Ah, Brighelli... Un contributeur essentiel, certes, mais pour ma part je lui reproche quelque peu d'avoir systématiquement enfermé la question de l'Ecole dans une simple querelle de méthodes. Au temps où je pratiquais son blog — lequel, curieusement, était truffé de pédagogistes acharnés —, il répétait sans arrêt que tous les problèmes venaient du pédagogisme, et il semblait penser que l'Institution était encore réformable.
A aucun moment il n'a vraiment su ou voulu voir qu'opposer “pédagogisme” et “bonnes vieilles méthodes”, en temps de changement de peuple et de civilisation, cela ne servait pas à grand chose, que le problème était bien plus grave que cela. Selon lui, apparemment, si l'Ecole était une pétaudière, c'était parce les élèves attendaient inconsciemment qu'on leur fasse enfin faire des dictées, des exercices de grammaire et des explications de textes dignes de ce nom. A l'entendre, l'imparfait du subjonctif et le Lagarde & Michard allaient nous sauver en faisant de la jeunesse de France une communauté nationale enfin rassemblée et pacifiée par la lecture assidue de
La Princesse de Clèves et des
Liaisons dangereuses.
Je ne sais pas s'il a changé d'opinion à ce sujet, s'il a compris que face aux “nouveaux publics” (qui, depuis le temps, n'ont plus grand chose de nouveau...), la querelle des méthodes était parfaitement vaine, que face à des élèves ayant décidé qu'aucune transmission du savoir n'aurait lieu,
rien ne pouvait fonctionner, et que ses chères Lettres étaient mortes.