Le site du parti de l'In-nocence

La fabrique de l'hébétude neuro-bionique

Envoyé par Francis Marche 
L'ErDF fabriquerait de futurs zombies :

Video : [www.youtube.com]

Je n'ai pas d'opinion définitive sur la question mais les données techniques sont parlantes. Les champs magnétiques induits par le courant électrique, et surtout celui de cette nature-là, sont réels avec des effets qui ne relèvent pas, du moins pas de manière immanente, d'une théorie du complot de plus.
La contiguïté de ce fil relayant la rumeur de la dangerosité du "Linky" avec le communiqué sur la mort d'Eco est confondante.
Eyes wide shut :



Le réel lui-même en phase de grand remplacement :

[www.lefigaro.fr]
Eco est l'auteur du Pendule de Foucault, qui est une longue sotie sur le complot. Eco était fasciné par le complotisme et le délire paranoïaque logique qui le sous-tend, et cette contiguïté entre cette oeuvre et les effets "prometteurs" du Linky, bien évidemment due au hasard, n'a quelque chose de confondant qu'aux yeux de ceux qui ignorent cette dimension de l'oeuvre d'Eco. Quant à ce hasard il ne saurait non plus, en lui-même, avoir quoi que ce soit de confondant.
Eco, en fait, de son propre aveu, était surtout fasciné, requis, passionné par la vérité : comme tout penseur digne de ce nom, il n'avait de cesse qu'il en dévoile quelque chose, et l'abord privilégié qu'il avait choisi pour ce faire était d'en circonscrire le plus possible l'aire par cadastrage méticuleux des territoires du faux. Tenter donc de démonter les modes opératoires de la rumeur, des théories complotistes et des délires d’interprétation et les montrer pour ce qu'ils sont, au lieu de tomber dans le sempiternel panneau de prendre la moindre vessie pour une lanterne aveuglante.
C'était un grand lecteur de Popper.
Lu hier soir, tout à fait par hasard, ce hasard qui fait les choses si confondantes, cette remarque de Jean-Yves Guérin en clôture au colloque de Cerisy-la-Salle sur Jacques Audiberti dont les actes ont été publiés dans le volume Audiberti le trouble-fête (1998) : Nous sommes en présence d'une oeuvre cohérente, mais non homogène, d'une oeuvre "ouverte", dirait Umberto Eco.

Eco connaissait l'oeuvre d'Audiberti et ce qui est dit de celle-ci par Guérin vaut pour celle d'Eco: l'hétérogénéité y domine et une forme de combat manichéen (et accessoirement référencé à la gnose dans l'une et l'autre oeuvres) ayant pour protagonistes ce qu'il faudrait appeler l'enquête par délire obsessionnel et association paralogique dont se vêt l'irrationnel comme atour spécieux, fictionnel, fortement littéraire et séduisant (tant dans Le Pendule de Foucault que dans le Nom de la Rose) d'une part, et d'autre part ce que certains désignent ici comme exigence de vérité, s'y noue et s'y dénoue, et toujours partiellement, en tissant la matière de l'oeuvre.

Le Linky demeure une problématique ouverte, et le délire paranoïaque qu'il nourrit est de cela le meilleur indicateur.

Une problématique technologique dure et une autre, toute littéraire, se rejoignent dans la même ambiguïté. Pas facile, en effet.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter