Certes, mais qu'attendre désormais d'une population hébétée, ne trouvant même plus dans sa télévision publique qu'un ''thérapeutique'' encouragement à l'indifférence ou à toute forme d'ataraxie artificielle, face à l' horreur, à l'effroi et à la barbarie que sa société produit et produira de plus en plus.
Je m'explique, sur un détail
inquiétant (qui n'aura surement rien à voir avec le sujet, selon beaucoup de penseurs du blog) mais hautement symbolique et qui dévoile une certaine réalité cachée: me trouvant hier en Italie, la chaîne RAI Uno, ''chaîne phare'' de la télévision publique, a totalement modifié dans la journée ses programmes pour ''monter'' une émission spéciale d'information politique, à l' heure de la plus grande écoute, à propos des attentats survenus en France et en Tunisie... Dans le même temps, j'ai vu que la télévision publique française conviait, quant à elle, comme si rien n'était advenu en cette douce France du vivre ensemble et de la joie partagée, aux festivités du ''Plus grand cabaret du monde'' de Mr P. Sébastien ! Quelle nocence ! Une certaine pré-réalité se profile donc bien clairement dans cette attitude du refus, conscient ou inconscient, de donner au citoyen à comprendre et à réfléchir sur le sens et la dynamique de
''ce qui lui arrive''. Le maintien de la fête et du divertissement en pareille circonstance me paraît profondément choquant et offensant, sauf à avoir déjà définitivement renoncé à tout impératif de valeurs...