Je reprends ce fil un peu ancien car tout le monde peut constater combien, en ces temps pré-électoraux qui courent, le virus en question se montre d'une virulence sans pareille et qu'aucun vaccin
républicain n'est vraiment efficace.
Alors que le virus de la Covid donne manifestement des signes de faiblesse, celui porteur de la maladie nommée
extrême droite ne semble pas s'assagir, si l'on en croit en tout cas nos media mainstream.
Hier encore Eric Zemmour était annoncé, par la présentatrice de la chaine de service public France 2, comme le candidat d'
extrême droite. Le
grantécrivain d'extrême droite Renaud Camus connaît bien cela. Cette appellation sonne comme une signalétique de ralliement au
bon camp. En la proférant avec vigueur et grande régularité, elle signifie par là combien on ne mange pas de ce pain-là, et en cela elle rassure les pairs qui reconnaissent immédiatement ladite journaliste comme appartenant à leur système de pensée, comme une des leurs. Il convient d'en user et d'en abuser sans répit et sans vergogne, à l'exemple du Dr Goebbels, tant il est vrai qu'un mensonge mille fois répétés devient une vérité. Ne pas recourir systématiquement à cette appellation c'est encourir toutes les suspicions, c'est donner quelques signes de contamination. Ne pas utiliser ce
mot de passe c'est semer le doute sur notre bonne santé et devenir un quasi pestiféré.
Il est très dommage que Zemmour, comme d'autres, ne relève pas systématiquement, même si parfois c'est bien le cas, cette posture de journaleux bobo grassement payé pour la plupart qui, tel Monsieur Bouleau ou des sportifs soucieux de leur image et de leur sponsor, savent de quel côté leur tartine est beurrée. Il conviendrait de clouer, poliment mais fermement, le bec de ces journalistes, c'est-à-dire de dévoiler au grand public cette propagande à la Goebbels.
Par exemple il aurait été assez facile de rétorquer à cette présentatrice : Madame je ne me reconnais pas dans l'appellation de candidat d'extrême droite que vous utilisez pour me définir. Je sais bien que vous tenez absolument à montrer
patte blanche aux téléspectateurs, et aussi à ce que vous soyez perçu par vos pairs et vos patrons comme ne mangeant pas de ce pain-là, que c'est en outre certainement ce qu'il y a de mieux pour le déroulement de votre carrière professionnelle et sûrement aussi pour la défense de votre idéologie
progressiste, je sais bien tout ça et d'ailleurs personne n'est dupe. Mais, s'il vous plaît, permettez moi de me définir tel que je suis et non pas tel que vous en avez envie en ânonnant sempiternellement votre injure. Alors dites nous une bonne fois pour toutes à l'antenne, ouvertement et sans fard, combien vous ne partagez aucune de mes idées et passons enfin à un vrai débat. Je vous invite donc à sortir de ce journalisme de propagande tout juste digne d'un mauvais publicitaire. Car, si je vous demandais de justifier votre appellation d'extrême droite me concernant je pense que vous auriez le plus grand mal à le faire et à convaincre les téléspectateurs. A moins que vous ne considériez que construire des prisons pour mettre à l'abri les criminels et délinquants, protéger les paysages mais aussi la langue, consulter les français par référendum, ou encore réformer notre école dévastée, constitueraient des ingrédients inhérents à un programme d'extrême droite. Je pense donc que cette appellation d'extrême droite, que vous utilisez complaisamment avec constance et assiduité, à défaut de rigueur intellectuelle, ne peut prétendre à d'autre statut que celui d'injure, voulant ainsi me présenter aux yeux de tous de la façon la plus répulsive qui soit, la plus
nauséabonde comme on dit avec gourmandise dans vos milieux bien-pensants. Je vous signale enfin que, ce faisant, vous n'apparaissez que comme un descendant de ceux qui brocardaient De Gaulle en fasciste. Vous en êtes une digne héritière.