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Les nouveaux dieux

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
11 juillet 2016, 11:29   Les nouveaux dieux
[creativity-online.com]


Houellebecq : Les particules élémentaires

" Il y en avait juste un dans mes classes, en première A, un grand costaud qui se faisait appeler Ben. Il était toujours avec une casquette et des Nike, je suis sûr qu'il avait une bite énorme. Évidemment, toutes les filles étaient à genoux devant ce babouin; et moi qui essayais de leur faire étudier Mallarmé, ça n'avait aucun sens. C'est comme ça que devait finir la civilisation occidentale, me disais-je avec amertume: se prosterner à nouveau devant les grosses bites, tel le babouin hamadryas. "
11 juillet 2016, 13:42   Re : Les nouveaux dieux
C'est le pendant malheureux de la féminisation des postes de pouvoir dans la société, disons, post-moderne, un de ses dommages collatéraux : Mallarmé, Baudelaire disparaissent, les hommes un peu complexes, un rien pensant ou vaguement insaisissables sont progressivement remplacés par des babouins au physique avantageux ou des clowns débiles et divertissants (genre "Brice de Nice" ou Debbouze). La promotion des femmes dans la société civile (comme ils disent), l'entreprise, la haute administration et la sphère médiatico-com-politique entraîne avec elle la promotion du babouin en Nike bien monté, du toyboy monosyllabique, du bourin prometteur et du garçon niais, facile et complaisant pour mémère. La jouissance du pouvoir étant la plus uniforme et transgenre des jouissances, la symétrie des jouets destinés à chacun des deux sexes s'affine et confine à l'absolu : la bimbo d'un côté, le bourin à plastique lisse et reluisante de l'autre, comme les deux faces d'un Janus, pour une jouissance du pouvoir parfaitement une, enfin totalisée.
11 juillet 2016, 14:14   Re : Les nouveaux dieux
Citation
Francis Marche
la bimbo d'un côté, le bourin à plastique lisse et reluisante de l'autre [...]

La bimbo et le mimbo... (male bimbo en anglais).

Petit clin d'œil aux amateurs de la série Seinfeld. Je ne sais pas si vous la considérez comme décadente ou annonciatrice du vide actuel mais, enfin, j'ai, pour ma part, toujours trouvé un très grand plaisir à son humour second degré.
11 juillet 2016, 16:32   Re : Les nouveaux dieux
Non cher Pierre, je connais un peu l'humour second degré et même un peu les "séries" mais pas la série Seinfeld. Le monde et tout ce qu'il contient, chaque jour davantage, commencent par être indépassables puis, l'âge aidant, inatteignables, inembrassables pour tout dire. Nos petits bras embrasés, de jour en jour, aussi ardents soient-ils, n'y suffisent plus. On aime ardemment, jusqu'à ce qu'on découvre que l'on ne connaît strictement rien à la série Seinfeld que d'autres connaissent si bien qu'ils s'étonnent et pour tout dire ne comprennent pas vraiment, en dépit de leur charitable bonne volonté, que vous ne la connaissiez pas.

Ce soir, à Kuala Lumpur, dans un endroit choisi, on passe du Charles Aznavour. Et l'on se dit qu'une chanson, avec le sentiment d'une triste évidence, comme Et Pourtant, est strictement inécoutable aujourd'hui : c'était, et pourtant, la chanson favorite de la balzacienne femme de trente ans -- je vous assure que c'est vrai, ma propre mère en était -- dans la France des années 60, du bon mitant de cette décennie. Elle dit les affres très douloureuses (ou très douloureux, le genre d'affres au pluriel étant un de ces casse-têtes du français) d'un homme, vous vous rendez compte, un homme ! qui dit adieu à une femme tout en lui disant qu'il n'aime qu'elle : ni le gars en Nike aux couilles de plomb et à la casquette retournée, ni Brice de Nice n'ont la moindre idée de ce dont il peut bien être question chez le mec, là.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2016, 18:00   Re : Les nouveaux dieux
Monsieur Marche,

Ne pensez-vous pas que le babouin est présent sur cette image, comme sur de très nombreuses autres d'ailleurs, en compagnie de femmes blanches soumises, avant tout en tant que divers et non que brute ?
Il me semble qu'un Brice de Nice n'y serait pas figuré à sa place.
Ne pensez-vous pas que le but premier voire unique de telles images est de détrôner et d'humilier l'homme blanc pour promouvoir le métissage global et la diversité ?

Dans quel dessein ? Je me le demande.
J'ai pu lire dans la presse nationaliste que la superclasse mondiale (dont il est sage de taire la religion de nombre de ses membres, qui est mienne aussi) n'avait pas que pour ambition de faire pression à la baisse sur les salaires des travailleurs mais également, voire surtout, comme vous l'aviez ici mentionné, de détruire l'homogénéité des États-nations de race blanche pour les contrôler plus facilement.
Je suis presque persuadé que chaque action politique dans nos pays occidentaux tend vers ce but.
Qu'en pensez-vous ?
11 juillet 2016, 18:30   Re : Les nouveaux dieux
Ma remarque sur Charles Aznavour est que cet homme, au physique à priori peu remarquable, était éminemment, dans sa période faste, le milieu des années 60, un homme à femmes. Or on s'aperçoit, en tendant l'oreille aux paroles de ses chansons de cette époque, qu'il était aussi complexe, dans ses affects, ses désirs et ses affres, en matière de rapports à l'autre sexe qu'il était séduisant. L'homme séduisait le beau sexe dans et par les paradoxes de ses sentiments envers ce beau sexe, paradoxes et tourments intérieurs qu'il mettait en scène et en musique dans ses chansons.

Une énorme simplification de l'homme, j'entends le sexe moche, mâle, est advenue qui en a fait un beau sexe second ! qui a fait de l'homme un bourin lisse et suffisant à la femelle, soit un être frustre et entier qui sait ce qu'il veut, ce savoir et cette volonté suffisant à convaincre la femelle faisant son marché et jaugeant du regard la chair ferme et volontaire qui vaut le coup. Il y a eu perte de complexité, apauvrissement de la vie du coeur et de l'esprit, fatale atténuation de la vibration d'être homme devant la femme : l'homme qui plaît n'est plus qu'une bimbo à moustache, une Nabilla au masculin, musculeux et simple, et de préférence sans vie intérieure, même réduite.

Pour le reste, oui : il y a propagande politique, toujours la même, qui consiste à vouloir que les hommes et les femmes s'accouplent efficacement, eugénistiquement, métissolâtrement pour abolir les races dans l'émergence d'une race unique, uniforme et originale, celle que réclame un projet impérial total, lequel, s'il est encore ectoplasmique (sans frontières arrêtée et sans armée) a commencé par les deux piliers les plus fondamentaux : la coque institutionnelle (l'UE, ses appareils et son idéologie) et la force biologique qui doit faire naître une race dédiée fille et fruit du métissage absolu. On supprime les races, l'idée même de races (au pluriel), on bannit le terme du lexique officiel, on en interdit l'usage, dans l'ambition de ne faire subsister qu'une seule race qui les mangera toutes dans sa coïncidence avec le politique.
Utilisateur anonyme
11 juillet 2016, 19:32   Re : Les nouveaux dieux
Les personnes intéressées par les babouins ne sont-elles pas elles-mêmes bien que parfois blanches extérieurement mais non intérieurement des guenons ?
Des guenons dont la guennonerie n'a fait que s'amplifier avec la déculturation et la décivilisation.
Il existe encore de nombreuses femmes, même jeunes, qui ne le sont pas et qui sont choquées par de telles images.

C'est surtout l'autre point qui m'a choqué.
Il n'y a pas de métissage global, le métissage vise seulement la race blanche. Le Japon reste japonais, la Chine chinoise, l'Inde indienne, l'Afrique nègre ou noire, au choix, le Maghreb arabo-berbère, l'Iran perse et j'en passe.
Seuls les peuples de race blanche subissent la vindicte du gouvernement mondial, seuls eux sont appelés à disparaître.
Mais pourquoi donc ?
Les Chinois et Japonais sont également intelligents et partant plus difficiles à contrôler que d'autres mais ne sont pas victimes d'un tel acharnement. Leur souverain les défend.
Nos souverains, Goldman Sachs, la Trilatérale, etc,, sont nos ennemis et nous détruisent.
Et pour la plupart d'entre nous, alors que notre maison brûle, nous regardons ailleurs.
Je voudrais tant agir mais je ne sais que faire.
Beaucoup de nationalistes disent que le vote, même FN, vu comme le parti s'est dévoyé et vu la force du gouvernement mondial, est inutile et que seule la lutte armée pourrait avoir quelconque effet.
Mais, à votre avis, comment pourrait-on dissoudre ce gouvernement mondial avant qu'il ait fini de nous dissoudre ?
11 juillet 2016, 20:16   Re : Les nouveaux dieux
Je ne voudrais pas abonder dans le sens un peu facile d'un "A l'Ouest, rien de nouveau", mais il me semble pourtant que les babouins, les ouistitis tchatcheurs et les gorilles (qui au demeurant ont un tout petit sexe, paraît-il) ont toujours régné en maîtres quasi absolus des cours et préaux d'écoles, et qu'à ces âges-là les filles les plus mignonnes étaient toujours inexplicablement (quoique...) attirées par les types les plus grassement cons, à d'assez rares exceptions près... J'ai lu récemment l'autobiographie de Bertrand Russel et la description qu'il fait de ses camarades de classe, pourtant tous des plus distinguées familles, et de l'ambiance générale de repoussante brutalité régnant immanquablement dans ces parages chronologiques confinés n'est pas sensiblement différente de celle que relate Houellebecq ; Törless n'en pense pas moins ; j'ai revu la semaine dernière le réjouissant "Thé et sympathie", de Minelli, où la charmante milf Deborah Kerr entreprend de déniaiser le jeune homme apeuré et plus fin et sensible, dans un sensuel finale édénique, contre tous les babouins du monde, son mari compris.
Oh, ce ne sont que des exemples pris au hasard, mais apparemment, avant que les hommes ne soient tout à fait hommes, les babouins ont très souvent eu la cote.
Euh, et après...
Utilisateur anonyme
11 juillet 2016, 20:22   Re : Les nouveaux dieux
Pardon, mais c'est à mon avis une grande erreur que d'associer ces images à celles d'animaux, fussent-ils considérés comme particulièrement frustes et libidineux.

L'animal est toujours une perfection en soi. L'homme n'est jamais l'équivalent de l'animal : ou bien il s'élève à sa condition d'homme et commence dès lors à devenir respectable, parfois admirable ; ou bien il sombre, comme c'est sa pente naturelle, mais alors il est très, très en dessous de l'animal.

Bref, de grâce, n'insultons plus les animaux ici — pas même les babouins.
12 juillet 2016, 11:42   Re : Les nouveaux dieux
à Raphaël Kadar,

Je ne crois pas, dans le contexte actuel, que la prise d'armes soit à évoquer ou même qu'il soit judicieux de la considérer comme une option possible, une solution de survie.

Tout ce sur quoi porte la propagande, les injonctions tous azimuths à se métisser dans la joie pour faire naître une race nouvelle obéissante aux projets politiques qui en conçoivent la venue, touchent, comme toutes les "révolutions sociétales" impulsée par ce régime transnational (et que personnellement, je crois de nature impériale) au comportement des hommes dans leur vie privée et sociale. Or ces comportements visent des individus qui demeurent encore susceptibles, par principe de liberté, de s'y montrer réfractaires, de ne pas obéir, de ne pas non plus répercuter ces messages. C'est le hic, le grain de sable : le régime compte sur sa propagande prescriptive de comportements et de valeurs (en l'occurrence une vision de l'humain dévalorisée) pour faire passer son projet ethno-racial et politique. Commencer par dénoncer la nature de ce plan revient à lui mettre des bâtons dans les roues, à mon sens plus sérieusement que toute prise d'armes.

Il est vrai que les nations qui ne sont pas de l'Union européenne protègent les intérêts de leurs ressortissants, refoulent les étrangers sans visa, les emprisonnent parfois (leur appliquent la double peine sans état d'âmes) ; ces nations, en Asie en général puisque vous évoquez la Chine et le Japon, réservent un droit d'accès à la propriété du sol à leurs seuls ressortissants (dans de nombreux pays asiatiques, un étranger ne peut acheter des terres ni des maisons bâties ; il ne peut acquérir pour biens immobiliers que des appartements en copropriétés et encore, il ne le peut des rez-de chaussées, comme au Cambodge, car ceux-ci sont en contact direct avec le sol sacré de la patrie !).

Quand une nation comme la France ou l'Allemagne ou la Belgique, pratique la préférence étrangère ce n'est par pure perversion ou par goût de marcher sur la tête ; elle le fait parce qu'elle est portée par un projet politique millénariste de refonte et de vidange de son propre peuple ; elle veut un peuple neuf qui lui soit redevable entièrement, dont les individus lui devront plus encore que leur présence sur son sol : leur venue au monde, dans son monde. Le culte du jeunisme, soit celui que l'on voue à des invididus qui n'ont jamais connu le monde autrement qu'il est aujourd'hui et qui sont dépourvus de toute connaissance de l'histoire, s'inscrit dans ce plan ; et l'idée révoltante que les morveux qui doivent tout, avec leur parents, à l'Union européenne qui a installé les familles en leur offrant des facilités de peuplement, puissent voter en pondération double des ressortissants nationaux de vieille date dans les référendums sur l'UE, s'inscrit aussi dans ce plan.

Quant au reste, n'oubliez pas que pour des raisons psychologiques et politique, le métis dont un des parents est blanc, l'autre noir, est pris d'office par les "communautés noires", comme noir à part entière, il n'est jamais considéré par elles comme métis. Tel est le cas de Barack Obama, par exemple. La disparition de la race blanche à cet égard est un phénomène davantage psychologique et politique que purement biologique ; et les Blancs jouent depuis toujours dans ce déséquilibre un rôle particulièrement pervers : le métis lui tend un miroir qu'il voit souillé et d'emblée, il le renie dans un geste d'auto-effacement racial que ne pratiquent pas les Noirs. Les Blancs ont toujours eu ce don pour l'auto-effacement, le repli, ce goût navrant pour l'extinction et la lose par une fuite dans une pureté imaginaire qui ne mène à rien. Le racialisme noir, lui, est stratégiquement offensif, beaucoup plus payant, politiquement articulé et intelligent : il recrute d'office le métis dans son camp.
12 juillet 2016, 12:52   De l'indétermination
« L'animal est toujours une perfection en soi. L'homme n'est jamais l'équivalent de l'animal : ou bien il s'élève à sa condition d'homme et commence dès lors à devenir respectable »

Voyons les choses ainsi : si l'animal est toujours parfait en soi, c'est qu'il parvient à être tout ce qu'il a à être, sa nature antéposée le parachevant d'avance ; l'imperfection humaine réside donc dans son état d’inachèvement et d'indétermination essentiels, le prédisposant à la possibilité, à la puissance plutôt qu'à l'acte réalisé une fois pour toutes ; il n'y aura donc pas de "condition d'homme" univoque à laquelle s'élever, d'ultime vocation humaine à accomplir.
En plus, je crois que Koestler, entre autres, sera d'accord...
12 juillet 2016, 14:28   Re : Les nouveaux dieux
Citation
Afchine Davoudi
Pardon, mais c'est à mon avis une grande erreur que d'associer ces images à celles d'animaux, fussent-ils considérés comme particulièrement frustes et libidineux.

L'animal est toujours une perfection en soi. L'homme n'est jamais l'équivalent de l'animal : ou bien il s'élève à sa condition d'homme et commence dès lors à devenir respectable, parfois admirable ; ou bien il sombre, comme c'est sa pente naturelle, mais alors il est très, très en dessous de l'animal.

Bref, de grâce, n'insultons plus les animaux ici — pas même les babouins.

La perfection formelle du monde animal est trompeuse. Le règne animal, c'est aussi celui de l' "inceste" et des glandes anales. Ceci dit, la bestialité de certains comportements humains est beaucoup plus infâme que l'animalité des comportements animaux. Deux babouins en train de s'épouiller offrent un spectacle intéressant aux yeux de l'observateur. Mohamed et Teddy, 2 petits obèses en train de semer la pagaille sur une plage, nettement moins. (L'enlaidissement de l'enfance, avec la série d'avilissements qu'infligent la famille, l'Education nationale et la société de consommation - 'prénomisation' atroce, port de lunettes de soleil, apprentissage du malparler, etc. - est bien un crime contre l’humanité.)
12 juillet 2016, 15:13   Re : Les nouveaux dieux
En Asie du Sud-Est, Mohammed et Teddy se baignent tout habillés dans la piscine de l'hôtel (je préfère ne pas parler des piscines municipales), en se poursuivant sur les bords et en faisant des "bombes" accompagnées de couinements joyeux et dramatiques, suraigus à vous en crever les tympans, sous les regards attendris de leurs parents.

Maryam et Aïcha barbotent ensemble avec émotion, en se tenant par la taille et en riant aux éclats, leurs chaussures et leurs chaussettes, ces dernières diffusant dans le bouillon une teinte couleur café, solidement ajustées aux pieds : elles font des selfies sous l'eau. Quoi vous pensiez que s'auto-photographier sous l'eau n'est pas possible avec les téléphones à tout faire ? Vous datez.
12 juillet 2016, 15:25   Re : Les nouveaux dieux
Le Samsung Galaxy s7 est résistant à l'eau, en effet...
Utilisateur anonyme
12 juillet 2016, 16:34   Re : Les nouveaux dieux
PJ. Comolli@
Ceci dit, la bestialité de certains comportements humains est beaucoup plus infâme que l'animalité des comportements animaux


/////

C'est vrai. Plus j'avance en âge et plus je suis convaincu que la majorité des hommes et des femmes ne sont que des brutes, qu'ils n'ont de raisons de vivre qu'en leur animalité, laquelle les soutient au plus profond d'eux-mêmes.
12 juillet 2016, 18:34   Re : Les nouveaux dieux
Un comportement ne peut être jugé pire ou plus infâme qu'un autre qu'à l'intérieur de l'espèce qui est pourvue du sens moral, non ? Les animaux, jusqu'à plus ample informé, n'en disposant tout simplement pas, il me semble qu'on ne peut sans commettre un contresens comparer sur une même échelle d'évaluation axiologique hommes et bêtes ; ne le pouvant pas, on s'évitera par la même occasion de céder à l'irrésistible tentation de traiter certains hommes pis que bêtes...
Utilisateur anonyme
12 juillet 2016, 19:54   Re : Les nouveaux dieux
Monsieur Marche,
Je vous remercie pour votre réponse.
Il me semble toutefois qu'un mulâtre doive être délaissé à raison par le monde blanc qui, bien que racialement impur, ne pourra être que diminué par un tel apport.
Une personne blanche qui se reproduit uniquement avec un non-blanc, à plus forte raison un noir, si l'on pense comme un Juif et comme Golda, rejoint les 6 millions.
Le livre l'Allemagne disparaît de Thilo Sarrazin, les résultats scolaires en Suède et manifestement aux États-Unis à revenus des parents égaux, les résultats à l'examen du QI (qui certes a un biais culturel mais pourquoi donc nombre d'Asiatiques y réussissent mieux que les Blancs), le taux de criminalité, tous ces constats montrent que les mulâtres sont moins intelligents, plus agressifs et violents que les Blancs ou autres si l'on préfère.
Pour se maintenir en tant que peuple, les Blancs, rares malheureusement à le vouloir et à n'en avoir pas honte, doivent se débarrasser de leurs élites, lesquelles, comme vous le dites, veulent un nouveau peuple, une bouillie de peuples qu'ils espèrent soumis et reconnaissants.

Dénoncer la nature de ce plan est un art qu'il convient de perfectionner sans cesse, à votre contact à celui-ci de tous ici, et de rendre accessible à ceux - mais lesquels ? - qui pourront politiquement agir avec honneur et fidélité.
L'époque que nous vivons, certes sans blindés hostiles sur les Champs-Élysées ou envoi d'indésirables dans des camps de concentration (seulement des amendes, des licenciements et de courts emprisonnements), est triste, presque désespérante, surtout par ce qu'elle annonce des prochaines décennies, lesquelles, si aucun sursaut de ce que je considère les nôtres ne survient, risquent d'être celles du requiem de ce que furent ceux des plus grands parmi les hommes.
Utilisateur anonyme
12 juillet 2016, 20:01   Re : Les nouveaux dieux
À propos des babouins

[www.cahiers-antispecistes.org]
Utilisateur anonyme
12 juillet 2016, 20:26   Re : Les nouveaux dieux
« il n'y aura donc pas de "condition d'homme" univoque à laquelle s'élever, d'ultime vocation humaine à accompli »

Et pourtant... L'in-nocence d'un Camus, le surconscient d'un Paul Diel...
Nous sommes bien là pour tendre vers quelque chose, n'est-ce pas ?
12 juillet 2016, 21:58   Re : Les nouveaux dieux
Il n'y a aucune femme pour participer à cette discussion, et c'est bien dommage.
Nous eussions apprécié leur avis sur la question.
Pour ma part j'ai remarqué que pour avoir les jolies femmes ce qui compte le plus c'est la grosse bite symbolique.
Autorité, instinct du propriétaire, chef de bande.
Utilisateur anonyme
12 juillet 2016, 23:45   Re : Les nouveaux dieux
Pour ma part j'ai remarqué que pour avoir les jolies femmes ce qui compte le plus c'est la grosse bite symbolique.



Mais, M. Diot, votre "grosse bite symbolique" c'est le phallus lacanien ça ??? Non ? Sachant que pour Lacan le phallus est, pour les deux sexes, un signifiant privilégié : LE signifiant du désir.

Donc, si j'ai bien compris : ce qu'elles désirent, c'est le phallus !
13 juillet 2016, 08:24   Re : Les nouveaux dieux
Pour ma part j'ai remarqué que pour avoir les jolies femmes ce qui compte le plus c'est la grosse bite symbolique.
Autorité, instinct du propriétaire, chef de bande.


Vaste question. Avez-vous remarqué que les joueurs de football de l'équipe de France avaient tous, sans exception, de très jolies femmes, apparemment dévouées et fidèles. Or un footeux ne se distingue pas particulièrement par l'autorité (il exécute des figures apprises sur instructions d'un coach), ni par l'instinct du propriétaire (il est nomade par excellence, se vend au plus offrant, dans ce qu'on appelle le mercato) et il n'est pas particulièrement chef de bande (ils ne sauraient l'être tous dans un groupe de 11 individus). Donc, c'est plus complexe et plus médiatisé. La jolie babouine est un être narcissiste et calculateur, qui voit dans son footeux l'occasion rêvée de faire un malheur sur Instagram, de se hisser dans l'hyperclasse, de se bombarder dans la haute comme la bombe méritante qu'elle est. Ce qu'a réussi parfaitement, par exemple, la femme de Beckham. Les femmes aiment les hommes courte-échelles qui les sortent et les font entrer dans le monde. Ce n'est pas nouveau. Figurez-vous qu'elles aiment ça -- être sorties -- bien davantage que le flouze tout cru, qu'au fond, elles jugeraient presque vulgaire si on leur posait la question. Toutes se piquent de faire entendre aux échotiers qu'elles sont avec leur footeux par passion. Vous devez admettre que sur ce point elles ne mentent pas tout à fait : la passion de se faire admirer et donc celle de se faire aimer par l'univers du brillant et des paillettes n'est point feinte chez ces adorables chéries que l'on voit se pâmer devant les exploits de leur bourin se cassant les jambes sur un gazon.
13 juillet 2016, 08:48   Re : Les nouveaux dieux
Effectivement, un gros salaire et être vu au côté d'une célébrité constituent des avantages indiscutables dans la conquête. Et cela ne concerne pas seulement les footballeurs.
D'ailleurs ce que vous dites, Francis Marche, est illustré par Adriana Karembeu, super canon Bulgare, compagne éphémère d'un footballeur champion du monde et mise orbite dans la galaxie médiatique.
13 juillet 2016, 12:48   Re : Les nouveaux dieux
Citation
Afchine Davoudi
« il n'y aura donc pas de "condition d'homme" univoque à laquelle s'élever, d'ultime vocation humaine à accompli »

Et pourtant... L'in-nocence d'un Camus, le surconscient d'un Paul Diel...
Nous sommes bien là pour tendre vers quelque chose, n'est-ce pas ?

Cher Afchine, c'est gênant, mais force m'est d'avouer que je n'ai pas la moindre idée de ce pourquoi "nous sommes là", not a clue... On peut de toute façon tendre vers toutes sortes de choses dont il serait impossible d'établir objectivement la précellence exclusive, et il me semble que les plus sagaces parmi les "maîtres à vivre" ont souligné que ce qui importait était plutôt la tension elle-même, et pourvu qu'elle soit efficace et suffisamment protractive, son objet n'était que très secondaire ; certains recommandent en plus d'en changer régulièrement, façon de ne pas trop user un même élastique.
Enfin, pour en revenir aux animaux et à l'homme, nul besoin d'être très original : en l'absence d'un projet indubitablement préconçu, ou d'une nature totalement "naturée", il apparaît qu'il n'y a aucun moyen de réaliser une parfaite coïncidence avec un soi-même prédéfini de part en part, en quoi consisterait toute perfection en l’occurrence : le "pour-soi" (je suppose qu'on pourrait tout aussi bien dire le Dasein) aura beau vouloir réintégrer l'admirable identité de l'objet (ou de l'animal), c'est-à-dire l"en-soi", c'est peine perdue, et le premier semble bel et bien condamné à se courir après sans jamais parvenir à s'attraper...
13 juillet 2016, 15:09   Re : Les nouveaux dieux
Mais de toute façon les jolies femmes, jeunes, ne sont belles que pour être admirées, donc montrées. Et en retour, elles ne sont jolies, ou belles, que parce que jugées telles par "le monde". La beauté féminine, c'est un peu délicat à dire, possède une fonction sociale ou anthropologique (presque anthromométrique !) : la jeune femme instruite de sa beauté se sent investie d'une mission qui n'est pas loin d'être humanitaire, et cette mission consiste à instruire le monde du canon de la beauté, en diffusant charitablement la bonne nouvelle que la beauté plastique, chez l'humain, est possible, est sublime. La belle enseigne au monde que la beauté, chez l'humain, est possible, que ce soit par occurrence spontanée par les voies de l'art esthéticien. C'est sa mission.

Après 35 ou 40 ans, elle devient un homme comme les autres, un babouin obsédé par l'argent, le sexe et le pouvoir, tout en un. Son mandat de canon est révolu, qu'il soit accompli ou non.

Donc, la belle qui tient à se faire voir, tient à instruire le monde de sa beauté. Son narcissisme est altruiste ; il est porteur d'un gracieux enseignement. Et il n'est donc guère surprenant qu'une Adriana Karembeu se fasse recruter pour des clips de la Croix-Rouge ou que Liz Taylor ait fini comme ambassadrice itinérante de l'UNICEF : entre le don esthétique de soi (ou le don de soi à l'esthétique) et le don humanitaire pratique, il n'y a qu'un pas, aisé à franchir.

Il ne faut pas trop en vouloir aux belles narcissistes qui briguent les spotlights : elles oeuvrent au service du Beau, sur lequel elles forgent un message adressé au reste de l'espèce humaine. En cela, la belle d'Instagram est profondément désintéressée.
13 juillet 2016, 15:14   Re : Les nouveaux dieux
Citation
Serge Diot
Effectivement, un gros salaire et être vu au côté d'une célébrité constituent des avantages indiscutables dans la conquête. Et cela ne concerne pas seulement les footballeurs.
D'ailleurs ce que vous dites, Francis Marche, est illustré par Adriana Karembeu, super canon Bulgare, compagne éphémère d'un footballeur champion du monde et mise orbite dans la galaxie médiatique.

Ah non, ne confondez pas tout, elle est tchèque! Je suis un peu à vif sur ce sujet-là, pardonnez-moi... Dame Karembeu, comme on dit encore dans les villages reculés de Provence, me "file le tracassin".
13 juillet 2016, 15:20   Re : Les nouveaux dieux
Trop fort, Francis !
Utilisateur anonyme
13 juillet 2016, 18:11   Re : Les nouveaux dieux
un gros salaire et être vu au côté d'une célébrité constituent des avantages indiscutables dans la conquête

Mais aujourd'hui, le must, pour la jeune femme blanche et branchée, c'est quand même d'apparaître aux côtés d'une "racaille", j'entends un rappeur "black" ou "rebeu", par ex., 2 spécimens incarnant à la perfection le fameux mec "à gwosse bite" de M. Diot, mâle viril et forcément méchant (et bête), sachant exploiter des modes et des codes de comportement symbolisant traditionnellement une virilité sans entrave que la culture bourgeoise a écartés parce qu'incompatibles avec ses fins, mais qui conservent un certain aura de fascination romanesque. Raison pour laquelle ces Diversitaires parviennent sans trop de difficultés à s'introduire dans la "culture respectable", directement par le sport, la musique, les jeux, les films, la télévision, et c'est ainsi qu'ils plaisent aux femmes, jeunes ou moins jeunes d'ailleurs (me souviens de cette vieille bourgeoise se vantant d'adorrrrer Jamel Debouzze...). En fait, s'ils plaisent autant, aux femmes comme aux hommes, c'est que leur étrangeté à notre réalité les libère assez pour les amener subtilement à réaliser nos fantaisies morales.
13 juillet 2016, 19:29   Sois belle et instruis-nous
» la jeune femme instruite de sa beauté se sent investie d'une mission qui n'est pas loin d'être humanitaire, et cette mission consiste à instruire le monde du canon de la beauté, en diffusant charitablement la bonne nouvelle que la beauté plastique, chez l'humain, est possible

il serait quasiment révolutionnaire que cette beauté, parce que très souvent lourde, difficile à porter, nécessitant de mettre en place de subtiles stratégies de défense, de protection et de préservation de soi contre un entourage systématiquement invasif, que cette beauté donc rendît en plus celles qui en sont affligées, intelligentes.
13 juillet 2016, 20:12   Re : Les nouveaux dieux
Je ne sais pas si le sentiment d'être investi(e) d'une mission -- celle de faire la monstration du Beau et partant la démonstration que tous les espoirs d'un en-soi humain n'ont rien d'entièrement iillusoire ou d'élusif -- ait tant besoin que ça d'intellection.

Cette mission, qui dépêche l'individu vers l'espèce, est révélée au sujet ; celle qui s'en trouve investie en prend connaissance, en est instruite par le regard, et l'émoi, d'autrui, et l'invite que tous lui font de se montrer davantage, d'aller dans le monde, vers le monde.

Les héroïques missionnaires chrétiens recevaient au fond la même injonction que la bimbo d'Instagram : aller partout dans le monde (les missionnaires pour y porter la bonne nouvelle, celle du salut ; la jeune femme messagère du Beau pour y porter la nouvelle que l'humanité vaut le coup d'être sauvée).

Le Beau est salutaire, il est un message d'espoir quand il se manifeste chez un être humain. L'intellection lui est largement superflue.
13 juillet 2016, 21:04   Re : Les nouveaux dieux
Citation

Le Beau est salutaire, il est un message d'espoir quand il se manifeste chez un être humain. L'intellection lui est largement superflue.

Tout Marche est là.
Utilisateur anonyme
14 juillet 2016, 10:29   Re : Les nouveaux dieux
« Qui donc dans les ordres des anges
m’entendrait si je criais ?
Et même si l’un d’eux soudain
me prenait sur son cœur :
de son existence plus forte je périrais.
Car le beau n’est que le commencement du terrible,
ce que tout juste nous pouvons supporter
et nous l’admirons tant parce qu’il dédaigne
de nous détruire.
Tout ange est terrible. ».

(R. M. Rilke, "Première élégie de Duino".)
Utilisateur anonyme
14 juillet 2016, 10:37   Re : Les nouveaux dieux
"Le beau est salutaire..."

//////
La beauté n’est pas seulement ce qui ne peut pas sauver, elle est parfois ce qui tue. Insaisissable comme une couleuvre entre deux cailloux, insuffisante pour l’être avide, l’être déjà condamné : "je ne touche rien", gémit à longueur de temps Maurice Ronet (Alain Leroy) dans "le Feu follet", "je bois parce que je ne sais pas faire l’amour".
La beauté ne compte pour rien si elle ne peut pas appartenir. La saisir, la capturer : toucher. Sans cela tout n’est qu’attente : "j’ai passé ma vie à attendre" dit encore M. Ronet.
14 juillet 2016, 14:05   Sauver les belles
Vous savez Francis, par pure galanterie désintéressée, je trouvai rafraîchissant de sauver les belles du fastidieux rôle d'idiote dans lequel on avait parfois un peu facilement tendance à les cantonner, en suggérant au rebours de l'opinion reçue qu'elles pouvaient fort bien être intelligentes, non de surcroît éventuellement, mais justement parce que belles.

De là à parler d'intellection... mais si vous y tenez, j'ai toujours été frappé par une tendance très marquée quand il s'agissait de rendre compte du beau, c'était le sens quasiment "anagogique" qui lui est associé dans une élévation possible, à partir du sensible vers l'idée de perfection, laquelle est traduite en termes... d'intelligible : je crois me souvenir que Leibniz l'avait formulé plus ou moins ainsi : Le beau est de l'intelligible confus, parce que perçu par les sens ; il n'en reste pas moins que la forme, a fortiori parfaite, est encore, et cela tombe bien étymologiquement, idée, et que la faculté esthétique a précisément été érigée, cela devrait vous faire plaisir, en analogue de la raison, analogon rationis...
S'il appert donc que la seule capacité de percevoir en une forme de la beauté, requiert comme condition préalable l’exercice d'une faculté qui ressortit encore à des catégories mobilisant très activement l'intellect, votre intellection, dans tout ce qui a trait au beau, n'est plus du tout superflue mais en devient absolument nécessaire.
14 juillet 2016, 14:27   Re : Sauver les belles
» La beauté ne compte pour rien si elle ne peut pas appartenir. La saisir, la capturer : toucher.

Tiens, la très mignonne Weil avait des vues radicalement opposées sur la chose :

« Tout ce qui est vil ou médiocre en nous se révolte contre la pureté et a besoin, pour sauver sa vie, de souiller cette pureté.
Souiller, c'est modifier, c'est toucher. Le beau est ce qu'on ne peut pas vouloir changer. Prendre puissance sur, c'est souiller. Posséder, c'est souiller.
Aimer purement, c'est consentir à la distance, c'est adorer la distance entre soi et ce qu'on aime. »
15 juillet 2016, 14:36   Re : Les nouveaux dieux
Vous avez probablement raison sur le point de l'intellection dans l'affaire du Beau, Alain. Et ce terme m'est venu un peu vite sous les doigts. L'intellection est bien un pilier du Beau comme l'eidétique est elle-même à la source de l'idée, et par conséquent aussi de l'intellection, c'est entendu. J'évoquais ici le Beau comme révélation et mission chez un sujet qui s'en découvre investi : cette révélation, aussi parce qu'elle est inscrite dans la figure (au sens plastique) du sujet, semble enjamber la raison raisonnante, ou en faire l'économie, pour le dire vite.

La belle est messagère du Beau et sa liberté est celle d'Hermès. Le message qu'elle véhicule est chargé d'espérance en l'espèce humaine. C'est du moins ainsi en Occident. Ce n'est pas seulement effet de galanterie que de le reconnaître : les très belles femmes, dans la civilisation qui s'est forgée en Europe, cahin-caha, sur vingt six siècles, ne sont pas aussi purement vénales que le voudrait la mauvaise réputation qu'on leur fait : si leur démarche (et la polysémie de ce terme est ici signifiante) était entièrement assujettie à la vénalité, la plupart accepteraient de gaité de coeur de se faire recruter par un prince saoudien, un émir milliardaire hors du palais duquel plus jamais elles ne feraient rayonner ce message, fussent-elles pourvues par le prince d'un destin de reine. La plupart des belles, en Occident, opposent à ce choix lucratif et luxueux, celui de leur "liberté", mais c'est là un mot maladroit pour dire leur mission, qui exige de s'exhiber, et d'aller dans le monde porter le message du Beau. S'emparer d'elles pour les claquemurer ou les bâcher revient à les priver de leur mission ou raison d'être, pour la désignation desquelles elles ne disposent de point d'autre mot que celui de "liberté", soit l'insigne même de l'Occident. Les belles ont ce défaut, tout à fait charmant et aisément pardonnable, de ne disposer que d'un vocabulaire limité pour dire l'essentiel.
Utilisateur anonyme
15 juillet 2016, 15:01   Re : Les nouveaux dieux
S'emparer d'elles pour les claquemurer ou les bâcher revient à les priver de leur mission ou raison d'être,


D'un point de vue strictement occidental sûrement. Selon l'islam, au contraire (je parle de l'islam spirituel), la femme portant le hijab ou le niqab apparaît comme un être précieux symbolisant l'intériorité et le paradis secret (elle est la "gardienne du dépôt confié") cachés à l'homme en conséquence de la perte de "l'oeil du coeur".
La contemplation/imagination de la beauté féminine à travers les seuls yeux de la femme (cachée, voilée, tout comme l'est la Vérité) peut, doit, aider l'homme à retourner au Centre ; Ibn Arabi allant même jusqu'à décrire la contemplation de Dieu dans la femme comme la plus haute forme possible de contemplation.
15 juillet 2016, 19:58   Re : Les nouveaux dieux
» J'évoquais ici le Beau comme révélation et mission chez un sujet qui s'en découvre investi

Sacrée mission alors, ingrate, pénible souvent, car la belle forme, comme la bonne parole peut-être, se heurte souvent à une incoercible réaction de rejet, d'incompréhension, de stupeur : je crois que Simone Weil, dans le court extrait cité plus haut, avait eu l'intuition juste : si le beau attire, c'est pour le toucher, le modifier, le souiller, selon ses termes ; tel quel, intouchable et intouché, inentamé dans sa perfection, il scandalise, il heurte, il est une irruption inacceptable d'un ordre autre, et probablement perçue comme intrinsèquement menaçante, parce qu'insensée en soi : le beau comme perfection est ce qui se suffit à soi-même, ne souffre plus aucune relation à une altérité (ce qui est la condition du sens), il est "ce qu'on peut pas vouloir changer", et instaure une distance qui ne pourra être comblée, manifestant l'étrangeté par excellence dans un monde de demi-mesures et d'entre-deux.

J'avais cité il y a quelques années ce passage de l'Amour fou :

« C'était quelque être très jeune, mais de qui ce signe distinctif ne s'imposait cependant pas à première vue, en raison de cette illusion qu'il donnait de se déplacer en plein jour dans la lumière d'une lampe. Je l'avais déjà vu pénétrer deux ou trois fois dans ce lieu : il m'avait à chaque fois été annoncé, avant de s'offrir à mon regard, par je ne sais quel mouvement de saisissement d'épaule à épaule ondulant jusqu'à moi à travers cette salle de café depuis la porte. Ce mouvement, dans la mesure même où, agitant une assistance vulgaire, il prend très vite un caractère hostile, que ce soit dans la vie ou dans l'art, m'a toujours averti de la présence du beau. »
15 juillet 2016, 22:01   Re : Les nouveaux dieux
Citation
Alain Eytan
» J'évoquais ici le Beau comme révélation et mission chez un sujet qui s'en découvre investi

Sacrée mission alors, ingrate, pénible souvent, car la belle forme, comme la bonne parole peut-être, se heurte souvent à une incoercible réaction de rejet, d'incompréhension, de stupeur : je crois que Simone Weil, dans le court extrait cité plus haut, avait eu l'intuition juste : si le beau attire, c'est pour le toucher, le modifier, le souiller, selon ses termes ; tel quel, intouchable et intouché, inentamé dans sa perfection, il scandalise, il heurte, il est une irruption inacceptable d'un ordre autre, et probablement perçue comme intrinsèquement menaçante, parce qu'insensée en soi : le beau comme perfection est ce qui se suffit à soi-même, ne souffre plus aucune relation à une altérité (ce qui est la condition du sens), il est "ce qu'on peut pas vouloir changer", et instaure une distance qui ne pourra être comblée, manifestant l'étrangeté par excellence dans un monde de demi-mesures et d'entre-deux.

J'avais cité il y a quelques années ce passage de l'Amour fou :

« C'était quelque être très jeune, mais de qui ce signe distinctif ne s'imposait cependant pas à première vue, en raison de cette illusion qu'il donnait de se déplacer en plein jour dans la lumière d'une lampe. Je l'avais déjà vu pénétrer deux ou trois fois dans ce lieu : il m'avait à chaque fois été annoncé, avant de s'offrir à mon regard, par je ne sais quel mouvement de saisissement d'épaule à épaule ondulant jusqu'à moi à travers cette salle de café depuis la porte. Ce mouvement, dans la mesure même où, agitant une assistance vulgaire, il prend très vite un caractère hostile, que ce soit dans la vie ou dans l'art, m'a toujours averti de la présence du beau. »

Cette discussion m'a fait rouvrir, hier, le maître-livre de Ferdinand Alquié, Philosophie du surréalisme (Flammarion, 1955), et voilà que vous citez cette splendeur de Breton...
16 juillet 2016, 06:50   Re : Les nouveaux dieux
il est "ce qu'on peut pas vouloir changer", et instaure une distance qui ne pourra être comblée, manifestant l'étrangeté par excellence dans un monde de demi-mesures et d'entre-deux.

La question de la souillure du Beau est l'affaire du Temps. Pas celle des hommes, qui n'ont qu'à laisser Chronos agir pour en éteindre la menace.
16 juillet 2016, 18:51   Re : Les nouveaux dieux
Les vestales messagères de l'idée incarnée en elles ne cessant de naître, le beau est immarcescible.
26 juillet 2016, 08:54   Re : Les nouveaux dieux
Donc, s'il fallait enfin le dire en peu de mots :

L'espèce humaine a pu engendrer Emily Ratajkowski : je suis de ceux qui y voient la preuve la plus sérieuse dont on dispose de l'existence de Dieu. La venue à l'existence d'Emily Ratajkowski est un message divin et Emily la vivante messagère d'un message indécryptable mais d'origine sûre.


Utilisateur anonyme
26 juillet 2016, 09:28   Re : Les nouveaux dieux
@Francis

Sublime !, presque trop... Créature innocente, pure, tellement parfaite qu'elle semble artificielle, et qui nous délivre du sexe par sa perfection.
Je reviens à cette notion de beauté comme forme parfaite, c'est-à-dire finie, parachevée, si bien nouée qu'elle en est dorénavant close sur elle-même, pratiquement étanche, empêchant l'entente, la relation et le sens : si elle "délivre" du sexe, c'est qu'elle est impénétrable.
Or nous souhaitons plus que tout la promiscuité, la pénétration, l'échange humoral et le franchissement de la clôture épidermique du corps et la fission de l'insécable noyau du soi : et sommes éperdument attirés par cela même qui est incapable de s'ouvrir sans se défaire, comme on résignerait une fonction sacrale, du principe moteur même de l'attraction qu'il exerce.
C'est un peu Aristote : l'acte pur mouvant toute chose par l'attrait de l'idée du parfait, et une fois là, pour ainsi dire, nous y fracassant les dents.
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