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Communiqué n° 1834 : Sur la construction européenne

Communiqué n° 1834, jeudi 28 mai 2014
Sur la construction européenne

Le parti de l’In-nocence observe comme tout un chacun l’état de délabrement du projet de construction européenne et de l’Union européenne elle-même, exposés à la perspective de moins en moins invraisemblable d’une sortie de la Grèce de la zone euro et d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union elle-même. Il juge capital et urgent que cette crise indéniable soit traitée de façon positive, volontariste et constructive, envisagée comme une chance de sursaut et comme l’occasion d’une fondamentale remise en cause. Il rappelle ses prises de position constantes en faveur d’une Confédération où la répartition des pouvoirs serait rigoureusement définie, de façon à respecter à la fois les droits, les traditions et les cultures des États membres et la nécessité impérieuse d’un retour de l’Europe dans l’histoire, c’est-à-dire à l’état de puissance diplomatique, militaire, économique et culturelle, expression d’une haute civilisation. C’est à cette condition seulement que le continent et ses peuples indigènes pourront affronter enfin le défi mortel auquel ils sont soumis, la colonisation en cours par voie de submersion ethnique.
L'attachement de l'In-nocence à l'Union Européenne est pour moi parfaitement incompréhensible. Renaud Camus nous presse d'en croire nos yeux : eh bien, il suffit de les ouvrir une seconde sur l'U.E. pour comprendre qu'elle est intrinsèquement l'ennemie de nos positions et l'outil privilégié de notre disparition : disparition symbolique dans un espace sans profondeur et sans langue ("l'espace commun") et réelle dans la masse croissante des immigrés-colons que les hôtelliers de Bruxelles font entrer chaque mois par centaines de milliers. L'In-nocence nous parle du merveilleux sentiment d'Europe, mais ne voit-elle pas que l'U.E. d'aujourd'hui comme sa chimérique confédération de demain en sont la négation exacte ? Car quand nos frères européens deviennent nos créanciers (Allemagne) ou nos débiteurs (Grèce) ou nos censeurs (Cour européenne de justice) ou nos envahisseurs (Roumanie), ils perdent vite leur qualité de frères et le beau lien silencieux qui nous unissait depuis tant de siècles, se défait petit à petit.

L'Europe est attaquée en tant que telle, en tant que civilisation et territoire, en tant qu'Europe. Mais seules les nations européennes pourront se battre et tenter de sauver ce qu'il est encore possible de sauver, car l'U.E. est par nature impuissante et par philosophie remplaciste.

Croyons-en nos yeux : pratiquement tous les partis anti-remplacistes d'Europe sont aussi anti-U.E. Et pratiquement tous les partis pro-U.E. sont aussi remplacistes. Est-ce un hasard ?

J'espère pour ma part que la Grèce sortira de l'Euro et la Grande-Bretagne de l'U.E. et qu'un jour prochain chaque pays d'Europe retrouvera sa souveraineté. Alors ceux qui le veulent pourront se défendre contre le Grand Remplacement (et le poulet lavé au chlore). Alors derrière le sublime mot d'Europe, nous (re)verrons Racine, Dante et Shakespeare – et non plus Juncker et Cohn-Bendit.
Vieux débat...

[www.in-nocence.org]

[www.in-nocence.org]

Ce qui est remarquable, c'est que personne ne bouge d'un millimètre.

L'Europe confédérale ? Les décisions ne pourraient être prises qu'à l'unanimité des États, sans considération de leurs poids économiques, de l'importance de leurs populations, de leurs dimensions, de leurs puissances militaires : le Luxembourg vaudrait la France... Les accords ne se feraient-ils pas seulement sur des questions mineures ?

Pas d'Europe du tout ? La CEE puis l'UE ont été créées pour régler des problèmes : ne réapparaîtraient-ils pas nécessairement si les institutions européennes étaient supprimées ? Le Franc contre le Deutschmark : on fait la belle, c'est ça ?...
Cher Rémi,

Je crains que vous ne prêtiez aux idées du secrétariat général une clarté qu'elles ne possèdent pas.
En effet, qu'entend-il par confédération ? Nul ne saurait le dire.
Et quand il demande que la répartition des pouvoirs soit rigoureusement définie, il ne nous dit à peu près rien. Ce qu'on voudrait savoir, par exemple, c'est si un Etat de la Confédération sera libre de pratiquer la politique qu'il souhaite à l'égard de l'immigration clandestine, et par exemple de laisser celle-ci largement entrer sur son territoire quitte à ce qu'elle se répande dans les Etats voisins, plus riches, ou moins frappés par le chômage, ou bien s'il ne disposera pas de ce pouvoir-là. On voudrait savoir aussi si un Etat utilisant la monnaie unique doit disposer du droit illimité de s'endetter, ou bien si, comme c'est le cas actuellement. des restrictions à ce pouvoir peuvent être apportées par l'Union.
Quant à vouloir un "retour" de l'Europe "à l’état de puissance diplomatique, militaire, économique et culturelle", d'abord c'est une expression assez bizarre, l'Europe n'ayant jamais été une puissance diplomatique, militaire, etc. ; ensuite, cette ambition pourrait être celle d'une Europe fédérale, pas celle d'une confédération.
Il me semble que les termes du communiqué du Parti doivent être compris d'un point de vue culturalo-historique et non pas juridico-politique.

Les puissances européennes constituèrent un ensemble culturel ayant une identité propre et, avant de passer la main aux Etats-Unis, elles surent s'allier pour dominer le monde. Le communiqué a donc raison de rappeler "l’état de puissance diplomatique, militaire, économique et culturelle, expression d’une haute civilisation."

Mais il utilise le terme de "confédération" sans le définir tout proclamant qu'il recouvre une définition très précise de "la répartition des pouvoirs", "de façon à respecter à la fois les droits, les traditions et les cultures des États membres".

La question de la "répartition des pouvoirs" est au coeur des débats sur l'avenir de l'Europe. Une clarification sur le plan juridico-politique serait donc bienvenue : elle conduirait peut-être à abandonner l'usage de "confédération"...
Face à l'immigration clandestine, il me semble que la solution est à chercher du côté d'une menace de quitter l'espace de Schengen : si la France le quitte, tel pays par lequel passe l'invasion se retrouvera davantage avec les migrants sur les bras que ce n'est le cas actuellement, où il les refile largement à d'autres. Et passe par l'utilisation de cette menace pour obtenir un renforcement des moyens empêchant les migrants d'entrer, ou de rester s'ils sont parvenus à entrer.
Bref : il ne faut pas plus d'intégration (la politique à l'égard des clandestins doit continuer à relever des Etats), ni moins (l'espace de Schengen simplifie énormément la circulation des personnes), il faut menacer de moins d'intégration pour obtenir un changement dans la politique sur laquelle se sont entendus les Etats membres de l'espace de Schengen.
Bien entendu, la menace, pour obtenir des résultats, doit être crédible. Mais elle peut l'être car il est avéré qu'il y a une vie possible hors de l'espace de Schengen : à preuve, le Royaume-Uni.
Pourquoi la politique à l'égard des clandestins ne doit-elle pas relever de l'Union mais des Etats ? Parce qu'il est clair que cette politique ne peut être réformée dans la bonne direction que si la pression populaire s'exerce sur les dirigeants (et, plus largement, les élites) et que la pression populaire se fait sentir bien plus au niveau des Etats qu'au niveau de l'Union. Pour le dire plus généralement : parce que, s'il y a un peuple français, il n'y a pas encore de peuple européen.
Comme le note Rémi Pellet, la définition de la Confédération est très proche de celle des mouvements en faveur des états, nombreux aux Etats-unis.

Par ironie de l'histoire et de la sémantique, cette Confédération In-nocente fait penser au States' Rights Democratic Party qui entendait justement revenir à une forme de confédération, l'Union (fédération) empéchant les Etats de définir leur propre politique dans des secteurs qu'ils (les états du sud) estimaient vitaux (dans le cas d'espèce, le States' Rights Democratic Party n'avait rien contre la politique extérieure fédérale ni contre certains aspects de la politique économique mais beaucoup contre la dé-ségrégation). Il l'emporta je crois dans quatre états aux élections de 1948 et dans cinq, sous une forme édulcorée, en 1968.

De mon point de vue, la seule possibilité pour l'Europe est une fédération, pas une confédération.

Prenons un exemple : dans un système confédéral, chacun des confédérés est maître chez lui mais ses habitants peuvent ensuite aller où ils veulent dans la confédération, sous réserve qu'ils se plient aux règles de l'autre état confédéré.

Supposons maintenant que, dans la Confédération, chaque Etat soit maître de sa politique migratoire et de naturalisation : par exemple, la Slovénie peut naturaliser cent mille immigrants par an. Ces immigrants étant devenus slovènes, de jure, ils peuvent alors s'installer partout dans la Confédération. La France peut ne naturaliser personne : elle doit cependnat accueillir les Slovènes.

Je rejoins donc Rémi pour suggérer, si l'Europe est aussi importante que cela pour le Parti, qu'un effort de réflexion tendant à définir l'objet et les limites de l'institution, ainsi que les droits et responsabilités de tout un chacun soit mené.
Cher Jean-Marc du Masnau,

votre grand ami, Valery Giscard d'Estaing, après avoir tenté "en vain d'organiser le retour forcé de la majeure partie des immigrés non européens, particulièrement algériens"

(Patrick Weil, entrée "La nationalité française (débat sur)" dans Le dictionnaire historique de la vie politique française (XX ème siècle), dir. J.-F. Sirinelli, PUF, Paris, nouvelle version 2003)

proposa de réformer le code de la nationalité française dans le sens, restrictif, du code allemand : [www.cairn.info].

En 1986, le groupe RPR à l’Assemblée nationale proposa également la suppression du jus soli au profit du jus sanguinis.

Mais c'est le contraire qui eut lieu, l'Allemagne introduisant le jus soli en 1999 : [www.persee.fr]

Et depuis lors les choses ne s'arrangent pas :
[fr.sputniknews.com]

Sinon, à part ça, concernant l'évolution des relations entre les États de l'Union européenne, je partage entièrement l'avis d'Emmanuel Macron qui serait favorable à une "Europe à deux vitesses" : [www.lefigaro.fr]
Citation
Jean-Marc du Masnau

De mon point de vue, la seule possibilité pour l'Europe est une fédération, pas une confédération.

Prenons un exemple : dans un système confédéral, chacun des confédérés est maître chez lui mais ses habitants peuvent ensuite aller où ils veulent dans la confédération, sous réserve qu'ils se plient aux règles de l'autre état confédéré.

La notion de confédération est vague, si bien qu'on peut parfaitement concevoir une confédération dans laquelle un habitant d'un Etat confédéré n'a pas le droit de s'établir librement sur le territoire d'un autre Etat membre.
Votre solution fédérale, en matière d'immigration et de naturalisation, déposséderait inutilement les divers peuples d'Europe de leurs libertés, et ne serait pas supportée.
En matière d'immigration, mieux vaut la solution actuelle (chacun maître chez soi), avec des accords (comme celui de Schengen), accords qu'il faut faire évoluer.
La conception de la confédération évoquée par Jean-Marc du Masnau ne lui est pas propre : elle est celle qui est habituellement retenue en théorie et en pratique.

La solution que vous préconisez ne réglerait pas, je crois, le problème que nous envisagions : si un État comme la France permet très facilement la naturalisation des étrangers non-européens, ceux-ci, une fois qu'ils ont acquis la nationalité française ne peuvent plus être traités différemment des "Français de souche" par les Etats partenaires de la France dans l'Europe, quand bien même ces derniers auraient une législation beaucoup plus restrictive.
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