Le site du parti de l'In-nocence

L'Europe, l'Europe, l'Europe !

Envoyé par Rémi Pellet 
[www.bvoltaire.fr]

Dans cette dernière tribune sur Boulevard Voltaire, Renaud Camus souligne, d'une part, la disproportion vertigineuse entre la gravité de la situation actuelle - le "Grand Remplacement", la "substitution ethnique et culturelle", le "changement de peuple et de civilisation", la "colonisation précipitée" - et la futilité des débats politiques, au Royaume-Uni comme en France, d'autre part, l'erreur qui consiste pour les forces d'opposition, là-bas comme ici, à ne pas distinguer la question de l'immigration européenne et celle de "la conquête afro-asiatique, de la colonisation endémique du territoire", et Renaud Camus d'en conclure alors qu' "Il faut de toute urgence une autre force, dont l’antiremplacisme, le refus du changement de peuple, le non au Grand Remplacement, soit à la fois la fin, le moteur et le principe fédérateur".

Le constat sur la gravité de la situation, la futilité et l'absurdité des débats politiques me paraît tout à fait exact mais la proposition conclusive ne me convainc pas. Il me semble en effet qu'on ne peut constituer une force sur un simple refus ("Non" au Grand Remplacement) et qu'il faut bien plutôt proposer une solution crédible au problème, alternative à celle qui est défendue par le FN de Marine Le Pen (FN-MLP).

Le FN-MLP est parvenu à fidéliser à peu près un quart de l'électorat. Les deux-tiers des électeurs de la droite traditionnelle (UMP-UDI) condamnent le Grand Remplacement (même s'ils ne l'appellent pas comme cela) mais ils ne croient pas aux propositions du FN car elles sont anti-européennes.

Selon moi c'est à ces personnes-là qu'il faut s'adresser en défendant l'idée que la résistance au GR ne peut se faire que sur une base européenne, par le renforcement des institutions politiques de l'Union européenne.

Cette position n'est pas fédératrice, elle n'est pas "un principe fédérateur" des forces hostiles au GR : elles est "clivante" car elle conduit à s'opposer à la ligne du FN-MLP qui conduit les forces anti-remplacistes dans une impasse.

Ce travail peut-il se faire par la construction d'un parti politique de défense de l'identité européenne, entre le FN-MPL et l'UMP-renommée ? Pour l'heure cela me paraît impossible parce que prématuré.

Il faut avant tout un travail "doctrinal" qui permette de définir sur le plan théorique et pratique ce qu'est l'identité européenne et ce que devraient être les institutions et les politiques d'une Union fidèle à cette identité.

Précision complémentaire afin de lever tout malentendu :

Sincèrement, j'admire le travail accompli par Renaud Camus pour définir et défendre une politique "innocente" (il y a treize ans, je me suis donc lourdement trompé quand j'avais condamné et moqué violemment l'entreprise). D'autre part, ses ouvrages "littéraires" prouvent qu'il est un fin connaisseur de la culture européenne. En revanche, il me semble que la dimension européenne de son projet politique demeure trop floue alors qu'elle devrait être au coeur de sa réflexion et de ses interventions.
Selon moi c'est à ces personnes-là qu'il faut s'adresser en défendant l'idée que la résistance au GR ne peut se faire que sur une base européenne, par le renforcement des institutions politiques de l'Union européenne

Les institutions politiques de l'UE viennent de décider, ou s'apprêtent à décider, d'attribuer des quotas nationaux dans l'acceptation de l'afflux de migrants clandestins d'origine extra-européenne. D'après vous, cette décision funeste n'a d'autre cause et explication que le besoin urgent d'un renforcement de ces institutions ?
[www.senat.fr]

Intéressant rapport - écrit peu avant les élections législatives récentes - d'une sénatrice UMP tendance "libérale" - Fabienne Keller - sur la place du Royaume-Uni dans l'Union européenne et qui permet d'abord de comprendre pour quelle raison la question de l'immigration communautaire est devenue centrale, occultant celle de l'immigration extra-communautaire :

1. " l’immigration a pris des proportions spectaculaires et, pour la première fois de leur histoire, les Anglais sont minoritaires à Londres. Une partie de la population se sent dépossédée de son identité. L’immigration est devenue le premier sujet d’inquiétude pour l’opinion, remplaçant l’économie et le chômage qui connaissent au contraire une véritable embellie (croissance : + 2,6 % ; chômage : 5,7 % de la population active)" (p. 23)

2. "Le débat sur l’immigration est à l’origine, malgré lui, du consensus sur la réforme de l’Union européenne :
Le débat porte non pas sur l’immigration non-communautaire, mais sur l’arrivée d’une immigration communautaire massive au titre de la libre circulation des personnes. Celle-ci a explosé sous le précédent gouvernement travailliste du fait que le Royaume-Uni, à la différence de la France, n’avait pas jugé bon d’imposer une période transitoire après l’élargissement de 2004. C’est ainsi que le Royaume-Uni a accueilli plus d’un million de ressortissants de l’Europe centrale et orientale. Depuis, le gouvernement actuel n’a pas pu tenir sa promesse de limiter cette immigration à 100 000 entrées par an. Les chiffres actuels avoisinent le double (à cause aussi, il est vrai, d’une immigration venue d’Europe du sud depuis la crise de 2008)
." (p. 26)

3. "l’immigration a été massive et elle ne se fond pas dans le paysage : clubs, pubs, écoles et églises polonaises, par exemple, se sont multipliés sur le territoire, donnant à l’immigration des airs de colonisation" p. 26

Le rapport explique ensuite que si l'immigration européenne massive a fait naître un sentiment anti-Union Européenne, à l'inverse "la situation internationale avec les menaces qu’elle fait peser sur l’Europe (terrorisme, Proche-Orient déstabilisé et guerre en Ukraine)" a eu pour effet de rapprocher "l’opinion de l’idée d’une certaine solidarité européenne en matière de sécurité" sachant que "L’affaire ukrainienne en particulier rencontre un écho plus fort au Royaume-Uni qu’en France et [que] l’attitude du Président Poutine est considérée comme une menace sérieuse et durable pesant sur l’équilibre et la paix en Europe" p. 35

Concernant les sentiments pro et anti-européens, le rapport montre que "la situation est au Royaume-Uni exactement l’inverse de celle des autres États membres. Toujours affectées d’une singularité insulaire, les élites britanniques se disputent sur la question européenne avec un véritable entrain – ce qui est considéré comme un sacrilège ailleurs – et l’opinion publique britannique regarde la question européenne avec une indifférence bienveillante – alors que les autres opinions publiques sur le continent rejettent de plus en plus massivement Bruxelles." p. 36

Enfin, le rapport fait état d'un consensus national en Grande-Bretagne sur le fait que "l'Europe" ne saurait être que le "Marché unique" et qu'il ne doit servir de base à un processus d'intégration monétaire et politique, même s'il existe des nuances bien sûr entre les positions des Travaillistes et celles Conservateurs. D'autre part, en quarante ans, l'attitude de ces partis a évolué avec la construction européenne.

Entre 1975, date de la première consultation des britanniques sur leur entrée dans la CEE en 1973, et 2015, année au cours de laquelle devrait avoir lieu un nouveau référendum sur le sujet, les positions des Travaillistes et des Conservateurs se sont renversées :

En 1975 " la gauche s’oppose au projet européen parce qu’elle pense que c’est un projet économique libéral. Aujourd’hui, cette même gauche est favorable à l’Europe parce qu’elle y voit un projet de plus en plus social. En 1975, les Conservateurs, au contraire, voulaient, selon leurs dires, sortir leur pays du carcan socialiste et l’exposer à la concurrence et à la modernité. Alors, ils soutenaient sans réserve le projet économique européen et incitaient à une réponse positive au référendum. Or, ils pensent maintenant que l’Europe de 2015 nuit au libéralisme et représente un obstacle à la prospérité économique : ils souhaitent moins d’Europe."
Cette question de l'Europe introduit dans le débat surtout de la complication.

Il n'y a qu'un chose importante c'est mettre au pas les musulmans et vous pouvez tourner la chose comme vous le voulez, Monsieur Pellet, les instances européennes sont musulmanolâtres ou je ne m'y connais pas.

On me dira que les instances ce n'est pas l'Europe c'est vrai. Ceci dit il est dans la nature même des instances de fédération ou de confédération de réglementer la taille des concombres ou d'accorder des droits aux minorités voyez les Etats-unis. Réformer l'Europe c'est du domaine du rêve.

Mon conseil serait donc de se limiter à ce qui fait consensus : la lutte contre l'emprise musulmane. Sinon c'est diviser les troupes.
Il existe une nébuleuse de "mouvements" et de personnalités anti-Grand Remplacement à côté du FN-MPL (Identitaires, gaullistes anti-européens- Debout la République, le Siel, etc.-, "laïcards" - Risposte laïque etc-, In-Nocents, etc.) : comment expliquez-vous qu'ils ne parviennent pas à se fédérer, qu'ils ne "coagulent" pas ?

Il me semble que l'explication est la suivante :
- soit leur programme est à peu près celui du FN-MPL -anti-immigration et anti-européen- mais ils tiennent à leur indépendance même s'ils font "doublon" (c'est le cas des "gaullistes anti-européens") ;
- soit ils ne s'accordent pas sur un projet positif alternatif à celui du FN-MPL, sachant que l'élément de différenciation ne pourrait être que l'Europe, puisque le refus du G-R fait consensus.

En conséquence, un rassemblement sur le seul thème du "non au GR" sans perspective claire sur l'Europe me semble être condamné à l'échec parce qu'il paraît faire une concurrence inutile voire nuisible au FN-MPL.

Un rassemblement sur le thème du "renforcement de l'Union européenne pour conduire une politique contre le G-R" aurait le mérite d'offrir une alternative utile à ceux qui ne se satisfont ni de l'anti-européanisme du FN ni de la complaisance de l'UMP-renommée à l'égard du multiculturalisme.

Mais pour construire une telle offre politique, il faut être clair sur le projet institutionnel et défendre un véritable fédéralisme européen. Pour cela il ne faut pas se laisser intimider : les "gaullistes anti-européens" font un usage tout à fait abusif de la pensée du général sur l'Europe...

Complément :

[www.lefigaro.fr] :

"Rester dans cette logique de l'Union européenne, comme le demandent MM. Valls et Sarkozy, c'est accepter une politique nécessairement immigrationniste, car l'immigration est dans l'ADN de l'Union européenne", affirme la présidente du FN."

Il conviendrait de démontrer que l'immigration extra-européenne n'est pas plus dans l'ADN de l'Union européenne que la dette publique n'est dans l'ADN de la Vème République, par exemple, mais qu'il s'agit du produit de politiques choisies par des majorités issues de votes démocratiques. Dénoncer ces politiques ne devrait pas conduire à remettre en cause la légitimité des institutions au sein desquelles les décisions funestes sont prises de façon démocratique.
Vous oubliez un point très important.

Ceux qui sont contre l'Europe (je résume, ceux qui sont contre les institutions actuelles et la monnaie unique) ont une position homogène.

Ceux sont pour l'Europe ont entre eux tellement de nuances (pro-immigration pour certains pro- ou anti-euro suivant les cas fédréalistes, régionalistes, etc...) qu'ils peinent à dire ce qu'ils veulent exactement.
Certes, mais alors les premiers font inutilement doublon avec le FN-MPL et les seconds auraient intérêt à préciser leur programme s'ils veulent espérer constituer un "repère" utile sinon une force autonome attractive.
Le FN-MPL place les anti-GR dans une position impossible : pour manifester leur hostilité au G-R ils doivent accepter la remise en cause des institutions (celles de l'UE) qui sont les seules à pouvoir régler le problème du G-R (le repli sur les frontières nationales étant totalement illusoire, seuls étant efficaces l'action coordonnée et le partage de l'effort au niveau européen).

Ce dilemme est dramatique mais aussi absurde puisqu'il n'existerait pas si le FN-MPL n'avait pas construit tout son programme sur la condamnation des acquis européens.
Mais si le "FN-MLP" a pu construire tout son programme sur la condamnation des acquis européens (tout comme les autres partis politiques "eurosceptiques"), c'est bien parce que nombre d'électeurs ne les perçoivent pas, ces "acquis", ou bien il faut affirmer que ces électeurs sont tout simplement stupides. Si M. Cheminade, aux dernière présidentielles, était parvenu à convaincre de très nombreux électeurs de la nécessité de développer le chant choral à l'école et la conquête de la planète Mars, ces thèmes se seraient imposés comme des réalités, ce qu'ils n'ont pas devenus. Que les populations des pays européens ne perçoivent pas les acquis européens est une réalité et non pas une manipulation démagogique du "FN-MLP".
En faisant campagne sur la sortie de l'euro, le FN-MPL exige des électeurs qu'ils consentent à mettre la France en faillite et à mettre en danger tous les Etats de la zone euro, comme condition à la mise en oeuvre d'une politique anti-GR !

De mon point de vue, c'est complètement fou et il me semble qu'il s'agit d'une opinion partagée par une grande majorité des gens de droite opposés au GR.

Le FN de J-M Le Pen compromettait l'anti-GR dans l'anti-sémitisme ; le FN de MLP le compromet dans un combat anti-européen d'autant plus aberrant que la solution au problème du GR est nécessairement européenne.
La grande majorité des Français, qui sont plus nombreux que la grande majorité des gens de droite opposés au GR, constate que la France de 2015 dans la zone euro et dans l'UE tutoye la faillite, se paupérise, s'insécurise. Marine Le Pen ne possède pas un génie politique tel qu'elle ait pu les amener à ce constat qui selon vous serait "fou", c'est-à-dire en dissonance avec le réel, par la magie de son verbe et de sa gestuelle. N'en déplaise à Guy Bedos qui doit partager vos idées, Monsieur Pellet, Marine Le Pen n'est pas Hitler, j'entends qu'elle ne possède ni son charisme, ni la conviction et la force de conviction, ni surtout les appuis dont jouissait l'Autrichien à moustache à la tête de l'Etat allemand dans les étapes décisives de son ascension.

La France est dans une situation où elle est liée à des forces qui secondarisent sa place et son importance, des forces pour lesquelles elle n'est pas le souci premier. On assiste à une forme de relativisation, de vassalisation du souci national que le pays n'a que très rarement connue dans son histoire.

Dans la France membre de l'UE, et partie à la zone euro, le quart monde s'installe. Il ne s'agit pas d'une vue de l'esprit ou d'un argument de propagande populiste mais du réel : [www.lefigaro.fr]

Dans l'hiver 1954, une femme en banlieue parisienne fut trouvée morte de froid. Un mouvement social sans précédent en fut mis en branle, des programmes de construction de logements furent lancés, une vague de solidarité nationale portée par l'émotion qu'avait suscitée ce fait divers parcourut tout le pays.

Dans la France de 2015, c'est tous les jours que meurent des personnes dans l'isolement, la misère, l'anonymat, et bien sûr l'hiver, de froid aussi. C'est des millions de Français qui font la queue à l'automne pour la soupe populaire qui s'appelle aujourd'hui "Restaurants du Coeur".

A l'école, on s'aperçoit qu'en moins de cinq ans, le niveau des élèves de 3ème en mathématiques est devenu celui des enfants du CM2 d'il y a cinq ans. Partout des foyers de maladies d'un autre âge font irruption : lèpre, tuberculoses résistantes, etc. Partout des services hospitaliers engorgés, une médecine absente ou sourde, au point que les patients qui peuvent se le permettre vont désormais se faire soigner à l'étranger (c'est mon cas).

Et rien, strictement rien qui ne secoue l'assurance benoîte et indifférente du gouvernement inamovible de l'Etat "socialiste" de Hollande qui ne partage le pouvoir avec aucune formation et qui répond à toute critique le visant ou visant ses membres en accusant les Français de racisme.

Face à cette situation désespérée, l'argument opposé au vote lepéniste (ou mariniste) selon lequel la France irait à la ruine en quittant l'euro, ne pèse rien auprès des Français, puisque, de toute façon, et pour le dire simplement, à la ruine ils y courent déjà.
On peut ajouter que l'hiver 54 a été exceptionnellement froid avec des températures parfois inférieures à - 20°.

En revanche, si les Français ne sont peut-être pas convaincus que « la France irait à la ruine en quittant l'euro », rien n'indique qu'une majorité d'entre eux soit favorable à l'abandon de la monnaie commune.
Eh oui, Marcel Meyer, en 1954 il y avait encore des hivers dignes de ce nom, alors que depuis le réchauffement climatique, qui coïncide précisément avec la construction de l'Union européenne, c'est fini.

Si on prend en compte ensuite les clauses secrètes du traité de Maastricht sur l'enseignement des mathématiques au collège, la réduction régulière de l'espérance de vie des Français et le fait qu'on ne peut plus avoir un plombier (polonais bien sûr) le dimanche, tout s'éclaire : il faut couler l'euro dans le port de Marseille, comme ça les migrants libyens ne pourront pas accoster, et convertir ensuite les 1500 milliards d'euros d'assurance-vie des Français en billets de Monopoly, comme ça tous les Français pourront s'acheter un trois pièces-cuisine rue de la Paix.

Dites, qu'est-ce qu'on s'amuse à la clinique des Docteurs Francis Todd et Emmanuel Marche !
Vous avez à présent décidé de faire dans l'humour Canal Plus ? C'est bien. Mais politiquement un peu court.
Citation
Renaud Camus
Il faut de toute urgence une autre force, dont l’antiremplacisme, le refus du changement de peuple, le non au Grand Remplacement, soit à la fois la fin, le moteur et le principe fédérateur

Il faut peut être aussi des phrases plus courtes et des idées moins longues.

Voir: Carmaux. Braquage dans une armurerie à Carmaux : un policier blessé

Voir:De faux policiers braquent les automobilistes

Dire que l'Europe est devenue
{
un Far West,
un Far West pour les musulmans,
un Far West pour les roms,
un Far West pour les mafias,
}
au moins, tout le monde comprend et adhère.
Par ailleurs, qui ne connait pas le sort réservé aux Indiens du Far West américain ?
 


L'Europe est donc ce Far West, espace vierge et sans contrainte, que tout colon colonisera pour y planter naturellement sa culture d'origine, et ce, sans crainte d'avoir à croiser un Indien (d'ailleurs, les Indiens sont pourchassés).
Espace vierge à double titre: il est un 'espace liberté' (dépourvu de règle, de tout interdit, mais ouvert aux opportunités car il faut de la croissance), il est aussi un 'espace libéral' (ajustable à l'infini par effet compound).

Les musulmans découvrent donc cet Europe, cet espace, vierge, vide, insensé, ce Wild Wild West Européen, avec pour seul bagage une religion composée d'une règle pour chaque chose, une science avec ses savants et ses sachants.
 
N'oubliez pas d'y ajouter les attaques de trains, avec dépouillement des passagers.

Le Far West fut aussi l'espace-temps de la Guerre civile américaine (appelée Guerre de Sécession par les Européens) -- cette remarque afin d'éclairer un peu les événements à venir.

["effet compound" = effet cumulatif en français]
effet compound:

Quand je pense 'libéralisme', il me viens toujours à l'esprit cette histoire d'un village en Espagne construit spécialement et exclusivement pour des Finlandais. Comme l'Espagne et la Finlande ont tous deux l'Euro, les promotteurs immobiliers avaient très vite flairé la bonne affaire en construisant des villages complets qui permettraient au Finlandais de venir en Espagne, mais sans jamais avoir à quitter le mode de vie finlandais.
Le libéralisme, pour moi, c'est celà: la fabrication d'enclos, l'auto-domestication dans sa forme ultime, celle où le cochon demande à ne surtout jamais sortir de son enclos. L'enclos est le roulement à bille du libéralisme. Et l'effet compound devient alors le mécanisme social qui fabrique à l'infini ces enclos afin de garantir que les individus seront dans un plus parfait immobilisme.
En somme, il permet de garantir l'immobilisme des invididus tout en offrant la possibilitié d'augmenter la densité humaine.
 
C'est une façon de voir. Le Polonais (plombier de son état, afin de ne pas dépayser M. Pellet qui nous lit peut-être encore) trouve dans le marché du travail libéralisé (au Royaume Uni) l'occasion de se mouvoir même si, comme les Finlandais dans leur village anti-dépaysement, il y trouve aussi une manière de conserver son état de plombier.

Le défaut majeur du libéralisme, sa tare insurmontable est que son contraire, l'anti-libéralisme, est pire que lui : dans un système oligarchique fermé comme l'est la France aujourd'hui, personne ne se dépayse et personne ne bouge non plus. Personne ne se dépayse à moins de rallier la Croisade des Enfants inversée en partant en Irak faire le djihad. Là, dépaysement garanti.

Par exemple, l'anti-libéralisme en matière d'éducation est celui que nous propose le gouvernement dans ses dernières tribulations idéologiques : pour ce gouvernement, le pauvre et le déclassé ne doivent pas se sentir dépaysés à l'école, et doivent pouvoir "conserver leurs repaires", logique immobiliste qui aboutit à concevoir ce précepte de philosophie de l'éducation auquel personne n'avait vraiment pensé pleinement et jusque dans ses derniers aboutissements : l'éducation pour les pauvres doit être une éducation pauvre.

Et cette éducation pauvre, pour ne point faire de jaloux et ne risquer aucune échappée hors le dispositif de l'immobilité, doit être la même pour tous, le tronc commun du monde doit être la misère éducative, intellectuelle et avoir l'horizon de la cité, avec Debbouze et le dernier rappeur à la mode, pour unique univers culturel. Quant aux familles aisées, si elles veulent plus, elles n'auront qu'à payer puisqu'elles le peuvent. C'est la pensée Gouin-Berkacem. qui est bafouillée sur les ondes en ce moment par les porte-parole du gouvernement. C'est une pensée foncièrement anti-libérale : chacun doit rester ce qu'il est, ne point broncher, le pauvre ne doit point broncher de sa fonction-pauvre identifiable à la pauvreté des attributs culturels qui la caractérisent. Le peuple, quel qu'il soit, qu'elle que soit sa composition historico-ethnique, doit conserver l'être de la fonction-peuple. S'il peut-être remplacé, sa fonction, elle, doit demeurer immuable.

Pour le reste, je veux dire la "sortie de l'Union européenne" et les inquiétantes prémonitions qu'elle fait apparaître, ne pas oublier que la Guerre civile américaine s'appelle guerre de Sécession en Europe parce qu'elle eut pour déclenchement le fait qu'un certain nombres d'Etats nord-américains optèrent pour leur sortie de l'Union...

L'histoire ne repasse pas les plats dit-on. Faut voir.
Le plombier polonais est la forme sublimée du Libéral, le bourgeois, mieux, l'ouvrier qui a l'obession du bourgeois, et qui est prêt chaque semaine à transporter sa carapace de tortue sur des milliers de kilomètres, tout cela pour quoi ? Pour un retour sur place, sa maison, deux étages, la murette, l'équilibre parfait, l'enfermement rêvé, le compound familal, le polonais en pot. Quoi de plus beau qu'un plombier polonais ?


Ah c'est dans ce sens qu'il fallait entendre votre compound (l'enclos). J'en étais à penser aux "compound interests" et à l'entropie, voyez-vous, ou à l'inflation des effets. Compound apparenté à impounding (enclore et interdire d'accès). Vous savez quoi, M. Hergat, et si vous nous nous mettions à penser le libéralisme et l'anti-libéralisme à l'aide d'outils conceptuels et d'expression linguistique qui ne doivent rien au globish qui sert les intérêts de la bête que vous honnissez ? Juste une suggestion : repenser le Mal à nouveaux frais et objectivement, à l'aide d'instruments extérieurs, ou inapparentés, à l'objet de la critique que nous en élaborons, mmmm ? Le Mal dit par les outils qu'il a lui-même forgés conduit à l'absoluïsation du Mal. Vous ne trouvez pas ?
Rémi Pellet le 19 mars 2015, nous écrivait ceci :

L'article 219 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) [eur-lex.europa.eu] confie la responsabilité de la politique de change au Conseil Ecofin, c'est-à-dire aux ministres des finances de tous les Etats membres de la zone euro. Et le traité subordonne les décisions du Conseil au respect de l'impératif de stabilité des prix inscrit dans ces mêmes traités, de sorte que le Conseil Ecofi ne saurait imposer à la BCE la mise en oeuvre d'une politique de change qui favoriserait une baisse de la valeur de l'euro pour avantager les exportations de la zone européenne.

Et, en pratique, ni le Conseil Ecofin, ni la BCE n'ont d'objectif de change officiel pour l'euro dont la parité avec les autres monnaies est définie par les marchés. La zone euro a un double régime de change : fixe en interne, librement flottant vis-à-vis du reste du monde.

[www.in-nocence.org]

Le Conseil Ecofi, on l'a vu ces derniers mois, émet des avis ou instructions qui n'ont pas plus de poids que le pot de fleur qui orne le bureau d'accueil et d'information placé dans l'entrée de l'immeuble de la BCE, puisque le "quantitative easing", c'est à dire l'assouplissement quantitatif, en clair la politique de la planche à billets, a été décidé par la BCE dans un mépris souverain de toutes considérations ou impératif de "stabilité des prix" qu'aurait pu lui souffler vertueusement à l'oreille l'honorable Ecofin, voilà pour le premier paragraphe, pour les second, dans lequel il est question de parité de l'euro avec les autres monnaies définie par les marchés, les banksters et leurs méthodes nous éclairent enfin sur ce qui en est vraiment, à partir de cet article de presse paru aujourd'hui :

[www.lefigaro.fr]

L'arbitraire individuel, le diktat monétaire et les intérêts particuliers (les grandes banques et les faiseurs de marchés) commandent et ordonnent les finances des nations européennes prises dans les filets du système monétaire européen. Telle est la réalité, celle qui compte, et qui se passe allègrement des traités européens qui n'existent que pour être contournés ou bafoués.
Mais c'est bien pire que ça, Rantanplan : le complot est mondial !

Avant même que la BCE ne s'y mette, la politique de "quantitative easing" (QE) a été lancée pour mettre à genoux (choux, cailloux, bijoux, etc.) les peuples du monde entier par la Réserve fédérale, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon : [bts-banque.nursit.com]

Quant aux traficotages sur le marché des changes, c'est plus terrible encore : le complot a commencé au IVè siècle avant J-C, quand la monnaie fut inventée par les monarques lydiens et grecs qui s'enrichirent en trichant sur la différence entre la valeur faciale des pièces et leur valeur intrinsèque : [romanstudies.files.wordpress.com]

Oui, vraiment Sylvio Bourdon, je me rends : il faut libérer les peuples européens des traités qui les oppriment, il faut supprimer la BCE, l'euro et le marché des changes, revenir au franc et fixer sa valeur tous les mois par référendum populaire.
Monsieur, vous jouez très mal le pitre. C'est un rôle qui ne vous convient pas. Vous avez tous les talents pour ça mais malheureusement, vos piètres performances montrent que vous n'êtes pas fait pour, tous simplement. La sagacité technique qui est la vôtre et la naïveté politique que vous y joignez se marient mal et vous échouez à conduire la discussion comme autant à pirouetter élégamment pour vous en échapper. Vous avez beau savoir faire le sourd et vous essayer à la moquerie, vous n'arrivez à rien.

La réalité est celle-ci : le cartel de banquiers qui a manipulé les taux de change et qui doit en répondre aujourd'hui devant les tribunaux -- ce n'est pas de la complotique ça, c'est bien vrai qu'il y a action en justice n'est-ce pas, avec à la clé une amende de six milliards d'euros pour ces délinquants, ce n'est pas du délire marchien ça ! -- a commis ses forfaits de 2008 à 2013, nous apprend-on. Or pendant cette période de six années l'euro sur le marché des parités a flambé hors de toute mesure, a été fou, sans que l'économie réelle ne justifie pareil emballement. Pendant cette période, qui a débuté en 2008, lorsqu'on a vu l'euro atteindre des sommets aberrants (1,45 dollars et plus), les entreprises exportatrices de la zone euro pour la plupart connaissaient le marasme économique qui frappe normalement toute entreprise dont les coûts de revient sont alourdis par un taux de change très défavorable avec le dollars US, et pour certaines, durent mettre la clé sous la porte. Six années de marasme économique aggravé par une parité euro-dollar manipulée dans la plus complète illégalié par un cartel de cinq banques. So much for the invisible, silent and magic hand of the market !

Mais enfin quelle valeur politique et économique dans ces circonstances revêt votre docte affirmation selon laquelle en pratique, ni le Conseil Ecofin, ni la BCE n'ont d'objectif de change officiel pour l'euro dont la parité avec les autres monnaies est définie par les marchés sachant que les faits révélés par des enquêtes de justice viennent de montrer que ce qui en théorie et par convention (les fameux "traités) est confié aux marchés est en réalité confié à des groupes d'intérêts financiers privés représentés par cinq banques d'affaires ?

Pouvez-vous répondre à cette question sans vous mettre un nez rouge sur la figure ?
"revenir au franc et fixer sa valeur tous les mois par référendum populaire."

Cette boutade est indigne de qui se prévaut d'une certaine expertise dans les domaines où il prétend nous édifier.

Vous savez très bien M. Pellet ce que fut, par exemple, le serpent monétaire européen, qui permit jusqu'en 1978 de faire fluctuer les monnaies européennes entre elles dans une fourchette de 2,50 %, et qui évita le plongeon général de l'économie sous la forte incidence d'une monnaie unique survalorisée par un cartel de truands.
"le serpent monétaire européen, qui permit jusqu'en 1978 de faire fluctuer les monnaies européennes entre elles dans une fourchette de 2,50 %, et qui évita le plongeon général de l'économie sous la forte incidence d'une monnaie unique survalorisée par un cartel de truands."

Les succès du "serpent monétaire européen" ! Ah ça c'est la plus belle !

Tenez, pour vous aider à préparer le Bac :
[books.google.fr]échec+du+serpent+monétaire+européen&source=bl&ots=qoGlHe1uRn&sig=4h7wK0P7H_AuQndTp7BYRKCMydM&hl=fr&sa=X&ei=szdeVdSrMsSsUezcgYAM&ved=0CEwQ6AEwBg#v=onepage&q=l'échec%20du%20serpent%20monétaire%20européen&f=false

Le "serpent" a été créé en 1972 mais le franc a dû le quitter dès 1974, avant de tenter d'y revenir en 1975 et d'en sortir définitivement en 1976, tandis que le mark a dû être revalorisé quatre fois ! Puis dans le cadre du "système" monétaire européen, de 1979 à 1990, il y eut douze modifications des parités. Quant aux rapports avec le dollar : en juillet 1980 un dollar valait 4 francs et en février 1985 dix francs...

L'Euro a été précisément créé pour supprimer le risque de change qui existait entre les monnaies européennes, sachant que le franc a toujours été victime d'un système dominé par le mark, dans le "serpent" puis le "système" monétaire européen (SME).

Quant aux "truands" spéculateurs, ils se régalaient du SME : [www.captaineconomics.fr]

Et, vous, vous voulez à la fois supprimer l'euro et donc revenir au franc tout en supprimant le risque de change... Si vous voulez revenir à l'étalon-or, vous pouvez commencer dès maintenant à chercher de l'or en creusant dans votre jardin, ça nous reposera.
Ne fuyez pas dans des considérations techniques hors sujet sur le serpent monétaire s'il vous plaît et répondez à ma question supra :

Quelle valeur doit-on attribuer à un système institutionnel qui a permis à cinq banques d'affaires privées de mettre l'économie de dix-neuf pays à genou pendant SIX ANS en manipulant les taux de leur monnaie commune et unique ?

Quels exemples dans l'histoire de l'Europe au XXe siècle avez-vous à nous fournir d'un dispositif global aussi calamiteux (et crapuleux dans ses effets) que celui-là ?
Vous donnez en exemple le "serpent monétaire européen" ; je vous fais remarquer que ce vous écrivez est aberrant puisque le SME fut un grave échec historique et vous me reprochez alors d'entrer dans des considérations techniques : votre culot est sans pareil.

Et maintenant vous soutenez que la "surévaluation" de l'euro aurait été due à des manipulations sur le cours des changes... : vous délirez complètement.

Les manipulations se faisaient à la hausse ou à la baisse entre différentes monnaies pendant un laps de temps d'une minute et si elles ont permis des profits illicites aux dépens de certains investisseurs privés, elles n'ont jamais eu pour effet de déterminer le cours moyen de l'euro par rapport au dollar pendant les six années qu'elles ont duré.

Ce cours est déterminé par les "fondamentaux" des Etats européens et par les politiques des Banques centrales, Fed et BCE, comme le prouve la baisse de 20% de l'euro par le seul effet de la politique de QE de la BCE.

Quant à abandonner un taux de change variable pour un taux de change fixe, ce serait la meilleure façon de nuire à l'Europe en faisant un cadeau aux Etats-Unis, comme l'explique très bien un collègue de Sciences-Po, le professeur Philippe Martin : [www.easybourse.com]
"Revenir à un système de taux de change fixe, c'est-à-dire fixer le cours de l’euro par rapport au dollar, enlèverait toute possibilité à la Banque centrale européenne d’agir comme elle le fait actuellement pour relancer l’économie. Ce serait une perte de souveraineté monétaire et un retour en arrière avec un système monétaire international basé sur le dollar. Je pense qu’il faut laisser le marché fixer le cours des monnaies, en fonction des fondamentaux économiques et des orientations de politique monétaire données par les banques centrales. Mais en cas de mouvements spéculatifs de grande ampleur, il peut y avoir une coopération entre les banques centrales. Si par exemple demain le cours de l’euro décrochait face au dollar, je pense que la Fed et la BCE accorderont leurs discours pour rétablir l’équilibre.."

C'était ma dernière intervention. Libre à vous de vous ridiculiser un peu plus encore, si c'est possible.
Tout en étant hors sujet votre critique des vices du serpent monétaire européen nous fournit l'occasion de saisir quel avantage était le sien par rapport à l'euro : Le "serpent" a été créé en 1972 mais le franc a dû le quitter dès 1974, avant de tenter d'y revenir en 1975 et d'en sortir définitivement en 1976. La France a pu y entrer et en sortir librement. La décision fut certes à chaque fois délicate et chargée de conséquences mais possible. Ce n'est pas le cas de l'euro, qui est présenté par ses défenseurs comme processus historique irréversible.

Or toutes les fois qu'en Europe, et pourrions-nous dire l'Occident en général puisque l'Amérique du Nord elle aussi en a fait les frais avec sa Guerre civile du XIXe siècle, un processus collectif a été conçu comme irréversible, des issues tragiques ont été au rendez-vous de l'histoire. L'irréversibilité de la marche de l'histoire ainsi mise en exergue et défendue en tant que telle, l'impossibilité de faire marche arrière dans la constitution d'une totalité sous-tendue par une orthodoxie a toujours participé aux processus politiques totalitaires. Il s'agit dans le cas de l'Europe tel que vous la défendez d'un avatar vingtiémiste de l'hégélianisme apparenté aux instanciations de cette philosophie qui ont déchiré ce siècle.

On vous voit vous débattre comme un beau diable et user de mille procédés rhétoriques parmi les moins recommandables, dont le dénigrement de la personne de votre interlocuteur et l'expression d'un mépris à son endroit qui ne vous grandit pas -- mais à vos yeux vous n'avez nul besoin de vous grandir davantage que vous ne l'êtes déjà n'est-ce pas ? -- dans la défense d'une orthodoxie dont la faillite du modèle économique est éclatante aujourd'hui. On vous voit vous contorsionner dans les faits et amonceler sur eux des bibliothèques de références livresques à nulle autre fait que celle de les enfouir dans le déni.

Je suis peut-être ridicule à vos yeux et à ceux de tiers qui nous lisent mais je ne crois pas faire montre de malhonnêteté intellectuelle. Vous si. Ce sera moi aussi ma dernière intervention dans ce fil.
Laissez Monsieur Marche vous perdez votre temps : Monsieur Pellet sait ce qui est bon c'est lui le spécialiste figurez-vous et les autres ce sont des cons. Quand nous coryons voir que son Europe ne marche pas c'est que nous avons la berlue, idem quand nous pensons qu'il y a une infâme bureaucratie à Bruxelles.
Monsieur Marche, un article à la gloire des institutions qu'adore Monsieur Pellet :

[bruxelles.blogs.liberation.fr]

Nous sommes des cons et le pays est irrationnel il n'y a de vérité que dans la commission et Pellet est son prophète.
L'Europe, l'Europe, l'Europe !







L'avenir de la zone Euro





(modifié)
Observations sur les documents présentés ci-dessus sans commentaires :

1° la crise fut mondiale, toutes les zones monétaires furent ébranlées, pas seulement la zone euro : les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon connurent des difficultés comparables à celles de la zone euro et les réactions des Etats et des banques centrales des différentes zones furent coordonnées : en gros, sauvetage du système bancaire, expansion budgétaire et monétaire ;

2° Oui, la zone est particulièrement fragile parce que l'on n'a pas construit en face de la BCE un véritable "Trésor public", alimenté par des ressources fiscales importantes qui lui auraient permis d'émettre des obligations européennes pour financer des investissements européens susceptibles de soutenir la croissance de l'ensemble de la zone : c'est ce qu'il faudrait faire sans doute pour stabiliser la zone euro mais les "souverainistes" de tous poils et le Royaume-Uni s'y opposent pour des raisons apparemment contraires mais qui vont dans le même sens (empêcher une plus grande intégration des économies) ;

3° Concernant la vidéo mise en ligne, elle donne à entendre le "souverainiste" Jacques Sapir, favorable à la sortie de la France de la zone euro, dont j'ai résumé le propos dans un fil précédent : [www.in-nocence.org]

4° "Il faut arrêter de parler d'austérité" : "Quand des pays ont perdu leur solvabilité budgétaire et extérieure, on ne peut pas appeler « austérité » les politiques économiques qui rétablissent cette double solvabilité." : [cib.natixis.com]

5° Si la France choisissait de sortir de l'euro, elle ferait éclater cette zone : la décision des Français engagerait donc l'ensemble des peuples européens.

Après une telle décision unilatérale dont les conséquences seraient certainement terribles pour les Etats européens les plus faibles, ceux d'Europe du Sud, qui seraient condamnés à revenir à des monnaies nationales dévaluées (même le gouvernement grec actuel cherche à éviter une telle issue), la France ne pourrait certainement pas compter sur la coopération de ces pays pour conduire une politique de lutte contre l'immigration extra-européenne...
Sapir soulève la seule question qui mérite d'être soulevée:
- quel est le niveau d'asservissement de l'Euro au Dollar ?

48:25
«Aujourd'hui, nous sommes dans un système que l'on peut qualifier d'étalon dollar dégénéré.
Beaucoup de pays témoignent d'ailleurs de ce qu'ils ne sont pas satisfait de ce système, qu'ils ne croient
pas réellement dans la capacité de l'Euro à jouer un rôle alternatif au Dollar et cherchent à développer
des mécanisme qui sont des mécanismes soient régionaux soit nationaux visant à les protéger dans les systèmes
globalisés de la finance.
»

Si l'Euro est asservi au Dollar, alors l'Euro n'est même pas une monnaie.

Aujourd'hui, l'intrication dollar-pétrole est telle, que l'on peut dire que nous en sommes revenus à la monnaie garantie 'or'. Je veux dire garantie 'or-noir'. Le prétro-dollar n'est rien d'autre que le franc-or d'autre fois, mais à l'échelle américaine. Dans le même temps que les E.U. imposaient aux Européens d'abandonner leurs monnaies 'or', ils en fabriquaient une nouvelle qui n'est rien d'autre qu'un étalon or travesti.
Alors, l'Euro, pour ou contre ? je ne sais pas, mais il conviendrait tout de même de prendre en compte cette question dans un certain ordre; et jusqu'à présent, vos interventions à défendre l'Euro me font penser à ce théâtre de boulevard avec son schéma habituel de l'amant dans le placard:
- l'amant dans le placard, le mari qui entre et la femme embarrassée.
 
1. Vous dites que les Etats-Unis ont imposé aux Etats européens l'abandon de l'étalon-or : pourriez-vous l'expliquer s'il vous plaît ? Ce n'est pas du tout ce que j'avais appris. Vous ne faites peut-être pas allusion à l'entre-deux guerres mais au système de Bretton-Woods ?...

2. L'asservissement de l'euro au dollar ? Là encore je ne comprends pas puisque l'Union européenne a précisément fait le choix de ne pas opter pour un système de change fixe qui serait, pour le coup, une perte de souveraineté de la BCE par rapport à la Réserve fédérale :

cf. supra la citation que j'avais faite du professeur Philippe Martin [www.easybourse.com] :

"Revenir à un système de taux de change fixe, c'est-à-dire fixer le cours de l’euro par rapport au dollar, enlèverait toute possibilité à la Banque centrale européenne d’agir comme elle le fait actuellement pour relancer l’économie. Ce serait une perte de souveraineté monétaire et un retour en arrière avec un système monétaire international basé sur le dollar."
1) J'aurais bien une réponse, mais comme il s'agit plus de science physiques que de science économique, je ne m'engagerai pas sur cette voie. Par contre, il y a aussi ce praragraphe sorti de wikipedia:

Bretton Woods (1946–1971)
«Les accords de Bretton Woods mettent en place un système d'étalon change-or : la valeur du dollar US est directement indexée sur l'or (à 35 dollars par once7), tandis que les autres monnaies sont indexées sur le dollar. Les réserves des banques centrales doivent alors être constituées de devises et non plus d'or. Le gouvernement américain garantit la valeur du dollar, mais n'est pas obligé d'avoir une contrepartie en or aux dollars émis

2) L'asservissement de l'euro au dollar ?
Ah, ça, je ne sais pas. Vous devriez demander à M. Trichet, pourquoi, chaque fois qu'on lui posait une question, il semblait pris de court, mais à un point tel, qu'on avait vraiment l'impression d'un univers sous contrainte, de ses amis américains semblait-il. Comme disait Antonin Artaud: «je ne savais pas nos amis américains si belliqueux.»
1. Sur le premier point, vous ne faisiez donc pas allusion à l'étalon-or mais au second étalon de change-or instauré par les accords de Bretton-Woods et que les Etats-Unis rompirent en effet en rendant le dollar inconvertible afin d'en produire sans limite.

De Gaulle a tout fait pour tenter de résister à cette politique, en demandant une conversion en or des dollars que la Banque de France détenait, mais Nixon a fini par remettre en cause les accords de Bretton-Woods : les Etats-Unis sont souverains et aucun autre État ne pouvait les contraindre à appliquer un système dont ils ne voulaient plus...

2. Mais l'Europe pouvait s'organiser pour créer une monnaie alternative au dollar. C'est justement l'euro qui est devenu la deuxième monnaie de réserve mondiale et qui permet aux Etats de la zone euro de commercer sans avoir à acheter des dollars.

Par notre participation à l'euro, notre indépendance nationale par rapport aux Etats-Unis est ainsi mieux assurée qu'auparavant et les entreprises européennes ont vu leurs charges se réduire : diminution des frais de conversion, diminution du risque de change.

3. Les souverainistes ont fait grief à l'euro d'être surévalué par rapport au dollar : or, grâce à la politique d'"assouplissement quantitatif" (QE) de la BCE, l'euro a perdu 20% de sa valeur. Il s'agit d'une dévaluation de l'euro considérable.

Mais, maintenant, d'autres voix s'élèvent pour critiquer cette dévaluation au motif qu'elle renchérit les importations.

En fait, en matière monétaire, il est impossible de satisfaire tout le monde...
Plus aberrants (irresponsables, pervers ?... ) que les "souverainistes" français, les conservateurs anglais :

à propos du référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne (UE) :
[www.lemonde.fr]

"les ressortissants des pays du Commonwealth résidant au Royaume-Uni pourront participer au référendum, mais pas les 1,5 million de ressortissants des pays de l’Union européenne. Ainsi, un Indien établi à Londres votera, tout comme un Maltais ou un Chypriote, mais pas un Allemand ou un Français. Avec cette mesure discriminatoire, M. Cameron adresse un signal de défiance aux Européens en même temps qu’un clin d’œil aux tories europhobes et aux xénophobes du parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), qui craignaient que le vote des Européens ne soit trop favorable à un maintien dans l’UE."

Les "europhobes" préfèrent les musulmans pakistanais aux catholiques polonais...
Remi,

Je ne suis pas persuadé que pour un Anglais de souche, anglican, appartenant au bas de la classe moyenne, un Polonais catholique ne soit pas pire qu'un Sikh.
Oh mais je sais bien, cher Jean-Marc du Masnau ! Les protestants français que je connais sont dans le même état d'esprit à l'égard de l'Eglise catholique alors que leur compassion pour les musulmans est sans limite. N'est-ce pas le cas également de la grande majorité des intellectuels juifs laïcs (Finkielkrault et Élisabeth Lévy étant à l'évidence très minoritaires) qui prennent le risque de favoriser l'islamisation des sociétés européennes alors que les juifs ont été les premières victimes de l'islamisation des sociétés du Maghreb et qu'aujourd'hui l'Etat d'Israël (sur)vit sous la menace permanente des armées des Etats musulmans ? [Ce sujet avait été abordé il y a quelques années sur un site ami : [www.renaud-camus.org]]

Alain Eytan pourrait peut-être nous dire comment sont perçus en Israël les intellectuels du genre de celui-ci : [www.agoravox.fr]
Citation
Jean-Marc du Masnau
Remi,

Je ne suis pas persuadé que pour un Anglais de souche, anglican, appartenant au bas de la classe moyenne, un Polonais catholique ne soit pas pire qu'un Sikh.

Pourtant, les deux boivent autant. Pas la même chose, certes...
« N'est-ce pas le cas également de la grande majorité des intellectuels juifs laïcs »

La grande majorité ? Je ne crois pas. Outre que vous oubliez, au moins, Goldnadel, Éric Zemmour et Emmanuel Brenner, il faut noter qu'Élisabeth Lévy et Alain Finkielkraut bénéficient d'un très fort soutien "communautaire" (non organisé il est vrai). On entend d'ailleurs de plus en plus souvent la critique inverse : les intellectuels juifs seraient devenus majoritairement réactionnaires.
Voyez par exemple ici.
Vous savez, cher Rémi, les intellectels israéliens, ou nombre d'entre eux gravitant dans la "médiasphère", ne sont pas moins organiquement bien-pensants que leurs coreligionnaires français, peut-être même davantage à certains égards, puisqu'ils professent leur crédo avec la conviction touchante du néophyte excentré pour qui la France socialiste et "éclairée" est souvent un exemple et une référence...
Nous ne sommes tout de même pas des ploucs arriérés ici, hein...
Et vos intellectuels organiques proclament que les musulmans sont la chance d'Israël ?.... Faire son alyah et se retrouver avec les clones d'Attali et d'Askolovich : il faut vraiment être juif pour goûter la plaisanterie.
» Et vos intellectuels organiques proclament que les musulmans sont la chance d'Israël ?

Pratiquement. Ce professeur en communication est-il trop original ou hystérique pour être réellement représentatif d'un certain état esprit régnant dans ces milieux en Israël ? Au vu d'assez nombreuses réactions à la récente victoire de la droite israélienne, réactions abondant plutôt dans son sens ("Je préfère qu'il y ait dans ce pays nettement plus d'Ahmed Tibi que de Miri Reguev (passionaria nationaliste et un peu bornée nommée ministre de la Culture, ce qui en soi est quand même assez cocasse, et volontiers qualifiée de behema)), on peut penser le contraire.
Cet hurluberlu a d'ailleurs fait sa yerida depuis (alyah : montée ; yerida : descente), au Danemark je crois, où l'on peut mieux respirer, dit-il...
Comme vous l'avez compris, cher Alain Eytan, ma remarque faisait référence à l'humour juif qui partage avec l'humour anglais le sens de l'absurde. Mais il y a d'autres points communs : à ce sujet, un article intéressant : [www.fabula.org]. J'espère que les Danois ne manquent pas non plus du sens du nonsens.

Complément :

Puisque nous sommes sur un fil consacré à l'Europe, pourriez-vous nous dire si la perspective - à laquelle je suis très favorable, comme je l'ai écrit plusieurs fois sur ce site - d'une adhésion à l'Union européenne est sérieusement envisagée en Israël ? Intéressant dossier ici : [www.cairn.info]
"Sérieusement envisagée", pas vraiment, à ma connaissance en tout cas, quoiqu'on en parle parfois ; incidemment, j'ai lu sur le Wiki en hébreu que d'après un sondage mené par l'Université Ben-Gourion, 81% des Israéliens seraient favorables à une telle adhésion, ce qui contredit un peu ce qui est dit dans le dossier que vous avez indiqué, mais bon...

Quoi qu'il en soit, l'idée de l'adhésion d'Israël à l'Union serait symboliquement, sinon géographiquement, tout à fait justifiable, dans la mesure où l'on pourrait y voir une sorte de "reconnaissance" du l'héritage juif dans une civilisation qu'on dit après tout "judéo-chrétienne" ; d'autant que si la Grèce finit par sortir, il faudrait impérativement qu'Israël entrât, pour ne pas perdre tout lien avec les racines constitutives (je plaisante un peu, mais pas tant que ça)...
Citation
Alain Eytan
une civilisation qu'on dit après tout "judéo-chrétienne" ; d'autant que si la Grèce finit par sortir

Je comprends maintenant pourquoi Jean Soler s'est fait virer d'Israël. C'est parce qu'il était par trop helléniste.
 
"81% des Israéliens seraient favorables à une telle adhésion" d'Israël à l'Union européenne : ce sondage est réjouissant.

Il est difficile de prétendre que le coeur de l'identité européenne est judéo-chrétien et d'exclure Israël de l'Union européenne au motif que l'Etat hébreux se trouverait sur le côté oriental de la Méditerranée.

De ce point de vue, ceux qui refusent l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne ont tort d'utiliser l'argument "géographique" selon lequel l'essentiel du pays se trouverait "en Orient", à la seule exception d'Istanbul. Seul l'argument historico-culturel est recevable.
Citation
Pierre Hergat
Citation
Alain Eytan
une civilisation qu'on dit après tout "judéo-chrétienne" ; d'autant que si la Grèce finit par sortir

Je comprends maintenant pourquoi Jean Soler s'est fait virer d'Israël. C'est parce qu'il était par trop helléniste.
 

Je veux bien n'avoir pas été furieusement original, mais tout de même...

« La civilisation occidentale est composée de deux éléments dont les racines sont en total désaccord. Nous appelons ces éléments Jérusalem et Athènes, ou, pour recourir à un langage non métaphorique, la Bible et la philosophie grecque. De nos jours, ce désaccord radical est souvent minimisé, pour une raison toute superficielle, toute l'histoire de l'Occident se présentant au premier abord comme une tentative de les harmoniser ou d'établir une synthèse entre elles... » (Léo Strauss, La Philosophie juive et la crise de la modernité)
Propositions sur l’Europe :

1. L’Union politique doit être organisée en deux « cercles » auxquels s’appliqueraient des principes communs :

- au sein du cercle plus large prévaudrait le principe confédéral : les décisions y seraient prises à l’unanimité, mais un État minoritaire pourrait décider bien sûr de se soumettre à la majorité s’il jugeait que ces intérêts «vitaux» n’étaient pas menacés ; en feraient partie les Etats qui refusent d’adopter l’euro (le Royaume-Uni par ex.) et ceux qui ne se sont pas économiquement en mesure de l’adopter ; c’est dans cette zone que seraient accueillis les Etats de culture européenne qui ne sont pas encore membre de l’UE, tels que l’Ukraine (sans la Crimée) ;

- au sein de la zone euro, s’appliquerait le principe fédéral : un parlement propre à la zone euro serait créé, comme l’ont proposé certains économistes et politologues [www.lemonde.fr] avant que l’idée ne soit récemment reprise par le ministre de l’économie français : [www.franceinfo.fr] ; les décisions y seraient prises à la majorité ; dans cette zone, l’Union serait dotée d’un pouvoir fiscal propre, une Trésor public fédéral serait créé et doté du pouvoir d’émettre des obligations pour le financement des dépenses d’investissement intéressant plusieurs régions de la zone, comme l'ont proposé certains parlementaires [www.senat.fr] et des banquiers, notamment : [www.agefi.fr]

- l’ensemble des Etats, qu’ils appartiennent à un cercle ou un autre, appliqueraient des principes communs de régulation des flux migratoires ; seraient élaborées les bases d’un code européen de la nationalité afin d’éviter qu’un État ne puisse naturaliser en masse des personnes issues de pays tiers, sachant que ces personnes bénéficieraient du droit de libre circulation sur le territoire de toute l’UE ; une contribution commune à l’ensemble des Etats des deux cercles servirait à mutualiser le coût de la police aux frontières de l’UE ;

2. Les relations de l’Union européenne avec les pays tiers :

- avec les pays anglo-saxons, dont l’origine culturelle est européenne, dont le niveau de vie est élevé et qui furent toujours nos alliés, tels que les Etats-Unis et le Canada, s’appliquerait le principe de la liberté de circulation des personnes, sous réserve bien sûr de réciprocité ;

- la Russie est, partiellement au moins, européenne mais ses institutions politiques et son niveau de développement économique ne permettent pas que l’on accorde à ses ressortissants les mêmes libertés qu’à ceux des Etats anglo-saxons non européens ;

- l’Anatolie a fait partie de l’Europe, comme l’ensemble du bassin méditerranéen, mais, culturellement, ce pays a cessé d’être européen avec l’empire Ottoman ; le processus d’européanisation juridique et politique qu’Atatürk avait tenté d’imposer à son peuple au moyen de la force militaire et policière a échoué : l’Union européenne doit affirmer clairement que la Turquie n’a pas vocation à en devenir membre ;

- Israël est évidemment un État culturellement européen et son niveau économique est élevé : proposition doit lui être faite d’intégrer le premier cercle de l’Union européenne.
Apparemment, le Front de Gauche ne préconise plus la sortie de la France de la zone euro. [www.lemonde.fr]
En cela, il évolue comme l'avait fait son homologue grec, Syriza : ce changement de programme avait été un des facteurs de sa progression électorale.

D'autre part, un accord entre les Grecs et ses créanciers semble se dessiner : la zone euro devrait donc survivre à la crise grecque, au moins à court et moyen termes.

Le FN tablait sur l'effondrement de la zone euro. Comme il a mis ce sujet et son programme de sortie de la zone euro au centre de son discours politique, il paraîtra de plus en plus isolé et de moins en moins crédible.

Sauf remise en cause rapide de son programme économique, au prix de la marginalisation de Philippot et au risque d'une nouvelle crise (hypothèse que je crois tout à fait improbable), le FN me semble condamné à plafonner dans les élections nationales (présidentielle et législatives).

Or, il a été le premier et longtemps le seul parti à dénoncer les méfaits de l'immigration de masse (sans distinguer véritablement les immigrations européenne et extra-européenne) : du fait de cette "légitimité" historique, aucune autre force politique n'est en mesure de le concurrencer sur ce sujet.

Et je ne crois pas que, pour une majorité d'électeurs, le refus du GR sera un motif suffisant pour ne pas tenir compte du caractère aberrant / "aventureux" du programme économique du FN.

Que faire dans ces conditions ?
Deux hypothèses sont envisageables :
- soit tenter "une confédération du NON", comme le préconise Renaud Camus, afin que la lutte contre le GR passe au centre des débats : mais les dirigeants des petits groupes, comme le Bloc identitaire, ne le veulent pas (et pas seulement pour les raisons qu'ils avancent officiellement (la peur d'une "perte d'autonomie" : [www.renaud-camus.net] ) ;
- soit tenter de faire pression sur le FN pour qu'il reconsidère son programme anti-euro (au fond, maintenant qu'il a vraiment rompu avec Jean-Marie Le Pen, qu'est-ce qui différencie le FN des groupes anti-GR (le PI, le NON, le Bloc Identitaire), sinon la question européenne et la place qui lui est accordée dans le programme de réforme ?)

Dans les deux cas, la direction actuelle du FN fera sans doute tout pour éviter d'être remise en cause, si elle se sentait vraiment menacée.
J'ai lu votre projet d'Europe à plusieurs vitesses vous avez vraiment le goût de la complication. Je suis un esprit cimple et je pense qu'on doit choisir entre être dedans et dehors.
C'est pourtant la seule façon de concilier le principe du maintien du système de l'euro et le principe d'une Europe confédérale (en partie au moins), comme le P.I. le souhaite.
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