Le site du parti de l'In-nocence

Le référendum , nouveau bras armé du populisme.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
03 juillet 2016, 07:50   Le référendum , nouveau bras armé du populisme.
Terra Nova réfléchit à un dispositif nouveau : le « référendum délibératif ». Il prend modèle sur l’expérimentation en cours en Islande. Le gouvernement islandais a réuni un panel représentatif de la population – 2.500 citoyens tirés au sort – pour rédiger une nouvelle constitution. Ce panel a pris le temps de la réflexion, aidé par des juristes constitutionnalistes, et le temps du dialogue, pour faire émerger un consensus. Le projet qui en est sorti est proposé à tous les citoyens par référendum. Le texte soumis au vote a ainsi été travaillé pour exprimer la position raisonnée du « peuple ». En conclusion, et pour le dire en un mot : oui au référendum d’initiative populaire, non au référendum d’initiative populiste.

Site Terra Nova.
Ils sont tous (les Attali, les Nicole Fontaine, les Peter Sutherland, les Juncker et les Cohn-Bendit, etc.) partisans d'une forme de suffrage censitaire, d'une mise à l'écart des peuples d'Europe qui doivent être remplacés non plus seulement dans leur espace historique par la submersion démographique qui remplira la coque supranationale d'un corps neuf armé de la dernière en date des religions monothéistes exclusivistes (l'islam) mais aussi, très naturellement, dans les urnes. Les peuples sont trop eux-mêmes comprenez-vous, il sont trop bruts et pour tout dire, trop "populistes", pour qu'on les laisse s'exprimer sur le sort qu'on leur réserve. Les temps sont ironiques : cette jeunesse bouillonnante qui s'agite à Londres en ce moment, et qui relaie généreusement les idées de l'hyperclasse décideuse, laquelle entend bien gouverner pour le peuple mais sans le peuple, brandit des écriteaux où fleurissent des slogans "anti-fascites" visant les partisans d'un Brexit. Or ces jeunes gens, à qui l'élite voudrait confier deux voix pour un votant quand les "vieux" ne compteraient pour chacun qu'une voix, ne savent pas, manifestement parce que personne, et pour cause, ne les en a instruits, que le despotisme et l'autoritarisme ont toujours eu justement cela pour philosophie politique: tout pour le peuple, mais sans le peuple, mot célèbre que les historiens prêtent volontiers à Frédéric II le Grand.

Quand je vous disais que l'Eurogermanie, empire Mol créé dans les mois qui suivirent la réunification de l'Allemagne au début des années 1990 et institué à Maastricht en février 1992, était une ennième refondation impériale prussienne, autrement dit fort tardive, parfaitement grotesque et catastrophique comme toutes ses prédécesseuses...

Fréderic le Grand, mort "Roi philosophe" et franc-maçon fort gradé, fit agrandir son domaine au détriment des Habsbourg et déclencha la guerre de Sept ans en Europe. L'humanisme kantien, établit sur son domaine, y fleurit pendant son règne. Sa politique internationale consista à disloquer toutes les nations qui pouvaient l'être, à commencer par la Pologne et bien sûr la France. Petit seigneur tardif et arriviste, roquet déchaîné face à l'empire russe qui pendant tout son règne le fascina et l'affola rien que d'exister, voilà sa geste qui, se réclamant de la même philosophie ("l'humanisme kantien") se rejoue et se renoue deux siècles et demi plus tard entre l'Oder et la Meuse dans une mécanique de scène où il ne manque pas un portant, pas un argumentaire remonté tel quel, et avec les mêmes effets désastreux aisément prévisibles.
Jacques Attali s'exprime ces jours-ci comme le premier ministre Pierre Laval, du régime de Vichy, qui déclarait au début de 1944 : "je ferai le bonheur des Français malgré eux", soit la quintessence même du despotisme dit éclairé.

Il y a trois questions essentielles à se poser pour savoir ce qu'il faut faire de l'Union européenne telle qu'elle existe, 25 ans après sa fondation, soit l'espace d'une génération :

1. Les peuples des pays qui aujourd'hui sont dans l'UE sont-ils PLUS heureux qu'avant 1992, année où elle fut créée ? La réponse est NON.

2. Les peuples qui sont aujourd'hui dans l'UE sont-ils PLUS heureux et prospères que ceux des pays européens qui n'y sont pas (Islande, Norvège, Suisse, etc.) ? La réponse est NON.

3. Y a-t-il eu MOINS de conflits en Europe après 1992, année où l'UE fut créée par le traité de Maastricht ? La réponse est NON (conflits yougoslaves et conflit ukrainiens ont tous eu lieu APRES la création de ce machin en 1992, alors qu'il n'y avait pas eu de guerre en Europe depuis 1945).

Tel est le bilan donné en concentré de 25 ans de l'Union européenne créée à Maastricht.

Conclusion : le despotisme fanatique qui veut la création d'un corps supranational n'est PAS DU TOUT éclairé. Il s'explique par un millénarisme irrationnel concoté par de prétendues élites dont fait partie Attali, qui n'apporte que malheurs, insécurité, conflits et paupérisation aux populations qui le subissent. Les peuples d'Europe ont raison de dire NON à ce délire et ceux qui traitent les peuples de "populistes" sont des brutes illuminées et dangereuses qu'il faut dénoncer comme tels. Ils ont, depuis 1992, multiplié les offensives idéologiques et politiques aberrantes qui tout en se revendiquant abusivement de "l'humanisme kantien" se sont soldées par un chaos général et une instabilité chez toutes les communautés nationales prises dans ce processus téléologiquement et autoritairement imposé aux peuples d'Europe comme destin inexorable. Lors même que le dernier des traités de l'UE en vigueur, celui de Lisbonne, prévoit dans son article 50 des modalités de sortie de l'Union, l'hyperclasse en plein déni de réalité face à son rejet par les peuples européens, continue de clamer autoritairement et fanatiquement dans les micros que l'intégration de l'UE est un processus irréversible. Les auteurs et suppôts de la révolution supranationale, prêts à piétiner la démocratie en annulant ou en manipulant les consultations électorales et les référendums populaires, sont donc aussi prêts à s'asseoir sur les traités qui fondent l'Union qu'ils promeuvent ! Seules comptent pour eux leur "vision" téléologique et la volonté de puissance et de domination qui les animent.

L'Europe du marché commun ou de la communauté économique européenne pouvait se revendiquer d'une rationalité économique, d'une rationalisation des efforts de reconstrution économique harmonieuse de l'Europe après la guerre. Le projet d'union politique élaboré en 1992 après la dissolution de l'Urss et la réunification de l'Allemagne quant à lui se situe en dehors de toute rationalité tournée vers le bien commun, n'étant autre que l'émanation d'une volonté de puissance de nature impérialiste et despotique qu'il est urgent de stopper par tous les moyens démocratiques, dont les référendums populaires et la libre parole politique tant qu'ils sont encore possibles.
Utilisateur anonyme
03 juillet 2016, 09:17   Re : Le référendum , nouveau bras armé du populisme.
"Le mépris ne se cache plus", pour paraphraser un slogan publicitaire célèbre :

Alain Minc : le Brexit, "c'est la victoire des gens peu formés sur les gens éduqués."
Mépris, autoritarisme, despotisme, goût de la domination et de la manipulation sont les voies les plus sûres vers les poubelles de l'Histoire. Généralement les Printemps des peuples, qui émaillent l'histoire, se chargent du ramassage des déchets. Quand la charrette est pleine, la route étant mal pavée, le voyage est douloureux : nos petits marquis sont prévenus.
Utilisateur anonyme
03 juillet 2016, 09:25   Re : Le référendum , nouveau bras armé du populisme.
Ou comment faire pour ne laisser s'exprimer que "la position raisonnée du "peuple"... ? Je trouve ça ENORME.
Utilisateur anonyme
03 juillet 2016, 11:57   Re : Le référendum , nouveau bras armé du populisme.
BN I. Rioufol. Ci-dessous la partie réservée aux abonnés : une analyse qui rejoint celles qu'on peut lire sur ce Forum :



Craignant la rapide contagion auprès des autres nations frustrées, nombreux sont ceux qui aimeraient faire croire que les partisans du «out», forcément abrutis et incultes, n'auraient pas compris la portée de leur vote. Dans le camp du «in», certains rêvent déjà d'un second référendum qui annulerait le premier. En réalité, cette politique du statu quo irait au désastre, en brisant le cours pacifique pris par la démocratie en marche. En effet, cela fait trop longtemps que les laissés pour compte de la mondialisation font entendre leur colère pour ne pas craindre les débordements que causerait une ultime frustration. Les Anglais, en choisissant de quitter l'UE en dépit des turbulences matérielles qu'ils auront sans doute à subir, ont placé leur liberté au-delà de tout. Cet idéal, ravi aux Français, est suffisant pour relancer l'Histoire.
Plutôt que de s'enferrer dans leur risible arrogance, les «élites» européistes feraient mieux de s'excuser des dégâts qu'elles ont causés à l'Europe en ayant cru pouvoir enterrer les nations et les peuples. Voilà des décennies qu'elles font fausse route, croyant venu le temps du nomadisme, de l'homme amnésique, de la culture remplaçable, de la civilisation universelle. L'Europe des patries imaginée par Robert Schuman n'a rien de commun avec cette Union sans âme, sans racines, sans frontières, n'ayant d'autre destin qu'une prospérité mercantile qu'elle n'arrive pas à assurer. Quand Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, assure mardi: «Je reste ce que je suis: je vais jusqu'à mon dernier souffle combattre pour l'Europe unie», sa grandiloquence pallie l'incapacité des oligarques à se remettre en question. Jamais ceux-là ne réformeront cette détestable UE, qui est en train de détruire l'Europe. C'est eux qui devraient partir, en emportant leur Union désunie.
Référendums contre les indésirables
Le référendum qui aurait du sens poserait comme question: l'Union européenne est-elle utile ou doit-elle être repensée? La réponse ne ferait guère de doute. L'UE a failli sur la question identitaire, même si elle a eu raison sur le libéralisme économique. Il n'y a pas pire boulet que cette structure soviétoïde, dont l'actuelle préoccupation serait de faire chèrement payer aux Britanniques leur rébellion. Leur vote n'est pas un rejet de l'Europe, à laquelle la Grande-Bretagne est intimement liée. On ne peut imaginer que la culture, et singulièrement le programme Erasmus pour les étudiants, se coupe de cet allié précieux. Néanmoins ce référendum est bien, oui, un coup de pied aux fesses donné à tous ceux qui ont cru pouvoir enterrer les nations en leur ôtant leurs frontières. Hier, l'UE a poursuivi le processus d'adhésion de la Turquie en ouvrant un nouveau chapitre. Selon un sondage (Le Figaro , mercredi) 45 % des Français voteraient contre une sortie de l'UE et 33 % pour. En mai, 61 % d'entre eux revendiquaient une opinion négative de l'UE, contre 48 % pour les Britanniques. En réalité, ce n'est pas aux peuples de sortir de l'Europe, mais à ses fossoyeurs de céder la place.
La violence et la morgue que déploient les despotes éclairés pour se maintenir sont le meilleur argument pour encourager d'autres consultations populaires, notamment en France. La frayeur que suscite, chez les démocrates d'opérette, la perspective de nouveaux référendums sur l'UE souligne leur culpabilité. Ils savent qu'ils ont abusé de la confiance de ceux qu'ils méprisent, au nom d'une religion des droits de l'homme qui a accéléré la constitution de sociétés multiculturelles et multiconflictuelles. Les opposants au Brexit n'ont pas tort de soutenir que la vraie raison du «out» est l'immigration. C'est l'UE qui, en effet, a fait de l'immigration «une caractéristique permanente de la société européenne». C'est cette Europe du politiquement correct qui soutenait, dès 2004: «Si le flux d'immigration (...) est géré correctement et méthodiquement, les États membres seront gagnants sur de nombreux plans. L'économie sera plus forte et la cohésion et le sentiment de sécurité seront plus grands, sans oublier l'avantage que représente la diversité culturelle». Ces apprentis sorciers et leurs laborantins sont les plaies de l'Europe à reconstruire.
Exit!
La pire des réponses au Brexit serait d'isoler les Britanniques, qui n'ont pas à subir la vengeance des commissaires bruxellois et des idéologues du grand mélangisme. Ceux-là, qui n'ont cessé de criminaliser la préférence nationale et le sentiment d'appartenance, sont les bourreaux des peuples renaissants. Exit.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter