Le parti de l’In-nocence observe enfin que le problème de la disproportion quantitative entre les hommes et les femmes, créé par la règle de l’enfant unique, serait tout aussi bien résolu par l’interdiction des révélations sur le sexe des enfants à naître.
Une remarque amusante sur la chaîne de télévision internationale France24, que je regarde de l'étranger : tous, ou plutôt toutes, les présentatrices de cette chaîne française d'information en continu
sont des femmes. Pas un seul homme à l'horizon, absolument jamais. Je serais bien le dernier à m'en plaindre, mais toute de même. Toutes sont ravissantes, intelligentes, pétillantes, possèdent une diction claire, chaude et sémillante, engageante, et semblent incarner un certain charme féminin à la française (elles ne s'esclaffent pas bruyamment comme les Américaines, n'usent point de mimiques exagérées, sont polies et attentives envers leurs invités, sourient avec parcimonie mais à point nommé etc.). Et surtout, on sent en chacune
une vraie personnalité : chacune représente un type (brune, blonde, châtain clair, etc.) dans la palette de ceux qui, chez la Française, vous font mourir d'envie de prendre avec elle un café Boulevard des Italiens et plus si affinité.
Si un Martien débarquait aujourd'hui sur Terre muni d'un guide de voyage où on vante les charmes de la Française, pas de problème, on l'assoirait devant le poste de TV qu'on règlerait sur France 24 et il comprendrait tout.
Il se pourrait qu'il en conclût aussi que trente années de politique de l'enfant unique dans ce pays, la France, ont produit de terribles ravages sur la gent masculine, que les Françaises, archi-majoritaires par rapport aux Français, ont dû finir par juger très mal ces derniers, au point que la chaîne d'information internationale en français ait décidé que les hommes de ce pays n'étaient plus à regarder, devaient être cachés et oubliés.
Et la parité dans tout ça ? La parité vaut pour un certain discours féministe là où les femmes sont minoritaires. L'ayant atteinte, on outrepasse allègrement son quota et on enterre l'idée.