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Qu'apporte l'islam à l'humanité sinon la mort ou la menace de mort ?

Envoyé par Dominique Vinciguerra 
Combien y a-t-il actuellement en France des ces jeunes musulmans normaux sans histoire, qui n'ont rien des désœuvrés et possèdent dans leurs appartement entre une à trois kalachnikovs destinées à "faire effort sur soi" le djihad?

Y a-t-il une seule chose remarquablement positive qui peut être liée à l'islam en France, à l'islam au monde ?

Qu'apporte l'islam à l'humanité sinon la mort ou la menace de mort ?

La culture musulmane se fait-elle remarquer dans le monde autrement que par la violence meurtrière ?

Est-ce si difficile de comprendre qu'ils nous rejouent, en toute tranquillité et avec la complicité aveugle et criminelle des gouvernants européens, ce à quoi furent exposés tous les voisins des musulmans au 7e siècle ?

Que l'islam est de nouveau en phase de l'expansion conquérante, ce qui est son but sacré principal et que pour l'atteindre semer la mort est parfaitement légitimé, sinon exigé, par leur message divin ?

Que nous ne partageons absolument pas les mêmes codes moraux ?
Voilà qui conduit à se demander pour quelles raisons des espaces aussi vastes et anciennement civilisés, christianisés et étrangers à l'islam sont tombés en si peu de temps : Egypte, Syrie, Afrique, et à l'orient, Iran, qui est un cas à part. Quelles causes économiques, sociales, spirituelles, donc militaires, ont conduit à ce désastre et surtout à la domination durable, à l'islamisation en profondeur de ces sociétés finalement peu rebelles ? Ce n'est pas seulement une question de pure histoire : plus haut sur ce forum (et bien souvent), on a remarqué un consentement des peuples européens actuels à leur propre élimination. Les raisons que l'on donne ne me satisfont pas plus que celles des historiens expliquant les victoires arabes par la pression fiscale romaine, la persécution des hérésies par les empereurs orthodoxes etc ... De même, j'ai du mal à me convaincre que nous "dormons" pendant que l'on nous remplace. Même en faisant la part de la propagande, même en sachant que nous n'avons accès à la vérité qu'à travers le filtre des ennemis de la vérité, il est exagéré de dire que les peuples sont abrutis de propagande au point de ne rien voir et de voter UMP. Il doit bien y avoir d'autres raisons, qui font que l'on consent, au fond de soi, dans notre peuple, à ce nouvel ordre des choses.

Comme souvent, c'est un romancier qui affronte (le premier ?) cette difficile question : c'est Michel Houellebecq dans Soumission, où l'on voit quelles bonnes raisons les personnages peuvent se trouver pour accepter le nouveau monde islamisé. Il était déjà le premier à représenter, en roman, 68 comme invasion de la vie privée par le libre échange libéral, forme socialement acceptée de la loi de la jungle...

Il faudrait ajouter enfin que l'islam ne se résume pas à la culture de mort qu'il nous envoie à la figure : il a en lui une capacité de durer, de vivre et de produire qui a assuré sa survie et son extension quatorze siècles durant, et pas seulement par la force brutale. Ne pourrait-on explorer sa compatibilité avec nous, au-delà de la fascination pour la mort qu'il nous inspire, pour comprendre ce qui se passe ?
Où l'on trouve un portrait psychologique saisissant du Régent (Philippe d'Orléans) en président François Hollande, et quelques considérations intemporelles sur "le charme de la culbute" et l'art d'y céder :


Tout au long du XVIIIe siècle se déploie le spectacle envoûtant d'une société vermoulue, préfiguration de l'humanité arrivée à son terme, à jamais guérie de tous les lendemains. L'absence d'avenir, cessant alors d'être le monopole d'une classe, s'étendrait à toutes, dans une superbe démocratisation par la vacuité. Il n'est pas nécessaire de fournir un effort d'imagination pour se représenter ce stade ultime : plus d'un fait en donne l'idée. Le concept même de progrès est devenu inséparable de celui de dénouement. Les peuples de partout veulent s'initier à l'art d'en finir, et ils y sont poussés par une telle avidité que, pour la satisfaire, ils rejetteront n'importe quelle formule susceptible de la freiner. Au bout du siècle, se dressait l'échafaud; au bout de l'histoire, on peut se figurer un décor d'une autre ampleur.

Toute société que flatte la perspective de sa fin succombera aux premiers coups; démunie de tout principe de vie, sans rien qui lui permette de résister aux forces qui l'assaillent, elle cédera au charme de la culbute. Si la Révolution a triomphé, c'est que le pouvoir était une fiction et le "tyran" un fantôme : elle s'est littéralement battue contre des spectres. Du reste, une révolution, quelle qu'elle soit, ne l'emporte que si elle se trouve aux prises avec un ordre irréel. Il en va de même de tout avènement, de tout grand tournant historique. Les Goths ne conquirent pas Rome mais un cadavre. Le seul mérite des Barbares fut d'avoir eu du flair.

La haute corruption au début du siècle, le Régent en fut le symbole. Ce qui frappe tout d'abord chez lui, c'est son manque complet de "caractère". Il traitait les affaires d'Etat avec la même désinvolture que les affaires privées : les unes et les autres ne l'intéressaient qu'en fonction des bons mots qu'elles occasionnaient. Aussi inconstant dans ses passions que dans ses vices, il s'y adonnait par nonchalance et comme par incuriosité. Incapable d'aimer comme de détester, il vécut en deçà de ses dons qui étaient multiples mais qu'il dédaignait de cultiver. "Sans suite dans rien, jusqu'à ne pouvoir pas comprendre qu'on en pût avoir", il était, ajoute Saint-Simon, d'une "insensibilité qui le rendait sans fiel dans les plus mortelles offenses et les plus dangereuses; et comme le nerf et le principe de la haine et de l'amitié, de la reconnaissance et de la vengeance est le même, et qu'il manquait de ce ressort, les suites en étaient infinies et pernicieuses".

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La Révolution fut provoquée par les abus d'une classe revenue de tout, même de ses privilèges, auxquelles elle s'agrippait par automatisme, sans passion ni acharnement, car elle avait un faible ostensible pour les idées de ceux qui allaient l'anéantir. La complaisance pour l'adversaire est le signe distinctif de la débilité, c'est-à-dire de la tolérance, laquelle n'est, en dernier ressort, qu'une coquetterie d'agonisants.
Dans Soumission, le petit mâle pas très malin que l'on voit céder aux sirènes de l'islam est acheté tout simplement : on lui promet plusieurs femmes (une "femme pot-au-feu", une jeunesse pour la chambre à coucher, etc.) et une rente de situation. Ca suffit aux hommes. Aux femmes, l'islam promet moins, forcément, d'où la nécessité des coups de trique et de la bâche. Vous voyez du mystère là-dedans ?
Ben oui, quand même ! Voyez les femmes : avec encore davantage de zèle que les hommes elles se précipitent pour voter à gauche, demander que l'Occident répare ses crimes multi-séculaires, secoure l'immigré et l'aide à nous envahir, réclamer le respect absolu de l'islam et de ses exigences, et tout cela avant le premier coup de trique et la bâche.

On a dit ici que, lassées des pitoyables minets de souche qu'elles ont puissamment contribué à escouiller, elles se laissent aller à la fascination pour le mâle exotique, tout-à-fait couillu, lui, en masquant leur primitive attraction sous les oripeaux de la compassion fraternelle — mais bon, ça ne fait probablement pas le tour de la question incontournable que pose Henri Bès.
J'aurais beaucoup de réponses à apporter à la remarque d'Henri Bès. J'espère pouvoir le faire plus tard.
Il serait naïf de ma part d'oublier l'oeuvre de la pulsion de mort, en nous et dans notre société. Je me garderai aussi de minimiser les intérêts très matériels qui ont conduit, par exemple, des masses de Syriens et d'Egyptiens, dans le premier siècle de l'islam, à se convertir pour échapper à l'impôt des infidèles, au point que les conseillers de tel calife (omeyyade je crois) proposèrent un moratoire aux conversions, dont le nombre risquait de ruiner l'état. Les personnages de Soumission, en particulier cet universitaire si laid que l'on finit par caser avec une "soumise", profitent de la situation. D'accord. Il n'empêche que Soumission est un roman, où l'auteur imagine une transition en douceur vers une société islamique : tout nous montre aujourd'hui que ce n'est pas ainsi que cela se passera. Nous savons à quoi nous attendre, comme les Iraniennes de gauche qui se voilaient à titre révolutionnaire pour protester contre le Shah, ou comme les communistes du Toudeh. Les coups de trique et la bâche pour les unes, la même trique et l'asservissement pour les autres, c'est notre avenir. Qu'est-ce qui fait que nous le voulons, cet avenir ?
Personne ne veut de cet avenir cher Henri. Mais des calculs politiques existent au sommet de l'Etat, tel qu'il est aujourd'hui gouverné qui y conduisent résolument. Si un référendum avait lieu aujourd'hui en France pensez-vous que les Français voteraient majoritairement pour, comme l'annonce fièrement le premier ministre actuel, couvrir la France de mosquées ?

Une question politique centrale demeure : qu'est-ce qui fait que cette classe politique dirigeante, assortie de ses think tanks, de ses Jacques Attali et de ses Laurent Ruquier de tous calibres, veuille cela ?

Il doit y avoir une réponse assez simple, si simple que nous nous aveuglons à ne pas la voir : cette classe a perdu la confiance et l'amour des Français, il faut bien que ses leaders d'opinion et ses chefs de file trouvent à remplacer ces derniers pour continuer à se faire aimer. Ils font donc un pari d'apprenti sorcier : remplacer un peuple qu'ils n'aiment plus et qui ne les aime plus, qui ne leur voue plus la moindre estime ni admiration par un autre ou une collection d'autres qui, accueillis et fêtés et traités avec privilèges, égards et favoritisme particuliers en seraient subjectivement, affectivement et symboliquement endettés envers eux à un degré suffisant pour recueillir de leur part confiance, affection, loyauté, reconnaissance et fidélité dans les urnes.

C'est ainsi que toute une classe, celle de la nomenklatura médiatico-politique qui conduit la "République des Copains" (et des coquins) en est venue à se muer en Parti de l'Etranger, dont l'épiphénomène est le parti des Europe-Ecologie Les Verts, lequel manifestait encore récemment dans les rues de Paris sous des banderoles "Nique la France". Pour cette monoclasse dirigeante, tout ce qui n'est pas favorable à ce pari stratégique devant aboutir à faire relativiser, enterrer et oublier le désamour qu'éprouve le peuple historique envers elle, est "fasciste", "rance", "contraire au vivre-ensemble", voué à périr, etc. Il faut à cette classe affamée de reconnaissance affective un amour neuf.

C'est un pari osé, mais visiblement, cette classe s'y tient.

Voyez comme lorsqu'on se décide à nommer les choses franchement et par des termes les plus bassement humains ("amour/désamour", insécurité affective, déception amoureuse/trahison) les mystères politiques et sociologiques se dissipent rapidement.
Manuel Valls a récemment déclaré ceci, très éclairant : "M. Sarkozy n'aime pas les gens".

Valls s'inscrit dans une stratégie de reconquête amoureuse : dans sa bouche "les gens" sont les néo-français dont lui, Valls, a entrepris de se faire aimer. Son score amoureux, parie-t-il, va être supérieur à celui de son rival, et il met le paquet pour ça, en fabriquant un peuple à la mesure de l'amour qu'il en escompte en retour des faveurs qu'il lui dispense. Ce paquet est ce que l'on appelle parfois islamisation du pays, porté et accompagné par la lutte contre ce mal imaginaire, l'islamophobie, et articulé par un train de mesures (financement des mosquées, politique répressive contre toute expression de sentiment négatif envers l'islam dans la population, etc.) favorables aux peuples clients.

Le Grand Remplacement est à la fois fruit et moyen stratégique d'une Reconquista amoureuse de la part d'une classe politique française faillie et souffrant d'une profonde insécurité morale et affective.
Comme je ne suis pas entiché de mystère, je suis prêt à admettre votre explication. La facilité avec laquelle nous nous laissons remplacer nous ramène à la question de La Boétie et de son Contr'Un ou Discours de la servitude volontaire, comment un peuple se laisse gouverner, pressurer, remplacer, par une élite politique qui lui est ouvertement hostile. J'espère que Cassandre trouvera le temps d'intervenir dans cet échange.
La dynamique est intriquée, en miroir : les Français ne votent plus -- le premier parti politique de France est bien celui des abstentionnistes -- par désaffection pour la classe politique, en réaction à cette désaffection et à la solitude qu'elle entraîne dans leurs rangs, les hommes et les femmes politiques qui occupent le pouvoir par rotation, plutôt que par alternance, les postes de pouvoir entre grands groupes industriels et cabinets ministériels, par exemple, étant attribués dans un circuit clos, se détournent des Français du peuple historique, et ce détournement prend la forme d'une trahison, d'une infidélité quasi-conjugale, en tout cas conjuguée et réciproque, envers ce peuple ; l'entrée en scène d'un peuple neuf, client vierge de toute désaffectation vaut Salut, salut eschatologique. L'Afrique et le monde arabo-musulman en sont accueillis par cette classe tout à fait comme le Messie. Nous vivons des temps messianiques, apocalyptiques et messianiques engendrés par le désamour. Le Messie est amour, ne l'oublions pas et sa survenue dans l'Histoire ne manque jamais de se faire dans les moments les plus forts du désenchantement et du ressentiment et de la désespérance politique, comme dans les premiers moments chrétiens de l'Histoire, tel celui de Saint Jean le Baptiste.

La particularité politique moderne de cette vieille configuration est qu'à cette époque nôtre, l'agent messianique s'incarne dans un peuple neuf idéel qui doit venir combler notre espace européen et notre génétique fatiguée -- je n'exagère aucunement, le grand chant du métissage dont on nous serine les oreilles nous dit exactement cela -- en étant porté et en apportant une religion monothéiste fraîche et hardie. Voyez comme ils sont beaux et forts ces hommes qui ont traversé la Méditerranée presque à la nage, voyez comme ils vont renouveler la race et ressusciter l'espérance ! Ces migrants d'outre-Méditerranée renouvellent la geste odysséenne qui avait été renouvelée une première fois par la grande translation chrétienne de Marie-Madeleine et de Lazare de l'Orient à l'Occident dans les premières heures des temps apostoliques.

Donc oui, l'histoire se répète bien, et plutôt mal pour nous.
Francis, vous présentez une vision vraiment très romantique des choses, et à ce titre, je me demande si elle n'est pas un peu anachronique (!) : pour ma part, je doute si les Attali, Placé ou autres Mamère sont des amants déçus et désœuvrés faisant de petits peuples derrière le dos de la veille épouse fatiguée au sexe désormais inutile. On évoque un "mystère" à ce propos, mais il n'est rien en vérité de mystérieux dans la disposition d'esprit d'idéologues désormais totalement imperméables à l'idée même de nation, dans ce qu'elle comporte de plus sentimental, cohésif et romantique, justement, de volksgeistlich.
Plutôt que des Herder, nous avons là, si vous me passez ce glissement pas très heureux, des hardeurs à l'érotisme tout machinal et plat, mais consciencieux et honnêtes, dans leur genre, doing the job : ils ne créent pas de nouveaux mondes, ils avalisent seulement ce qui se passe sous leurs yeux de gérants dûment mandatés, qui n'a certes pas besoin de leur volonté perverse pour se réaliser.
Et comme on proclama à la fin du siècle dernier, avec fracas, que Dieu était dorénavant mort dans le cœur des hommes, l'avènement de la mort de la nation parmi nombre de peuples semble passer comme un cachet dans l'eau.
Certaines épouses abusées, trompées et bafouées, émasculent leur mari dans son sommeil, comme le fut Samson par Dalila mais en taillant bas, dans le vif des chairs. En Extrême-Orient cela est commun. En Occident, certains peuples ont coutume d'en faire autant de leurs monarques qui les négligent, se détournent d'eux et les trompent, en les tonsurant court et en leur tranchant la viande au niveau des cervicales.

Gare aux gouvernants volages qui trompent leur peuple légitime en songeant à le remplacer !



video: [www.youtube.com]
Détrompez-vous cependant Alain : Terra Nova, par exemple, échafaude bien des plans, des stratégies, et projette des visions de la civilisation, dûment articulées et pensées. Et l'on assiste effectivement, comme je le dis, à une rivalité démagogique-amoureuse entre le camps de M. Valls et celui de M. Sarkozy, pour déterminer qui de ces deux-là mérite le mieux et le plus de la nation -- le "vous n'aimez pas les gens" de celui-ci renforce et fait écho au désormais courant "le FN n'aime pas la France" a l'intention des partisans de Mme Le Pen. L'oligarchie politique revendique une nation nouvelle et non une absence de nation. N'oubliez jamais leur slogan vedette, inauguré par le maire de Paris en 2011 : la France, c'est nous, en un chant d'amour à la Diversité et au Métissage concocté et sponsorisé par M. Delanoë.

Ne vous méprenez pas sur la nature des enjeux, sur le drame qui se noue et qui n'est pas un simple effacement de la nation ou une fin de l'histoire.
Ce sont à mon sens surtout des "idéologues par défaut", ou passifs, si vous voulez : ils prennent acte du réel et entreprennent d'en faciliter la marche, en bons managers, par défaut du seul élément de résistance qui pourrait les inciter à s'opposer là-contre : le sens historique de la nation, quasiment inexistant pour eux.
Citation
Alain Eytan
Ce sont à mon sens surtout des "idéologues par défaut", ou passifs, si vous voulez : ils prennent acte du réel et entreprennent d'en faciliter la marche, en bons managers, par défaut du seul élément de résistance qui pourrait les inciter à s'opposer là-contre : le sens historique de la nation, quasiment inexistant pour eux.

Bien sûr, ce sont des gestionnaires mais de pays. Le verbe "gérer" est celui qui a été le plus souvent calculé dans les émissions politique au cours des 30 dernières années.
26 avril 2015, 12:14   Manuel pratique
Le mode d'emploi de l'islam est de loin le plus simple. Voyez la conversion.
27 avril 2015, 12:18   Re : Manuel pratique
Ce sont à mon sens surtout des "idéologues par défaut", ou passifs, si vous voulez : ils prennent acte du réel et entreprennent d'en faciliter la marche, en bons managers, par défaut du seul élément de résistance qui pourrait les inciter à s'opposer là-contre : le sens historique de la nation, quasiment inexistant pour eux.

Enfin non Alain. Rien n'est moins "passif" que ce corps d'idéologues qui gouverne la France. La réforme des collèges engagée ce mois-ci par la Marocaine ministre français de l'Education est tout ce qu'il y a de plus proactif. Elle engage un renversement décisif des valeurs : l'islam sera enseigné de manière obligatoire dans les établissements d'enseignement français cependant que l'Europe chrétienne médiévale le sera à titre facultatif, en privilégiant "l'emprise de l'Eglise sur les conscience". Et vous appelez ça "manager" ? Moi, j'appelle ça faire la révolution, pas moins.

Le renversement des valeurs ne tient pas tant au remplacement de la chrétienté par l'islam dans cet enseignement qu'au fait que désormais, cette façon de "manager" prétendûment en se coulant sur le réel (la prédominance démographique des musulmans dans certaines régions de France, etc.) et en collant à lui, aboutit à faire tout le contraire que "manager", et le renversement que l'on opère consiste à poser que désormais, l'intégration doit se faire à rebours, de manière rétroverse : c'est le socle historique de la nation qui doit muer pour s'adapter à des peuples étrangers à cette histoire, peuples-clients que l'on veut faire se sentir en France chez eux. Donnez-moi des exemples de politiques plus hardies que celle-là dans l'Histoire, y compris la grande. Je n'en vois qu'un seul : la colonisation des peuples africains par la France. Au "nos ancêtres les gaulois" tragi-comique, Naja Vallaud-Belkacem répond par un "nos ancêtres les musulmans" tragique et en rien comique.

C'est bien plus important et mille fois plus grave que l'affaire du mariage gay. Voit-on poindre une Manifestation pour Nous qui s'opposerait à cette révolution ? Non bien sûr. Puisqu'il n'est question là-dedans ni de sexe ni de congés payés ou de prime de fin d'année, les Français ne broncheront pas. Certains râleront un peu devant leur écran et c'est tout. Le chagrin et la pitié.

A ceux qui l'auraient oublié -- tout s'oublie si vite et si bien ces années-ci, Internet valant à parts égales pétrification de l'avoir-été et usine de l'oubli, ce qui n'est rien de plus naturel quand un avoir-été qui se constitue en remplace un autre dans ce régime mémoriel étale, plat et indistinct qu'offrent le support numérique et la vie numérique en général -- je rappelle l'existence de ce rapport que le conseiller d’État Thierry Tuot avait produit en juin 2013 dont l'intitulé était « La grande nation pour une société inclusive » , à la demande du premier ministre Jean-Marc Ayrault. Voici ce qu'en rapportait le magazine Causeur à cette époque :

...un morceau d’anthologie. Il convient de le conserver précieusement dans un musée national afin qu’il puisse témoigner auprès des générations futures de l’esprit du commandement de notre époque.

L'esprit du commandement est à bien distinguer du "management passif", à mon sens, et l'intitulé de ce rapport, aux consignes scrupuleusement appliquées aujourd'hui par Vallaud-Belkacem était bien "LA GRANDE NATION POUR UNE SOCIETE INCLUSIVE et non "l'absence de nation".

Le lien vers cet article de Causeur : [www.causeur.fr]

L’excellente Malika Sorel rappelait cette involution (que j'appelle "rétroversion" ici) dans les colonnes de Causeur en fustigeant le rapport haut en couleur du conseiller d’Etat qui suggère d’adapter la France à ses immigrés plutôt que l’inverse.

[message modifié avec références et emprunts à Causeur]
28 avril 2015, 07:14   Re : Manuel pratique
Aussi consternante que soit cette "réforme", à lire quelques commentaires, dont le vôtre, particulièrement alarmistes, on aurait l'impression que l'enseignement de l'islam deviendrait obligatoire quand celui du christianisme en général, du christianisme tout court, sera lui seulement "facultatif" : est-ce le cas ? le christianisme ne sera-t-il enseigné qu'en espèce de "christianisme médiéval", ou y aura-t-il encore une forme d'enseignement obligatoire du christianisme, sous une appellation ou une autre, dont le christianisme médiéval ne constituera qu'un des aspects ?
Il importe tout de même d'être précis, et il m'étonnerait que ce soit l'enseignement obligatoire du christianisme qui passe absolument à la trappe, au profit de celui de l'islam (enfin, me direz-vous, avec ces gens, on ne sait jamais, mais il vaut mieux vérifier...).
Toujours est-il que si ce n'est pas le cas, si l'enseignement du christianisme demeure toujours obligatoire, il ne s'agit en fait que d'une "correction" caractéristique d'esprits qui mettent absolument tout sur le même plan, christianisme et islam à parts égales, parce qu'ils manquent totalement d'épaisseur et de sens historique, dans l'intelligence (plutôt l'"inintelligence") de la nation ; derechef, c'est bien cette fibre de la particularité et de la prééminence nationale qui s'est éteinte en eux, et qui donc leur fait tout araser, en une adaptation servile au "terrain".
28 avril 2015, 10:33   Re : Manuel pratique
Je n'ai pas réussi à trouver la réponse à votre question, mais voici un exemple de littérature ministérielle.

Il n'est pas inutile de prendre connaissance de ce que sont les professeurs d'aujourd'hui..
Plus largement, la perspective d'une fin de l'histoire, pronostiquée avec gourmandise par certains et critiquée non sans frissons d'effroi par d'autres, est un trompe-l'oeil. Elle ne fut qu'entrevue une saison ou deux avant la chute finale du communisme (Fukuyama fit paraître ses écrits dans ce moment).

Un messianisme européen (et européiste) neuf prit le relais derechef et a parachevé sa formalisation depuis : celui du peuple rédempteur, apporté par une immigration héroïque, salvatrice et ensemencière d'une culture nouvelle, immigration inaugurale d'une destinée politique à saisir, d'une forge civilisationnelle à activer.

L'islamisation du continent, pour l'heure, n'est pas prononcée comme axe programmatique de ce mouvement, elle est encore seulement "rusée" par un oecuménisme civilisationnel fallacieux : le vivre-ensemblisme, qui présente un oeil au beurre noir depuis la semaine du 7 janvier 2015 mais aucune autre blessure. La tuerie et les drames de ces journées, qui ont tout de même amené à Paris une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement, ne lui auront infligé que des blessures légères, vite pansées par les pouvoirs démiurges de la ruse nouvelle.

Nonobstant l'éventuelle ineffectivité des réformes de l'enseignement évoquées dans la presse et les parutions officielles ces jours derniers, la tentation manifeste d'opérer ces réformes annoncées dans la confusion et la tromperie dit tout de ce schème nouveau, de cette pente inexorable, de ce vouloir-être signifié dans un festival de lancers de ballons d'essai : le sens de l'histoire, son train projeté bien que semé d'embûche vers des temps renouvelés, soit un éon neuf en lequel l'Europe aurait fondu toutes les races humaines, toutes les spiritualités de tous les temps et horizons de l'humanité, ce sens saturé, ce train ayant l'idéologie pour force motrice, fonce désormais sur ses rails; prochaine gare : l'islamisation intégrale de l'espace social et politique européen et l'universalisation dans cet espace des droits de l'Oumma.
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