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La parole d'un Bourbon

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
20 juillet 2016, 20:37   La parole d'un Bourbon
La réalité dépasse la fiction. On croirait des scénarios de films d’horreur : le 14 juillet, un camion fou de 19 tonnes conduit par un Tunisien de 31 ans tue 84 personnes et en blesse plus de deux cents autres sur la promenade des Anglais, le 18 un Afghan agresse à la hache des passagers dans un train régional dans le sud de l’Allemagne, en blessant gravement quatre, les autres étant en état de choc ; le même jour, sur une plage de Normandie, à Jullouville, un homme apostrophe les vacanciers aux cris de « Allahu akbar » et « je vais tous vous tuer » suscitant la panique, le 19, dans un VVF des Hautes-Alpes, un homme poignarde une mère de famille et ses trois filles de 8, 12 et 14 ans, perforant le poumon d’une des fillettes et le thorax de la mère, leur reprochant d’être indécemment vêtues. L’accumulation de ces faits atroces laisse bouche bée. Et tout laisse à penser hélas que ces carnages vont se démultiplier dans les semaines, les mois et les années à venir. S’il suffit de rouler à grande vitesse avec une voiture ou un camion pour tuer, blesser, mutiler des dizaines voire des centaines de personnes, s’il suffit d’un couteau ou d’une hache pour semer la mort autour de soi, nul doute que les vocations de terroristes ne manqueront pas. Si l’on additionne les malades, les fous, les déséquilibrés, les frustrés et tous ceux qui ont la haine de la France, de l’Europe, du Blanc, de l’Occidental, quantité d’individus sur notre territoire sont susceptibles de passer à l’acte à tout moment.
Et quand on sait que les allogènes sont aujourd’hui répandus aux six coins de l’Hexagone, dans les villes mais aussi dans les moindres villages de France, personne ne peut se sentir vraiment en sécurité. Les attentats peuvent se produire n’importe où, n’importe quand, n’importe comment : dans un train, un métro, une gare ou un aéroport, dans une rue, à la terrasse d’un café ou d’un restaurant, dans un stade, à la plage, dans un supermarché, sur une aire d’autoroute. Et il est évident que la médiatisation de ces tueries, leur effrayante efficacité meurtrière ne peuvent qu’encourager la répétition de tels carnages. Ces tueries sont d’ailleurs très difficiles à éviter car il suffit d’un homme déterminé, fanatisé, ayant prémédité son acte, bénéficiant en général de quelques complicités, pour assassiner le plus grand nombre. D’autant que tous ces tueurs sont des kamikazes, prêts à mourir sur le lieu de leurs “exploits” mortifères, et face à eux la police et la maréchaussée se trouvent singulièrement démunies.

Plus effrayant, et c’est ce que révèle le carnage de Nice, les tueurs ne sont pas forcément des individus connus des services de renseignement et fichés S. N’importe quel immigré qui porterait en lui la haine de la France, qui est quelque peu exalté ou dérangé, peut parfaitement réaliser ce genre d’opérations. Et Daech a beau jeu ensuite de revendiquer l’attentat, même si son ou ses auteurs n’avaient pas forcément auparavant de liens directs et étroits avec l’organisation. N’importe quelle petite frappe n’ayant pour perspective qu’une vie pathétiquement limitée à la salle de sport et l’écran de télévision peut acquérir une sanglante gloriole en tuant indifféremment Français, touristes, et allogènes.
On notera toutefois que jusque-là tous les auteurs d’attentats étaient connus des services de police pour des violences, et autres faits de délinquance. Mohamed Lahouaiej Bouhlel que les media ont présenté dans un premier temps comme un Franco-Tunisien, comme un Niçois, même, ayant tué d’autres Niçois (peut-on aller plus loin dans la bêtise et le déni du réel ?) est en réalité un Tunisien, un étranger qui aurait dû être expulsé depuis longtemps du territoire national car il avait commis des délits. Mais la double peine ayant été abrogée — merci Sarkozy ! —, cet individu est scandaleusement resté en France. On constate que ce sont quasiment toujours des multirécidivistes qui commettent de tels attentats terroristes. La responsabilité des pouvoirs publics, de la justice est donc engagée très lourdement.

Et c’est d’ailleurs ce qu’il faut dire haut et fort : ces attentats qui, selon toute vraisemblance, ne sont hélas qu’un début, le pire étant d’évidence devant nous, n’auraient jamais eu lieu si les gouvernements successifs, de droite et de gauche, depuis un demi-siècle, n’avaient pas fait ou laissé entrer par millions des immigrés extra-européens, pour la plupart mahométans et inassimilables. Les De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande ont agi en criminels, il faut le dire. Et non seulement eux mais quasiment toute la classe politique, les media, les syndicats, l’Education nationale, le monde culturel et associatif, les Eglises, et notamment la secte conciliaire, tous ont promu de manière insensée l’immigration massive et incontrôlée, tous ont diabolisé les patriotes et les nationalistes qui sonnaient le tocsin, qui avertissaient des graves menaces que cette invasion de notre pays, que cette colonisation à rebours ne manqueraient pas de provoquer, et qui n’ont eu pour toute récompense que d’indignes condamnations par les tribunaux. On nous a, les uns et les autres, accusés de racisme, de haine raciale, de nazisme, d’antisémitisme, de xénophobie, tout simplement parce que l’on prédisait la libanisation de la France, la montée des violences les plus extrêmes, le retour aux pires formes de barbarie et de sauvagerie. Et encore ces derniers jours le patron de la DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure), Patrick Calvar, osait dire que le principal danger en France était actuellement représenté par « l’ultra-droite ». De même, après l’attentat de Nice, Manuel Valls appelait encore à combattre le racisme (évidemment celui des Blancs !) tandis que le porte-parole du gouvernement rappelait son attachement au « vivre ensemble » !

Alors que Jean-Marie Le Pen disait avec courage, bon sens et lucidité la vérité (il suffit de regarder le clip de sa campagne présidentielle de 1988 qu’il a mis sur son blog pour s’en persuader, tout avait été dit, prédit, analysé), il a été diabolisé, attaqué, diffamé de manière ignoble. Et, il faut le dire, beaucoup de nos compatriotes, par bêtise, par peur, par veulerie, par confort, par paresse intellectuelle, ont préféré reconduire aux responsabilités des criminels plutôt que d’élire celui qui leur disait la vérité. Pourtant, ils en ont eu des occasions de le porter à l’Elysée : en 1974, en 1988, en 1995, en 2002 où il a même été au second tour, en 2007.
Comme des veaux l’immense majorité d’entre eux a préféré élire ou réélire des malfaisants, des incapables, des corrompus, des médiocres et des assassins de notre pays, de notre peuple, de notre terroir, de notre histoire, de notre âme. Ils ont préféré fuir Le Pen à cause du détail et de Durafour crématoire (on ne dira jamais assez combien la religion de la shoah a tétanisé les nations et peuples européens, leur a détruit tel un virus, tel un sida mental, les défenses immunitaires, a tué dans l’œuf toute tentative, tout espoir de renaissance nationale). Souvenons-nous de ces bourgeois qui votaient RPR (vont-ils enfin ouvrir les yeux ?) parce que Le Pen était suspecté de fascisme, parce qu’on le trouvait trop cru, pas assez policé, insuffisamment modéré. Souvenons-nous de ces millions de Français qui en 2002 ont défilé contre Le Pen arborant un maillot : « J’ai honte ». Mais n’ont-ils pas honte à présent d’avoir préféré cette illusion du « vivre ensemble » à la vérité selon laquelle toute société multiethnique et multiculturelle est multiconflictuelle ? Ces gens-là, par leur insupportable lâcheté, leur incommensurable sottise, sont eux aussi directement responsables de la situation actuelle en ayant préféré l’immonde Chirac à Le Pen. Ce Le Pen qui leur disait aussi en 1990 de ne pas s’engager dans la guerre du Golfe où nos intérêts vitaux n’étaient pas en jeu, qui les exhortait en 1992 à ne pas prendre parti entre le FIS et le FLN en Algérie car nous n’avions là aussi que des coups à prendre, qui dénonçait les expéditions occidentalistes en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie qui ne pouvaient susciter en retour chez les populations injustement bombardées que la haine de l’Occident.

En pensant à cela aujourd’hui, et en réfléchissant à ce qui nous attend, comment ne pas avoir un mouvement non seulement de tristesse mais également de colère et de dégoût devant la bêtise humaine qui décidément en politique donne une idée de l’infini ? Pourquoi faut-il que la plupart des gens ne comprennent et ne réagissent que trop tard ? Car il est bien tard désormais. Ce qui était encore possible il y a trente ou quarante ans l’est-il encore aujourd’hui alors que nous comptons 10 à 20 millions d’allogènes dans notre pays, que le cancer s’est généralisé, métastasé, qu’une cinquième colonne est introduite un peu partout en France ? La première affiche du Front national en 1972, il y a près de 45 ans, avait pour slogan : « Avant qu’il ne soit trop tard ». Reste à prier instamment pour qu’il ne soit pas trop tard…

RIVAROL,
<jeromebourbon@yahoo.fr>.



RIVAROL
Utilisateur anonyme
20 juillet 2016, 23:12   Re : La parole d'un Bourbon
Difficile d'ajouter quelque chose à un texte pareil. Tout est dit.

Nous sommes faibles parce que nous sommes trop "civilisés" (non pas au sens ancien du terme, hélas, 3 fois hélas...). Cette civilisation est un mal, j'en suis certain ; mais il est inutile et même ridicule de le répéter, après tant d'autres, d'autant plus que ce mal est inévitable, et pratiquement sans remède. Il est tard, bien trop tard selon moi.
M. Bourbon est un antisémite de la pire espèce. Ce n'est pas le "système" ou la "police de le pensée" qui me le fait dire mais la lecture de ses tweets; celui-ci, au hasard: Jérôme Bourbon ‏@JeromeBourbon May 4
Faurisson en clôture du banquet de RIVAROL.
Je l'avais rêvé, je l'ai fait.
Sacrée quenelle !
Utilisateur anonyme
21 juillet 2016, 14:38   Re : La parole d'un Bourbon
Il est compréhensible d'être antisémite au regard du nombre et de la proportion de Juifs qui exercent un rôle néfaste pour les nations blanches. Il n'y a pas que des Juifs parmi les représentants de la superclasse mondiale, tous les Juifs, loin s'en faut, n'en font pas partie mais ils y sont très nombreux en valeurs relative et absolue.
Ils participent de ce fait à grande échelle à la destruction du monde blanc, peut-être pour certains par revanche.
De plus, la plupart des Juifs condamnent et interdissent pour Israël ce qu'ils promeuvent dans le monde blanc : la submersion migratoire.
À mon sens, pour préserver sa culture et son identité, il est nécessaire pour un peuple d'être un minimum raciste et donc antisémite, ce que les Juifs et tous les peuples qui ont survécu avec un minimum de gloire ont très bien compris.

S'agissant des terribles drames qu'ils ont vécu durant la seconde guerre, je ne considère pas que la surveillance et la punition légale ou morale de tout propos déviant soient opportunes.
Comme l'a montré notamment RC, il s'agit ainsi de la deuxième carrière d'AH.
21 juillet 2016, 18:02   Nom d'un chien
Ce sont des paroles pleines de bon sens. Après quoi on ne peut que recommander de piquer une tête dans la piscine à vagues de Créteil pour essayer de noyer ses puces.
Utilisateur anonyme
21 juillet 2016, 18:57   Re : Nom d'un chien
Alain,

Si je puis me permettre, évitez autant que faire se peut d'aller noyer vos puces dans ces eaux-là, à moins que vous n'ayez envie de terminer "facon I. Halimi"... Vous n'imaginez pas à quel point nos " jeunes" sont devenus "sensibles".
Utilisateur anonyme
21 juillet 2016, 20:39   Re : Nom d'un chien
Et l'Affaire Camus, que montrait-elle ?
Et Bernard Lazare, qu'a-t-il dit ?
Il n'y a pas en ce monde question plus sensible.
22 juillet 2016, 12:11   Re : Nom d'un chien
Pascal, n'étant pas du tout enclin à cette sorte de cynophilie, je n'ai pas de puces, moi.

M. K, qu'a donc montré l'affaire Camus ? Qu'il était un peu antisémite et que c'était là peccadille bien compréhensible, après tout, eu égard à la protection nécessaire du "monde blanc", je reprends votre expression ? Expliquez-vous...
Utilisateur anonyme
22 juillet 2016, 18:17   Re : Nom d'un chien
Monsieur Eytan,

L'affaire Camus a montré qu'il n'était guère possible d'émettre le moindre commentaire sur les Juifs et leur pouvoir, réel ou supposé, sans immédiatement faire l'objet d'un feu nourri d'une très importante partie du monde politico-médiatique.
En l'espèce, Monsieur Camus, comme il l'a écrit dans son journal, Corbeaux me semble-t-il, qu'il n'avait fait que noter la forte présence de Juifs et de thèmes juifs dans les émissions diffusées sur France Culture. Rien d'antisémite. Eh bien, il a été traité comme le dernier des derniers. Je le regrette beaucoup. Car, c'est en agissant de la sorte que les Juifs, je ne dis pas créent l'antisémitisme, je vous renvoie à la relecture de Bernard Lazare pour cela, mais l'amplifient énormément.
Finkielkraut a défendu Camus mais malheureusement à de nombreuses reprises se veut à cause à mon sens de son judaïsme le défenseur des minorités et voit avec horreur de ce fait une possible victoire de Trump ou l'attaque de cars de clandestins par des Allemands.

Ceux qui me déplaisent par dessus-tout sont les membres de l'oligarchie mondiale qui gouvernent le monde, comme l'a dit Monsieur Marche, en fonction de leurs seuls intérêts et dont de nombreux Juifs font partie (Goldman Sachs, Soros et son black lives matter qui suscite les émeutes de Noirs aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en France, la délégation américaine au Bilderberg...).
Les Juifs, minoritaires emblématique, agissent, et c'est normal, en fonction de leurs intérêts.
Mais leurs intérêts ne correspondent donc qu'à ceux d'une minorité et quand elle a trop de pouvoir la majorité souffre.
Et encore malheureusement, ils manifestent souvent leurs intérêts à travers cette oligarchie ou autrement dans l'histoire comme l'ont montré les réactions des pays blancs notamment anglais, français et espagnol par leur politique d'expulsion au Moyen-âge.
Il y a bien sûr des voix différentes mais in fine elles se rejoignent dans l'unité religieuse et raciale du monde juif.
(Raciale car, comme vous le savez, il n'est pas possible pour un Juif de se marier hors de la Synagogue en Israël, je crois, peut-être md trompé-je, que cela est puni.
Il est très difficile de se convertir au judaïsme).
Les petits Juifs comme moi sont solidaires pour la plupart de ces grands Juifs.
Ceux qui ne le sont pas comme moi ont quitté de fait le judaïsme même s'ils seront rattrapés par un AH.
22 juillet 2016, 20:44   Re : Nom d'un chien
Je partage, en partie, l'analyse de Monsieur K.

Sans tomber dans le "soralisme primaire" (ce que ne fait pas Monsieur K.), force m'est de constater qu'il existe, autour des Juifs, une sorte d'aura sacrée : le moindre commentaire un peu critique à leur endroit vaudra à son auteur d'être suspecté d'antisémitisme, voire dénoncé comme antisémite ; soit un des crimes de pensée des plus graves pour la bienpensance.

Nos élus politiques se montrent, de plus, souvent fort maladroits en la matière. Comment ne pas être à tout le moins interloqué lorsque Manuel Valls lance son "les Juifs sont l'avant garde de la République !". Et les autres, alors ? On veut bien croire qu'il s'agit par là de rassurer et conforter les Juifs qui, à raison, se sentent menacés par, le bien réel, antisémitisme mulsuman. Mais, franchement, quelle maladresse dans le propos !

Et lorsque je parle de sacré, je constate que je suis pas le seul ; il ne s'agit pas d'une considération toute personnelle. Je me rappelle, par exemple, qu'Alain Besançon, dans une émission de Répliques portant sur une éventuelle "religion de la Shoah", approuvait un tel concept, précisant qu'il s'agissait d'une "hérésie" comme il y en avait eu tant d'autres au cours de l'histoire des religions. De même, dernièrement, notre ami BHL, suite au décès d'Elie Wiesel, titrait, sur son site La Règle du Jeu, un de ses articles : "La sainteté d'Elie Wiesel".

Il ne s'agit évidemment pas de donner une dimension positive à l'antisémitisme ! Mais simplement de constater que nous sommes face à un tabou et à un terrorisme intellectuel dès qu'il s'agit des Juifs. Au centre de cette sphère de silence se trouve le point éminemment symbolique de la Shoah.

Pour ma part (mais je peux me tromper), je pense que la Loi Gayssot est une énorme erreur. "La bêtise c'est vouloir conclure" disait, je crois, Flaubert : eh bien, avec la Loi Gayssot, on "conclut" : cela s'est passé ainsi, celui qui dit le contraire est hors la loi. Et le travail des historiens, alors ? Ces derniers font quotidiennement du révisionnisme à propos de tous les événements qu'ils étudient : nous ne savons la fin de rien et sommes obligés de réviser nos positions intellectuelles en fonction des sources nouvelles que l'archéologie ou telles ou telles archives non encore exploitées nous apportent.

Dans le cas de la Shoah et de sa relation à la Loi Gayssot, la vérité est posée de façon dogmatique : c'est, pourrait-on dire, une vérité "divine". Je me souviens avoir lu, je crois sur le site du mémorial de la Shoah, une phrase du genre " il ne faut pas se demander si la Shoah a été techniquement possible, elle l'a été puisqu'elle a eu lieu." Je demande simplement : quel esprit rationnel peut rester de marbre face à cet espèce d'argument ontologique des temps modernes ?

En tant que simple citoyen qui ne nourrit aucune haine des Juifs mais souhaite seulement apprendre et connaître l'histoire de sa civilisation, je voudrais simplement que les révisionnistes puissent exposer leurs vues dans le cadre de débats contradictoires.

Mais dire cela (qui est pourtant tout à fait sensé, à moins que je ne sois un de ces malades mentaux qui sont dans le déni de leur maladie) vous conduit tout droit au dernier cercle de l'Enfer, celui des antisémites et des fascites remplis de haine et de désirs de massacres...
23 juillet 2016, 11:39   Re : Nom d'un chien
Tout ça peut se discuter à l'infini et l'a été souvent et beaucoup. Ce qui me paraît en revanche assez inexploré et sans doute plus important est ceci : quels sont les rapports, qu'y a-t-il de commun, d'opposé, d'antinomique, de complémentaire, de face cachée, etc., entre l'intouchabilité du Juif de l'après-Shoah et le nouvel antisémitisme, plus ou moins grossièrement maquillé en anti-sionisme et solidarité palestinophile, qui rassemble si bien, sous la houlette des Soral & co., les islamistes, les gauchistes et un noyau aujourd'hui marginal mais néanmoins immarcescible de la dite extrême-droite ?
23 juillet 2016, 13:18   Re : Nom d'un chien
Citation
Marcel Meyer
Ce qui me paraît en revanche assez inexploré et sans doute plus important est ceci : quels sont les rapports, qu'y a-t-il de commun, d'opposé, d'antinomique, de complémentaire, de face cachée, etc., entre l'intouchabilité du Juif de l'après-Shoah et le nouvel antisémitisme, plus ou moins grossièrement maquillé en anti-sionisme et solidarité palestinophile, qui rassemble si bien, sous la houlette des Soral & co., les islamistes, les gauchistes et un noyau aujourd'hui marginal mais néanmoins immarcescible de la dite extrême-droite ?

Concernant l'extrême-droite, il s'agit d'un antisémitisme qu'on pourrait dire "folklorique" et qui se rattache à toute une tradition à large spectre comprenant, tout à la fois, l'anti-judaïsme chrétien et la haine du Juif moderne, qui voit le jour à partir du XVIIIème siècle (Voltaire, Holbach, ...). Ce sont les rejetons de l'Action Française et autres voix anti-judaïsantes qui ne font certainement pas la gloire de notre nation.

L'antisémitisme des musulmans et de certains Noirs est par contre beaucoup plus intéressant. Je me souviens d'une émission de Qui-vive (l'ancêtre de L'esprit de l'escalier, également sur RCJ) dans laquelle Alain Finkielkraut analysait une manifestation qu'avait organisé la Tribu Ka dans le Sentier. La Tribu Ka, pour ceux qui s'en souviennent, était un mouvement dirigé par Kemi Seba, chantre de la négritude. Ils s'étaient donc rendu dans le Sentier pour proférer des insultes et des menaces à l'égards des Juifs. En outre, à cette épque (je ne me souviens plus de la date exacte de ces événements) on commençait à parler de la "concurrence victimaire" et, notamment, à opposer la Shoah à l'esclavage des Noirs. Bref, dans son analyse, Fienkielkraut parlait, à propos de Kemi Seba et de ses adeptes, d'un " désir de Sohah " (désirs d'avoir, eux-aussi, une Shoah) et d'une "pensée mimétique" à l'égard des Juifs : l'antisémitisme de ces personnes procédait, en quelque sorte, de la jalousie. Ils fantasmaient sur les "bénéfices" (si on peut parler ainsi...) que la Shoah avait apporté aux Juifs (statut de Victime intouchable sur lequel venait se poser un prestige symbolique, par exemple) et désiraient la même chose pour eux à travers des faits historiques aussi divers que l'esclavage ou le traitement des Palestiniens suite à la création de l'Etat d'Israël. A n'en pas douter, cette forme d'antisémitisme, fondée sur la catégorie de l'Envie, me semble tout à fait inédite.

En ce qui concerne l'extrême-gauche, cela procède, à mon avis, du fameux "socialisme des imbéciles" de Bebel. La gauche est pour les opprimés, or les opprimés sont les musulmans et les Noirs. Voilà, toujours à mon avis, les seuls termes qui forment leur équation.

Après, des gens comme Soral, combinent tous ces éléments dans une perspective d'essence complotiste qui permet une synthèse de toutes ces formes de haine.
23 juillet 2016, 15:55   Re : Nom d'un chien
» Sans tomber dans le "soralisme primaire" (ce que ne fait pas Monsieur K), force m'est de constater qu'il existe, autour des Juifs, une sorte d'aura sacrée

C'est une prérogative durement gagnée, dûment payée, méritée, en quelque sorte : Chaunu avait à cet égard évoqué "l'Election à rebours", entendant par là qu'au Peuple Elu ne pouvaient échoir que des calamités, des désastres (sens du mot "Shoah" en hébreu) témoignant d'une dimension atemporelle, d'une absoluité dans le mal enduré à la mesure du bien conféré par l'Election positive : il faut avoir à l'esprit que pour certains juifs, et non des moins sagaces, la volonté presque réalisée de l'annihilation physique totale constitue par son énormité, son caractère irrationnel et presque inconcevable contre quoi viennent buter toutes les tentatives d'explications raisonnables et sensées, constitue donc, censément, un indice supplémentaire de sacralité, et peut-être sa marque la plus patente parce que la plus frappante.
Soral et consorts n'auraient pas entièrement tort, en somme, mais il m'étonnerait vraiment qu'ils sachent pourquoi...

Je conçois fort bien d'ailleurs que de telles hautaines attitudes de la part de juifs très pénétrés de cette sorte de supériorité, ou plus souvent et communément, ce qui serait le fait du vulgum judeus, la pose si dolente et chatouilleuse de la plus parfaite Victime de tous les temps (Wiesel était très fort pour ça, personnellement chaque sienne apparition me faisait grimper aux rideaux), que cela puisse agacer et même indisposer.
Il n'en reste pas moins qu’exciper de cette sorte de prurit superficiel et bien compréhensible (et parfois fondé) pour défendre, ou "comprendre" le fondamental et authentique antisémitisme, conjuguant la bêtise, la monomanie et la haine en un cocktail ma foi assez caractéristique, et pour ma part, je l'avoue, vireux et repoussant, m'a toujours paru louche et relever de la pure et simple confusion.
23 juillet 2016, 18:04   Re : Nom d'un chien
Pour détendre un brin l’atmosphère, je viens de m'acheter un poster de 3m30 sur 2m30, intitulé 'récif corallin'. Pas de juif, pas de musulman, pas de chrétien. Pas de puce. Que des poissons.
Et que vais-je en faire ?
Je ne sais pas encore.



(Pour ceux qu'en veulent un, c'est ici: amazon)
23 juillet 2016, 19:12   Re : Nom d'un chien
Concernant l'élection divine, et, donc, ce qui s'ensuivrait, il y a plusieurs remarques à faire.

Tout d'abord, elle n'a un sens pleinement religieux que pour les gens qui... croient en Dieu. En tant que sceptique sur ce sujet (je reprendrais volontiers à mon compte l'expression de Finkielkraut disant qu'il vivait "dans l'évidence de l'absence de Dieu/dieux"), l'élection divine des Juifs relève, pour moi, de l'ethnologie : une croyance parmi d'autres dans une ethnie parmi d'autres. Ainsi, je ne peux pas (au sens de can't) souscrire à cette vision quasi essentialiste qui nous présente les Juifs comme ontologiquement distincts, possédant telles ou telles qualités extraordinaires ou encore tel destin malheureux, conséquence de leur élection. Tout cela ne fait sens que dans le cadre d'un monde "enchanté" où la présence du divin est effectivement vécue. Je dirais, malgré ma mécréance, que je distingue une spécificité chez le peuple juif : à savoir que c'est, dans le monde occidental, le seul peuple de l'Antiquité qui a traversé l'histoire en restant pratiquement intact. C'est un peu comme si, de nos jours, existaient encore des Hittites, avec leur langue et leur religion.

Ensuite, mêmes pour ceux qui sont croyants, la notion d'élection doit avoir un sens bien précis et qui ne se résume pas à un antagonisme simpliste "Juifs - goys ", souvent complaisamment utilisé par des individus assez louches (voir les tweets délirants d'Henry de Lesquen sur le sujet). Il faudrait, pour en savoir plus, interroger des rabbins (qui, peut-être, ne seraient pas d'accord entre eux d'ailleurs...). Car il est évident que le sens de cette élection conditionne les rapports que les Juifs vont entretenir envers les croyants appartenant à d'autres religion, notamment le christianisme. Si l'ethos juif se présente sous la forme mégalomaniaque que lui donnent, par exemple, BHL ou Attali (avec son truc sur l'ingratitude), il est certain que l'amitié ne sera pas possible.

*


D'autre part, il est intéressant de s'interroger sur les implications que cette sacralisation moderne de la figure du Juif peut avoir eues sur notre histoire contemporaine. J'ai surtout en tête, lorsque je parle de cela, la condamnation sans appel du nationalisme. " Il faut clouer le bec au coq Gaulois" écrivait BHL dans je ne sais plus lequel de ses livres. Certes, c'est bien du nationalisme que provient le nazisme. Aucun système n'est parfait et l'attachement à la nation peut connaître des pathologies. Dans l'ère post-Shoah, on nous dit, en somme : si vous revenez au nationalisme, si vous redonnez vie à cette "idéologie", alors la Shoah se reproduira ! D'où l'obligation morale de changer de sytème. Ce pourrait, après tout, être une bonne idée (l'histoire évolue), mais, quand on voit et constate, ce par quoi on veut remplacer l'ancien système, on est quand même frappé d'horreur.

On nous propose tout d'abord de renoncer à toute identité (clouer le bec au coq Gaulois), à tout repère qui pourrait nous situer dans une histoire commune en tant que Français, Allemand, Anglais, etc. Notre histoire est lue sous un filtre exclusivement négatif : nous sommes d'anciens colonisateurs, d'anciens esclavagistes, d'anciens génocideurs, etc. là aussi. Même la langue est suspecte : il faut que l'orthographe se simplifie, qu'elle ne porte plus aucun des signes qui pourraient rappeler les Temps Obscurs ; la langue doit se fondre dans une espèce de langue universelle sans couleur et sans point d'attache : un espèce d'anglais technicisé, la koïné des modernes.

Mais, ce n'est pas tout ! Pour bien mettre à bas le monde ancien, nous sommes sommés d'ouverture à l'Autre. Accueillir la différence dans les hôtels que sont devenues nos nations. Or, il se trouve que cette différence ne partage pas, elle, cette vision des choses. Elle arrive, en masse, non pas pour s'intégrer dans cette merveilleuse utopie sans saveur, mais bien pour imposer ses normes culturelles aux autocthones zombifiés.

Le "monde d'après" que nous proposent les contempteurs des nations est une véritable dystopie !

Il est urgent de "revenir un peu sur Terre" et d'analyser les grands récits fondateurs (esclavage, colonialisme, Shoah) de notre modernité avec plus de rationnalité que d'hystérie. Etre nationaliste, dans le sens d'avoir plaisir à vivre dans un cadre orné de repères identitaires (dont certains sont moins glorieux que d'autres, certes), dans le sens de vouloir pacifiquement réaliser ses potentialités au sein d'une culture et d'une langue qu'on aime : tout cela ne va pas nous conduire à reproduire les horreurs du passé et vaut bien mieux que le cauchemar vers lequel on nous tire comme par les cheveux.
23 juillet 2016, 20:18   Re : Nom d'un chien
Citation
Pierre Hergat
Pour détendre un brin l’atmosphère, je viens de m'acheter un poster de 3m30 sur 2m30, intitulé 'récif corallin'. Pas de juif, pas de musulman, pas de chrétien. Pas de puce. Que des poissons.
Et que fais-je en faire ?
Je ne sais pas encore.



(Pour ceux qu'en veulent un, c'est ici: amazon)

Très bonne idée que vous avez eue là; le poster, à vrai dire, est magnifique !
À coller (comme de la tapisserie et si les murs de votre logement le permettent), puis à contempler, un bon verre de Cognac à la main.
24 juillet 2016, 04:16   Re : La parole d'un Bourbon
Pierre Hergat, je trouve vos manières de noyer le poisson (et les débats) tout à la fois élégantes et très irritantes.
Il sait les recentrer de manière cinglante, aussi, le bougre (voir ses sorties sur la structure familiale des tas de merde).
24 juillet 2016, 17:48   Re : La parole d'un Bourbon
« Ainsi, je ne peux pas (au sens de can't) souscrire à cette vision quasi essentialiste qui nous présente les Juifs comme ontologiquement distincts, possédant telles ou telles qualités extraordinaires ou encore tel destin malheureux, conséquence de leur élection. Tout cela ne fait sens que dans le cadre d'un monde "enchanté" où la présence du divin est effectivement vécue. Je dirais, malgré ma mécréance, que je distingue une spécificité chez le peuple juif : à savoir que c'est, dans le monde occidental, le seul peuple de l'Antiquité qui a traversé l'histoire en restant pratiquement intact. C'est un peu comme si, de nos jours, existaient encore des Hittites, avec leur langue et leur religion. »


En effet, jusqu'à la moitié du XIXe siècle environ le peuple juif est resté dans sa grande majorité un "peuple de la Torah", c'est-à-dire vivant strictement selon la codification très détaillée de la Loi divine, les commandements, et le monde qui était le sien était de part en part "enchanté".
Vous savez bien qu'en l'occurrence la question de la réalité ou de la valeur de vérité des mythes et croyances d'une population est très secondaire, souvent indéterminable, et que ce qui compte en fait, ce qui "fait sens", c'est la façon dont ce système de croyance a déterminé et façonné son histoire, sa culture, sa spécificité idéologique et sa symbolique, cela également dans une mesure dépassant le cadre strict de la seule religiosité. Dans ce contexte le motif de l'Election est central, puisqu'il définit la spécificité des Juifs en les démarquant des autres peuples, leur assignant la responsabilité et, littéralement, le "fardeau" de devoir vivre dans une alliance privilégiée avec Dieu.
Vous avez entièrement raison, cela, c'est le point de vue juif, si l'on peut dire, ou au moins l'un des points de vue possibles, et ne vous regarde ni ne vous engage en rien : mais il était amusant, peut-être intéressant, de rendre compte de cette "aura sacrée" qui est parfois reprochée aux juifs en la reprenant à leur compte, et en la renforçant encore par le thème exposé supra de l'Election à rebours par la Shoah, si bien compris et exprimé par un protestant.
C'est en quelque façon donner raison au juifs contre Soral avec ses propres arguments en le dépassant par la droite.

Mais ne me demandez pas d'être comptable des opinions de BHL, parce que somme toute je les connais trop peu et trop mal et que cela m'intéresse peu, cela dit sans le mépris coutumier qui lui est voué ici, ni de défendre les anti-nationalistes primaires (encore que ce serait théoriquement parfaitement possible, en changeant de système de référence axiologique) que vous dénoncez avec une juste indignation.
Je ne vois au reste toujours pas quel est le lien entre les critiques que vous formulez, qui me semblent parfaitement légitimes et raisonnables, et la forme haineuse et quasi maladive de l'antisémitisme authentique, ni a fortiori comment ces critiques pourraient d'une façon ou d'une autre exonérer les tenants de cet antisémitisme, dont ce Bourbon me semble tout de même être un spécimen bien replet.
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