Les bataclanistes n'en veulent plus.

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Ces propos pas-comme-il-faut, cette décharge de vérité brute qui surgit inopinément au beau milieu d'un monde de somnambules que cent rafales de kalach n'auront pas réussi à réveiller, voilà qui est plaisant à lire et à entendre.

Les opinions controversées de Jesse Hughes ne sont un secret pour personne, même s’il n’avait jamais proféré de propos racistes d’une telle violence auparavant, ni mis en cause aussi clairement la réactivité des victimes.


Pour le dire autrement (autrement que le journal Le Monde), médiatiquement parlant Jesse Hughes n'est plus.

« propos racistes d’une telle violence » : Il prétend avoir « vu les terroristes » à l’intérieur du Bataclan avant le début du concert et que l’un d’entre eux, qu’il identifie comme « Abdeslam Salah », aurait fixé l’un de ses amis du regard. Le chanteur affirme qu’il a attribué ce regard à « la jalousie des Arabes »

Donc, ce type a échappé au massacre de 150 personnes ce soir-là, mais la grande violence c'est le fait qu'il puisse voir de la “jalousie arabe” dans le regard d'un des tueurs. N'importe, Le Monde c'est quelque chose.

Pendant ce temps, en Irak, une fillette de douze ans est brûlée vivante devant ses parents parce que chrétienne, vingt-cinq prisonniers sont exécutés en étant plongés dans un bain d’acide par les tueurs enragés de l'État Islamique.

Je ne m'intéresse pas spécialement à la carrière musicale de cet homme, mais le fait est qu'il peut se permettre, lui, d'en croire ses yeux et ses oreilles : il continuera d'avoir des engagements partout aux Etats-Unis et ailleurs. On imagine volontiers que les Etats-Unis sont, en leur qualité de berceau du politiquement correct, le pays occidental où il faut le plus contrôler sa parole ; mais avec cet exemple l'on voit bien qu'en France, sous peine de mort sociale, la censure, ou plutôt l'obligation d'autocensure est cent fois plus forte ; et cent rafales de kalachnikov, loin de changer cette situation, ne font que l'aggraver.

De sorte qu'au pays des Droits de l'Autre, et comme dans toutes les bonnes vieilles dictatures, plus tu meurs, moins tu as le droit de l'ouvrir. (Mais tu peux quand même aller pleurnicher avec ton ours en peluche place de la République, mettre un drapeau bleu-blanc-rouge sur ton Facebook et passer sur BFM TV en tenant des propos raisonnables — on est en démocratie).

Les "ilsnaurontpasmahainistes" ne peuvent pas comprendre qu'on puisse être épouvanté par des massacreurs d'innocents qui canardent et se font exploser en hurlant "Allahu akbar!". D'ailleurs, ces "chers djihadistes" (Muray) qui tuent des Occidentaux n'ont toujours pas compris que ces derniers étaient des zombies au moins aussi inquiétants qu'eux. Des zombies que seules les bouffées antiracistes qui leur tiennent lieu d'oxygène peuvent tirer de leur masochiste et inaltérable hébétude.