Les bréneux

"Que répond-il [Alain Juppé] "aux gens qui disent 'Juppé il est très conventionnel, qu'est-ce qu'on va se faire chier...' ", lui demande Franz-Olivier Giesbert dans ce documentaire. "Je les emmerde ! Moi, je ne m'emmerde pas dans la vie. Alors s'ils se font chier avec moi, qu'ils aillent voir ailleurs, hein !", lance-t-il tout à fait sérieusement. "Est-ce qu'on attend d'un président de la République qu'il vous fasse marrer ? Ce genre d'argument vraiment est absolument insoutenable. C'est ça qui rabaisse la politique", affirme-t-il.

A la passivité imposée au peuple français dépossédé et bientôt remplacé s'ajoutera l'impuissance politique d'un Juppé ; un Juppé qui, comme d'autres avant lui, ne manquera pas de se soumettre aux lois abstraites du marché et du spectacle, ainsi qu'aux revendications diversitaires.
Avec Juppé, "l'avantage", c'est que tout devient lisse, c'est que tout se vaut (un vrai centriste !), tant le spectacle du politique est devenu spectacle de la confusion et des équivalences.

La grossièreté, on se s'y fait jamais. Pourtant, maintenant qu'elle est une norme expressive parmi d'autres, elle devrait moins nous écœurer. Or c'est exactement le contraire qui se produit.