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Communiqué n° 1865 : Sur Mme Angela Merkel et les prétendues “valeurs” de l’Europe

Communiqué n° 1865, mardi 1er septembre 2015
Sur Mme Angela Merkel et les prétendues “valeurs” de l’Europe

Le parti de l’In-nocence et le NON remarquent que Mme Angela Merkel appelle à plus d’accueil encore des “migrants” et qu’elle condamne très sévèrement toute résistance à leur formidable flux au nom de valeurs qui seraient à la fois universelles et, selon les propres termes de la chancelière allemande, « étroitement associées à l'Europe et à son histoire ». La contradiction est ici manifeste, et de gigantesque portée : si ces valeurs et les droits qu’ils promeuvent sont universels, en effet, ils ne peuvent pas être « étroitement associés à l’Europe et à son histoire ». S‘ils sont, en pratique, étroitement liés à l’Europe et à son histoire, ils ne sont universels qu’à titre virtuel, idéal, imaginaire. Et pour le reste du monde ils désignent l‘Europe comme le seul continent où il soit possible de jouir de pareils droits et valeurs, ce qui explique que pas un musulman, par exemple, ne semble songer à émigrer vers un des riches pays musulmans, et que la terre entière perçoive notre continent comme celui auquel tout le monde a un titre d’accès et de séjour. Ces droits et valeurs ne sont donc pas la solution, ils sont la racine du problème. Ce sont eux qui promettent l’Europe à la submersion démographique, à la colonisation universelle et à l’effacement, alors que les véritables valeurs de notre civilisation sont l’indépendance, la liberté et la défense de la patrie.
Migrants : l'Etat irresponsable est le vrai danger

Par Ivan RIOUFOL le 2 septembre 2015

Ceci n’est pas une immigration massive : la propagande carbure à plein tube. Les désinformateurs s’appliquent, cette fois, à nier l’invasion de "migrants", tandis que les télévisions ne peuvent cacher les images d’une Europe prise d’assaut, parfois brutalement. Certains, à peine le pied posé en Occident, exigent déjà leurs droits, quand ils ne crient pas : "Allah Akbar !", comme cela a été filmé en Hongrie. Les belles âmes s’enorgueillissent, la main sur le cœur, d’appliquer les "valeurs" de l’Europe, humaniste et ouverte. Mais elles refusent d’observer la visible instrumentalisation des droits de l’homme par les passeurs, les fraudeurs, les déstabilisateurs, qui ne peuvent que rire devant tant de stupidités. Mardi, sur Europe 1, le patron de Frontex, Fabrice Leggeri, a reconnu que son organisme, censé veiller aux entrées en l’Europe, manquait de gardes-frontières devant la déferlante et était incapable de savoir qui étaient ceux qui passaient en force. Il a admis qu’il y avait parmi eux des faux Syriens (qui peuvent obtenir l’asile politique) et que des terroristes pouvaient s’infiltrer. Ceci n’est d’ailleurs pas une découverte puisque l’Etat Islamique (Daech) s’est déjà flatté de pouvoir atteindre l’Europe en activant le trafic migratoire. Mais il faut croire ces considérations subalternes aux yeux de ceux qui ont décrété que l’immigration était une chance pour l’Europe, et singulièrement pour la France. Il est déjà acquis qu’une protection des frontières ne viendra ni de l’Union européenne, qui morigène les "populistes" qui crient au fou devant tant de laxisme, ni du gouvernement français qui a fait de l’"accueil pour tous" son nouveau combat progressiste. Je ne me lasse pas de rappeler cette sortie de Jean-Christophe Cambadélis, faite devant le congrès du PS à Poitiers en juin : "Nous voulons maintenant que la France soit une grande nation d’accueil (…) Les socialistes sont pour le traitement républicain de l’immigration, c’est-à-dire que l’on peut s’installer où on veut, quand on vent. La solidarité et l’asile sont un droit".

L’irresponsabilité qui a gagné l’Etat est devenue le vrai danger. Son récent recul devant les Roms, qui avaient bloqué l’A 1 durant 14 heures, a visiblement donné des idées aux clandestins de Calais qui, cette nuit, ont bloqué six trains Eurostar, après avoir pénétré de force sur les voies et s’être installés sur les toits de wagons. Ce mercredi, sur Europe 1, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a martelé : "La fermeté est totale", en se félicitant d’avoir fait reconduire à la frontière 1000 indésirables en 2014. La belle affaire ! C’est ce même ministre qui, lors d’une visite à Calais en mai dernier, avait serré la main de candidats au passage clandestin en Grande-Bretagne en leur déclarant : "Je viens ici parce que j’aimerais que vous demandiez l’asile. C’est la meilleure chose à faire pour régler les problèmes, plutôt que de payer des passeurs pour tenter de traverser". Dans Libération de ce mercredi, Cazeneuve énumère fièrement tout ce qui a été fait pour les migrants, en structures d’accueil et de logements, y compris à Calais où un nouveau Sangatte va être construit en dépit du démenti du ministre, à la politique schizophrène. Ce n’est pas, en effet, en multipliant les signes de bienveillance à l’égard des clandestins, dont beaucoup sont des exilés économiques sinon des soldats de Daech, que la France peut espérer proposer en même temps une politique d’immigration dissuasive. Accorder l’asile politique aux persécutés chrétiens et musulmans de l’Etat islamique est, certes, l’honneur du monde libre. Mais le fragiliser, à terme, en y faisant entrer toute la misère du monde, terreau d’éventuels embrigadements terroristes, relève de la bêtise, voire de la trahison. Les Français apprécieront.

"La contradiction est ici manifeste, et de gigantesque portée : si ces valeurs et les droits qu’ils promeuvent sont universels, en effet, ils ne peuvent pas être « étroitement associés à l’Europe et à son histoire »"

Si pourtant, dans la mesure où de telles valeurs ont été effectivement conçues, discutées, disputées et promues au cours d'une "histoire européenne des idées ", de façon suffisamment singulière et caractéristique pour que ces valeurs "universalistes" soient particulières à la production intellectuelle de cette aire géographique, et donc étroitement liées en ce sens à son histoire.
Et ce me semble tout de même être difficilement contestable... La question de savoir si de telles valeurs sont en soi contradictoires, applicables ou opportunément invoquées est différente et n’annule pas leur provenance, me semble-t-il.
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