Sophie Marceau la rebelle.

Digne représentante de cette "nouvelle people-classe dominante" Sophie Marceau, refusant de croiser J. M. Le Pen sur un plateau TV, a ainsi réaffirmé crânement son appartenance au camp du Bien (j'aime assez le commentaire de Le Pen...).


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AFP
LIBERATION.FR : mardi 4 mars 2008

Sophie Marceau ne veut pas voir Le Pen
Furieuse d'être invitée sur le même plateau, elle claque la porte du 20 heures de TF1.

L'actrice Sophie Marceau a refusé de participer au journal de 20 heures de Patrick Poivre d'Arvor, lundi soir, en raison de la présence sur le plateau de Jean-Marie Le Pen.


L'actrice, qui venait faire la promotion de son film les Femmes de l'ombre, a quitté les locaux de TF1 après avoir découvert que l'invité du journal était le leader du Front national.

En déplacement à Lille mardi, Jean-Marie Le Pen a dénoncé «l'insolence sans limite» de l'actrice. «L'insolence de ces milieux du show-biz est sans limite, a-t-il affirmé au cours d'une conférence de presse. C'est la nouvelle seigneurie de notre temps. On gagne beaucoup d'argent, on est souvent placé dans des situations prestigieuses, favorables, on est aimé, alors par conséquent on se croit tout permis».

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Que l'on se la jouât "résistant" au fascisme face à Le Pen quand celui-ci était dans la force de l'âge, que le front national était en pleine ascension, que ni les évènements du 11 septembre ni les émeutes récurrentes des banlieues ne s'étaient encore produites, lui donnant en grande partie raison, passe encore (quoique...), mais qu'aujourd'hui on persévère dans cette pose, alors que même les journalistes ont fini par comprendre qu'il ne servait à rien de diaboliser l'homme et qu'il valait mieux se montrer, sinon aimable du moins correct avec lui, prouve à quel point ce monde des acteurs et actrices de cinéma sont radicalement coupés du réel.

A propos de "Bienvenue chez les Ch'tis", Michel Wievorka, un des sociologues qui a le plus contribué à accrédité l'idée d'une France raciste, a de nouveau essayé de servir l' indigeste tarte à la crème du film "franchouillard" et donc raciste, à l'émission "Cdans l'air", laquelle tarte est tombée, si j'ose dire, complètement à plat, ce que voyant , le sociologue n'a pas insisté, convenant même, du bout des lèvres, qu'il s'agissait d'une oeuvre plutôt sympathique. Il ne s'est pas avoué vaincu pour autant. Changeant son fusil d'épaule, il a trouvé un autre angle d'attaque : tout juste si le film ne devenait pas dans sa bouche, un manifeste régionaliste pour le retour des langues locales interdites par ... la République française. Le stigmatiseur professionnel et impénitent de la France était retombé sur ses pieds.

"mais qu'aujourd'hui on persévère dans cette pose"

Oui, chère Cassandre, mais que leur reste-t-il (idéologiquement parlant), sinon cette lamentable posture... ?

Ce proverbe allemand (c'est de circonstance vu le rôle) me paraît devoir s'appliquer à la Marceau.

Bizarrement cette accusation de nombrilisme franchouillard, fustigé par les sociologues et les faiseurs d'opinion bien pensants, ne ne vise que les films populaires. Ceux qui mettent en scène les bobos entre eux, dans leur univers de bobos, avec leurs problèmes et leur langage de bobos, sans le moindre immigré arabe à l'horizon, à l'exception de la bonne, ne sont jamais accusés par les mêmes de nombrilisme "bobouillard".

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