Mon Cher Alain,
vous pensez bien que je suis à cent pour cent sur la même ligne que vous et que Léopold Kohr quant à la taille excessive de tout, des villes, des musées, des populations, des institutions, des champs, des usines à vaches, à porcs et à veaux. Voilà un des nombreux points où il n’y a pas la moindre divergence entre nous. Le gigantisme implique la normalisation, la normalisation l’interchangeabilité générale, l’interchangeabilité le remplacisme, le remplacisme le Grand Remplacement.
Je ne crois pas que ce soit à moi que l’on puisse reprocher de nier la réalité de quoi que ce soit, et certainement pas des drames humanitaires, et, dirais-je même, humains, qu’implique le remplacisme dans ses œuvres. Qu’il y ait à la gigantesque crise actuelle un aspect humanitaire et qui relève de l’entraide internationale, c’est indéniable. Il en représente entre deux et cinq pour cent, dirais-je. La réduire à lui, décider de ne voir et ne traiter que lui au sein de son énormité, c’est de la pure folie, de l’aveuglement criminel, au mieux une facilité de belle âme qui ne veut pas sortir du registre familier, au pis une complicité abjecte avec l’abandon de peuple et de civilisation.
Je me permets de joindre à cette envoi une contribution récente sur le sujet, de M. Francis Marche, au forum de l’In-nocence.
Croyez à ma très kohrienne amitié,
Renaud
Francis Marche : « L'homme vient du Pakistan, il vient de débarquer sur l'île grecque de Kos. Le Pakistan n'est pas en guerre civile, ce pays ne subit aucuns bombardements sur ses populations civiles, et il ne connaît pas plus d'atrocité de masse que la France de François Hollande.
« Son commentaire sur l'état de l'accueil qu'on lui réserve, soit une tirade rouspétante mâtinée de reproches moralisateurs ("Ce n'est pas une manière de traiter les gens, ça"), dit l'essentiel de l'attitude problématique de ces migrants qui estiment que l'Europe leur doit tout ce dont jouissent les Européens, en plus de devoir les croire sur parole s'agissant de leur situation personnelle dans leur pays, privilège que la France, par exemple, n'accorde pas à ses ressortissants lesquels sont obligés de produire des dizaines de "pièces justificatives" pour absolument tout et n'importe quoi qui touche de près ou de loin à une prestation, l'octroi une dispense, le bénéfice d'un service.
« Le problème est réel et il est objectif, il ne s'agit pas de "haine" envers ces migrants clandestins vociférant leurs droits et nos obligations mais de considérer la situation telle qu'elle est, hors la confusion émotive entretenue par le tam-tam médiatique :
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