24 mai 2017

Au lendemain de l'explosion de la bombe sale ayant fait 25 000 morts dans le centre de Paris, deux militaires français armés de sarbacanes et de manches de pioche auraient été envoyés dans les zones tenues par les rebelles pour y mener la riposte. Le Président Hollande, fraîchement réélu, s'est montré ferme: "En cas d'attaque nucléaire, nous n'hésiterons pas à répliquer en rompant, s'il le faut, les engagements pris par la France au titre de la Convention interdisant les carabines à patate!".

200 gendarmes déployés en renfort dans les rues de la capitale. Quel va-t-en-guerre, ce Cazeneuve!

Le Daech n'a qu'à bien se tenir: devant le Bataclan, un jeune homme a monté un piano à queue et joue (faux) Imagine de J. Lennon.

Cazeneuve poursuit ses explications, et je commence à comprendre l'objectif des autorités: ne surtout pas contre-attaquer (quelle idée!) mais renforcer les dispositifs de sécurité, de protection et de contrôle -- qui étaient à leur maximum et n'ont pas empêché l'éclatement d'attaques auxquelles tout le monde s'attendait.

L’imam Mamoum sur iTélé: "Nous sommes profondément abattus, voilà.."

Le journal Libération s'inquiète:
"cela ne va-t-il pas se retourner contre les musulmans".

C'est vrai que parmi les inquiétudes celle-ci vient en premier.

Il faut 1) s'inquiéter du sort des musulmans 2) avoir peur du FN.

Quelqu'un pour demander gentiment à Cazeneuve son bilan contre la circulation des armes de guerre dans la société civile ?

Quelqu'un pour demander à Valls, à Hollande et à Merkel comment et pourquoi à été accueilli venant de Syrie via la Grèce un "réfugié" dont on a trouvé le passeport sur le corps déchiqueté par sa ceinture d'explosif ?

Quelqu'un pour s'interroger publiquement sur le sérieux d'un gouvernement qui pendant qu'il s'employait par ses médias à faire pleurer dans les chaumières sur le sort des malheureux réfugiés, accordait des laisser-passer et laisser-s'intaller à des tueurs venant faire la guerre chez nous ?

La victoire des terroristes est complète si la sidération que provoquent leurs actes est telle qu'il n'y a personne pour poser ces questions dans l'espace public et politique.

Et cette victoire est consacrée dans et par le fait que Valls, Cazeneuve et leur patron ne bronchent pas. Ne varient pas. Sont politiquement indemmes.

Rien de tout cela, Francis Marche. La reddition de comptes, c'est bon pour les chirurgiens esthétiques ou les sélectionneurs d'équipes de France de football.

[www.parismatch.com]

Ça date du 25 septembre, et c'est véritablement sidérant.

A priori, il n'a pas l'oreille de Cazeneuve.

]Gagner la guerre

Le problème, Pierre Jean est que si la reddition des comptes de la part de cette équipe qui dirige la France n'a pas lieu, à cause de la "sidération" causée par les actes terroristes, laquelle agissant tant sur ces dirigeants que sur le peuple français pour rendre impossible tout questionnement par celui-ci et toute reddition des comptes par celui-là, et sachant que ce devoir de rendre des comptes est un pilier de la démocratie (comme l'islam à ses piliers), alors cette armée de terroristes aura fait plus que gagner une bataille, elle aura gagné la guerre contre la démocratie en une nuit.

J'ai mentionné la "drôle de guerre" dans les heures où se déroulait cette tragédie en ignorant tout des événements. En fait ce gouvernement aura commis la même erreur que celui qui tenait le pouvoir en France à la veille de la chute de la IIIe République : il aura déclaré la guerre à un ennemi, aura conduit quelques petits raids sur ses positions (cf l'offensive sur la Sarre dans l'hiver 39), sans prendre la peine de protéger les populations françaises contre sa riposte, en ouvrant à cette riposte un boulevard (c'est le cas de le dire, s'agissant du boulevard Voltaire vendredi soir). Et voilà : la drôle de guerre prend fin sur une victoire de l'ennemi à qui ont avait inconsciemment préparé le terrain, à qui on avait, pour ainsi dire ouvert les bras en accueillant un flot de faux réfugiés, guerriers véritables.

Même inconscience, même trahison que du temps de Blum et Reynaud, même carnage sur des civils français par l'irresponsabilité politique et stratégique d'une clique d'incompétents pussillanimes et sots, fourbes et entêtés.

ce gouvernement aura déclaré la guerre à un ennemi, aura conduit quelques petits raids sur ses positions (cf l'offensive sur la Sarre dans l'hiver 39), sans prendre la peine de protéger les populations françaises contre sa riposte, en ouvrant à cette riposte un boulevard (c'est le cas de le dire, s'agissant du boulevard Voltaire vendredi soir). Et voilà : la drôle de guerre prend fin sur une victoire de l'ennemi à qui ont avait inconsciemment préparé le terrain, à qui on avait, pour ainsi dire ouvert les bras en accueillant un flot de faux réfugiés, guerriers véritables.

Le parallèle est saisissant.

Maintenant, pour protéger les populations françaises encore aurait-il fallu que celles-ci acceptassent non plus seulement l"'idée la guerre", mais sa possibilité, sa réalité, en clair sa "nécessaire inéluctabilité", et par conséquent la désignation de l'ennemi.
A l'évidence ces populations en sont incapables (raison pour laquelle elles ont choisi ces gouvernants), étant depuis trop longtemps déjà intégralement crétinisées par la doxa anti-raciste, anti-violence, anti-Occident, en même temps que plongées dans une crise de résignation et une inébranlable indifférence.
Finalement, tous ces gentils Français de "la France d'après" n'aspirent à rien de mieux que de conserver leur droit de jouir d'une "vie tranquille". - Alors n'allez jamais leur demander de faire la guerre !, Francis, pas même de l'envisager. Ainsi ils ne comprennent toujours pas "pourquoi tant de haine", "pourquoi tuer des innocents", etc... Des "marches blanches", des lâchers de ballons, des "même pas peur", des "on est Charlie", des "pas la haine", des bougies, des bizous, le Grand Pardon - rien d'autre.

Le problème, maintenant, c'est que ces pauvres nigauds (et nous avec) se retrouvent, hébétés, en première ligne.

Des micro-trottoirs (évidemment triés sur le volet par les médias gouvernementaux) montrent que ce qui préoccupent tous ces trentenaires (qui semblent faire la majorité chez les victimes parisiennes de vendredi, qui composent peut-être la majorité de la population d'île de France) est le risque que cela réveille des haines et, en gros, "fasse le jeu du FN". Leur peur, terrible, que leur inspirent leurs propres compatriotes va bien au-delà de celle que peut provoquer l'ennemi qui les décime à la kalachnikov.

Cette population de trentenaires français montre une immaturité politique, un vide de toute conscience des événements historiques que nous vivons qui la situent au niveau d'enfants de cinq ans, qui, quand on les interroge, recrachent le cathéchisme national que leur ont fait entrer dans la tête l'école, de la maternelle à l'université, relayée par la télévision nationale et Radio France. C'est ça, moi, qui me sidère : un peuple de petits veaux inquiets des autres veaux et amoureux du boucher.

Et voilà : la drôle de guerre prend fin sur une victoire de l'ennemi à qui ont avait inconsciemment préparé le terrain, à qui on avait, pour ainsi dire ouvert les bras en accueillant un flot de faux réfugiés, guerriers véritables.




La Une du Daily Mail : "Paris jihadis ‘got in as fake refugees'".




NB/ message précédant modifié.

Le soir de l'attentat une collègue à moi (très "bobo") a mis plus d'une heure pour accepter qu'il ne s'agissait pas d'un vulgaire réglement de compte entre voyous ("mais c'est comme à Marseille !!!, là-bas aussi, 3 morts l'autre jour, c'est pareil... t'en sais rien, fô pas commencer à faire des amalgames", m'a-t-elle répondu très agacée) mais d'une attaque terroriste. Par la suite, elle parla de terrorisme, mais jamais les mots islam ou islamisme ne sortirent de sa bouche : "c'est des malades qui font ça, fô pas tout mélanger, ça veut rien dire, c'est débile."

...........
J'apprends que le kamikaze "français", le seul identifié pour l'instant, fréquentait la mosquée de Chartres, où il habitait (selon RTL).

(Et moi qui croyais que nos "jeunes" ne se radicalisaient que via Internet...)

J'aimerais savoir, en effet, quand, dans notre histoire, on a vu gouvernement s'aveugler à ce point sur les dangers qui menacent son pays comme l'a fait ce gouvernement avec le problème des ''migrants''. Je suis d'accord avec Francis : si personne ne lui demande des comptes c'est que le mal qui ronge notre pays est irrémédiable.

Trois jours de Mohamed Sifaoui pour veiller à ce que le prurit n'ait pas l'air trop musulman. Mohamed Sifaoui, le pente libérale de l'Islamisme au repos.

Moi, ça me rappelle le propos (symétrique) du juge Trévidic:
Le Libéralisme anglo-saxon s’accommode très bien du fondamentalisme religieux du moment que celui-ci prône une politique libérale.

Quoi qu'il en soit, au Sud, l'Islamisme arabe. Au Nord, le Libéralisme anglo-saxon. Il fallait bien désigner un lieu pour le champ de bataille.
La France s'étant portée volontaire pour avoir les deux, tout ce qui arrive, arrive en France. C'est normal, c'est logique, c'est attendu. Qui pour s'en étonner encore ?

Peut-on savoir quelle est la tactique préconisée par Marine Le Pen afin d'"anéantir" Daesh ? Je garde l'impression (mais il se peut que je me trompe) que MLP serait radicalement opposée à l'envoi de troupes françaises à l'étranger, et en Syrie, pour des opérations concertées avec une coalition d'alliés possibles : or il me semble absolument impossible d'"anéantir" qui que ce soit si l'on ne se rend pas sur place et détruit physiquement l'assise territoriale de ce mouvement-Etat, qui a une capitale, et une économie, toutes choses le rendant beaucoup plus vulnérable qu'une élusive "constellation" El Qaïda, par exemple : je dis cela après avoir entendu un ex-Chef-d'Etat-Major israélien (Gaby Ashkenazy, combattant-né) assurer qu'une force armée motivée et entraînée ne ferait en réalité qu'une bouchée de ces coupeurs de têtes si folkloriques, à preuve, même le PKK, pratiquement seul, réussit à leur faire pièce. Ce soldat s'est de plus déclaré "curieux" de voir la réaction des Européens, qui d'après lui n'ont pas encore compris à qui ils avaient affaire, et ce qu'ils devaient faire ; mais qu'à cela ne tienne, a-t-il ajouté, avec une moue gourmande, quand les moutons deviennent enragés et les poules font des poussées de dents, ils peuvent devenir dangereux, et même très bons...

Je ne veux pas jouer les vieux briscards revenus de 100 théâtres d'opérations, je n'ai d'ailleurs même pas fait mon service militaire, mais quand est-ce que nos Rafales vont raser Raqqah? Car c'est soit cela, soit, dans quelques mois, une bombe sale déposée dans un CEA par un Mohamed fiché S depuis 2005.

(J'écrivais mon msg au moment où M. Eytan envoyait le sien.)

Mme Le Pen, en occurrence, n'est pas premier Ministre. Or Manuel Valls a bien parlé de détruire l'EI. C'est de lui que j'attends des réponses, et pas d'absurdes interpellations (le père, le frère et l'ex-épouse du kamikaze français...).

Oui Pierre Jean. D'autant que depuis cette affaire pas un représentant du FN qui soit invité sur un plateau TV pour "débattre"... Des "experts", des "spécialistes", des "citoyens engagés dans les quartiers" et des représentant UMPS - rien d'autre.

Un front UMPS se re-met en place dans l'indifférence générale.

(A Paris et dans sa région : partout des appels de recherche de proches des victimes, des twits appelant les uns et les autres à contacter des familles angoissées. Impossible de ne pas se souvenir des pages que l'historien de la seconde Guerre mondiale, Henri Amouroux, consacre à la Campagne de France de mai 40 : les populations françaises du Nord, mettant des petites annonces partout, sur les murs, les arbres, ce qu'on n'appelait pas encore "le mobilier urbain", à la recherche d'une soeur, d'un frère un enfant perdus dans l'exode et les bombardements. Même sentiment d'abandon et de désertion des autorités qui ont provoqué une bataille à laquelle elles avaient oublié de se préparer en protégeant les populations. Même gâchis, dans le fond, le sens et la forme.)

Et le Daech à qui l'on ne peut pas même faire le reproche d'avoir pris le gouvernement français "en traître" puisque, comme Hitler dans Mein Kampf, il avait joué carte sur table : il avait annoncé, promis ce qu'il nous ferait, et il a fait ce qu'il avait promis qu'il ferait.

Israël a encore des militaires, tant mieux pour ce pays. En France, il n'y a plus de militaires ni de guerriers, seulement des "spécialistes de la Défense", des "experts en stratégie", des pleureuses et des "cellules psychologiques". ET DES TRAITRES !

Bien sûr, mais MLP a bien parlé d'"anéantir" Daesh, en réaction aux attentats, et connaissant sa position sur l'envoi de troupes à l'étranger, je me demandais ce qu'elle entendait par là...
Valls, Juppé, et d'ailleurs le président lui-même, n'auraient pas ces scrupules (concernant l'envoi de troupes au sol), si j'ai bien compris ?...

Un des atouts stratégiques du Barbare tient à sa manière d'annoncer ses coups. Le Barbare ne menace point : il annonce ce qu'il va faire. On pensent généralement que ce trait rustique est marque d'infériorité tactique, se ramène à du bluff de pacotille, celui d'un gamin hâbleur et rustaud. Pas du tout, au contraire : quand il annonce qu'il va vous égorger ce n'est pas pour vous effrayer ou pour vous inciter à réfléchir mais parce qu'il tient à accompagner son geste d'une sorte de sous-titrage, comme dans les vieux films de cape et d'épée ("tiens ! prends ça !") signalant qu'il va le faire et qu'il le fait comme pré-dit. Il vous égorge exactement comme il avait promis qu'il ferait. Voilà qui déstabilise, sidère, désarme complètement le civilisé qui vit dans la médiation, la modulation, l'évolution, le jeu entre l'acte et la parole. Le barbare joint l'acte à la parole sans y faire entrer le moindre jeu. Sa manière de faire est si particulière que cette rusticité lui est un avantage certain sur le civilisé, qui ne sait pas se départir du jeu civilisé de l'acte disjoint à la parole et fait baigner celle-ci dans le relatif, qui ne connaît pas l'absolu de l'annonce et de la parole emboîtée dans l'acte.

De la sorte, le barbare ne vous rate pas, vous trouve la carotide et vous saigne comme il avait promis. Chose stupéfiante pour le civilisé urbain.

Pis encore, le fait qu'il agit comme il avait promis confère après coup à sa parole valeur de certitude prophétique : ce qu'il avait annoncé était prophétie, et son acte en est l'accomplissement. Manière brutale, directe et inexorable d'accomplissement eschatologique.

Les échos : Trois frères qui sont impliqués dans les attentas !

Comme les frères Kouachi !
Il ne s'agit donc nullement d'une question religieuse -- la religion n'est que le carburant --, mais bien d'une question liée à la structure familiale. La question est donc d'autant plus grave. En effet, si la structure familiale communautaire est le moteur de ces individus qui roulent au carburant 'islam', leur motivation en est d'autant plus forte.

Dans l'histoire, il y n'a qu'un précédent: les huns.
(Les huns, en mongol, la famille [communautaire]).

[Pour prendre la mesure de la force d'imprégnation de la famille communautaire, gardez à l'esprit l'histoire de ce joueur de foot qui se lance dans une affaire de chantage à la sextape pour rester fidèle à sa famille de quartier, alors que pourtant il gagne des sommes incroyables. Garder des liens avec sa tribu primitive passe avant toute somme d'argent, fusse--t-elle, stratosphérique. Le type est devant les tribunaux. Il en sortira, fier d'avoir commis un si bel acte sacrificiel à destination de sa famille de cœur ]

Vous avez raison, Pierre Hergat. Je permettrais d'ajouter que le terrorisme guerrier tribal en France est une affaire essentiellement algérienne.

Un des atouts stratégiques du Barbare tient à sa manière d'annoncer ses coups. Le Barbare ne menace point : il annonce ce qu'il va faire.

C'est que disait Alain Bauer, dans une référence peut-être involontaire au Réel tel que décrit par Lacan. Aucun ennemi joue moins avec les mots que le terroriste, dont la psyché vit au premier degré. Les terroristes font ce qu'ils disent, ils ne s'en tiennent qu'à cela.

"Les terroristes font ce qu'ils disent, ils ne s'en tiennent qu'à cela."

Tout compte fait, les Bisounours aussi.