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Communiqué n° 1882 : Sur la fin de l’enfant unique en Chine

Communiqué n° 1882, vendredi 30 octobre 2015
Sur la fin de l’enfant unique en Chine

Le parti de l’In-nocence déplore très vivement la décision de la Chine d’abandonner la règle de l’enfant unique et de permettre à ses ressortissants d’avoir désormais deux enfants. Par cette décision le pays le plus peuplé du monde revient dans la course démographique, facteur d’une croissance qui est le principal danger à menacer la planète.

Le parti de l’In-nocence remarque que les principaux arguments à ce relâchement sont toujours les mêmes, à savoir la nécessité d’une relance économique et celle d’une population nombreuse pour subvenir aux retraites des citoyens les plus âgés. Ces deux arguments s’inscrivent dans l’illusion folle de la possibilité de croissances infinies, qui relèvent de la plus parfaite inconscience. Le rôle des retraites comme insubmersible argument polémique, en particulier, qu’il s’agisse d’immigration ou de développement démographique, n’aura jamais eu que les effets les plus néfastes. Il est à noter que nous sommes la première époque de l’histoire du monde, significativement, à ériger la retraite en obsession majeure des civilisations et critère essentiel de toutes les politiques.

Le parti de l’In-nocence observe enfin que le problème de la disproportion quantitative entre les hommes et les femmes, créé par la règle de l’enfant unique, serait tout aussi bien résolu par l’interdiction des révélations sur le sexe des enfants à naître. Il est évident que science et technique sont entrées dans un ère où il leur appartient, comme à l’humanité, de s’empêcher elles-mêmes, de renoncer à certaines de leurs possibilités.
Utilisateur anonyme
01 novembre 2015, 02:28   Re : Communiqué n° 1882 : Sur la fin de l’enfant unique en Chine
Les Chinois fortunés échappent depuis belle lurette à la règle de l'enfant unique. Avec l'argent, les relations et les réseaux qu'il faut, là-bas comme ici, tout s'arrange. Je vais plusieurs fois par an à Shanghai, je peux en témoigner.
Il est évident que science et technique sont entrées dans un ère où il leur appartient, comme à l’humanité, de s’empêcher elles-mêmes, de renoncer à certaines de leurs possibilités

Juste et joliment dit. Cependant, Finkielkraut nous serine sans arrêt la sentence d'Albert Camus : "Un homme, ça s'empêche". Il serait triste que les deux Camus finissent par en faire un seul.
02 novembre 2015, 20:56   La reine des possibilités
Certaines de leurs possibilités, à commencer, avant toute autre, par celle du travail qui, ne l'oublions pas, reste l'indéboulonnable bite d'amarrage où viennent s'arrimer toutes les justifications de ce qui nous coule.
Ah ! Sitôt qu'il est question de... travail, un consultant sort du bois.

Un monde où n'aurait pas disparu l'obligation de travailler pour gagner sa vie tandis qu'on ne pourrait plus fonder de familles et où les plus méritants des citoyens renonceraient tout à fait à la possibilité de se reproduire, un tel monde serait parfaitement sinistre, à moins que très gay.
À propos, sait-on si la politique de l'enfant unique aura globalement provoqué en Chine une certaine libération des mœurs, les couples chinois ainsi empêchés ayant plus souvent et volontiers recours à des pratiques non reproductives ?
Car enfin, je ne sais si la majorité des gens concernés avaient les moyens et la possibilité de se procurer des contraceptifs (ou bien si, je n'en sais vraiment rien ?) ?
Toujours est-il que j'ai pu lire çà et là que des avortements de fortune et forcément risqués se pratiquaient par dizaines de millions. À tout prendre, et compte tenu aussi de ce que comporte tout de même de "totalitaire" ce genre de mesure brutalement imposée par un pouvoir central qui s'immisce ainsi dans l'intimité des couples, il n'est pas sûr que cet assouplissement soit forcément une si mauvaise chose pour les Chinois eux-mêmes...
04 novembre 2015, 09:12   Obsession majeure
Permettez-moi de revenir sur ce communiqué pour soumettre à la compagnie ce qui me semble un contre-sens caractéristique :

"Il est à noter que nous sommes la première époque de l’histoire du monde, significativement, à ériger la retraite en obsession majeure des civilisations et critère essentiel de toutes les politiques."

Si les civilisations qui nous ont précédés ne se sont pas souciées de "retraite", c'est que l'oisiveté y tenait une place essentielle. La "retraite" n'est pas une obsession majeure de notre époque, ou simplement à titre de conséquence d'une autre obsession : le travail.
04 novembre 2015, 10:56   Re : Obsession majeure
Oui mais enfin, l'oisiveté ne tenait une place essentielle que dans l'aristocratie. Toutes les autres classes, bourgeoisie comprise, la considéraient avec envie peut-être mais mépris sûrement.
04 novembre 2015, 14:15   Re : Obsession majeure
En effet, l'oisiveté ne tenait une place que dans l'aristocratie, de même que dans toutes les autres civilisations qui nous ont précédés, et c'est bien ce qui fait toute la singularité de notre époque, la première à ne posséder aucune classe oisive revendiquée en tant que telle.

Qu'on mesure à présent ce que l'existence de cette classe a pu faire naître du point de vue de la pensée, des arts, des modes de vie et que l'on compare cet apport à celui de nos classes universellement laborieuses ou espérant le devenir, du plus bas au plus haut de l'échelle, actives ou rêvant de l'être, toujours au travail ou prétendant l'être, considérant que l'accusation honnie entre toutes est celle d'être oisives. En effet, on n'a jamais rien vu de tel dans le passé.
L'obsession en effet ridicule de la "retraite" me paraît l'expression inconsciente, mal formulée ou travestie du manque de cet élément essentiel à toute société qu'est l'oisiveté.

Le mépris ou l'envie que vous prêtez aux classes bourgeoises l'a finalement emporté, a tout écrasé sur son passage et continue dans son aveuglement absurde à l'heure où la "science et technique sont entrées dans une ère où il leur appartient, comme à l’humanité, de s’empêcher elles-mêmes, de renoncer à certaines [...] possibilités."
04 novembre 2015, 17:17   Re : Obsession majeure
Certes, la classe oisive était aussi, pour l'essentiel, la classe cultivée ou, pour être plus précis et plus exact peut-être, la classe qui suscitait, finançait et soutenait la création artistique et littéraire, puisque les nobles n'étaient pas très souvent eux-mêmes les artistes et les écrivains, ceux-ci, les artistes surtout, n'étant du reste pas considérés comme des oisifs mais comme des travailleurs, des artisans.

Question : mettriez-vous les mandarins  — qui laissaient souvent pousser leurs ongles pour montrer qu'ils n'étaient pas astreints aux travaux manuels, jugés dégradants, autres que celui de tenir un pinceau, ce qu'il est possible de faire avec des ongles très longs — dans les classes oisives ?

Et comment verriez-vous concrètement la recréation d'une classe oisive autre que celle des chômeurs, lesquels ne sont aujourd'hui pas particulièrement, en général, un modèle de culture ?
04 novembre 2015, 18:37   Re : Obsession majeure
Cher Marcel,

Ayant bossé toute la journée, il me manque un je-ne-sais-quoi de liberté d'esprit pour vous répondre dans l'immédiat tout de suite, là, Hic ! et nounk...
04 novembre 2015, 18:47   Re : Obsession majeure
Et comment verriez-vous concrètement la recréation d'une classe oisive autre que celle des chômeurs, lesquels ne sont aujourd'hui pas particulièrement, en général, un modèle de culture ?

Intermittents du spectacle. Permanents syndicaux. Emplois fictifs dans les administrations territoriales. RSAiste cumulards (trois RSA dans trois régions différentes plus un en DOM-TOM). La rente existe, mais en un demi-siècle elle a changé de sphère. Elle n'est plus capitaliste mais sociale.

Et puis de toute façon le problème est ailleurs : la culture n'intéresse pas les oisifs en France, fussent-ils bien nés. Ce qui intéresse et motive l'oisif à le rester : les sports extrêmes dans toutes les branches du genre; les sports mécaniques. La monstration de soi. Le buzz virtuel. La pavane du dindon et de la dinde sur Instagram ou ailleurs.
04 novembre 2015, 20:37   Re : Obsession majeure
La classe oisive est la classe parfaite.
Céline disait,« On ne meurt pas de dettes, on meurt de ne plus pouvoir en faire. » Celle-ci fait la dette de l'Etat et ne meurt plus.
Immortelle à crédit.
05 novembre 2015, 10:33   Re : Obsession majeure
» ceux-ci, les artistes surtout, n'étant du reste pas considérés comme des oisifs mais comme des travailleurs, des artisans

En effet, il m'a toujours semblé, mais cela devrait être vérifié, que les oisifs étaient plutôt les "amateurs", qui pouvaient ponctuellement faire montre de talent et même de génie, mais n'étaient en règle générale pas les véritables créateurs de longue haleine, ceux-ci étant des laborieux, d'authentiques travailleurs astreints à une discipline, véritablement soumis à une éthique du travail qui commande surtout qu'on ne peut rester là sans rien faire, qu'il faut à tout prix produire quelque chose, serait-ce de l'"art", comme dernier recours, qu'être là simplement dans l'existence à perdre littéralement son temps ne suffit pas, est même impensable, scandaleux...
L'oisif apparaît beaucoup trop dépendant du sentiment de cette perte, s'en nourrissant même, de sa flemme, de son far niente de jean-foutre bon à rien, du gâchis, du substantifique ennui, de ses éphémères toquades, pour qu'un tel état d'esprit puisse aller de pair avec la mentalité de travailleur de force qui fait tant la fierté de nombre d'auteurs, suant sang et eau pour extraire quelque chose de leur souffrante carcasse, un ïambe toujours plus farouche à nourrir de leur être.
07 novembre 2015, 23:21   K
Merci de me rappeler que les artistes travaillent eux aussi, car je n'y avais jamais songé. Franz Kafka, par exemple, travaille dans les assurances et il n'a pas l'impression de perdre son temps, comme font les oisifs.
07 novembre 2015, 23:27   Re : Obsession majeure
La grande culture n'a plus intéressé la classe dominante quand elle a compris que, grâce à l'école républicaine, les enfants de ses domestiques pouvaient y briller autant qu'elle.
Utilisateur anonyme
07 novembre 2015, 23:53   Re : Obsession majeure
Reste que l'oisiveté en tant que "plaisir aristocratique" est un privilège à la mesure des plus admirablement doués. Les êtres humains étant tous (ou presque) très misérables, laissés à eux-mêmes ils s'ennuient. Les plus heureux sont donc toujours les plus occupés et ce sont aussi les plus innocents. - La solution ? Précipiter tout le monde dans le surmenage et le divertissement.
08 novembre 2015, 01:05   Re : K
Citation
Thomas Rothomago
Merci de me rappeler que les artistes travaillent eux aussi, car je n'y avais jamais songé. Franz Kafka, par exemple, travaille dans les assurances et il n'a pas l'impression de perdre son temps, comme font les oisifs.

Je vous en prie. Mais j'ai toujours eu l'impression que Kafka était rongé au superlatif par le sentiment de perdre son temps en ne trouvant sa place nulle part, ce qui ne lui laissait aucune issue : dans sa vie professionnelle, parce que fondamentalement ça ne l'intéressait pas, et dans sa vie d'écrivain, parce que sa singularité d'artiste lui paraissait suspecte au plus haut point, fausse, aberrée, s'écartant maladivement et presque pathétiquement de qu'il tenait pour être la vraie vie, parmi les hommes, dans le chœur, dans une communauté enracinée dans une tradition ; je crois n'avoir jamais lu une critique aussi mordante de la "vie d'artiste" que celle qui est croquée dans la grotesque et pantelante performance des Lufthunde dans les Recherches d'un chien...
Kafka semble avoir atteint le terme de son existence habité de la ferme conviction d'avoir, comme on dit "raté sa vie", et son intention que l'on ne fît rien de son oeuvre littéraire paraît bien le confirmer.

Les gens qui meurent ou mourront dans le sentiment très sincère d'avoir "raté leur vie" ou de n'avoir de cette vie absolument rien fait, rien accompli qui ne soit dérisoire sont très souvent les plus grands, ou du moins les plus profonds, les plus utiles aux générations futures. Très souvent, ils n'auront rien fait de leur vie parce que leur vie était dans l'avant, à compléter par d'autres, habitant le futur, lequel ils sont mort sans connaître.

Quant aux autres, les "qui ont réussi leur vie" ou pire encore, ceux comme Luc Ferry ou l'autre infâme Attali qui vont jusqu'à écrire des livres sur comment réussir sa vie, mieux vaut ne rien en dire, la postérité se chargera bien toute seule de leur faire un sort impitoyable.

Comment peut-on avoir le culot de publier des manuels de vie réussie ? Ca me dépasse. C'est tout à la fois grotesque et diabolique et ça ne m'étonne point de ce Luc Ferry, dont l'anagramme du nom est Lucifer, ce qui, soyons injuste, il le mérite bien, ne saurait être le fruit du hasard.
08 novembre 2015, 11:12   Le charme du Diable
Il faut reconnaître à la canaille le don de savoir tirer son épingle du jeu, et de parvenir par usurpation à la seule grandeur dont elle soit capable : afficher crânement le pavillon noir de la satisfaction de soi qui ne repose sur rien, et en faire son miel et son bonheur. Cela mérite d'être apprécié, à condition que cette canaille soit consciente de sa médiocrité.
L'autodestruction de sa production est un signe de dignité de la part du créateur. Vous trouvez franchement pas mal telle ébauche picturale, tel thème de composition musicale, si vous voyez son auteur répondre à votre admiration en le jetant au feu avec un haussement d'épaule, c'est que l'homme ou la femme "en a sous le pied", préfèrera être un musicien, un peintre "raté" que quoi que ce soit d'autre qui plaise aux amateurs. Cela peut passer pour une banalité il n'empêche que la destruction spontanée de la chose prometteuse par son créateur est un signe fort, non point d'"exigence dans la création" mais d'indifférence supérieure à son temps et au siècle, et même à la temporalité qui piège les vies dans la nasse de la réussite sociale. Au millier d'oeuvres (et davantage) de Picasso achevées et cataloguées correspond une bonne dizaine de milliers de travaux détruits que d'autres, s'ils en avaient été les auteurs, eussent utilisés pour socle à leur renommée.

L'insatisfaction de soi n'est gage de rien, évidemment, si ce n'est d'une forme de solitude et d'authenticité. Et le raté, l'inabouti, aboutira ailleurs, plus tard et autrement, qu'il s'agisse d'une vie ou de la trace qu'elle a failli laisser.

Parler -- et faire des livres -- sur "l'art de réussir sa vie" c'est ne rien comprendre à l'art, pour commencer, ensuite, disons que... ce n'est pas très sage au regard de ce que l'on sait depuis pas mal de temps de ce qui fait la sagesse.
On perd parfois de vue que l'oisiveté était considérée, dans les âges les plus anciens, comme une forme de sacerdoce qui permettait, voire obligeait à se consacrer à l'essentiel, soit notamment, l'enquête sur les causes premières:

Il est aussi compréhensible que, plusieurs techniques étant découvertes, et les unes se rapportant aux nécessités de la vie, les autres à l'agrément, on a toujours conçu les découvreurs de ces dernières comme plus sages que les autres, parce que leur science ne se rapporte pas à ce qui est utile. De là vient que, toute les techniques dont nous avons parlé étant déjà créées, on découvrit les sciences qui ne se rapportent ni au plaisir ni aux nécessités de la vie, et d'abord en ces lieux où l'on vécut dans le loisir ; c'est pourquoi les techniques mathématiques apparurent d'abord en Egypte, car la caste des prêtres se vit permettre, là, de vivre dans le loisir.

Métaphysique, Livre A
Oui, mais attention, Francis, n'oubliez pas que ce Aristote c'était quand même un sacré bosseur qui ne s'est pas tourné les pouces, hein !
09 novembre 2015, 23:16   La rente post-moderne
Intermittents du spectacle. Permanents syndicaux. Emplois fictifs dans les administrations territoriales. RSAiste cumulards (trois RSA dans trois régions différentes plus un en DOM-TOM). La rente existe, mais en un demi-siècle elle a changé de sphère. Elle n'est plus capitaliste mais sociale.

Awesome otium :

Après la facture téléphonique exorbitante d'un délégué FSU, les révélations sur un syndicaliste CGT «fantôme» rémunéré par l'Opéra de Paris témoignent d'un climat exacerbé à l'approche des élections professionnelles prévues en février prochain, selon plusieurs sources internes interrogées lundi par l'AFP.
Le quotidien Le Parisien a révélé lundi que l'Opéra de Paris versait 40.000 euros par an au syndicat Synptac-CGT pour indemniser un syndicaliste inconnu de l'établissement public. «C'est vrai que je ne connais pas ce monsieur, mais son indemnisation ressort d'un cadre légal», a expliqué à l'AFP le directeur général adjoint de l'Opéra, Jean-Philippe Thiellay. «Il n'y a aucun salarié fantôme ou emploi fictif», a précisé la direction de l'Opéra, ajoutant toutefois que «cet accord sera renégocié» après les prochaines élections de février.
Un accord de 2010 signé par trois syndicats (CGT, CFDT, FO) prévoit l'octroi de moyens aux syndicats en fonction de leur représentativité, chaque syndicat étant libre de son affectation. «Cette dotation est versée à la confédération, qui l'attribue à quelqu'un que je ne connais pas», a expliqué M. Thiellay. Et de préciser: «J'ai demandé une analyse juridique qui a conclu à la légalité de l'accord.»


[www.lefigaro.fr]
19 décembre 2015, 04:01   Re : La rente post-moderne
Intermittents du spectacle. Permanents syndicaux. Emplois fictifs dans les administrations territoriales. RSAiste cumulards (trois RSA dans trois régions différentes plus un en DOM-TOM). La rente existe, mais en un demi-siècle elle a changé de sphère. Elle n'est plus capitaliste mais sociale.

L'existence paradisiaque du Sous-préfet de Vierzon et de son entourage :

La sous-préfecture de Vierzon, dans le Cher, a refusé de nous dévoiler la superficie du logement de fonction de son patron (une maison de maître située sur une propriété de 13.000 mètres carrés). Mais il suffit de jeter un coup d'œil pardessus la clôture pour se rendre compte qu'il n'y vit pas à l'étroit. "Elle fait au moins 250 mètres carrés", assure un agent immobilier de la ville. On est certes loin des fastes du superbe hôtel de Noirmoutier, à Paris, où loge le préfet de la région Ile-de-France. Mais c'est tout de même beaucoup pour une sous-préfecture qui ne sert à rien ou presque. Depuis que le renouvellement des cartes grises et des permis de conduire a été transféré à la préfecture de Bourges, à 30 kilomètres, cette antenne publique ouverte 2h45 par jour et qui fait travailler une dizaine d'agents peine en effet à s'occuper. Et c'est comme ça dans la plupart des 238 sous-préfectures qu'abrite l'Hexagone (le seul département du Puy-de-Dôme en compte quatre). La Cour des comptes a récemment appelé à rationaliser ce réseau qu'elle juge "de plus en plus inconsistant" et cher (près de 250 millions d'euros). Mais le gouvernement a bien du mal à s'y atteler.
En savoir plus sur [www.capital.fr]

Rappelons que la France de 2015 compte 14 millions de mal-logés.

La rente, celle qui jadis pouvait permettre d'écrire de longs et beaux romans, ou de peindre comme Cézanne, vous l'avez là, dans ces immenses demeures discrètes et dans ces administrations qui n'administrent plus rien où dix personnes occupent leur temps (presque 3 heures par jour, tout de même) à calculer leurs "ponts" de l'année et à placer sur le calendrier leurs "congés maladie" qu'ils passeront au soleil des Tropiques avec leur maîtresse ou leur petit ami. Aux frais des contribuables.
Et ces mêmes agents qui travaillent moins de trois heures par jour sont probablement représentés nerveusement par la FSU, CGT et FO, qui, à la moindre plénière, crient à la pénibilité et déplorent des trémolos dans la voix les ravages du burn-out. A eux-seuls, les comptes rendus des débats des autorités locales sur les conditions de travail des agents champions de l'absentéisme disent tout de la France en tant qu'ex-Etat, qu'Etat déserté par ses forces, ses troupes.
Le parti de l’In-nocence observe enfin que le problème de la disproportion quantitative entre les hommes et les femmes, créé par la règle de l’enfant unique, serait tout aussi bien résolu par l’interdiction des révélations sur le sexe des enfants à naître.

Une remarque amusante sur la chaîne de télévision internationale France24, que je regarde de l'étranger : tous, ou plutôt toutes, les présentatrices de cette chaîne française d'information en continu sont des femmes. Pas un seul homme à l'horizon, absolument jamais. Je serais bien le dernier à m'en plaindre, mais toute de même. Toutes sont ravissantes, intelligentes, pétillantes, possèdent une diction claire, chaude et sémillante, engageante, et semblent incarner un certain charme féminin à la française (elles ne s'esclaffent pas bruyamment comme les Américaines, n'usent point de mimiques exagérées, sont polies et attentives envers leurs invités, sourient avec parcimonie mais à point nommé etc.). Et surtout, on sent en chacune une vraie personnalité : chacune représente un type (brune, blonde, châtain clair, etc.) dans la palette de ceux qui, chez la Française, vous font mourir d'envie de prendre avec elle un café Boulevard des Italiens et plus si affinité.

Si un Martien débarquait aujourd'hui sur Terre muni d'un guide de voyage où on vante les charmes de la Française, pas de problème, on l'assoirait devant le poste de TV qu'on règlerait sur France 24 et il comprendrait tout.

Il se pourrait qu'il en conclût aussi que trente années de politique de l'enfant unique dans ce pays, la France, ont produit de terribles ravages sur la gent masculine, que les Françaises, archi-majoritaires par rapport aux Français, ont dû finir par juger très mal ces derniers, au point que la chaîne d'information internationale en français ait décidé que les hommes de ce pays n'étaient plus à regarder, devaient être cachés et oubliés.

Et la parité dans tout ça ? La parité vaut pour un certain discours féministe là où les femmes sont minoritaires. L'ayant atteinte, on outrepasse allègrement son quota et on enterre l'idée.
"La rente, celle qui jadis pouvait permettre d'écrire de longs et beaux romans, ou de peindre comme Cézanne, vous l'avez là, dans ces immenses demeures discrètes et dans ces administrations qui n'administrent plus rien où dix personnes occupent leur temps (presque 3 heures par jour, tout de même) à calculer leurs "ponts" de l'année et à placer sur le calendrier leurs "congés maladie" qu'ils passeront au soleil des Tropiques avec leur maîtresse ou leur petit ami."

Que cette rente ne permette plus aucun dilettantisme, c'est certain, mais ce qu'elle offense surtout et avant toute chose c'est l'oisiveté elle-même. Car ces bouffons ne sont même pas oisifs, je suis prêt à parier qu'ils sont overbookés, reçoivent 450 mails par jour et autant de SMS, chauffent des centaines de chaises aux quatre coins du pays dans d'inutiles réunions, des conseils d'administration du néant, des "déplacements" erratiques, sont sans cesse aux aguets d'un vent qui pourrait mal tourner et s'épuisent à ne rien branler car les faux-travailleurs sont avant tout de faux-oisifs.
La Cour des comptes a récemment appelé à rationaliser ce réseau qu'elle juge "de plus en plus inconsistant" et cher (près de 250 millions d'euros).

Il faut bien évidemment supprimer ce réseau de sous-préfectures. Le supprimer, pas le "rationaliser" ou "l'adapter aux besoins", mais bien l'éliminer.

Combien de prêts à des étudiants nécessiteux mais méritants, combien d'agents de sécurité et de caméras de surveillance là ils font défaut, combien de prêts à taux bonifiés à des agriculteurs qui vendent leurs pommes au prix de l'eau minérale, combien d'allègements de charges à des petites entreprises qui ne peuvent se permettre d'embaucher, peut-on financer avec 250 millions d'euros ? Je n'en sais rien mais il doit bien se trouver dans certains ministères des gens payés pour le savoir, et pour agir, et qui n'agissent pas, et qui jugent plus expédient de s'employer à stigmatiser, avec pour chef de file des stigmatiseurs un premier ministre qui ne sait faire que de la politique de parti, 40 % de l'électorat avec des vocables injurieux et d'un autre siècle sur fond d'aggravation de la dette publique et de hausse du chômage.
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