Une chose des plus essentielles à la compréhension de notre époque est le suivi du
Marché, qui, comme chacun sait, se tourne tout doucement vers l'Internet. Electronique, produits bruns, ameublement, s’achètent désormais sans jamais passer par l'antique case 'Vendeur' (ou, 'vendeur-pollueur').
Je viens même de souscrire une assurance sans avoir jamais rencontré aucun assureur.
Ainsi, ce qui faisait autrefois la fierté des grands groupes de distribution, fond comme neige au soleil, à tel point que désormais, les groupes de distribution à la française (grandes surfaces, petite densité) -- déjà attaqués par le système de distribution à l'allemande (petites surfaces, grande densité)--, commencent à se recentrer sur l'alimentaire, faute d'avoir une vraie réponse à ce problème.
Le Drive-In à la papa, ou je ne sais quoi, n'y change rien; il se contente de déplacer le problème.
Quand on a fait le tour d'une zone industrielle, on ne peut qu'être étonné par la multiplication des hangars vides, fruit d'une spéculation effrénée et d'un recentrage sur l'Internet.
Mais.
Mais ce qui m'étonne le plus, c'est que mon hypermarché du coin, dont la superficie était toute entière dévolue à l'alimentaire, est tout simplement en train de doubler de surface. Et là, je dis bien hypermarché.
Qui croirait qu'en doublant la surface de ce colosse, les consommateurs verraient leur budget doubler ?
Doubler la surface, cela signifie aussi:
- Doubler le nombre de référencements.
- Doubler le personnel.
- Doubler le nombre de consommateurs.
- ...
En fait, on double tout.
Le système de distribution à la française souffre comme le gros dinosaure qu'il est, coincé dans sa niche écologique
France, entre un réseau à l'allemande, et l'Internet (autre réseau, mais au pluriel : inter-networks).
Le système de distribution à la française, qui, par ailleurs, serait aussi le premier à couler son propre marché intérieur si cela s'avérait nécessaire.
Et là, dans un marché autant dépressif que saturé, comment peut-on trouver justification à ces travaux herculéens ?
Eh bien, c'est très simple. Si on peut tout doubler, on peut aussi tout diviser.
L'opération est la même, mais à l'envers.
La surface sera multipliée par deux, mais les consommateurs, eux, seront divisés par deux. En d'autre terme, la région sur le point de devenir une sorte de gigantesque compound musulman, il suffit donc de la considérer comme une population à part, avec ses besoins propres. Ainsi, une surface aussi gigantesque devient un vrai atout.
Alors, à quand le burkini en hypermarché ?
Petit pont-pont vers l'actualité du moment:
le conseil constitutionnel comporte VGE, grand petit homme qui, si je me souviens bien, refit la
cerise fortune de sa famille dans ce secteur. Tu parles, Charles. Et Antoine Giscard d’Estaing, directeur financier du groupe Leader-Price, etc.
Alors, c'est qui, qui verrait bien des musulmans partout ?