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Le problème n'est pas (uniquement) l'islam

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
09 août 2016, 19:14   Le problème n'est pas (uniquement) l'islam
Aux États-Unis entre 2003 et 2008,
il y a eu 135 000 viols de femmes blanches par des Noirs,
il n'y a eu aucun viol de femmes noires par des Blancs.

Pardon car le lien renvoie vers un article en langue anglaise :

[conservative-headlines.com]
"Charlize Theron: Agent of the Dark Agenda".

Bien, ce site.
Ouh-la-la !
Bonne idée !
Ne pourrait-on pas envisager, en lieu et place, une sorte de page 3 (en toute innocence)

Charlize Theron possessed by the devil:


Utilisateur anonyme
09 août 2016, 21:43   Re : Le problème n'est pas (uniquement) l'islam
Je suis toujours émerveillé par ces sites qui nous rapportent l'histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours.

Je lis ceci :

Aux États-Unis entre 2003 et 2008,
il y a eu 135 000 viols de femmes blanches par des Noirs,
il n'y a eu aucun viol de femmes noires par des Blancs.

J'ai regardé le site américain indiqué en lien.

Il se réfère aux statistiques du département de la justice, que j'ai donc recherchées, et que vous trouverez en lien, par exemple pour l'année 2008, table 42, page 55 :

[www.bjs.gov]

La ligne en question est "Rape/sexual assault" et la note précise que sont aussi incluses les "verbal threats of rape and threats of sexual assaul". Cela veut dire que les 135000 femmes citées n'ont pas été victimes de viol, mais la plupart du temps d'agressions sexuelles, en comptant les menaces verbales. Je ne saurais trop recommander la précision en cette matière.

Voyons maintenant les chiffres de plus près.

En 2008, un total de 117640 "femmes blanches" ont déclaré avoir été victimes de ces agissements. Dans 74,9% des cas, l'agresseur était blanc, dans 16,4% des cas noirs, dans 2.8% des cas "Autre on non renseigné".

En 2008, En 2008, un total de 46580 "femmes noires" ont déclaré avoir été victimes de ces agissements. Dans 74,8% des cas, l'agresseur était noir, dans 25,2% des cas "Autre on non renseigné". Cela ne permet pas de conclure qu'aucun blanc n'a agressé aucune noire en 2008, ce serait délirant vu le nombre de victimes (46580) mais plutôt de penser que la question posée aux femmes noires était simplement "votre agresseur était-il noir", alors que dans le cas des femmes blanches on posait la question "de quelle race était votre agresseur".

Si vous avez la curiosité de lire le "document source", et non de rechercher ce qui vous arrange, vous verrez :

- que l'immense majorité des crimes, y compris sexuels, se déroulent "au sein de la même race" ;

- que l'auteur des actes de violence est le plus souvent un proche (le pourcentage de "femmes blanches" victimes de violences sexuelles au sens indiqué supra est : de la part de parents, 24.5% ; de la part d'amis ou relations, 57.8% ; soit un total de 82.3%).
M. Klein, puisque vous avez si candidement annoncé la couleur, je ne résiste pas à la curiosité de vous poser la question : vous êtes tout à fait blanc, vous ??
M. “Klein” nous a quittés, de la même façon que son précédent avatar. Le site qu'il nous a proposé avec tant d'insistance est un bon exemple de ce type de patriotisme caractérisé par une épaisse crétinerie antisémite et raciste qui fait autant de tort à la cause patriotique qu'à pu le faire le père Le Pen. Quelle malédiction (et quelle barbe !).
Moi, je préfère Etienne Klein.

C'est le seul scientifique que je connaisse qui soit réellement capable de faire appréhender à un public non initié (mieux vaut avoir au minimum un bac S quand même) des phénomènes extrêmement complexes. Bien meilleur qu'Hubert Reeves, par exemple.

En plus, on peut trouver nombre de ses conférences sur YouTube : c'est la magie d'Internet.

video: [www.youtube.com]
Puisque nous sommes dans les Klein ; "Monsieur Klein", film de Joseph Losey.
La maîtrise de ce film, de bout en bout, laisse pantois.
Merci Monsieur Losey !
Très intéressante, la conférence de Klein, mais s'y fait jour une sorte de tension, sinon de réelle contradiction, à laquelle il ne semble pas trop prêter attention, c’est dommage, peut-être l’aborde-t-il dans un autre volet, qui touche à la nature même du réel telle que l'appréhende la physique : il est d'abord question du caractère indépendant et censément invariable des lois physiques (qu'il prend soin de distinguer des lois de la physique), ce qui implique un réel indépendant de la conception qu'on en a, et de surcroît contre-intuitif parce que contredisant nos observations et même notre logique, puis, pour illustrer cela, il évoque brièvement le paradoxe EPR en physique quantique : or ce qui est remarquable dans cet exemple, c'est justement, et en apparente opposition au préambule de la conférence, qu'en l'occurrence tout se passe comme si c'étaient nos seules observations (nos mesures) qui déterminent de part en part le réel et ses propriétés, lesquels sont avant la mesure essentiellement indéterminés puisque consistant en une série de superpositions d'états possibles, qui n'attendent que notre décision, l'effectuation de la mesure, pour passer de la puissance à l'acte, pour ainsi dire.
D'un côté donc la physique idéaliserait un monde en soi, digne héritière de la conception idéale platonicienne, et de l'autre, à mesure qu'on s'approche des fondements mêmes de la matière, c'est une essentielle labilité des choses que démontre de plus en plus le déchiffrement d'une très, très incertaine réalité, pour reprendre l'expression du meilleur passeur que j'aie lu, pour ma part, d'Espagnat...
en l'occurrence tout se passe comme si c'étaient nos seules observations (nos mesures) qui déterminent de part en part le réel et ses propriétés, lesquels sont avant la mesure essentiellement indéterminés puisque consistant en une série de superpositions d'états possibles, qui n'attendent que notre décision, l'effectuation de la mesure, pour passer de la puissance à l'acte, pour ainsi dire.

N'est-ce pas là le retour attendu de la vieille dichotomie entre théorie de la connaissance et théorie de la réalité ? Connaissance et réalité ne se fondent que pour mieux se déprendre. Sauf qu'ici, dans ce domaine que l'on appelle encore physique, au terme de ce ballet, c'est la connaissance qui s'arrête (dans la mesure et l'observation), qui se finit dans le fini, qui seule s'avère sûre, tandis que la réalité fuit, se relativise, se défile et tourne le dos à toute hypothèse d'état définitif ou temporaire.

Je crois me souvenir aussi que dans certains ouvrages de Klein (Les tactiques de Chronos, me semble-t-il), la relation de causalité, et sa grande soeur, la temporalité, prennent un sacré coup dans l'aile lorsque mises à l'épreuve des mondes quantiques.

Tout ce qu'on peut dire de cette science est qu'elle engendre un nouveau scepticisme qui met cul par dessus tête l'ancienne subordination de la théorie de la connaissance à la thérorie de la réalité, quand il était généralement admis, avec Nicolas Harmann que "la relation de connaissance est une relation ontique liée intimement avec l'ensemble de la structure de la réalité (...) ontologiquement, la connaissance occupe un rang secondaire. Elle est seulement une des nombreuses relations ontiques et à l'intérieur de ce contexte, elle est secondaire et dépendante. Car la connaissance dépend de l'être de l'objet et de l'être du sujet : leur être ne depend pas de la connaissance". (d'après Jean Wahl, 1955).

Klein est bien un excellent passeur, au même titre que le physicien français Thibault Damour (cf ses entretiens avec Emmanuel Carrière).

[www.in-nocence.org]

[www.in-nocence.org]
» N'est-ce pas là le retour attendu de la vieille dichotomie entre théorie de la connaissance et théorie de la réalité ?

Je ne sais pas Francis, cela dépend du sens que vous donnez à ces termes : la "théorie de la connaissance" n'est-elle pas simplement une épistémologie, dite encore "philosophie des sciences", qui est un discours sur la science, donc sur la connaissance qu'on peut avoir de la réalité, alors que toute "théorie de la réalité" porterait directement sur cette réalité, encore que cette référence "directe" puisse être comprise de diverses façons (également dans le sens d'une méta-physique) ?
Quoi qu'il en soit, il me semble que la physique quantique est bel et bien une physique, autrement dit elle porte directement sur la matière (le réel, donc) dont il s'agit de rendre compte, et n'est pas un discours sur la connaissance qu'on peut en avoir...
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