The great replacement

Right-wing 'new reactionaries' stir up trouble among French intellectuals

The Guardian est un quotidien anglais «de référence» de centre gauche. Pour ma part j'en admire la vigueur et, généralement, la droiture.

The political debate in France has seen increasing references to the “great replacement” theory by the controversial writer, Renaud Camus, who has argued that local French populations will be replaced by newcomers who reproduce faster. He was convicted of incitement to racial hatred last year.

Comme de juste, puisque l'on y parle de droitisation, Alain Finkielkraut est en tête d'affiche et une certaine nemesis (comme on dit en anglais) pointe vertueusement deux paragraphes plus loin :

Sylvain Bourmeau, a journalist and associate professor at the École des Hautes Études en Sciences Sociales (School for Advanced Studies in the Social Sciences) in Paris, said: “There’s an unhealthy climate that has been brewing for a long time. It reflects the impact of the Front National on French political life. What is worrying is a form of brazen racism displayed more and more openly ... I feel this wouldn’t be as possible in the UK.”

Droiture, droiture...

Ceux qui arguent contre Nadine Morano que la France n'est plus, désormais, un pays de race blanche, confirment ce ''Grand Remplacement'' qu'ils ne cessent de nier.

Citation
Cassandre
Ceux qui arguent contre Nadine Morano que la France n'est plus, désormais, un pays de race blanche, confirment ce ''Grand Remplacement'' qu'ils ne cessent de nier.

Le siècle d'à présent aura vu mourir la race blanche, celle-ci existant en théorie est décédée, la place est vide, la mort de l'homme blanc aura suivi celle de Dieu trépassé. Le pire n'a plus rien de monstrueux, l'homme européen blanc n'ayant plus même d'existence théorique.

Hollande "réfléchit" à un projet de loi qui sanctionnerait pénalement, très sévénement, l'usage du mot race dans les échanges verbaux. C'est là une initiative très judicieuse. En effet, ayant tout récemment déclaré (au Camp des Mille, à Aix), et pédagogisé auprès des Français que "la République ne connaît aucune race" et donc que Blanc, et à fortiori Français, sont des termes qui ne sauraient désigner la moindre race humaine française car faut-il le répéter, celle-ci n'existe pas, la balance de la justice ira pencher du côté qu'il faut, et son bras séculier frapper comme il faut : les racailles et les rappeurs pourront continuer de lancer du sale Français à la cantonnade et à pleine bouche sans rien risquer, aucun chef d'accusation de racisme puisque la race française n'existe pas, et même chose pour sale Blanc puisque officiellement n'y a pas de race blanche dont la République connaîtrait l'existence. Tandis que si le Blanc-qui-n'existe-pas se prend à rétorquer en nature par des vocables symétriques visant la race de l'insulteur, qui, elle, doit bien exister puisque la justice défend qu'on en souille le nom, le bras qui reste à la justice française aveugle et manchote le mettra en pièce. Et après ça il s'en trouve encore pour prétendre que Hollande et ses séides ne sont pas intelligents...

A retenir cette anomie : la justice française traînera durement devant les tribunaux des malheureux qui auront commis le crime de nommer quelque chose ("le nom de la race") qui n'existe pas. Ce qui n'existe pas, par exemple, Harry Potter, les licornes, le Père Noël, le Petit Jésus, la race, vous vaudra d'être mis au fer si vous en prononcez le nom. Voilà où nous aura conduit, en deux générations à peine, la religion laïque des droits de l'homme.

Hors du post-racial il n'est point de salut ! Car tout paraît si simple, une fois la race (blanche) mise à l'écart... Or cet antiracisme-là me semble être un provincialisme plus dangereux que d'autres, parce qu'il singe l'universalisme et nous procure des contentements à bon marché.

Pour résumer : nous croyons être au large et nous nous consumons dans le détail.