Les riches Chinois achètent l'ivoire, dont le commerce avait été un temps interdit à Hong Kong, avant de reprendre de plus belle après la rétrocession de ce territoire à la Chine communiste.
Leurs motivations et la valeur qu'ils attachent à ce produit sont d'origine culturelle et ce goût est très enraciné, dans une tradition millénaire.
C'est pour décorer leur salon, et se fabriquer des parures (plus rarement) par exemple des boutons de vêtement et parfois sculpter des objets liturgiques bouddhiques (apsaras, déesses de la fécondité, etc.).
Non, aucun début de culpabilité chez ces acheteurs qui achètent de l'ivoire comme ils le font ou le feraient du jade, ces gens n'ayant aucune connaissance ni aucune conscience qu'il s'agit de sous-produits animaux et que ce commerce menace l'espèce. Pour eux, les ressources naturelles sont inépuisables et si vient à les effleurer le doute qu'elles ne le sont point, ils font taire leur conscience en se disant que ce n'est pas à eux de régler la problème, et que de toute façon, quand il n'y aura plus d'éléphants à tuer, leurs objets en ivoire n'en prendront que plus de valeur.
La rapacité spéculative, dans le monde chinois, ne connaît aucune limite : plus tôt on aura fait disparaître les éléphants, plus riches de leur ivoire stockée et non renouvelables deviendront ces gens. Même raisonnement pour tout le reste, dont l'or et les terres rares.