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Lâcher le morceau

Envoyé par Henri Rebeyrol 
24 mai 2015, 13:44   Lâcher le morceau
L'expression est un peu vulgaire et je prie les honorables membres de ce forum de m'en excuser, mais elle convient bien à la fois à la personne dont il est question ci-dessous, à savoir M. le ministre Le Foll (en deux mots), porte-parole du gouvernement Valls, et à ce qu'il a reconnu mercredi 20 vers 7 h 50 à RTL.

A une objection que lui faisait le "journaliste" interviouveur à propos de la rapidité brutale avec laquelle le gouvernement avait publié dans la nuit le décret d'application de la loi votée en juillet 2013 (dans l'indifférence générale) sur la réforme des collèges, les manifestations de la veille n'ayant attiré que peu de monde, publication hâtive que le ministre lui-même ignorait, celui-ci a répondu que la loi n'était pas improvisée, qu'elle n'avait été rédigée dans la hâte, mais qu'elle avait été préparée dès 2009 par les responsables de la campagne du futur candidat en compagnie de sociologues (il n'a pas révélé le nom de ces sciencieux du social qui ont élaboré le projet). Ce fait est capital : ce sont pas des professeurs, des "hommes de terrain" qui font carrière dans l'enseignement secondaire, mais des "sociologues" - autrement dit des "chercheurs en sciences sociales" - qui ont été consultés et même qui ont tenu la plume des hommes politiques. Et ce ministre Le Foll, visiblement agacé par les objections (gentillettes) qui lui étaient faites - à savoir l'aggravation par ce projet du désastre dans lequel l'école de France peu à peu disparaît -, a eu cette réponse qui résume tout : "Voilà 40 ans que la formation socio-culturelle est une réussite et il n'y a pas de raison pour qu'elle ne s'étende pas aux collèges". Voilà ce que l'on peut appeler "lâcher le morceau" : le pouvoir dans l'Educ nat est tout entier dans les mains des sociologues et leur objectif est de remplacer l'instruction publique et la formation à la liberté de l'esprit par des activités socio-culturelles, du type de celles qui sont proposées dans les centres aérés ou dans les colonies de vacances ou dans les maisons d'éducation populaire, c'est-à-dire par du gavage ou du formatage idéologique.

Avec les "socialistes", il n'y a pas de surprise : le pire est toujours sûr.
24 mai 2015, 15:16   Re : Lâcher le morceau
En France, le mieux est l'ennemi l'ami du bien. Etre sociologue est bien mieux qu'être enseignant, car il portera la société à un niveau scientifique jamais atteint.
Donc, ne craignez rien, tout ça, c'est de la science, c'est mathématique, c'est imputrescible comme la fibre de noix de coco avec laquelle on fabrique nos robustes cordages. Que le bateau coûle, n'est pas notre affaire.

Je me souviens avoir lu un document qui énumérait tout ce que l'école de Jules Ferry devait à l'Allemagne (l'ennemi héréditaire) et surtout à son 'abitur'. Jules Ferry n'aurait été en fait qu'un pâle copieur. Je ne sais pas si c'est vrai et combien ça l'est, mais ce qui est sûr et certain, c'est que copier n'est jamais une bonne idée.
Après Jules Ferry au ministère, il y a eu André Maginot !
L'école française n'a jamais eu qu'un seul objectif, celui de battre l'Allemagne. Dans son prolongement historique, l'école d'aujourd'hui n'a donc plus aucune raison d'être puisque nous sommes définivitement vaincus. Faisons une école qui conserve quelques élites, cela devrait suffire.
C'est aussi à André Maginot que nous devons d'avoir rebaptisé le ministère de l'école nationale:
Ministère de l'instruction et des Arts

devenu
Ministère de l'éducation à la guerre nationale

Je vous le redis, en France, le Mieux est l'ami du Bien.
Dans Instruction et Arts, il y a Instruction, Arts et Métiers.
Dans Education, il y a Education, plus tout le reste.
C'est beaucoup mieux.

Quoi qu'il en soit, sur le fronton du temple de Delphes, subsiste cette formule de Solon:
Medèn ágan
Ne quid nimis
Rien de trop

Le problème avec la France, c'est qu'on est toujours dans le trop.
 
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