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Misère et ignominie du journalisme contemporain

Envoyé par Marcel Meyer 
Depuis deux jours, lit-on ça et là, « des violences intercommunautaires » font rage dans le Sud algérien. On se doute bien qu'il s'agit d'affrontements entre Berbères et Arabes qui, comme l'écrit Le Monde, « cohabitent depuis des siècles » dans la région, façon faux-cul de dire que les Berbères ont été colonisés ou, si l'on préfère, soumis par les Arabes depuis des siècles (une grosse douzaine de siècles tout de même, sans que les populations indigènes, leur langue et leur culture ne disparaissent).

Plus de vingt morts en deux jours au cours d'affrontements liés à de vieux conflits : « la région est notamment confrontée à une lutte pour l’appropriation d’un espace de plus en plus réduit sur fond de libéralisation économique. La forte urbanisation suivie de l’arrivée de nouveaux habitants menace aussi l’équilibre démographique largement favorable aux mozabites qui restent majoritaires dans leur vallée, aux portes du Sahara. »

Bon, jusque-là on comprend à peu près, ça évoque d'autres situations que l'on connaît, comme par exemple le Tibet. Mais tout de même, on aimerait bien savoir qui tue qui : des Berbères s'en prennent-ils aux nouveaux arrivants arabes, des Arabes s'en prennent-ils à des Berbères qui ne veulent pas d'eux ou bien y a-t-il des morts des deux côtés au cours de véritables "affrontements intercommunautaires" comme dit le faux-cul de référence en citant l'AFP (tiens, je croyais qu'ils étaient en grève, ceux-là) ? Pour le savoir, il faut aller sur Internet. Ici, on apprend que « la vallée du M'zab est en proie à une rare violence. Des groupes de jeunes identifiés comme étant des Chaambas [c'est-à-dire des Arabes] de la famille du terroriste Belmokhtar s'en prennent à la communauté mozabite [des Berbères]. » Sur ce site mozabite on apprend en outre que la police algérienne a, dans plusieurs villes du pays, violemment réprimé des manifestations pacifiques de Berbères qui protestaient contre le massacre de Mozabites.

En somme, notre presse nous laisse dans l'ignorance de ce qui se passe vraiment. On voit évidemment très bien pourquoi.

Ah, et puis cela illustre parfaitement un tweet où Renaud Camus, hier je crois, raillait les journalistes parce qu'à présent, ils sont informés après leur public.
PS Il va être difficile de continuer longtemps à taire complètement la vérité car le bilan de ces pogromes s'alourdit très vite.
En effet, distinguer, dans le Maghreb, les populations indigènes de l'envahisseur 'Arabe' me parait plus qu'essentiel à la compréhension du problème. Parce que cette question n'est pas exclusivement la notre.
Toutes ces populations sont très hétérogènes mais elles ont en commun la nécessaire cohabitation avec cette culture exogène qui se répand aujourd'hui en France.
Pour savoir ce que le mot 'arabe' dissimule, une fois n'est pas coutume, il faut se tourner vers Todd. Parce que le mot 'arabe' dissimule en fait une structure familiale très particulière, la famille communautaire (ou patrilinéaire). Famille étendue qui se compose d'un chef de famille (un commandeur, un commandeur des croyants, un baba en Turquie, un parrain à Naples), et d'un ensemble très étendu incluant cousins, oncles et même plus. La caractéristique remarquable des familles communautaires est que l'organisation des hommes y est très hiérarchisée de façon militaire; et ce sont les femmes qui en font les frais, en premier, en étant réduites à l'état de reproductrices. D'où le voile (islamique) comme signe de soumission et d'acceptation. Le voile n'est pas un symbole religieux, c'est le symbole de la structure familiale communautaire.
Les familles Berbères, les familles Kabyles sont propablement de type famille nucléaire, ou famille souche (paysanne).
Là, se trouve la clé de compréhension.
La France est famille nucléaire mais elle est aussi famille souche.
La découverte de Todd (dans ses travaux, pas dans ses délirs...) fait apparaitre que la famille communautaire est la dernière apparue dans l'évolution des structures familiales. En d'autres termes, la structure familiales communautaire est la plus moderne. Les Mozabites sont les anciens. Les Arabes sont les modernes. Nous sommes 'ancien'.

Enfin, le grand mystère: à quoi sert cette dernière évolution dans la structure familiale ? Personne ne le sait. Mais on peut aisément rappeller qu'une des premières structures communautaires entrées dans l'histoire fut celle des Huns.
Cette structure familiale est extrêmement favorable à la création de clans, de troupes, d'armées avec son chef à qui il faut faire allégeance.
Voici une formule qui définit assez bien la structure communautaire:
-Moi contre mon frère.
-Moi et mon frère contre mon cousin.
-Moi, mon frère, mon cousin contre l'étranger.

Terrifiant.
 
C'est terrifiant mais comme disait l'autre il n'y a que de la peur qu'il faut avoir peur. La formule "famille communautaire" et son inclination à se regrouper autour d'un "chef naturel", d'un parrain etc. confèrent à ces soldats une force de frappe initiale supérieure, parce que l'unité politique n'a pas à être forgée, la cohésion est préexistante à la mobilisation de la troupe, mais passé l'offensive initiale, très souvent victorieuse, qui prend l'adversaire par surprise, il y a essoufflement de deux ordres : 1. les querelles intestines (qui font toute la chronique de l'islam arabe, par exemple); 2. l'inflexibilité stratégique. Dans une guerre dont la durée se prolonge la levée d'armes structurée par la parentèle peut difficilement l'emporter et prévaloir sur la formule nucléaire que vous dites plus ancienne (d'après Todd ?). Précisément parce que l'armée dont la structuration suit les nervures ou le grain de la parentèle et qui donc s'organise par des liens d'allégeance concentriques préexistants ne sait identifier aucun ennemi du bien commun ni agir de manière décisive contre lui --- elle ne reconnaît aucun hostis, elle est une horde qui n'éprouve le combat et ne s'émeut que sous le mobile de l'inimicus. Autrement dit dès que la situation se complique elle a le plus grand mal à opérer des réorientations stratégiques, sa cohésion initiale ou préalable qui lui avait permis de s'imposer dans un premier temps, celui de l'attaque surprise, se révèle encombrante rigidité dans le plus long terme et s'émiette dans la guerilla qu'alimente la seule ancestrale inimitié. On voit alors la guerre de la famille communautaire s'éterniser comme à Gaza ou ailleurs au Proche Orient, incapable de conclure quoi que ce soit avec l'ennemi désigné car l'inimitié ne meurt jamais, et se trouver un débouché annexe en essaimant vers l'intérieur de son camp des lots d'inimitiés secondes jamais assouvies.

Voir à ce propos, ceci sur Carl Schmitt (malheureusement en anglais): [www.academia.edu]
En fait, Todd est le représentant, en France, de l'école de Manchester, à qui nous devons cette organisation des 3 structures familiales (nucléaire, souche, communautaire). Lui, la fait passer de 3 à 15. L'invention de Todd réside dans le fait qu'il donne une chronologie. Le structure familiale originelle est la structure nucléaire (le nid d'oiseau). Le 'néolithique' invente la structure paysanne (souche), qui est par la suite adoptée par les bergers. Les bergers ont un grand troupeau à surveiller, il faut une famille nombreuse, étendue, qui devient peu à peu communautaire et par conséquent, se politise. Si le troupeau vient à mourir (d'épidémie) la famille communautaire fournit une excellente solution: la razzia. Et si la razzia est bonne, pourquoi s'encombrer d'un troupeau ?

Votre observation sur l'essoufflement est très juste. Lorsque le 'baba' meurt (pour prendre le mot turc), la famille communautaire explose tout simplement. Il faut donc un nouveau 'baba' pour que ça reparte de plus belle. Ce mode est donc très volatile et très destructeur, surtout pour les autres. Todd fait par ailleurs observer que dans ces familles russes du XIX siècle, la vie au quotidien, est un enfer (comment vivre avec 15 beaux-frères et 15 belles-soeur ?).
Ce que nous observons dans l'islamo-fascisme d'aujourd'hui, ce sont autant de clans qui apparaissent et disparaissent au gré de l'apparition et de la disparition des 'babas'. C'est sans fin. Comme la mafia. Cette structure n'évoluera jamais, mais elle ne disparaitra jamais.
C'est vrai Pierre Hergat : le diable ne disparaîtra jamais. Le pauvre corniaud né à Bethléem et qui a si mal fini il y a 2000 ans l'avait compris, ni trop tôt ni trop tard, et il appartient à nous qui nous faisons ces temps-ci la promesse de ne pas mourir si vite de continuellement réinterpréter sa juste appréciation de l'ennemi : l'ennemi n'est pas universel, l'ennemi n'est pas de l'inimitié, il est objet particulier et stratégique, et c'est cette manière nôtre d'envisager l'ennemi quel qu'il soit et quel qu'en soit le moment qui nous différencie de notre ennemi du jour et des perceptions siennes du monde et des affrontements auxquels il se livre.

La question du diable dans la métaphysique chrétienne est fort intéressante du point de vue dialectique : le diable agissant est, ici-bas, proprement indestructible, il est une hydre qui ne se vainc point. Ayant intégré cela, il faut un plan supérieur et antérieur de subjugation de cet Invincible qui nous permettra de concevoir sa force et ses manières et de s'attaquer à lui pour le réduire.

L'inimitié diabolique qui jamais ne meurt vraiment est l'actualisation de cette étrange impérissabilité qui semble faire l'apanage de ceux qui nous menacent et nous narguent, laquelle tient au fait que n'agissant que pour la mort (cf. le Daech au proche-orient, entreprise tout entière vouée à la Mort), notre ennemi ne connaît point la Vie articulée sur le pardon et la fin et ne sait pas mourir pour de bon -- le pauvre diable, condamné à se répéter dans l'ici-bas comme en enfer et à y faire ch... son prochain ad vitam mortem, comme l'écrit si bien notre ami Rothamago est un ennemi faible puisqu'il ne nous connaît point, n'apprend jamais rien de ce que nous sommes. Ceux qui prétendent aujourd'hui vouloir ou pouvoir nous détruire ne nous connaissent pas. Ce ne fut pas toujours le cas : par exemple, les bolchéviques russes, qui voulaient nous réduire en sujétion et qui entendaient détruire l'Amérique, nous connaissaient intimement quelle que fût l'ampleur des parentèles de leurs chefs !

S'il fallait entrevoir notre triomphe futur contre le mal qui nous menace, il faudrait avancer que notre manière de mourir, plus encore que notre manière de vivre est autre que celle de cet ennemi qui se déclare à nos portes et chez nous et qui ignore encore tout de nous et de notre manière de le penser et d'appréhender ses actes.
Sans doute le diable prend-il toujours soin de renouveller son apparence pour que nous ne puissions aller dans l'Histoire chercher un quelquonque remède à ses actions. Quand je parle d'islamo-fascisme, je dois me tromper. Le fascisme n'est rien de plus que de l'Histoire. La nouveauté dans ce diable tient vraisemblablement à son caractère viral, nourrit par l'Internet. Et s'il s'agit bien d'une maladie produite par l'Humanité, elle doit être le fait du nombre. L'émergence du Trop qui rapproche Trop les gens et les installent dans le délire. Ceux qui prétendent aujourd'hui vouloir ou pouvoir nous détruire ne nous connaissent pas. Mais ils vivent à côté de nous. Presque à nos côtés, comme s'il y avait un seul et unique chemin en direction du grand attracteur: le Trop.
Ne quid Nimis, disait Solon. Rien de trop.
 
Autre exemple, sur le même thème : on a découvert, dans les ruines d'une luxueuse villa romaine d'Arles de belles fresques. Le Monde en parle longuement et explique que la villa était située dans un quartier riche de la rive droite, un Beverly Hills d’Arelate (sic !), « abandonné en 260 à la suite d’un incendie. »

Un incendie, vraiment ? Causé, peut-être, par un feu d'une cheminée mal ramonée ? C'est curieux car les Romains avaient plutôt pour habitude de reconstruire après les incendies. Bien entendu, ce qui a causé la ruine, l'incendie et l'abandon du quartier (et le repli de ce qui restait de la ville derrière des murailles édifiées à la hâte), ce sont en réalité les invasions du IIIe siècle, ici très vraisemblablement les Alamans. Mais nos bons et gentils journalistes — mais aussi, tout autant qu'eux, les historiens et archéologues qui les ont renseignés — sont tellement obsédés par la nécessité de ne rien dire qui pourrait éveiller de la méfiance, voire la renaissance d'un instinct de survie face au Grand Remplacement, qu'ils font tout pour taire les horreurs liées aux invasions, même quand il s'agit des Goths — à condition, évidemment, que les victimes soient des Occidentaux.

Il faut voir, dans les musées grecs, avec quelles contorsions on évoque les "siècles obscurs" qui ont suivi la chute de la civilisation mycénienne : des envahisseurs, ah mais ça n'est pas sûr du tout ! Des siècles obscurs ? Mais comment donc, voyez les remarquables poteries de style géométrique ! Et foin du fait que les dites poteries, d'abord très maladroites, n'apparaissent que plusieurs siècles après la ruine et que celle-ci a été marquée par l'oubli de l'écriture, de toute construction monumentale ou même simplement en dur, de tout art. Du sang neuf vous dit-on !
à condition, évidemment, que les victimes soient des Occidentaux.

J'observe avec un certain étonnement que dans le filtre des structures familiales, le mot 'Occidentaux' désigne souvent la structure familiale nucléaire, alors que 'Arabe' désigne la structure familiale communautaire. Todd raconte que c'est un mathématicien de ses amis qui a mis à jour le phénomène dont il est l'inventeur. L'idée est la suivante:
Au départ, l'Eurasie est tout entièrement recouverte de familles nucléaires (le nid d'oiseau, ici, les occidentaux). survient une innovation, celle de la famille souche/communautaire. L'innovation se répand dans toutes les directions et s'impose peu à peu, comme une tâche d'eau sur une table qui s'étale et se rapproche des bords. Ce sont donc les régions les plus éloignées du point de l'innovation qui résistent le plus longtemps à cette transformation, c'est-à-dire, en fait, les espaces côtiers de l'Eurasie.
Aujourd'hui, la famille nucléaire subsiste en Grande-Bretagne, au nord de la Finlande chez les Suomi, aux Philippines, dans le bassin Parisien. Quant on dit Occidentaux, on peut penser à la Grande-Bretagne qui en a été le fer de lance du fait de la révolution industrielle. Révolution industrielle et structures familiales seraient très liées. La Grande-Bretagne est typiquement une des dernières régions où la 'famille nucléaire' y est très dynamque. Dans cette perspective, le Grand Remplacement serait l'expression d'un processus depuis longtemps engagé, cette tache d'eau qui arriverait maintenant sur nous.
A noter que le lieu de l'innovation serait le 'jardin d'Eden' de la révolution néolithique. En Eurasie, trois lieux sont connus pour avoir hébergés un jardin d'Eden (et donc potentiellement création simultanée de la famille souche/communautaire): le croissant fertile, les contreforts indiens de l'Himalaya, le fleuve jaune.
Anthropologiquement parlant, nous étions en fait les derniers primitifs.
Todd est un type qui fourmille de fausses bonnes idées.

Aujourd'hui, la famille nucléaire subsiste en Grande-Bretagne, au nord de la Finlande chez les Suomi, aux Philippines, dans le bassin Parisien. Quant on dit Occidentaux, on peut penser à la Grande-Bretagne qui en a été le fer de lance du fait de la révolution industrielle. Révolution industrielle et structures familiales seraient très liées.

Ainsi donc, révolution industrielle et structure familiale nucléaire (non communautaire) seraient corrélables et leur corrélabilité serait elle-même plus manifeste qu'ailleurs en Grande-Bretagne et dans les pays scandinaves.

Elémentaire mon cher Hergat. Faites avec moi cette petite vérification je voue prie : tapez "& Bros" dans Google qui signifie "et Frères" dans les raisons sociales anglo-saxonnes, chez les entrepreneurs industriels, et qui doit donc témoigner d'une non-nucléarité de structure familiale chez ces industriels puisque s'agglomèrent à leur entreprise des frères et des soeurs (et beaux-frères et belles-soeurs). En tête des résultats nous obtenons deux entreprises : la famille Nordstrom (Wallin & Bros) originaire de Suède et qui fit fortune en Amérique à partir des années 1880 (I C I) et Cornfox & Bros, firme finlandaise spécialisée dans le jeu vidéo (I C I). Etonnant non ?

Todd est capable d'intuitions tellement erratiques qu'elles sont plus que fausses : la vérité gît souvent dans des propositions qui leur sont exactement contraires.
La structure nucléaire n'interdit pas la parenté, surtout dans les mises en oeuvres des affaires familiales. Si tout n'était que nucléaire, on pourrait même dire que la royauté n'a rien à faire en Grande Bretagne. En fait, pour Todd, la révolution industrielle du XIXe siècle réussit bien à la Grande Bretagne parce que cette structure familiale met des milliers de petites mains à disposition de l'industrie. Pour le Textile, il n'a pas été nécessaire de sortir les gens des campagnes.
Cette plus grande mobilité, cette plus grande disponibilité, permet une adaptation très rapide de la société. Dans une société à familles souches comme l'Allemagne, il y a une bien plus grande inertie. Par exemple, il faut d'abord que les familles paysannes quittent les campagnes. Aujourd'hui encore, il n'y a pas de société plus conservatrice que l'Allemagne.
Les caractéristiques de la société anglaise s'observent pendant la crise. La crise advenant, la société anglaise jette ses travailleurs à la rue et ce processus est socialement parfaitement accepté. Une fois la crise absorbée, les gens retrouve un emploi, mais entre-temps, aucune manifestation syndicale ne vient remettre en cause cette façon de faire. Pourtant, en Grande Bretagne, il y a autant de dépôts de grève qu'en France.
Aux premiers temps de l'industrialisation en Angleterre, les usines étaient à la campagne, les mills, filatures et autres étaient installés sur des cours d'eau dans des lieux où la main-d'oeuvre campagnarde pouvait être recrutée sans exode rural (époque dite de la Cottage Industry dans la deuxième moitié du XVIIIe).

La disponibilité de masse de cette main-d'oeuvre, celle des "petites mains" et des journaliers admet une explication qui a trait à la tenure foncière : la petite exploitation agricole familiale comme elle existait ailleurs sur le continent fut menacée au point de disparaître presque complètement par le mouvement des enclosures, pour le dire schématiquement, ce qui, dès le milieu du XVIIIe exposa d'emblée et de facto la paysannerie à la prolétarisation et offrait les bases sociologiques indispensables à la révolution et à l'essor industriels. Le contexte international (coton américain, innovation technologique, etc.) fit le reste en ce qui concerne l'Angleterre. C'est l'explication qu'admet l'écrasante majorité des historiens lorsqu'il s'agit de répondre à la question "Pourquoi l'Angleterre fut-elle à l'origine de la première révolution industrielle ?"

Wikipédia : The process of enclosure began to be a widespread feature of the English agricultural landscape during the 16th century. By the 19th century, unenclosed commons had become largely restricted to rough pasture in mountainous areas and to relatively small parts of the lowlands.
Enclosure could be accomplished by buying the ground rights and all common rights to accomplish exclusive rights of use, which increased the value of the land. The other method was by passing laws causing or forcing enclosure, such as Parliamentary enclosure. The latter process of enclosure was sometimes accompanied by force, resistance, and bloodshed, and remains among the most controversial areas of agricultural and economic history in England. Marxist and neo-Marxist historians argue that rich landowners used their control of state processes to appropriate public land for their private benefit.
The process of enclosure created a landless working class that provided the labour required in the new industries developing in the north of England. For example: “In agriculture the years between 1760 and 1820 are the years of wholesale enclosure in which, in village after village, common rights are lost”. Thompson argues that “Enclosure (when all the sophistications are allowed for) was a plain enough case of class robbery.”
W. A. Armstrong, among others, argued that this is perhaps an oversimplification, that the better-off members of the European peasantry encouraged and participated actively in enclosure, seeking to end the perpetual poverty of subsistence farming. “We should be careful not to ascribe to [enclosure] developments that were the consequence of a much broader and more complex process of historical change.” “[T]he impact of eighteenth and nineteenth century enclosure has been grossly exaggerated ...”
Enclosure is considered one of the causes of the British Agricultural Revolution. Enclosed land was under control of the farmer who was free to adopt better farming practices. There was widespread agreement in contemporary accounts that profit making opportunities were better with enclosed land. Following enclosure, crop yields and livestock output increased while at the same time labor productivity increased enough to create a surplus of labor.
The increased labor supply is considered one of the causes of the Industrial Revolution.

Les facteurs anthropo-génétique (les Philippines ?!) de Todd paraissent bien fantaisistes au regard de ces données, archi-connues et abondamment commentées, notamment par Karl Marx se penchant sur le phénomène dans ses séjours londoniens.
Georges Orwell dans une tribune d'août 1944, sur les enclosures : Stop to consider how the so-called owners of the land got hold of it. They simply seized it by force, afterwards hiring lawyers to provide them with title-deeds. In the case of the enclosure of the common lands, which was going on from about 1600 to 1850, the land-grabbers did not even have the excuse of being foreign conquerors; they were quite frankly taking the heritage of their own countrymen, upon no sort of pretext except that they had the power to do so.

Les conditions essentielles qui permirent la révolution industrielle anglaise, à savoir faire de paysans des bras et des mains disponibles pour la fabrique, sont résumées là, dans cette transformation de la tenure dans le monde rural qui se solda par une dépossession et une vacance prolétaire.
Emmanuel Todd contre Karl Marx, comme vous y allez !
 
En fait, quand on parle de structures familiales, il faut oublier l'individu. L'action des individus n'est pas signifiant dans la mesure où ils n'ont pas du tout conscience d'être issus d'un tel ou tel type de famille.
La structure familiale s'observe à l'échelle du village, du canton, de la région. Il existait des structures familiales communautaires dans les Cévennes. La totalité d'un village était alors composée de familles de ce type. Evidemment, il faut aller chercher la raison à cette situation. De même l'Angleterre n'est vraisemblablement pas exclusivement composée de familles de type nucléaire.
Mais pour reprendre les propose de Georges Orwell, l'avidité, le besoin d'accaparer, les individus en ont parfaitement conscience. Personne n'a jamais conscience d'être issu d'une famille nucléaire. Et personne ne peut dire ce qui caractérise ce type de famille, parce que c'est trop profondément ancré en nous.
L'inconscient collectif ne gouverne pas seul et les structures fondamentales de la parenté ne tiennent pas la barre générale de l'histoire. Elles ne forment qu'un fond passif, qui pèse certes mais non point conjecturellement ; elles ne sont qu'une page offerte sur laquelle s'inscrivent les faits d'histoire. Ne rien savoir explicitement de ce qu'elles sont et font ou ne font pas ne saurait empêcher des individus ou une classe d'individus comme dans le cas du mouvement des enclosures en Angleterre d'imprimer à l'histoire du monde un cours nouveau, qui s'alimentera de ce fond ou qui s'y coulera comme une coulée de métal en son moule comme aussi bien tout cours autre ou contraire eût pu se couler en ces structures et s'imposer à la face du monde comme construction historique.

Les structures profondes ne peuvent seules rendre compte de ce qui advient ou est advenu.
L'humanité est une forge. Connaissez-vous ce machin- ?
 
Non je ne connais pas ce machin-là, mais je n'ignorais pas qu'il était possible qu'il existât.

L'humanité est bien une forge cependant un dispositif anthropologique, fût-il dûment établi et constant, ne saurait être pris comme force. Qu'est-ce qui ferait sinon, que cette forge agisse dans un moment historique plutôt qu'un autre ? ou même, quelle valeur, quel intérêt et quel poids aurait l'action des hommes si elle n'était issue que de cette seule forge d'inertie.

L'euro est un dispositif-destin, quasi-anthropologique pour certains comme le sinistre Sapin qui annonce au monde entier que le destin de la Grèce est de rester dans l'euro, que l'euro est du destin, est chose manifestement inscrite dans un destin insaisissable et agissant, comme pouvait l'être la Manifest Destiny des Américains de l'Union, celle qui précéda la guerre civile américaine.

La guerre civile américaine était-elle du destin de ce continent ? pas vraiment : elle fut l'acte de gens qui, comme Renaud Camus aujourd'hui parlant de l'Europe, virent se dessiner le dessein d'une confédération opposable à l'Union. Il y eut alors remise des enjeux et des destins dans une confrontation à mort. La configuration anthropologique, aussi donnée fût-elle dans la mythologie des fondations, était donc une forge incertaine qu'une force certaine assura.

Il est fascinant de voir se dessiner d'étranges cartes dans l'espace européen actuel, comme si des forces comparables se mettaient en place : ces jours-ci une carte des pays désireux de voir la Grèce quitter l'euro et même l'Union qui tous sont de l'Europe du Nord -- une ligne Mason-Dixon court ainsi horizontalement dans le continent, passant entre l'Italie et l'Autriche et qui situe la France comme le plus haut en latitude des pays sudistes. Le Nord veut l'Union, le Sud rêve de s'en détacher et les PIGS commencent à parler confédération: et voici la mauvaise utopie eurogermanique forgée dans le mythe d'une destinée manifeste se polariser comme l'Amérique du Nord en 1859. Où est donc l'anthropologie ici ? Todd a-t-il une explication? Un conflit virtuel existe qui exista ailleurs, en Amérique, où il se dénoua dans un bain de sang. La liberté des hommes reste entière face à une éventualité de sa répétition. La forge anthropologique n'y est pour à peu près rien. Les hommes vont agir : mus par les forces de l'intérêt, ils traceront la suite de leur histoire collective sur la toile nue d'un donné anthropologique passif comme les bords d'une gouttière; ils sont guettés par une répétition de leur enfer dont ils ignorent encore les lois, lesquelles ne sont ni inscrites dans le sang ni enfichées dans le sol.

La pomme de discorde n'est évidemment pas l'esclavage en Europe en 2015, pourtant l'homme Noir, sub-saharien, qui campe à Vintimille ou à Calais, est bien là comme témoin d'une grande affaire continentale qui se noue par-dessus lui ou sous son regard étranger. La forge ou le moteur de la catastrophe, celle que l'on voit se tramer ou se couver seule, hors le pouvoir des hommes, est bien agissante et le destin s'amuse à disposer sur cet échiquier tragique des pions qui miment les anciens, ceux du milieu du XIXe siècle en Amérique. La forge est celle de l'irrésistibilité qui tient à se faire connaître comme telle -- dans son premier discours, celui de son "investiture", Mario Dragui fit état de l'irréversibilité de l'appartenance à l'Euro des pays de cette Union. Là où l'irrésistibilité se donne et se fait connaître comme telle aux acteurs de l'histoire, une tragédie se prépare. Voilà le seul motif qui se répète avec des effets certains et infaillibles. Mais vous le constatez, cette force est celle d'un vieux schéma psychique que les hommes ont tort de laisser courir libre, en lui accordant licence, et la fatalité apparente de cet agir n'est point du destin mais d'un pli psychique commun chez l'homme occidental.
12 juillet 2015, 07:18   Question de perception
» -Moi contre mon frère.
-Moi et mon frère contre mon cousin.
-Moi, mon frère, mon cousin contre l'étranger.

Terrifiant.


Franchement, cela ne me paraît pas si singulier ou "terrifiant", est-ce que Jean-Marie Le Pen par exemple n'avait pas énoncé ses préférences de cette façon ("J'aime mieux mes filles que mes voisines...", etc., quelque chose comme ça) allant graduellement du plus proche au plus lointain dans une confrontation perpétuelle allant croissant ?

C'est l'essence de la "droite", ça, aurait dit Deleuze...

« C’est d’abord une affaire de perception. Ne pas être de gauche, c’est quoi ? c’est un peu comme une « adresse postale ». Partir de soi, la rue où l’on est, la ville, le pays, les autres pays, de plus en plus loin. On commence par soi et dans la mesure où on est privilégié et où on est dans un pays riche, on se dit « Comment faire pour que la situation dure ? ». On sent bien qu’il y a des dangers et que cela ne va pas durer. Oulala la Chine …comment faire pour que l’Europe dure encore, etcetera. Etre de gauche, c’est l’inverse. C’est percevoir d’abord le pourtour des choses. Le monde, le continent, l’Europe, la France, la rue de Bizerte, moi. C’est un phénomène de perception, percevoir d’abord l’horizon. Ce n’est pas par générosité, ni par morale, c’est une question d’adresse postale. Tu vois à l’horizon, tu sais simplement que cela ne pourra pas durer, ces milliards de gens qui crèvent de faim et cette injustice absolue. On considère que ce sont là les problèmes à régler. Et ce n’est pas se dire simplement : il faut diminuer la natalité. C’est trouver des arrangements, les agencements mondiaux. Etre de gauche, c’est souvent que les problèmes du tiers monde, sont plus proche de nous que les problèmes de notre quartier. C’est vraiment une question de perception. Pas de belle âme. C’est ça d’abord être de gauche pour moi. »
12 juillet 2015, 08:18   Re : Question de perception
C'est amusant que vous citiez Jean Marie Le Pen parce que c'est exactement ce que je pense du FN, un (terrifiant) système communautaire familial. Et je ne parle même pas de ses affaires testamentaires à destination du 'baba' de l'entreprise FN. Si certains trouvent que l'on ne vote pas FN à cause de l'Euro, moi, je ne vote pas FN parce qu'il contient en germe tous les travers de la structure que je dénonce.
12 juillet 2015, 09:05   Re : Question de perception
Cher Francis,

Le recuit simulé fut une formidable idée qui permit de résoudre un problème réputé insoluble. A l'aide du processus employé en métallurgie, son inventeur choisit en quelque sorte de laisser faire la Nature. C'est un formidable jouet et je me demande si le jeu Civilisation n'est pas inspiré par cette idée.
Cette heuristique fonctionne tellement bien qu'elle est même utilisée pour gérer les files d'attente (stack) aux abords des grands aéroports, un ordinateur y calcule en temps réel l"ordre dans lequel les avions vont pouvoir atterrir. C'est dire qu'il y a de l'enjeu.
Mettons un espace, l'Eurasie, dans lequel se trouvent des personnes. Ces personnes sont des hommes ou des femmes. Elles sont mobiles ou immobiles. Par ailleurs, elles sont mariées ou célibataires. De même, elles ont des enfants ou n'en ont pas. Elles appartiennent à un clan ou pas. Elles ont une nationalité, ou sont apatrides. Leur langue est le français ou bien tout autre langue. Elles sont issues d'une famille nucléaire, d'une famille souche, ...
Dans cette Eurasie, il y a des campagnes et des villes. Des rivières traversent les campagnes. Ces rivières sont une ressource ou non, pour la révolution industrielle à venir. Ces rivières sont franchissables ou elles sont infranchissables. Tout comme les montagnes qui regorgent de ressources à exploiter. Il y a donc des mers, des rivières, des montagnes, des plaines, autant de lieux divers que l'homme trouve à emprunter.
Puis arrive la question que l'on pose au recuit simulé: partitionner tout cela en pays, composé d'hommes, de femmes, de rivières, de montagnes, d'une langue ou plusieurs langues, ... jusqu'à obtenir un état d'équilibre le plus proche de l'équilibre parfait (ou bien correspondant à la réalité).
L'algorithme, en considérant le modèle thermodynamique, part du point de température le plus haut, disons 800°C, et réduit toute cette diversité eurasienne à l'état d'atome (un plasma), puis il baisse la température légèrement, pour que les choses se reforment progressivement et les installent dans l'espace Eurasie.
Il fait quelques allers-retours en température pour affiner les calculs, après quoi, il abaisse encore un peu la température. Ce travail de forge est répété mille fois car il faut que l'espace Eurasie s'imprègne de tous les élements que le recuit simulé a fait renaïtre.
Le but du jeu, bien évidemment, consiste à refaire les pays tels qu'ils existent en respectant les langues telles qu'elles sont distribuées.
L'intérêt de cette heuristique est qu'elle fournit toujours un très bon optima mais aussi un ensemble de solutions tout aussi valables que l'optima, ce qui permet d'apprécier les choses par comparaison. Evidemment, une des nombreuses solutions ressemblera sans doute à la réalité de notre époque, elle sera donc vraisemblablement retenue. Pour autant, il ne faudra tirer aucune conclusion supplémentaire car déborder l'heuristique, c'est tricher. Comme au casino. C'est son côté Monté-Carlo. Il ne faut pas sortir du jeu. Et comme le jeu consiste à imiter la Nature, la morale du recuit simulé se réduit donc à: on n'interprête pas la Nature.
 
Pour le clan, la "structure communautaire", telle que la résume la formule de Le Pen, l'inimitié est le carburant, le fourrage, le charbon de la locomotive qu'un soutier inlassable, en effort permanent, alimente à grandes pelletées. Aussi, lorsque l'objet de l'inimitié faiblit dans les cercles extérieurs, quand il donne des signes de capitulation prochaine, la machine, perpétuellement enragée, se tourne vers les cercles intérieurs, et c'est ainsi que l'on voit naître et gonfler l'inimité entre le père et la fille, soit celle-là même que père avait dit préférer à ses cousines ou nièces...

L'inimité est dépourvue de stratégie, elle ne se connaît que des principes. Et je comprends Pierre Hergat qui dit n'avoir jamais pu voter FN pour ces raisons.
Pardon, mais il me semble que la formule de Le Pen résume en substance "l'esprit de clocher", qui n'a à mon avis rien de bien monstrueux ou de particulièrement et systématiquement agressif et belliqueux : il s'agit d'une disposition d'esprit qui considère la réalité comme une lice permanente où s’exercent immanquablement entre les hommes des rapports de force, lice dans laquelle on doit choisir son camp et les personnes, dans un ordre de priorité, à protéger et à défendre.
Qu'on partage cette vision des choses ou non, j'ai du mal à voir pourquoi elle serait plus particulière à une "structure communautaire", elle ne m'apparaît que "naturelle", ma foi, pour peu qu'il y ait toujours plusieurs "natures" déterminant le type de regard, et donc de "perception" et l'ajustement focal qui lui est propre, pour reprendre la définition de Deleuze (que je crois plus sagace que Todd), qu'on porte sur le monde...
Au reste, le fait de préférer son mode de vie, sa culture, ses plates-bandes, son quant-à-soi, ses habitudes, ses paysages, son peuple, ses coreligionnaires, ses compatriotes, ses proches, etc., contre les autres, s'ils viennent vous déranger et qu'il faut choisir, tout cela participe je crois de cet esprit de clocher, et ne fait pas encore d'un In-nocent moyen un communautariste à tout crin, ou bien si ?
Ici, nous ne parlions pas de communautarisme, nous parlions de structure familiale communautaire. Z'est pas la même chose.
Deleuze pour expliquer le communautarisme, Todd pour expliquer la structure familiale.
Deleuze contre Todd, c'est un peu comme Todd contre Karl Marx, c'est portnawak.
Mais "l'esprit de clocher" exprimé et défendu par Le Pen, et dans une certaine mesure par nombre d'In-nocents, ressortit-il à la "structure familiale communautaire", ou au simple communautarisme, alors ?
C'est ce que je disais plus haut, la structure familiale communautaire, on n'en a généralement pas conscience. Quelle que soit la définition que vous donnez à l'expression 'esprit de clocher', le fait d'avoir à l'esprit tout ce que cela comporte, fait que vous n'êtes pas dans la question posée par Todd.

Quand on dit politique, on sous-entend famille politique. Et dans famille politique, il y a donc famille. Donc esprit de clocher, comme vous dites. Je vous renvoie à l'ouvrage d'Olivier Aurenche, Les groupes d'Alcibiade, de Léogoras et de Teucros. Remarques sur la vie politique athénienne en 415 avant J.C. (ici) qui explique que la création des partis politiques résulte de la création des hétairies, qui sont des groupements d'intérêts familiaux devenus plus tard, des partis politiques.
Ce que vous dites n'est généralement pas faux. Je m'interroge sur le FN à cause de la personnalité de JM Le Pen. Un type qui s'autorise à dire des horreurs par plaisir de la provocation, c'est juste un peu le comportement d'un 'baba'.
En matière d'arabisation par ethnicide, personne ne peut égaler Omar el-Béchir, qui, s'il continue à ce rythme, finira, sur le tard, à égaler les bilans comptables d'Hitler, Staline et Pol-Pot:

‘The Worst Atrocity You’ve Never Heard Of’
(A propos de la structure familiale communautaire)

L'actualité fait état ces derniers jours de l'inquiétude croissante de la DGSE concernant d'anciens agents rejoignant daech, une dizaine d'ancien militaires, formés à passer à l’action dans la clandestinité, formés à l’armement, au maniement des explosifs et aux techniques de combat.
Si de tels individus ont été nourris au sein de structures familiales patrilinéaires (le terme est plus juste que communautaires), il n'y a vraiment pas de quoi s'étonner. Clairement, je m'étonne que l'on s'étonne. Et mon étonnement va chaque fois grandissant en observant que ces apprentis terroristes (devenus parfois terroristes) ont souvent cherché dans l'armée un salut que je qualifierais d'anthropologique. Il faut se souvenir que Mohammed Merah avait postulé pour entrer dans l'armée.
Etre issu d'une structure familiale patrilinéaire, c'est naitre dans un environnement dans lequel se trouve un 'commandeur', que je nomme ici 'baba'. C'est avoir la nécessité impérieuse de s'inscrire dans un ordre commandé.
Ne dit-on pas le commandeur des croyants ?
Quand ces militaires quittent l'armée, automatiquement, il vont se mettre en recherche d'une nouvelle structure commandée qu'ils pourront servir. C'est pour eux une nécessité qui s'inscrit prioritairement dans les gênes de leur culture !
17 juillet 2015, 10:51   En être
Figurez-vous qu'il fut un beau Baba en Israël, j'ai nommé l'excellent et piquant Baba Salé, Grand Saintome et thaumaturge sépharade de Netivot.
On se l'arrachait...



Baba Salé se gobergeant
21 juillet 2015, 15:00   Re : En être
baba à l'oeuvre:

[www.lemonde.fr]

Traduction: dans les structures familiales communautaires, le baba ne meurt pas. A moins que tous les membres de la famille meurent avec lui.


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