Boris Le Lay

Renaud Camus a partagé l'une des vidéos de cet idéologue youtubien, antisémite au 56e degré. Jérôme Vallet, aussi, aime bien (mais n'est-ce pas lui, d'ailleurs, qui, sur Facebook, a suggéré à R. Camus de fréquenter ce Le Lay? je n'en suis plus sûr).

Ci-après, un texte signé de cet allumé breton qui, tenez-vous bien, revendique d'avoir inspiré Alain Soral!


"Boris Le Lay
17 février, 15:37 · Modifié ·
Je me souviens lorsque j'avais créé le site "Le Projet Juif" en 2007, c'était le premier du genre. Il n'y avait aucun équivalent en langue française et qui documentait et commentait sans langue de bois le militantisme idéologique des intellectuels juifs à travers l'histoire. Aujourd'hui, franchement, il faut avouer que cela est devenu totalement généralisé.
A l'époque, quand j'en parlais avec Hervé Ryssen, je lui expliquais ma stratégie du "brise-glace". Elle était inspirée de ce que faisaient les gauchistes dans les années 60 : il fallait, lui disais-je, briser les tabous, violer la loi, peu importe la répression, les amendes ou la prison et émousser la lame de l'Etat. C'était même beaucoup mieux s'il y avait de la répression, lui répétais-je, car cela démultiplie l'effet politique et idéologique. Ce que les organisations antiracistes (LICRA, etc.) n'ont jamais compris. Le principe est simple : on réprime aisément 10 individus, on n'en réprime pas 1 million. Il fallait donc quelques audacieux déterminés, prenant tous les coups, pour entraîner le gros de la masse, remise en confiance, voyant que les meneurs allaient à l'affrontement en chantant et en redemandant des coups.
A cette époque, le blog le plus radical était celui de Ryssen. Très fin et subtil, il était cependant si modéré par rapport à ce qui se dit partout aujourd'hui - et singulièrement sur Facebook et Twitter mais pas seulement - que je ris maintenant à l'idée qu'à l'époque je trouvais ce blog assez extrême. Maintenant, le CRIJF lui-même remercierait Satan s'il n'existait que de tels blogs.
Progressivement et sans que grand monde ne s'en aperçoive, le Projet Juif est devenu un véritable élément d'encouragement des antisionistes, même chez Soral - qui le lisait régulièrement comme je l'ai su plus tard. Tout le monde se disait : "Mais comment Le Lay peut écrire tout ça, sans trembler". Puis, progressivement, les gens se sont mis à en diffuser du contenu, inspirant d'autres agitateurs. Ensuite, Soral a franchement enclenché le mouvement général en ne prenant plus de gants. Au début, il faut s'en rappeler, Soral était très très prudent.
A présent, je n'ai plus besoin de faire quoique ce soit. La machine est lancée, la vérité apparaît. Il faut toute la machine terroriste de l'Etat Français pour imposer les mensonges sur la question. A présent cette terreur a vécu. Les BHL, Halter et consorts doivent sortir protégés, à force de provocations lancées contre tous. En 1985, ils agitaient des centaines de milliers de gens à Paris autour de SOS Racisme. Aujourd'hui SOS Racisme n'est plus qu'un compte Twitter et une subvention du PS.
Tout ce que l'on voit aujourd'hui, jusqu'à la plus récente affaire Dumas, relève de ce climat général de libération. Les forces qui dirigent actuellement l'appareil d'Etat ont lancé une campagne désespérée pour sauver leur situation, mais c'est sans espoir, car le phénomène s'auto-alimente. Plus ils se débattent, plus ils s'enfoncent. C'est irréversible.
Pourquoi ? parce que la sacralité est la base de l'autorité et l'autorité est indispensable pour exercer un pouvoir. Sans autorité, tout pouvoir s'écroule. Un pouvoir ne s'écroule jamais sans que l'autorité (morale, idéologique, spirituelle) qui la soutient n'ait d'abord été ruinée. Sans autorité, le pouvoir se lance symptomatiquement dans la surenchère répressive - c'est le seul outil dont il dispose - comprenant bien que le sol se dérobe sous ses pieds. Mais cela, précisément, signe le discrédit de ce pouvoir aux yeux des masses. Quand le pouvoir n'a plus d'autorité, sa justice devient l'injustice pour ceux à qui elle est censée être appliquée.
Vous voyez, grâce à nous, ils vont censurer tout le web français. C'est utiliser un marteau-pilon pour détruire une mouche mais cette mouche est insaisissable et n'en sera pas plus détruite pour autant. Et ce faisant, ils vont frapper toute la population, la retournant totalement contre eux, la solidarisant de nous. C'est le principe de la guérilla, appliqué à la propagande numérique. Action/réaction, ce vieux principe dialectique cher au président Mao. Ce processus dynamique ira jusqu'à sa rupture, après quoi, ce sera la libération.
A ce moment là, mieux vaudra être dans nos petits papiers. Car rien ne sera oublié."

Bien sûr, je n'incrimine ni M. Camus, ni M. Vallet. L'enthousiasme par mégarde, cela peut arriver à tout le monde.

A ce moment là, mieux vaudra être dans nos petits papiers. Car rien ne sera oublié.

C'est un appel à la violence, une menace caractérisée. Il y a vraiment de sacrés allumés. Cette histoire d'antisémistieme est totalement incompréhensible : il y a très peu de juifs en France et l'émigration vers Israël est de plus en plus importante.

Je me demande quelle peut être la motivation de ces gens qui voient dans tout juif un ennemi et qui dans le même temps refusent de voir les dangers de l'islamisme.

Je ne savais strictement rien de ce Boris Le Lay et j’ai agi précipitamment, par ignorance. J’étais d’accord avec le titre de son intervention et n’avais pas la moindre idée de l’ensemble dont elle relève. J’ai eu tort.

J'ai rarement vu un texte d'une telle méchanceté... les gens de ce style nous font vraiment beaucoup de tort.

Vous avez tout à fait raison. Précisons tout de même que je n’ai jamais “fréquenté ce Le Lay”, dont je découvre le nom et l’existence. J’ai vu qu’il partait en guerre contre la “politique de peuplement” de MM. Valls et Doucet, je ne pouvais qu’être d’accord avec lui sur ce point. Pour le reste, nous n’avons en effet rien en commun. Si les in-nocents voulaient bien me prêter un peu davantage main forte dans les combats médiatico-webmatiques, au lieu de me laisser éternellement seul au créneau, ce genre d’incidents (très regrettable) n’arriverait pas.

Cela dit, la seule existence de ce fil prouve qu’il existe des pare-feu qui fonctionnent. Je remercie vivement M. Comolli, qui a permis de mettre rapidement les choses au point après ma hâtive imprudence.

Citation
Renaud Camus
Si les in-nocents voulaient bien me prêter un peu davantage main forte dans les combats médiatico-webmatiques

Il faut dire que l'écriture du mot juif suffit à givrer n'importe quel débat, tant du côté des philosémites que du côté des antisémites. Ça tient quasiment de la thermoanthropie.

le mot chien ne mord pas (William James)
Le mot juif mord.
Il est confocal.

(J'espère avoir été, ni trop philosémite, ni trop antisémite).

Vous faites erreur, ce ne sont pas les débats qui se font "givrer", en l'occurrence, mais de ce type de givrés qui utilisent le mot "juif" n'importe comment qui sapent à la base toute possibilité de débat, faut plutôt dire.

 
Et c'est parti.
 

Un druide nazi ce n'est pas banal mais, aujourd'hui comme hier, c'est infréquentable.

 
Comme je le disais, c'est parti. Allons-y. Quoi d'autre.

Confocal, ça signfie "deux focales qui se font face". C'est un amplificateur.

L'esprit humain cherche à amplifier. Pour ce faire, il trouve les antagonismes et s'en nourrit. Ça marche très bien avec le mot 'juif'. Mot totalement accouplé au mot 'nazi'. Ouvrez un fil, mettez-y le mot 'juif', le mot 'nazi' vous obtenez un superbe amplificateur pour pouvoir dire absolument n'importe quoi.

Tiens ! voilà un mot et son explication qui me plaisent bien…

Amplificateur de courant (condensateur électrique), deux surfaces confocales



Amplificateur de lumière (Fabry-Pérot): deux miroirs confocaux



Amplificateur de stimulus: deux hémisphères confocaux (effet 'je suis en roue libre')

Superbe illustration qui permettra de faire le départ, n'en doutons pas, entre un Renaud Camus et le foutraque commun à l'antisémitisme compulsionnel chevillé à l'âme ; à moins que nous ayons halluciné et que celui-ci n’existe tout simplement pas, ou plus, pauvres névrosés que nous sommes, et avons pris de purs phénomènes de distorsion auditive pour des lanternes.

Moi et mon double

Je n'idolâtrais pas la poésie,
je n'étais pas excessivement progressiste ni moderne,
je n'étais pas un intellectuel typique,
je n'étais ni nationaliste, ni catholique, ni communiste, ni homme de droite,
je ne vénérais ni la science, ni l'art, ni Marx
Qui étais-je donc ?
Le plus souvent, j'étais simplement la négation de tout ce qu'affirmait mon interlocuteur...

Witold Gombrowicz