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Heureusement qu'on a BADIOU.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
13 janvier 2016, 15:02   Heureusement qu'on a BADIOU.
«La frustration d’un désir d’Occident ouvre un espace à l’instinct de mort» :

[www.liberation.fr]

+ Vidéo : [vimeo.com]
Et toujours cette impression de lire un canular de normaliens...
Utilisateur anonyme
13 janvier 2016, 17:23   Re : Heureusement qu'on a BADIOU.
C'est que l'homme très intelligent et très cultivé, à force de flatteries, devient très sot...

Ou alors c'est que plus c'est intelligent, plus c'est bête...
Utilisateur anonyme
13 janvier 2016, 17:33   Re : Heureusement qu'on a BADIOU.
Gombrowicz : « Plus c’est intelligent, plus c’est stupide ! »

Avec cette déclaration de guerre à l'intelligence Gombrowicz vise un certain type d’intelligence : grossièrement subtile, pleine de soi, rassurante, ornée, admirée, bientôt exemplaire. A travers elle, la culture –l’organisation systématique des esprits et des formes.
Pour un Badiou, je dirais plutôt:
L'intelligence est un crétinisme par manque d'affect

 
Utilisateur anonyme
13 janvier 2016, 19:05   Re : Heureusement qu'on a BADIOU.
Un crétinisme sec, savant, indémontable !
L'intelligence est un crétinisme par manque d'affect

Tiens, c'est le reproche que lui avait formulé ("monstre froid") François Chatelet qui dirigeait le département de philosophie quand Badiou y enseignait (époque où Badiou était tarabusté par "le sujet"), 1983 ou par là.
Ben ouais.
Le crétinisme (des Alpes), se définit par une carence en iode.
Or, Badiou (voir son wiki) soutient que l'être et son devenir sont identiques aux mathématiques de la théorie des Ensembles. Qu'y-a-t-il de plus carencé que ce genre de définition ?
Qu'y-a-t-il de plus désincarné que les Mathématiques.
En fait ce type est la définition même du tordu (pour ne pas dire du salop), celui qui manque totalement d'affect et qui en fait un principe qu'il s'agit d'appliquer à tous et en tout lieu. L’Égotiste dans sa forme la plus toxique.
Sa formule:
-- Gardons-nous de tout affect, car j'en suis totalement dépourvu.
message subliminal:
l'ours mange le badiou

 
Utilisateur anonyme
13 janvier 2016, 20:58   Re : Heureusement qu'on a BADIOU.
En fait ce type est la définition même du tordu (pour ne pas dire du salop), celui qui manque totalement d'affect et qui en fait un principe qu'il s'agit d'appliquer à tous et en tout lieu.

//////

Il ne manque pourtant pas d'affect pour les Divers et pour les "quartiers populaires", qu'il se vante même de fréquenter régulièrement.
Du point de vue marxiste, l'opuscule de Badiou est tout à fait orthodoxe et peut se discuter. Ce n'est pas Badiou qui est en discussion, c'est le marxisme.
Utilisateur anonyme
14 janvier 2016, 00:40   Re : Heureusement qu'on a BADIOU.
Marxiste Badiou ?

Dans l’Abrégé, Badiou déclare que « le marxisme n’existe pas », c’est-à-dire que ses instances politiques sont absolument discontinues et que son unité est doctrinaire et en dernière instance imaginaire.
D'autre part il a très bien vu que le marxisme classique reste incapable de critiquer sa propre critique de l’économie politique. Le résultat, c’est que l’impulsion politique originaire de la pensée marxiste est voilée et pervertie, bloquée par le poids écrasant des médiations sociales et économiques, qui étouffe la politique marxiste. En ce sens, Badiou est post-marxiste.
Mais enfin quel "Désir d'Occident" quand les mêmes qui ont commis ces tueries dans Paris envoient des fillettes sur des marchés de petits bourgs du Niger faire détonner des gilets d'explosifs ?

Badiou délire. Pire : il montre qu'il ne sait plus penser ou ne serait-ce qu'ouvrir les yeux sur le réel. Les "nihilistes" ne veulent absolument pas faire corps avec l'Occident, en dépit de toutes les mains qu'on leur tend : et du reste ils ne sont pas nihilistes du tout puisqu'ils croient au paradis et à ses délices hédonistes. Et leur suicide n'en est pas un, à cet égard, mais serait plutôt une promotion par le martyre. Il y aurait des pages de réfutations à écrire contre ces propositions grotesques de Badiou (le communisme... pffff!...) si le personnage en valait seulement la peine.
Utilisateur anonyme
14 janvier 2016, 09:59   Re : Heureusement qu'on a BADIOU.
J’affirme seulement que tant qu’il n’y aura pas un cadre stratégique quelconque, un dispositif politique permettant notamment à la jeunesse de penser qu’autre chose est possible que le monde tel qu’il est, nous aurons des symptômes pathologiques tels que le 13 Novembre
////////////

En gros : tant que les "jeunes des quartiers" ne liront pas Badiou et qu'ils ne fantasmeront pas sur l'"hypothèse communiste", on aura des massacres... M'est avis que Badiou ou le badiousisme, pour liquider l'engouement pour le Jihad et la figure du martyr, c'est un peu faiblard.
Utilisateur anonyme
14 janvier 2016, 10:24   Re : Heureusement qu'on a BADIOU.
Je n'ai pas envie de parler de gâtisme : ce ne serait vraiment pas gentil.
(Mais bon...)
Utilisateur anonyme
14 janvier 2016, 10:57   Re : Heureusement qu'on a BADIOU.
Un "gâtisme" qui lui a plutôt pas mal réussi, jusqu'ici (la reconnaissance, les honneurs, les courtisans, les admiratrices, l'argent - bref, toit ce dont rêve un grantintellectuel). Il aurait bien tort de ne pas persévérer.
Citation
Pascal Mavrakis
En fait ce type est la définition même du tordu (pour ne pas dire du salop), celui qui manque totalement d'affect et qui en fait un principe qu'il s'agit d'appliquer à tous et en tout lieu.

//////

Il ne manque pourtant pas d'affect pour les Divers et pour les "quartiers populaires", qu'il se vante même de fréquenter régulièrement.

Saviez-vous qu'il était allé jusqu'à adopter un enfant d'origine africaine? Un fils adoptif, qui, comble de l'extase pour le père Badiou, fut un jour la victime martyrisée, traumatisée....d'un contrôôôle policier (un vol de vélo était, je crois, évoqué). N'y tenant plus et jouissant comme jamais, Badiou tira de cet événement effroyable une tribune publiée dans Le Monde, une tribune grave, sombre, pessimiste sur le racisme d'Etat qui, décidément, caractérise depuis toujours ce sale pays qu'est la France...
Utilisateur anonyme
14 janvier 2016, 14:54   Re : Heureusement qu'on a BADIOU.
Pourtant des vélos, papa Badiou a les moyens d'en offrir à son CPF de fiston par camions entiers !

J'aimerais bien lire ce papier si vous le retrouvez....
Utilisateur anonyme
14 janvier 2016, 16:12   Re : Heureusement qu'on a BADIOU.
Ci-dessous une lettre (le ton est assez méprisant) de A. Badiou à A. Finkielkraut :

Lettre ouverte à Alain Finkielkraut, par Alain Badiou
Par Invité de BibliObs
Publié le 12-11-2015 à 18h59
"Vous vous êtes mis vous-même dans une trappe obscure. Et je crois deviner que vous commencez à comprendre que là où vous êtes, ça sent le moisi, et pire encore."

A la fin 2009, le philosophe Alain Badiou avait accepté pour la première fois de débattre avec Alain Finkielkraut. Un dialogue publié dans "l’Obs", et qui fut à l’origine d’un livre paru l’année suivante: «l’Explication. Conversation avec Aude Lancelin» (éditions Lignes, 2010). Aujourd’hui il refuse ses invitations et s’en explique dans un courrier rendu public.



Lors des discussions, publiques et publiées, que nous avons eues naguère, je vous avais mis en garde contre le glissement progressif de votre position, et singulièrement de votre crispation identitaire, que je savais être à l’époque sans doute déjà très réactive, mais que je considérais comme loyale et sincère, du côté d’un discours qui deviendrait indiscernable de celui des extrêmes-droite de toujours.

C’est évidemment le pas que, malgré mes conseils éclairés, vous avez franchi avec le volume «l’Identité malheureuse» et le devenir central, dans votre pensée, du concept proprement néo-nazi d’Etat ethnique. Je n’en ai pas été trop surpris, puisque je vous avais averti de ce péril intérieur, mais, croyez-le, j’en ai été chagrin: je pense toujours en effet que n’importe qui, et donc vous aussi, a la capacité de changer, et – soyons un moment platoniciens – de se tourner vers le Bien.

Mais vous vous êtes irrésistiblement tourné vers le Mal de notre époque: ne savoir opposer à l’universalité, abstraite et abjecte, du marché mondial capitaliste, que le culte, mortifère dès qu’il prétend avoir une valeur politique quelconque, des identités nationales, voire, dans votre cas, «ethniques», ce qui est pire.

J’ajoute que votre instrumentation sur ce point de «la question juive» est la forme contemporaine de ce qui conduira les Juifs d’Europe au désastre, si du moins ceux qui, heureusement, résistent en nombre à cette tendance réactive ne parviennent pas à l’enrayer. Je veux dire, la bascule du rôle extraordinaire des Juifs dans toutes les formes de l’universalisme (scientifique, politique, artistique, philosophique…) du côté du culte barbare et sans issue autre que meurtrière d’un Etat colonial. Je vous le dis, comme à tous ceux qui participent à ce culte: c’est vous qui, aujourd’hui, par cette brutale métamorphose d’un sujet-support glorieux de l’universalisme en fétichisme nationaliste, organisez, prenant le honteux relais de l’antisémitisme racialiste, une catastrophe identitaire sinistre.

Dans le groupe des intellectuels qui vous accompagnent dans cette vilenie anti-juive, on me traite volontiers d’antisémite. Mais je ne fais que tenir et transformer positivement l’universalisme hérité non seulement d’une immense pléiade de penseurs et de créateurs juifs, mais de centaines de milliers de militants communistes juifs venus des milieux ouvriers et populaires. Et si dénoncer le nationalisme et le colonialisme d’un pays déterminé est «antisémite» quand il s’agit d’Israël, quel nom lui donner quand il s’agit, par exemple, de la France, dont j’ai critiqué bien plus radicalement et continûment, y compris aujourd’hui, les politiques, tant coloniales que réactionnaires, que je ne l’ai fait s’agissant de l’Etat d’Israël ? Direz-vous alors, comme faisaient les colons en Algérie dans les années cinquante, que je suis «l’anti-France» ? Il est vrai que vous semblez apprécier le charme des colons, dès qu’ils sont israéliens.

Vous vous êtes mis vous-même dans une trappe obscure, une sorte d’anti-universalisme borné et dépourvu de tout avenir autre qu’archi-réactionnaire. Et je crois deviner (je me trompe ?) que vous commencez à comprendre que là où vous êtes, ça sent le moisi, et pire encore. Je me dis que si vous tenez tant à ce que je vienne à l’anniversaire de votre émission (à laquelle j’ai participé quatre fois, du temps où vous étiez encore fréquentable, quoique déjà avec quelques précautions), ou que je participe encore à ladite émission, c’est que cela pourrait vous décoller un peu de votre trou. «Si Badiou, le philosophe platonicien et communiste de service, accepte de venir me voir dans la trappe où je suis» - pensez-vous peut-être - «cela me donnera un peu d’air au regard de ceux, dont le nombre grandit, qui m’accusent de coquetterie en direction du Front National.»

Voyez-vous, j’ai déjà été critiqué dans ce que vous imaginez être mon camp (une certaine «gauche radicale», qui n’est nullement mon camp, mais passons) pour avoir beaucoup trop dialogué avec vous. Je maintiens, sans hésitation, que j’avais raison de le faire. Mais je dois bien constater, tout simplement, que je n’en ai plus envie. Trop c’est trop, voyez-vous. Je vous abandonne dans votre trou, ou je vous laisse, si vous préférez, avec vos nouveaux «amis». Ceux qui ont fait le grand succès des pleurs que vous versez sur la fin des «Etats ethniques», qu’ils prennent désormais soin de vous. Mon espoir est que quand vous comprendrez qui ils sont, et où vous êtes, le bon sens, qui, si l’on en croit la philosophie classique, est le propre du sujet humain, vous reviendra.
Citation
Pascal Mavrakis
J'aimerais bien lire ce papier

Le Monde 15/11/2005, l'humiliation ordinaire
Utilisateur anonyme
14 janvier 2016, 17:59   Re : Heureusement qu'on a BADIOU.
au commissariat, on sépare Gérard et Kemal des trois petits jeunes et du vélo, trois braves petits "blancs" qui sortiront libres dans la foulée. Le Noir et le Turc, c'est une autre affaire.
/////////

Merci, ça fait du bien. J'ignorais jusqu'à aujourd'hui qu'en tant que "petit blanc" j'appartenais à une "race" de privilégiés (j'etais plutôt convaincu du contraire, au moins dans ce pays). Je vais vite aller en profiter !
Tribune (et témoignage ?) daté de novembre 2005.

Qu'est-ce qui se passait en France en novembre 2005 déjà ?

[fr.wikipedia.org]

Alors ? Témoignage ou intox politique ?

On notera quand même que l'ancien chef maoïste, alors que les banlieues étaient à feu et à sang, conclut sa tribune par un appel à l'insurrection à peine voilé. On a beau être un vieux clown (restons polis) on ne varie guère dans sa nature d'opportuniste irresponsable jeteur d'huile sur le feu.
Utilisateur anonyme
14 janvier 2016, 18:19   Gégé le petit homme noir.
Depuis ce grave traumatisme qu'est devenu le petit Gérard Badiou ? S'en est-il remis ? Quelqu'un aurait-il des nouvelles ?...
Le texte est aussi crétin que son auteur:

Pendant que Gérard fait assaut de galanterie ... le noir est à deux doigts de se prénommer 'face de craie'

Aïe ! Le vendeur était, semble-t-il, un "emprunteur"... la propriété, c'est le vol. Il n'y a donc pas vol

Nos deux héros demandent ce qu'ils ont fait... ni copains,ni coquins,seulement deux 'héros' de banlieue

Deux de ses occupants bondissent sur Gérard et Kemal,
les plaquent à terre, les menottent mains dans le dos, puis
les alignent contre le mur. Insultes et menaces : "Enculés !
Connards !" Nos deux héros demandent ce qu'ils ont fait.
"Vous savez très bien ! Du reste, tournez-vous ... les keufs: Plait-il que nous vous menottâsse...


J'arrête-là.
Utilisateur anonyme
14 janvier 2016, 20:00   Re : Gégé le petit homme noir.
« là où vous êtes, ça sent le moisi, et pire encore »

La gauche olfactive, comme disait, je crois, Elisabeth Lévy.
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