de l'islam et un justicier qui peut accuser à sa guise n'importe qui de la rage du blasphème pour mieux l'assassiner et qui n'a de compte à rendre qu'à Allah. C'est ce qui les rend si dangereux. Et c'est pourquoi les médias portent une lourde responsabilité quand ils alertent par des polémiques tapageuses sur tel ou tel hypothètique acte islamophobe qui sans eux seraient sans doute passé inaperçu. Comment les musulmans ne feraient-ils pas de la surenchère sous peine de passer pour plus tièdes que les mécréants tout en en profitant pour se glisser dans ce costume de victimes qu'on leur taille sur mesure et de plus en plus confortable chaque année ?
D'aute part si ce que vous écrivez est exact, cela voudrait dire que les journlistes assassinés avaient programmé leur assassinat pour mieux démontrer à postériori la violence de cette religion. Franchement, j'ai de la peine à le croire, tout prouvant, au contraire, à quel point ils prenaient presque toujours des gants avec l'islam. D'ailleurs tués pour tués, pourquoi alors ne pas en profiter pour mettre le paquet et dénoncer de façon explicite les tares inhérentes à cette religion ? Après les premiers assassinats des journalistes par le "FILS" en Algérie, un des plus célèbres d'entre eux avait écrit avant de mourir à son tour : " Tu parles, tu meurs. Tu te tais, tu meurs. Alors meurs mais parle ! "

Pour le reste: je crois que si l'islam est le principal danger lié à l'immigration, il n'est pas le seul. Une immigration de masse africaine, même d'origine chrétienne, me semble compromettre notre identité et notre culture.
1. Tout le monde sait que l'interdiction de la représentation du prophète dans l'Islam n'a pas toujours été considérée comme un dogme intangible et qu'elle est devenue un prétexte depuis plusieurs dizaines d'années pour certains mouvements qui souhaitaient semer la terreur ; les dessinateurs de C-H savaient cela mieux que nous et ils avaient parfaitement conscience qu'ils étaient réellement en danger de mort en transgressant cet "interdit" (alors surtout que les locaux de leur journal avaient été détruits en grande partie à la suite d'un premier attentat ) ;

2. A l'évidence, les caricatures du prophète étaient moins obscènes que celles du christ : vous y voyez une complaisance coupable à l'endroit de l'Islam (dans la logique de C-H) mais votre jugement me paraît mal fondé pour deux raisons :

- premièrement, il me semble évident que les dessinateurs savaient proportionner l'outrage : comme les chrétiens admettent parfaitement la représentation du christ et qu'ils prêchent la tolérance et l'amour de l'autre, la caricature devait être "obscène" pour être véritablement "transgressive", pour mettre à l'épreuve la tolérance chrétienne (selon la logique de C-H.) ; pour faire la démonstration de la violence intrinsèque de l'Islam, les dessinateurs ne pouvaient faire mieux que de représenter un prophète tolérant et aimant puisqu'ils savaient que cela serait considéré comme une provocation par les musulmans qui les menaçaient ;

- deuxièmement et surtout, alors que les dessinateurs de C-H ont vécu pendant de longues années sous la menace d'un assassinat dont ils ont été finalement les victimes, vous ne cessez de les traiter de lâches et de pleutres ou d'inconstants car ils n'auraient pas eu le courage de dénoncer les dangers extrêmes que représente l'Islam pour la France ; dans le même temps, vous relativisez grandement ces dangers en les mettant sur le même plan que ceux que représente pour la France une immigration africaine non-musulmane, c'est-à-dire chrétienne...
Je ne les traite pas de lâches mais de demi courageux, morts et vivants de l'équipe confondus, et je dis que cela a été plus catastrophique que la simple lâcheté, puisque le journal en renonçant à caricaturer l'islam( tout en poursuivant sans doute à caricaturer le christianisme) a démontré avec éclat que la terreur était payante, que les fanatiques de l'islam avaient gagné et que la population non musulmane n'avait plus qu'à se censurer sous peine de subir le même sort. En cela, le système lui-même s'est empressé de donner l'exemple puisqu'il s'interdit de nommer l'ennemi en nous sortant que c'est la manque de mixité ethnique, sociale ou que sais-je encore qui seul, produit les djihadistes ! Comment l'ennemi en question ne pavoiserait-il pas ? Il fallait aller jusqu'au bout ou ne rien faire, laisser l'ennemi dans le doute quant à notre capacité à lui résister afin qu'il n'exclût pas la possibiliété qu'un jour nous soyions en mesure de lui tenir tête et décidés à le faire. Mais depuis le 7 janvier et ses suites, l'ennemi n'a plus de doutes, hélas.
Pour le reste, si je comprends bien votre raisonnement, les dessinateurs auraient donc programmé leur mort afin de prouver post mortem, précisément, que l'islam était fondamentalement violent tout en passant par un Mahomet présenté comme ... pacifique et bienveillant ! Une chatte n'y retrouverait pas ses petits et je trouve votre analyse bien tirée par les cheveux.
"Demi-courageux" les dessinateurs assassinés, ceux qui les ont remplacés et qui vivent à leur tour sous protection policière ... Vous devriez proposer que ce site publie des représentations du "prophète" conformes à vos voeux et signées de votre nom véritable et nous pourrons comparer les demi-courages de chacun.
Pour le dire autrement, tant que l'ennemi s'interrogeait sur notre capacité à lui résister il se retenait encore. Maintenant qu'il sait à quoi s'en tenir, il se lâchera.
Vous savez je ne me suis jamais vantée d'avoir du courage. Au contraire. C'est parce que je n'en n'avais pas et que je savais que contre l'islam il faudrait en avoir énormémént que j'ai essayé à ma modeste échelle de dessiler les yeux autour de moi avant qu'il ne soit trop tard, c'est -dire avant qu'il ne faille courir des risques épouvantables pour venir à bout d'un tel ennemi. Dans cette entreprise que d'autres ont accomplie bien mieux que moi, dont par excellence, Renaud Camus, Ch.H a été représentatif de ceux qui mettait opiniâtrement des bâtons dans les roues de la vérité. J'ai pour les journalistes assassinés plus de compassion qu'ils n'en n'ont jamais eue, eux, pour leurs malheureux compatriotes qui étaient tués pour un regard ou une cigarette parce qu'il s'obstinaient, en réalité, à "faire trop leur français". Et ces morts-là n'ont pas fait vendre.
Bon, je crois qu'il est temps d'en rester là .
Utilisateur anonyme
29 janvier 2015, 20:02   Re : Robert Redeker, Charlie Hebdo et Renaud Camus
Et après c'est moi qu'on traite de pénible

L'opposition Pellet/Cassandre est tellement significative de ce forum, depuis quelque temps, que c'en est démoralisant. D'un côté quelqu'un qui dit les choses clairement, simplement, honnêtement et courageusement, de l'autre un de ces coupeurs de cheveux en douze qui empêchent de voir ce qu'on voit et qui contribuent à reculer indéfiniment la montagne dont la masse pourtant nous plonge dans une ombre glacée. On a vraiment l'impression que, quoi qu'il arrive, que ce soit aujourd'hui ou dans vingt ans, Rémi Pellet sera toujours là pour nous dire que c'est plus compliqué qu'on le pense, et qu'en réalité nous n'avons rien compris à ce que nous croyons voir. J'ai l'impression d'entendre ça depuis treize ans déjà.

Mais dire à Cassandre qu'elle n'a pas de courage, vraiment, c'est too much.
Jérôme Vallet, si vous étiez honnête, vous auriez observé que ce n'est pas moi mais Cassandre qui est revenue sur le débat.

Pour ma part, je n'avais que donner à connaître, sans aucun commentaire, le point de vue de Redeker, lequel vit caché et sous protection policière à cause d'une fatwa : pour ces raisons son point de vue sur les attentats me paraissait intéressant, alors surtout qu'il citait à deux reprises Renaud Camus.

Et sinon oui, je maintiens qu'en qualifiant de "demi-courageux" des personnes assassinées qui vivaient depuis de longues années sous protection policière pour avoir défié des islamistes, on doit s'attendre à devoir répondre de son propre demi-courage.

Enfin, sur ce sujet, je n'ai jamais écrit que c'était " plus compliqué qu'on le pense", et "qu'en réalité vous n'avez rien compris à ce que vous croyez voir " : essayez de penser par vous même et sous votre nom plutôt que de copier/coller sous pseudonyme des formules de Renaud Camus.
Rémi,

Je me fais l'avocat de Cassandre, en ce qui concerne du moins cet aspect du courage.

Elle a en effet signé bien des textes sous le nom de F... S..., que vous connaissez.

Je ne crois pas non plus qu'on puisse demander aux In-nocents de manifester leur courage par le martyre : je ne vois pas très bien ce qu'apporterait à sa cause Renaud Camus peignant une couverte sur le thème de qui vous savez. Renaud Camus est d'ailleurs un homme menacé, en ce sens que sur twitter un certain nombre de personnes le traitent d'islamophobe, ce qui est mensonger, et se répandent en allusions dont un des buts ne peut être que d'armer le bras d'un détraqué (contre M. Redeker, je crois en la possibilité d'un acte organisé ; contre Renaud Camus, en l'acte éventuel d'un exalté).

Cela étant dit, je partage largement, au fond, votre opinion, ou du moins l'opinion exprimée par M. Redeker qui démontre, pour le moins, que dans le château du père il y a de nombreuses tours.

M. Redeker est honnête et ne pinaille pas, et n'est en rien lobotomisé. Cassandre est honnête et ne pinaille pas, et n'est pas lobotomisée non plus. Cela n'empêche pas que leurs opinions sur ce point divergent.
Encore un mot : je me suis expliquée plusieurs fois sur mon choix de "Cassandre". Si Renaud Camus tient à ce que je signe sous mon vrai nom, je le ferai sans hésiter.
Viendra un jour où à cause d'individus comme les journalistes de Ch. H tous les Français non musulmans auront besoin d'une protection policière qu'ils n'auront pas, et pour cause.
Mais enfin, c'est incroyable...

Je me contrefous que Mme Cassandre signe ou non de son vrai nom, ce qui n'a d'ailleurs aucune espèce d'importance pratique sur un site confidentiel.

Je ne mets pas en cause le courage de "Cassandre" mais le fait qu'elle mette en cause le courage de personnes assassinées qui ont eu un "demi-courage' qu'elle reconnaît elle-même ne pas pouvoir avoir.

Après avoir expliqué que les dessinateurs de C-H étaient inconscients des risques qu'ils prenaient, Cassandre reproche maintenant à leurs successeurs d'être responsables d' "une catastrophe", d' "entraîner avec eux, dans la tombe, la France entière.".

Il y a quarante ans environ que je n'ai plus lu C-H et n'envisage pas de le lire à l'avenir mais il me semble que l'on peut juger moins injustement l'attitude de ses dessinateurs face à l'islam radical et moins péjorativement ceux qui leur ont rendu hommage.
Utilisateur anonyme
29 janvier 2015, 21:24   Re : Robert Redeker, Charlie Hebdo et Renaud Camus
« Jérôme Vallet » « Sous pseudonyme » Mon Dieu qu'il est pénible…
Je me suis moi même fait chastagner pour avoir défendu les dessinateurs survivants et leur hôte Joffrin.

Il est dommage que vous vous laissiez emporter par la passion, et nous pourrions réfléchir à une question : pourquoi M. Redeker dit-il cela et pourquoi ce type d'attitude est-il condamné ici avec tant de véhémence ?
"nous pourrions réfléchir à une question : pourquoi M. Redeker dit-il cela et pourquoi ce type d'attitude est-il condamné ici avec tant de véhémence ?"

C'est peut-être bien pour ouvrir à ce type d'interrogations que j'avais mis en ligne sur ce fil l'interview de Redeker... auquel il fut répondu par une nouvelle mise en cause de la responsabilité des dessinateurs de C-H.

Apparemment les assassinés n'ont pas su mourir pour la bonne cause : leur prophète débonnaire était un peu faiblard.
On peut recommencer, sans être pénible.

Pourquoi un homme comme Redeker dit-il cela ? ne n'est ni par aveuglement, ni par volonté de ne pas faire d'amalgame. C'est probablement parce qu'il pense que c'est la vérité.
Inversons la question : pourquoi ne pas tenir compte du point de vue de Redeker, alors qu'il est dans la situation que l'on sait ?

Parce qu'il est plus facile pour les "non-dupes" de se placer moralement au-dessus de la foule moutonnière, des "mutins/matons de Panurge", des "veaux", de toute la ménagerie démocratique.
Que c'est-il passé, en fait ?

L'attentat à eu lieu. La bien-pensance a appelé à manifester sur son parcours habituel. Elle a éjecté Mme Le Pen, qui avait bien senti l'importance de la manifestation. Mme Le Pen n'a, malheureusement, pas su prendre au mot M. Hollande, ensuite.

Le peuple français s'est alors emparé de l'idée et a fait sienne cette manifestation. Ce point me parait difficilement contestable, les images nous montrent qu'il n'y avait pas, loin de là, que des bobos égarés battant le pavé.

La même remarque peut être faite pour les achats de Charlie.
On parle, Rémi, sur un autre fil, du Général.

Souvenez-vous des discours de mai 68. Deux grands discours. Le 24 mai, de Gaulle compte sur son charisme et sur le réflexe conservateur. Son discours fait un horrible flop. Le peuple français voit là un vieillard dépassé par les évènements et les étudiants s'en vont chantant "De Gaulle, c'est fini !".

De Gaulle hésite, vacille, il va en Allemagne et finit par se ressaisir. Jamais dans cette phase il ne compare les Français à des veaux mais se met lui même en cause en disant "J'ai mis à côté de la plaque".

Revenu, il intervient à nouveau le 30 mai et, là, met dans le mille.

Ce que nous dit Redeker, c'est que le 11 janvier et devant les kiosques vendant Charlie, on pouvait ne pas mettre à côté de la plaque.

La plaque, c'est la volonté largement majoritaire du peuple français et, au sein du peuple français, d'une forte minorité des électeurs du Front national qui déclarent que s'abstenir de manifester et de soutenir Charlie fut une erreur (les sondages).
Ce que vous écrivez maintenant, c'est ce que j'avais écrit en substance sur le moment (tandis que vous, vous justifiâtes alors le renoncement de Mme Le Pen, non ? à moins que ce ne fût Marcel Meyer...) et c'est également le point de vue de Redeker.

Or la seule réponse que le texte de Redeker reçoit ici, c'est une nouvelle mise en cause de la responsabilité des gens de C-H, à laquelle il faudrait surtout ne pas répondre sauf à être coupable de vouloir toujours couper les cheveux en treize...
Il y eut plusieurs épisodes : Mme Le Pen, de mon point de vue, eut raison de refuser le bras de fer de l'extrême gauche. Ensuite, devant la montée du sentiment populaire, elle eut tort de ne pas prendre M. Hollande au mot.

Pour le reste, ne vous souciez pas de la réduction ad capillum, laissez dire.
"Je me contrefous que Mme Cassandre signe ou non de son vrai nom, ce qui n'a d'ailleurs aucune espèce d'importance pratique sur un site confidentiel"
Vous avez fait par deux fois à ce sujet des observations déplaisantes.
Mais après tout moi aussi je m'en contrefous.
Mais je suis entièrement d'accord avec ce que dit Redeker sur la manifestation du 11 janvier ! Et je crois l'avoir écrit. Quelles que soient les réticences, pour ne pas dire plus, que j'avais à l'encontre des journalistesde Ch.h, j'ai trouvé leur assassinat intolérable et visant bien à rendre impossible toute forme forme de liberté d'expression si timide qu'elle soit.
A moins d'un mois écoulé depuis la tuerie du 7 janvier, on peut dire que les terroristes, s'ils n'ont pas encore gagné, ont marqué des points décisifs :

a) un consensus général s'est établi dans la parole publique (pas seulement celle des médias) sur la nécessité de "ne pas provoquer inutilement" et donc de surveiller -- s'auto-surveiller, s'entre-surveiller -- la parole publique : ne plus prononcer le nom d'Allah, ne plus désigner l'islam autrement qu'en tremblant, etc., se méfier de ce que l'on dit, surveiller ses écarts de langage, trembler, trembler de mal dire, de dire trop et trembler de risquer de dire ce qu'il faut taire;

b) le travail sémantique autour de l'injonction de "ne pas faire d'amalgame" entre ce qu'il faut appeler islam et ce qu'on a encore un peu le droit de désigner comme "terrorisme islamiste" est allé très loin, jusqu'à l'absurde, celui du théâtre de l'absurde : alors que dans une douzaine de pays musulmans des musulmans "biens sous tous les rapports", "modérés", "pères de familles", avocats et juristes (au Pakistan), qui, nous répètent-on, sont "les premières victimes des terroristes islamistes" manifestaient leur colère face à la répétition de ce qu'ils ressentent comme offense faite à leur prophète (une nouvelle caricature en une de l'hebdomadaire) en réclamant rien moins qu'une mise à mort des auteurs de la répétition de l'offense, appels à mettre à mort écrits sur de petites pancartes brandies par les manifestants, soit une répétition des actes des frères Kouachi sur les mêmes, appels à ré-assassiner les assassinés, alors que se déroulaient ces manifestations de dizaines, peut-être centaines de milliers de musulmans sur trois continents, de l'Indonésie au Sénégal, les autorisés de parole, en France, continuaient l'antienne qu'il ne faut pas faire d'amalgame. Pas d'amalgame entre quoi et quoi ? Hé bien entre les tueurs qui se réclament de la communauté des musulmans et les musulmans qui les incitent à recommencer leurs actes, simple non ? C'est ça, le théâtre de l'absurde, celui de Beckett, de Ionesco, de Boris Vian et d'autres,que les autorités du complexe médiatico-politique au pouvoir sont parvenus à faire subir, et accepter, aux Français. C'est là un point fondamental. Les terroristes islamistes ne doivent pas en croire leurs yeux, un peu comme les soldats de l'armée de Hitler qui en 40 découvraient qu'ils avaient passé la ligne Maginot sans s'en rendre compte: les Français ont construit une nouvelle ligne Maginot, quatre-vingts ans plus tard, mais mentale celle-là, entre "méchants islamistes" et "gentils musulmans".

b) les pouvoirs publics, la classe politique dans son ensemble, le premier ministre en tête, enjoignent sans retenue aucune les Français à battre leur coulpe un peu plus, les invitent à se reprocher de pratiquer "l'apartheid" envers "qui vous savez". Si les terroristes ont frappé, c'est simple, c'est parce qu'on n'a pas été assez gentils avec eux. Et ça aussi, ça passe. Les amis de Coulibaly doivent bien rire. Ils savaient que les Français étaient un peu niais et cloches, mais à ce point ...

c) les porte-parole de cette nouvelle politique, qui appellent à faire plus ce qu'on a mal fait ou trop fait en vain pendant quatre ou cinq décennies ("politique de la ville", "efforts d'intégration", etc.), voient leur cote d'amour dans la population des sondés monter en flèche, Valls en tête. Ce qui doit laisser incrédules jusqu'aux amis les plus proches des terroristes, lesquels doivent bien un peu se trouver "désarmés" par l'aveuglement et la candeur de leur adversaire, au moins quelques jours, le temps de renforcer leurs frappes dans l'espoir qu'un jour enfin, ces abrutis finissent par comprendre ce qui leur arrive.

d) le sentiment qu'une guerre était déclarée à la France n'a duré que quelques jours, et la marche du dimanche 11 janvier, l'immense communion de tout un pays semblent en avoir tout a fait effacé la réalité. Il n'y a pas de guerre, semblent se dire à présent les Français, après pareille fête nationale, un peu comme lors de la dernière apparition publique de Pétain à Paris le 28 avril 1944 ou lors de l'allocution de De Gaulle à Mostaganem en juin 1958 ("Vive l'Algérie française"): les ferveurs populaires suscitées par le sentiment d'une union nationale eurent, en janvier 2015 comme alors, de quoi faire oublier la guerre, bien présente et nullement résorbée ou résolue. La liesse d'une union nationale dans la rue, à cet égard, ressemble fort à un enfoncement de tête dans le sable.

Mon sentiment est qu'en ce mois de janvier de 2015, la France est retournée à la case départ, celle de novembre 1954.
Et puis, il faut ajouter que personne en France, strictement personne, dans la presse et dans le monde politique ne semble demander de comptes aux ministres responsables d'avoir laissé dans la nature les assassins des 7 et 9 janvier jusqu'à la date où ils ont commis leurs forfaits. Ni le ministre de l'Intérieur pour avoir failli à sa mission de protéger les citoyens, ni la Garde des Sceaux pour avoir laissé en liberté les tueurs (dont l'un avait bénéficié d'une remise de peine récente) n'ont encore été nommément interpellés et mis face à leurs responsabilités. Quel somnifère, quelle liqueur anesthésiante sont administrés aux Français pour produire chez eux pareille absence de réaction ? Je ne connais pas de pays au monde, sauf la Chine ou peut-être la Corée du Nord, où les responsables politiques pourraient espérer jouir d'une telle impunité. C'est pour moi un mystère. Dans aucuns pays de "traditions démocratiques", aussi mal rodées fussent-elles, au Brésil, en Europe de l'Est, au Maghreb même, verrait-on pareils manquements passés sous silence et tacitement pardonnés comme on le voit en France en ce moment.
Cassandre : "Mais je suis entièrement d'accord avec ce que dit Redeker sur la manifestation du 11 janvier ! "

Sauf que la même Cassandre écrivait le 12 janvier à propos de la manifestation : "Je crois, en effet, qu'en réalité, nous avons assisté à l'enterrement en grande pompe, avec fleurs et couronnes, de la France et de la liberté. " [www.in-nocence.org]

et que Redeker voit lui dans cette même manifestation "un moment exceptionnel, qui ne se reproduira pas d'aussitôt, de refondation, un moment de répétition de la fondation de la nation, de re-création de la nation."
À propos de "Vive l'Algérie française"...

Une des raisons pour lesquelles le Front national (celui du père) a longtemps discrédité toute critique de l'immigration maghrébine : comment prendre au sérieux ceux qui s'opposaient à l'intégration des maghrébins en France au motif que l'Islam est inassimilable alors que peu de temps auparavant ils défendaient l'idée inverse en Algérie lorsqu'elle était encore un département français ?...

Quant aux conséquences politiques à long terme des attentats, il est peut-être un peu tôt pour en juger, tant les signes paraissent contradictoires : [www.lefigaro.fr] : "D'après un sondage Ifop pour Marianne publié jeudi: face à François Hollande et Nicolas Sarkozy, la présidente du FN arriverait en tête au premier tour avec 29% des voix."
En Grande-Bretagne, la BBC se refuse à qualifier les frères Kouachi de terroristes. On ne sait jamais, ça pourrait vexer leurs amis.

[www.ozap.com]
Je suis entièrement d'accord avec l'analyse de Francis.
Je suis tenté de l'être moi aussi, hélas ! mais crois qu'il est un peu tôt pour juger.
"Sauf que la même Cassandre écrivait le 12 janvier à propos de la manifestation : "Je crois, en effet, qu'en réalité, nous avons assisté à l'enterrement en grande pompe, avec fleurs et couronnes, de la France et de la liberté. " [www.in-nocence.org]

et que Redeker voit lui dans cette même manifestation "un moment exceptionnel, qui ne se reproduira pas d'aussitôt, de refondation, un moment de répétition de la fondation de la nation, de re-création de la nation.""

Votre message a courcircuité le mien car je voulais ajouter ceci :
Je suis d'accord avec lui, à un grand bémol près, c'est que le peuple français qui a manifesté, en effet, ce grand élan de "refondation" de re-création de la nation" s'est retrouvé, une fois de plus, cocu. Il croyait avoir protesté contre l'islam radical, sinon l'islam tout court, qui avait tué des personnes parfaitement innocentes aux yeux de ses valeurs et même à leur façon, si discutable qu'on la trouvât et quelles que soient leur responsabilité que l'on voulait oublier en la circonstance, représentatifs de ces valeurs. Or, les cadavres en core chauds, le président de la république avisait le bon peuple que cet assassinat n'avait rien, mais alors rien à voir avec l'islam, craché, juré ! Et le premier ministre nous dégottait sans tarder le vrai coupable : l'apartheid ! l'apartheid dans laquelle une France indécrottablement raciste tenait sa jeunesse banlieusarde ! A la trappe le grand élan de fraternité pour célébrer cette liberté d'expression , valeur essentielle de notre identité, vu que la motivatiuon des assassins n'étaient pas d'interdire toute liberté de parole touchant à leur religion mais, au fond, de lancer un signal désespéré : sortez-nous de l'apartheid !
Force est de constater que ce slogan "je suis Charlie" a, de fait, court-circuité d'autres plus pontanés et sans doute plus dangereusement explicites que les manifestants eussent affichés par eux même. Je me demande d'ailleurs comment a-t-il pu être disponible à tant de millions d'exemplaires en si peu de temps, mais il est vrai que je n'y connais rien dans ce domaine.
1. le peuple de France "croyait avoir protesté contre l'islam radical, sinon l'islam tout" : oui et il est regrettable qu'il y eut des gens alors pour le mépriser (les "moutons", "veaux", etc.) ;

2. "les cadavres en core chauds, le président de la république avisait le bon peuple que cet assassinat n'avait rien, mais alors rien à voir avec l'islam, craché, juré !"

Le président de la République n'est pas le peuple.

Ici, les cadavres encore chauds, d'aucuns avisaient le bon peuple que cet assassinat n'avait rien, mais alors rien à voir avec une vraie critique de l'islam et que les dessinateurs étaient inconscients des risques qu'ils prenaient, que leurs proches et amis larmoyaient de façon obscène, etc.
Ecoutez, cher Pellet, si vous ne comprenez pas ou faites semblant de ne pas comprendre ce que j'écris, si vous mélangez tout, je n'y peux rien .
Ces journalistes étaient absolument innocents, parce que selon nos valeurs : écrire, parler, dessiner, n'est pas attenter à la vie d'autrui, ni à sa santé ni à son intégrité physique. Qu'ils soient devenus en raison de ce principe des symboles de la liberté menacée est normal. S'ils avaient été tués par la dite extrême droite ou des cathos intégristes j'aurais trouvé leur assassinat aussi scandaleux et j'aurais sans doute, si je l'avais pu, été manifester contre ce crime. Les reproches que je leur fait se situent sur un tout autre plan.
... et ça continue, cette fois au Japon :

[fr.news.yahoo.com]

Deux systèmes de valeurs entièrement intériorisés sont en concurrence dans le monde : celui dans lequel ne commet aucune offense sanctionnable par la loi morale commune des hommes et du Droit celui qui ne partage pas un régime ou un ordre de valeurs et d'interdits religieux particulier quand bien même les tenants de ce dernier se disent offensés par lui; et celui dans lequel ce système de valeurs et d'interdits religieux particulier prévaut sur tout ce qui n'est pas lui, au point que le contrevenant qui, pour y être extérieur, n'a ni volonté ni conscience de l'offenser, doit des excuses, et se doit de s'imposer des limites en prévention de toute offense nouvelle commise par inadvertance.

Céder au Droit musulman particulier, en évolution constante (les représentations du prophète des musulmans ne semblent pas avoir été interdites à la lettre du Coran), et à son intimation à se soumettre aux interdits qu'il engendre seul et de manière la plus capricieuse qui soit, revient à lui faire allégeance aveuglément. En effet si, spontanément, la communauté des hommes soumis au Droit universel, lequel prévoit la liberté d'expression, s'interdit d'argumenter contre le bien-fondé des interdits que lui impose le droit particulier et si personne n'oppose aux musulmans "offensés" par des dessins, des arguments du Droit musulman c'est parce que celui-ci s'exclut d'emblée du Droit universel en générant seul ses propres lois, interdits, tabous, exigences visant ses sujets, et que ce faisant il échappe totalement à la souveraineté du Droit universel. Mais personne non plus, dans le monde de ceux dont la liberté et les actes sont régis par le Droit universel, ne songe à rappeler que les interdits de l'islam doivent ne s'appliquer qu'à ses seuls fidèles dès lors que ceux-ci ne se reconnaissent pas dans le Droit universel.

Il y a là un double piège :

1. celui qui consiste à ne point s'autoriser à contester "en interne" le bien-fondé des interdits pris par les représentants autorisés du culte musulman (interdit de représentation de leur prophète, etc.) ce qui revient à tacitement lui accorder le statut d'un Droit particulier non subsumable au Droit universel auquel ressortissent tous ceux que n'offensent pas ces représentations, statut qui, par conséquent s'établit en concurrence avec la primauté de ce dernier;

2. celui qui consiste à ne pas soustraire totalement et définitivement le Droit universel à l'emprise et aux exigences du Droit particulier, en se privant d'objecter, par exemple, que l'offense de la représentation picturale du prophète de cette religion ne doit demeurer offense, péché, délit, que dans le seul périmètre du Droit musulman.

La soumission générale au Droit particulier commence dès que s'opère la transgression de cette limite qui consiste à reconnaître à ce Droit un degré d'applicabilité à la communauté universelle des hommes indifférents ou étrangers à la foi musulmane. Cette soumission, cet acquiescement à se taire sous les injonctions émises par le Droit particulier au-delà du périmètre de ses croyants, abolit le Droit universel et représente la première étape d'une évolution qui doit faire passer l'ensemble de l'humanité sous le régime du Droit musulman.
Réponse à Cassandre :

Non, malheureusement pour moi, je ne fais pas semblant de ne pas comprendre comment on peut dire à la fois :

1° que la manifestation du 11 janvier était "l'enterrement en grande pompe, avec fleurs et couronnes, de la France et de la liberté" et qu'on est ainsi "entièrement d'accord avec ce que dit Redeker sur la manifestation du 11 janvier" alors que ledit Redeker voit dans cette même manifestation "une re-création de la nation"

2° que l'Islam est le danger suprême, incommensurable, mais que l'on est d'accord avec l'idée qu'il n'y a pas lieu de distinguer entre les différentes formes d'immigration africaines, chrétiennes ou non, toutes étant à peu près également nocentes ;

3° qu'en Algérie française l'intégration des musulmans aurait pu être réussie si les responsables politiques avaient eu du cran ("De Gaulle fut le Pétain de l'Algérie" aviez vous écrit dans les profondeurs de ce site) mais qu'en France métropolitaine elle ne peut l'être car l'Islam est in-intégrable par essence.

Il me semble que ces contradictions ne vous sont pas personnelles mais qu'elles se trouvent au coeur du FN et des mouvements qui disent vouloir défendre l'identité française (projet louable s'il en est).
En dépit de l'apparente disjonction des thèmes entre la conversation Pellet-Cassandre et l'analyse que je propose de la concurrence des Droits, on trouve dans celle-ci des éléments de résolution aux contradictions relevées par Rémi Pellet :

En Algérie française, la séparation des Droits était posée comme "axiologique" (comme pourrait le dire notre ami Alain Eytan) : pas question que les rigueurs et préceptes du Droit musulman ne débordent du périmètre de la communauté où il s'appliquait depuis des siècles, pas question de le voir exiger quoi que ce soit des non-musulmans.

L'islam ne devient "le danger suprême" que dès lors qu'il commence à faire cela en France, soit cela même dont s'abstiennent les communautés de migrants en provenance des aires de civilisations extérieures à l'islam, qui n'entendent surimposer, superposer aucun Droit particulier au Droit universel qui lui est indifférent, et qui ne rêvent pas, par ce moyen, d'opérer son éviction.
Qui prétend proposer à la vente en ligne un numéro de Charlie Hebdo de septembre 2001 avec en couverture une caricature de Cabu représentant Bush et Ben Laden doit s'attendre à recevoir ce genre de message (les caractères en gras sont d'origine) :

"Dans des circonstances exceptionnelles, PriceMinister peut être amené à ne pas autoriser la mise en vente ou la vente effective de produits ayant un lien (direct ou indirect) avec des sujets sensibles.

Ceci peut concerner des événements mondiaux ou nationaux majeurs, ou faits de société pouvant affecter la sensibilité des membres ou utilisateurs du site.

Cette mesure peut notamment être de nature à ne pas permettre la réalisation de transactions visant à tirer profit de l'opportunité provoquée par ces mêmes événements.


Nous vous demandons par conséquent de ne pas effectuer de nouvelles mises en vente pour ce produit, et pour tout produit apparenté ou similaire.

Nous nous verrions dans l'obligation de suspendre temporairement ou définitivement votre boutique.

Il est possible que certaines annonces échappent à notre vigilance. Nous vous remercions donc de nous signaler toute annonce qui vous semblerait suspecte, en nous communiquant son URL :


Merci de votre compréhension,

Aziz
Service Clients"

Interdiction, menace en cas de récidive et appel à délation, tout y est (Priceminister appartient à un groupe japonais.)
Le Droit particulier ne doit s'appliquer qu'à ceux qui ont fait le choix de l'adopter, c'est ainsi que les normes et prescriptions qui régissent la figuration pictographique du fondateur de la religion musulmane, les sanctions éventuelles dont se rendent passibles les contrevenants, si elles sont confinées au périmètre des croyants et adeptes de cette religion dans les pays où cette religion impose sa loi et ses codes, préservent la primauté du Droit universel qui prévoit la liberté d'expression pour tous hors les sociétés et nations où l'islam domine. Mais dès lors que certains s'occupent de vouloir faire appliquer les clauses du Droit particulier par voies d'intimidation, par la terreur, par la violence et les menaces de violence, par mille pressions, y compris les plus insidieuses telles les pressions psychologiques qui accompagnent toute victimisation subjective, aux citoyens de pays où ce Droit n'a pas cours, soit ceux-là même qui sont extérieurs à cette religion, alors oui, il y a danger mortel non pour "les valeurs de la république", non pour "les valeurs de la démocratie", mais pour le Droit universel qui protège les personnes et régit la vie en société en Occident depuis huit siècles au moins, comme pour l'ensemble des pays où se répartit, encore aujourd'hui, la majorité de la population humaine qui échappe à l'emprise de l'islam.
J'ai comparé De Gaulle à Pétain, toutes proportions gardées évidemment, parce que profitant de son aura de libérateur de la France, il a, en Algérie, capitulé devant les bourreaux de leur propre peuple, qu'il n'a négocié aucune garantie sérieuse envers les Pieds-Noirs ni les harkis et a donné néanmoins l'odre à l'armée française de ne pas intervenir quels que fussent les risques encourus par les uns et les autres. Cela s'est traduit à Oran, entre autres, par des centaines, au bas mot, d'Européens raflés, sous les yeux de soldats français impassibles, par le FLN avec, ce que l'on ne sait pas, la collaboration d'officiers également français. Mes plus proches voisins qui sont de modestes rapatriés d'Algérie et les personnes les plus adorables, les plus inoffensives que je connaisse, ont vécu cette situation affreuse. Ils ont vu des hommes du FLN faire irruption dans leur immeuble et embarqué dans des camions tous les hommes européens valides. Le père de ma voisine qui s'était avisé de protester ne dut d'être épargné que par "respect pour ses cheveux blancs", phrase prononcée séchement par l'officier français qui accompagnait les rafleurs. Bien entendu jamais personne ne devait revoir ces malheureux ni savoir ce qu'ils étaient devenus. Quant aux harkis, tout le monde sait de quelle façon honteuse ils ont été abandonnés à leurs tortionnaires par le gouvernement français de l'époque.
(message corrigé)
Citation
Francis Marche
mais pour le Droit universel qui protège les personnes et régit la vie en société en Occident

En fait, cette vérité-là n'est plus. les pays anglo-saxons ont inventé le droit libéral, droit qui s'oppose en tout point au droit romain (par exemple, le 'droit d'auteur', de droit romain, défend les auteurs, tandis que le 'copyright' défend le commerce des oeuvres).
Le droit romain dit ce qui est juste, le droit libéral ajuste l'espace au besoin de tous (le commerce de tous avec tous).
Ce qui nous submerge d'abord, c'est le droit libéral, qui a pour simple règle "faire le moins de mal possible, quitte à faire du mal à tous".
Au travers du droit libéral, notre société va tout simplement s'ajuster au besoin de tous, et en premier lieu au besoin des musulmans. On est dans l'ajustage. On construira autant de mosquées qu'ils le souhaiteront. L'administration publique sera ajustée au besoin des musulmans, il suffira d'en multiplier les guichets. L'école publique fera une place aux écoles privées musulmanes.

Le nouveau Droit Universel Libéral, est comme un ajusteur, il ajuste les individus en érigeant des murs de ségrégation mentale. Son outil, c'est la 'norme', une norme pour toute chose, 'la loi' servant alors de vieux factotum.
Je crois que c'est assez vrai, s'agissant de ce que Pierre Hergat nomme "le Droit libéral, droit ajusteur", il n'empêche que ces ajustement rencontreront des limites, celles qui émanent et émaneront de "l'objet de l'ajustement" : une brèche est ouverte, qui bée à présent aux yeux de tout observateur intègre, et qui est le fait du vouloir-déborder qui anime l'islam, ce dernier ne se contentant plus, ou ne s'étant jamais contenté d'une place de strapontin, aussi ajustée soit-elle à ses aises, dans l'application de ses normes. Plus de mosquée ou d'écoles coraniques, on peut supposer que pareil ajustement soit réalisable, mais le vice est d'un autre ordre, qualitatif : les musulmans, depuis leur mosquée, se soucient fort de ce qui n'est pas eux, de la cité où s'applique un Droit qui, pour n'être plus lui-même à force "d'ajustement" n'en est pas encore pour autant la Charia et ce souci musulman dirigé vers ce qui n'est pas lui, ce vice et ce détournement de la visée religieuse intra-communautaire prend toujours et constamment la voie de la revendication, laquelle vise les normes de comportement que prescrit ou tolère un Droit qui n'est pas le leur et dont la seule existence conteste, à leurs yeux, la légitimité du leur.

Une dynamique s'enclenche alors qui dépasse tout l'espace de l'ajustement quantitatif : l'islam mord, empiète, non point le réel des limites tracées à ces ajustements mais leur source juridique et morale, il n'est pas ou plus dans une discussion d'intendance avec ce qui n'est pas lui, dans une démarche syndicale, mais s'attaque à cela même qui fonde le devoir et la démarche libérale d'ajuster, d'accueillir, de tolérer et d'être, envers lui, inclusif, comme disent les anglophones. Les hommes qui ont manifesté par dizaines de milliers en brûlant des drapeaux français et des églises, en Afrique, au Proche-Orient, en Tchétchénie, en Indonésie, ne réclament pas "plus d'écoles coraniques en France", "plus de mosquées", "moins d'apartheid", ou "plus de respect" mais signifient leur volonté de voir appliqués aux non-musulmans de France les préceptes juridiques et moraux de l'islam, ils proclament leur exigence que l'on applique à ces sociétés les lois de l'islam hic et nunc et dans toute leur rigueur. Ils n'ont pas manifesté pour plus de rigueur envers les leurs qui eussent transgressé leurs lois, mais pour que ces lois s'appliquent désormais, avec la même rigueur, à d'autres qu'eux-mêmes.

Face à cela le "Droit libéral" se trouve dans la même position que le "Droit romain", il est mêmement mis au défi de réagir et de se défendre en affirmant sa primauté ou, sinon, de s'effacer et de se soumettre au Droit particulier des religieux.
Cher Pierre Hergat,

Il me semble plutôt que la tradition distingue le droit moral du droit patrimonial.

L'exemple classique, en droit français de la presse, est la parution des "Mémoires d'outre-tombe" en feuilleton. On ne pouvait toucher à l'oeuvre (on ne pouvait la modifier) mais on pouvait la publier intacte (la vendre au public).
Rémi Pellet, auquel je reviens, pose une question importante et à laquelle il n'est pas répondu, il me semble. C'est celle-ci :


Non, malheureusement pour moi, je ne fais pas semblant de ne pas comprendre comment on peut dire ... que l'Islam est le danger suprême, incommensurable, mais que l'on est d'accord avec l'idée qu'il n'y a pas lieu de distinguer entre les différentes formes d'immigration africaines, chrétiennes ou non, toutes étant à peu près également nocentes.

Il n'y a, logiquement, que deux possibilités dans le cadre de l'immigration de masse.

Soit le problème tient à l'islam, mais dans ce cas que vient faire là dedans l'immigration dite "sub-saharienne non musulmane).

Soit le problème ne tient pas à l'islam, mais dans ce cas pourquoi ne parle-t-on, dans la pratique que de lui ?


Je pense que Rémi lit maintenant le Grand Remplacement comme ayant une base ethnique et non religieuse.
Il me semble que cette question sera au centre du débat qui aura lieu mardi prochain devant la Cour d'appel.

Je viens de relire le Discours à la XVIIè chambre, que je trouve admirable.

La dédicace que je découvre seulement maintenant, dans la version du texte publiée sous forme de livre, est vraiment tordante. Plus sérieusement, j'espère que les magistrats de la Cour d'appel se verront remettre ce texte car il peut permettre de lever le malentendu dont Renaud Camus, dans son Journal (mais des extraits en sont donnés à la suite du Discours), a reconnu lui-même l'existence et qui tient, comme il le dit, "pour une grande part" à "l'intitulé" et au "thème des 'Assises sur l'islamisation', au cours desquelles fut prononcé" le discours.

Il me semble que Renaud Camus explique les effets nocents du Grand Remplacement par un sorte de Grand Ressentiment des immigrés africains/arabes contre la France, attitude entretenue, justifiée parfois, par les idéologues du Mrap (et les autres) qui croient ainsi poursuivre leur combat passé contre le colonialisme français.

L'expression Grand Remplacement et le texte incriminé dénoncent un processus démographique et historique : l'attitude d'une minorité (les "soldats") d'une immigration africaine/arabe massive ; cette minorité se comporte comme si elle menait un combat ("la nocence") pour conquérir une partie du territoire de l'ancienne puissance coloniale.

Cette immigration africaine/arabe est très majoritairement de confession musulmane (personne ne peut le contester) ce qui explique que le texte incriminé fasse référence à cette religion, sans mettre en cause cependant l'ensemble des musulmans.

De surcroît, mais ce n'est pas le texte, la minorité musulmane nocente, "les soldats de la nocence", peut trouver dans le Coran une justification de son attitude violente et conquérante (en référence au Djihad).

(texte corrigé après relecture)
Citation
Francis Marche
s'effacer et de se soumettre au Droit particulier des religieux.

Ce qui fait la loi, ce n'est pas la vérité, mais l'autorité, disait Hobbes.

Le Droit particulier des religieux, c'est l'exercice d'une autorité particulière, celle de Dieu. Nous ne sommes donc plus dans l'exercice du Droit, mais dans l'exercice du Pouvoir.

Le Droit Romain dit le 'juste', le Droit Libéral dit la 'justesse' des choses (ajustage).
En cherchant un texte qui distinguerait le juste de la justesse, voici ce sur quoi je suis tombé: De la Philosophie de la Nature
Par Delisle de Sales
Dans le message ci-dessus, qui tentait d'expliciter ce que j'avais compris du texte incriminé par le Mrap, j'avais utilisé la formule du "Grand Ressentiment".

Coïncidence, l'entrée du Journal publiée aujourd'hui [www.renaud-camus.net] utilise plusieurs fois le terme "ressentiment" pour expliquer le comportement de la "petite-bourgeoisie".

Il me semble que ce mot (ce "concept") permet bien en effet de faire comprendre le ressort principal d'un processus que l'expression "Grand Remplacement" décrit de façon frappante mais sans en donner la cause.
C'est un croisement de ressentiments qui probablement motive le Grand remplacement.

Ressentiment et Grande Peur firent alliance, après 68 pour enclencher l'affaire du Grand remplacement.

Ressentiment : l'extrême-gauche et une partie de la gauche PSU entendaient faire payer l'échec de mai 68, que le prolétariat historique de France s'était refusé à transformer en une révolution selon la vision marxiste-léniniste (et trotskyste) de l'histoire qu'entretenait ce courant politique français très influent dans les "classes travailleuses" avant de l'être dans les classes dirigeantes à partir de 1981, en infligeant au dit prolétariat une concurrence victimaire et prolétarienne qui le dépasserait, en le mettant au supplice d'un vivre-ensemble sur les chaînes de montage, et aussi parce que cette classe politique, alors dans l'opposition, escomptait tirer de la main-d'oeuvre immigrée le jus révolutionnaire, l'électricité insurrectionnelle que le prolétariat souchien s'était refusé de lui livrer.

Grande Peur : celle du patronat et des possédants et de leurs représentants (les giscardiens, les chiraquiens) qui virent dans l'importation de main d'oeuvre puis de populations la solution miracle pour faire échec aux revendications salariales du prolétariat historique, d'une part, d'autre part un bel outil d'incommunication dans les ateliers, donc de profitable division des prolétaires porteurs de danger.

Grande Peur à droite et Ressentiment des révolutionnaires ratés à la gauche de la gauche créèrent, en se liguant dans une belle alliance objective, le Grand Remplacement que nous connaissons aujourd'hui.

Telles sont les origines et les motifs intrinsèques du Grand Remplacement à la française. D'autres pays d'Europe connurent d'autres configurations qui ne se calquent pas nécessairement sur celle-là mais pour un résultat sensiblement identique.

Dans une inondation, l'eau a plusieurs manières de pénétrer dans les appartements des différentes habitations qu'elle atteint, et ces différentes manières se moulent sur la configuration interne de ces derniers. Dans l'appartement France, l'inondation se fit comme je le dis.
03 février 2015, 06:17   Le Grand Hédonisme
Et pourquoi pas, Francis, la recherche effrénée du plaisir, dans une société de plus en plus consumériste, narcissique et individualisée à mort ? Avouez que cela s'imbrique très bien : le Grand Remplacement équivaut en vérité à une Petite Mort : l'Extase dans l'Indifférencié.
L'Extase dans l'Indifférencié c'est le vieillissement naturel des sociétés ou des civilisations, soit l'entropie de la décadence bien décrite par Pierre Chaunu. C'est, dans la métaphore de la maison inondée, une fatigue générale des structures, la montée de l'humidité vers les étages supérieurs par capillarité, porosité et corrosion des matériaux, ou bien encore, l'affaissement gravitationnel, lent et naturel, des vieilles fondations duquel profite l'inondation.

Libéralisme économique à droite et libertarisme façon Libération et Inrock à gauche fondirent et marièrent paradoxalement leurs objectifs contradictoires pour enfanter ou plus précisément estampiller de leur sceau politique et idéologique, avaliser, le Grand Remplacement et en faire avaler les flux migratoires à la nation.

L'heure est à présent à la longue et lente digestion impossible de ces flux et pour certains (les partisans de la remigration) à leur régurgitation.

Les métaphores les plus grossières, et c'est toute l'humilité de cette analyse qui est juste, nous renvoient à la piteuse ordinarité de la pitance que nous sert l'Histoire. Il n'y a rien d'autre à dire de toute cette histoire que ce que je vous en dis et les descriptifs livrés en termes aussi vulgaires suffisent assez à en décrire le ressort : le mécanisme d'exploitation des conjonctures par une alliance objective toute fondée sur la subjectivité (ressentiment + peur) des deux catégories d'acteurs politiques et sociaux que je vous ai nommées.
Les Inrocks, siouplaît!
03 février 2015, 10:21   Immigration et sacré
À mes yeux, l'extase dans l'indifférencié, c'est purement et simplement l'orgasme, qui neurophysiologiquement, si je me souviens bien, réalise une sorte d'épilepsie générale abolissant temporairement les repères subjectifs coutumiers assurant la saisie identitaire, la conscience et la distinction élémentaire entre un soi isolé et l'extérieur ; et l'orgasme est ce qui s'obtient, en principe, à force de se vouloir systématiquement et obsessionnellement donner du plaisir.
Pour filer la métaphore, murine cette fois, il me vient à l'esprit cette expérience où un rat s'injecte dans une région particulière du cerveau des endorphines chaque fois qu'il actionne une pédale : le plaisir en éprouvé lui fait oublier de s'alimenter et de dormir et il finit par en crever, dans le pur bonheur extatique de l'indistinction généralisée et l'oubli de "soi".
Je plaisantais à peine : est-ce que cette passion du vivre-ensemble, du mélange et de la mixité dans des sociétés de plus en plus axées sur l'individualisme jouisseur ne manifeste pas l'irrésistible tendance à atteindre de ces sortes d'"orgasmes sociétaux", si les corps sociaux peuvent être comparés à des organismes actionnant la pédale des flux migratoires, qui se traduisent justement par l'oubli de soi et la volonté éperdue de la fusion ?...
En Occident, la "volonté éperdue de la fusion" a été pratiquée longtemps sans nécessité d'un Grand Remplacement. Voyez le Décameron, qui a précédé de quelques siècles le jouir sans entraves de mai 68.

Les deux ne sont pas liés, je veux dire l'orgasme et la submersion démographique rétro-coloniale. Restons sérieux je vous prie, et pour une fois que c'est moi qui lance cette injonction, je crois que vous pouvez en tenir compte !
Tout de même, Francis, le Decameron plante un décor totalement déconnecté de la société et réalité environnantes, quand la peste fait rage alentour ; et nous sommes, me semble-t-il, assez loin dans ce XIVe siècle de l’avènement d'une nouvelle classe petite-bourgeoise majoritaire relativement aisée et avide de loisirs et de plaisirs, qui deviennent de plus en plus, qui plus est, à portée de main...
03 février 2015, 12:19   Un siècle de retard
"l'extrême-gauche et une partie de la gauche PSU entendaient faire payer l'échec de mai 68, que le prolétariat historique de France s'était refusé à transformer en une révolution selon la vision marxiste-léniniste (...)"

Il me semble qu'on ne peut résumer Mai 68 à la seule ambition déçue d'une révolution marxiste-léniniste. Dans le ressentiment à l'égard du peuple a pu aussi entrer, de la part des participants à Mai 68, la déception de voir ce même peuple rejeter la "jouissance sans entraves", et reprendre avec entrain le chemin de l'usine. Cependant, ce ne sont pas, disons, les "libertaires" qui se sont retrouvés aux "vraies" affaires mais bien les idéologues gauchistes et à ceux-là, en effet, de même qu'au patronat, il fallait un bon prolétariat. Extrême-gauche et patronat raisonnaient et agissaient comme s'ils avaient confondus 1968 avec 1848 ! Ils n'ont rien vu venir. Personne ne voit jamais rien venir.
J'ai quand même l'impression, cher Alain, que la France jouit de moins en moins. On serait plutôt, si vous voulez mon avis, dans Post coitum animal triste.
Précisément, cher Michel, nous savons tous qu'après l'extase, la retombée est rude ; et cela n'empêche nullement qu'on la recherchera toujours encore.
Un peu comme l'affaire du Carlton qui tourne en débandade ?
Et pendant ce temps, imperturbablement, on continue à importer du Remplaçant au rythme marémoteur de deux cent- à trois cent mille individus par an tandis que les Remplaçantes déjà installées gagnent toutes les « médailles d'honneur de la famille française » grâce à leur procréation incontinente.
Citation
Marcel Meyer
Et pendant ce temps, imperturbablement, on continue à importer du Remplaçant au rythme marémoteur de deux cent- à trois cent mille individus par an tandis que les Remplaçantes déjà installées gagnent toutes les « médailles d'honneur de la famille française » grâce à leur procréation incontinente.

Camusiano-debordien!
Le nouveau numéro de" Charlie hebdo" confirme en tous points, et au -delà, mes analyses précédentes. Je ne m'attendais pas en effet, à ce que le journal se couchât à ce point et si vite, sans même imaginer une quelconque stratégie pour sauver la face. Il vient donc de prouver avec éclat aux cinglés de l'islam, comme je l'avais écrit, qu'ils ont gagné, situation bien pire que s'il avait eu la sagesse de ne pas s'attaquer à plus forts que lui. On ne fait pas son courageux quand on n'en a pas les c..., je veux dire, les moyens. Que n'a-t-il commencé par là : capituler sans le montrer en se contentant de poursuivre dans la caricature des cathos et de "l'extrêêêême drrroîte" comme il le fait à nouveau, si piteusement, aujourd'hui. Encore eût-il fallu qu'il renonçât à son aveuglement idéologique et qu'il comprît que les intégristes musulmans n'étaient en rien comparables au cathos, que l'islam ne pardonne aucune offense, et qu'une fois les caricatures danoises publiées, le mal était fait et aucun dessin aussi gentillet qu'il fût du prophète, histoire de rattraper le coup, ne pouvait, précisément, le rattraper.
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