Les Ch'tis, un film "franchouillard" pour Michel Wieviorka

Alain Finkielkraut nous a souvent parlé de cette sociologie qui était malade au point de "photographier les étrons qu'on leur chie sur la tête en disant c'est beau le mouvement social". En voici un bel exemple.




Bientôt ce film sera qualifié de pétainiste, je me demande encore pourquoi Amélie Poulain n'a pas eu droit à ce qualificatif d'ailleurs. Auriez-vous une idée ?

A propos de Wieviorka je vous propose de lire le dernier paragraphe d'un billet de JGL mis en ligne sur son blog il y a deux ans.

Ce qui est insupportable dans l’invention du racisme, ce pour quoi l’accusation est plus criminelle que le crime dénoncé, ce n’est pas que la France et les Français soient accusés de racisme (après tout, pourquoi pas ?), c’est que la France soit le seul pays à être ainsi accusé et les Français les seuls hommes à qui est fait porter le crime originel de racisme, c’est que soient stigmatisés la nation et le peuple qui accueillent sans contrepartie et depuis des siècles des persécutés et, plus que tout, qu’ils le soient par des gens venus d’ailleurs et qui y ont trouvé refuge, liberté, confort, et que ces mêmes accusateurs s’interdisent très pieusement, par tartuferie, veulerie et sans doute par racisme primaire et viscéral, d’accuser – fût-ce dans un timide murmure - leurs propres ancêtres. Les Européens qui se sont égaillés à partir de 1492 dans la plupart des pays du monde, où certains ont commis des crimes épouvantables, n’ont pas stigmatisé les pays qu’ils ont colonisés ou les peuples qu’ils ont soumis, comme le font les petits marquis de l’antiracisme patenté et de subvention. Eux au moins, ils n’étaient pas tartufes. Il faut leur reconnaître cette vertu, fût-elle la seule dont ils aient fait montre.

Pour lire le billet dans son intégralité cliquez ci-après: l'inversion raciste

Mais voyons ! Amélie Poulain a bel et bien été qualifié de film pétainiste (ou à relents pétainistes) ! Il me semble que c'était dans les inénarrables Inrockuptibles, mais je n'en suis plus absolument certain.

Si ce n'était pas dans les "inrocks", c'était dans "Libé".
J'en ai moi aussi le souvenir.

Alors gageons que les Ch'tis y auront droit aussi. A moins qu'il n'y ait une inflation, et que celui-ci soit qualifié de raciste, purement et simplement.

Bien chers amis,

Ce film, les Ch'tis, n'est sans doute pas l'oeuvre du siècle, mais c'est fort bien fait, et fort divertissant.

C'est, surtout, bien français.

Allez le voir, cela vous changera du boboïsme.

"Tourné vers l'avenir", il faut comprendre vers les minorités ethniques, absentes, semble-t-il du film. Dany Boon n'est-il pas cependant "issu de l'immigration" ? Ai-je halluciné cela ?

Bingo, à l'instant sur Canal +, l'émission d'information de la mi-journée se penche sur le succès du film, et interview une dame âgée qui répond qu'elle n'avait pas été au cinéma depuis très longtemps. Commentaire d'Ariel Wizman : hors caméra elle nous a dit qu'elle n'avait pas autant ri depuis l'occupation.

Sinon je ne savais pas que Dany Boon était issu de l'immigration, par contre je sais qu'il est converti au judaïsme suite à son mariage avec Yaëlle, bénéficiant ainsi d'un passe-droit communautaire (pour qu'un non-juif devienne juif, il lui faut apprendre l'hebreu, étudier la Torah et voir son cas étudié par un rabbin après plusieurs années d'efforts). Mais ça c'est un autre sujet, bien entendu.

" par contre je sais qu'il est converti au judaïsme suite à son mariage avec Yaëlle, bénéficiant ainsi d'un passe-droit communautaire"


Merci pour cette précieuse information, cher Jean Robin, et je comprends mieux (enfin... !) combien ce charmant garçon est irrécupérable, pour ne pas dire "inutilisable", pour sa communauté (paternelle) d'origine.

Cher D. Wagner,

Pardonnez-moi mais je ne comprends pas le sens de votre remarque.
Dany Boon a lui-même mis en scène sa conversion au judaïsme, notamment chez Arthur sur TF1. Je ne révèle donc rien de spécial.
Son film est excellent, ancré dans le patrimoine français, preuve qu'il n'est pas tombé dans un certain mondialisme dans lequel un autre film comme Asterix est tombé depuis quelques épisodes.
Merci d'éclairer ma lanterne.

Remarquable analyse, comme toujours, de GGL.

"Pardonnez-moi mais je ne comprends pas le sens de votre remarque."

Cher Jean Robin je m'étonnais seulement que les médias mettent fort peu en avant ces 2 aspects importants (pour les médias évidemment) du personnage : D. Boon est un métis (père kabyle, mère "de souche"), et il est, et pourrait même, représenter un symbole fort d'"intégration" (grande réussite sociale) - hors il s'avère étrangement qu'il ne rassemble personne autour de ces 2 thèmes-là.

Merci, je comprends mieux. Les médias ont sans doute du mal à assimiler (sans jeu de mots) un kabyle avec un ch'ti gars du nord...

Oui, c'est un problème d'ASSIMILATION MEDIATIQUE, comme vous dites.




(Grosse faute d'orthographe sur mon précédent message...)