Le site du parti de l'In-nocence

Terroriste moderne et combattant irrégulier des guerres de partisans.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
09 octobre 2016, 17:26   Terroriste moderne et combattant irrégulier des guerres de partisans.
Extrait d'un article d'Alain de Benoist (un mélange de grande lucidité et de grande naïveté…) :



"Le terroriste moderne est le lointain descendant du combattant irrégulier des guerres de partisans. La différence est qu’il vise désormais des cibles indistinctes et qu’il agit à l’échelle mondiale, ce qui veut dire qu’il s’est « déterritorialisé ». Le terrorisme global est à l’image de notre temps : trasnational, fluide, organisé en réseaux. Il est une parfaite illustration de ce que le sociologue Ultich Beck a appelé la « société du risque ». Le risque se distingue du danger classique en ce qu’il est à la fois invisible, imprévisible, non localisable et omniprésent.
Ce terrorisme n’a pas de visage. Si chaque nouvel attentat donne lieu aux mêmes affirmations sans preuves, aux hypothèses les plus contradictoires, aux spéculations les plus
folles, c’est parce que dans la logique du terrorisme il est impossible de savoir ce qui est véritablement en jeu. Dès le lendemain des attentats de Londres, le terrorisme islamique (médiatiquement symbolisé par la nébuleuse « Al Qaidah ») a été automatiquement désigné du doigt. C’est en effet possible, sinon probable. Mais la vérité est que l’on n’en sait rien. Les preuves formelles font toujours défaut. Bientôt trois ans après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, personne n’est toujours en mesure de dire qui les réalisés et comment. Cette incertitude contribue à la peur et à l’affolement des esprits, qui est précisément l’un des objectifs du terrorisme. La peur engendre des angoisses et suscite des fantasmes. Dans la société du risque, on ne peut plus distinguer l’ami de l’ennemi. Tout le monde devient donc un suspect potentiel.
Les victimes des bombes ne sont jamais la cible principale du terrorisme. Celui-ci vise avant tout les gouvernements et les opinions publiques. Les victimes immédiates ne sont pas des fins en soi, mais des moyens pour faire pression et frapper les esprits. Les médias, contraints de faire leurs gros titres sur l’événement, en sont le relais principal et, objectivement, les auxiliaires majeurs.
On est nécessairement l’ennemi de qui vous désigne comme ennemi. Il faut donc bien entendu lutter contre le terrorisme. Mais en la matière, la seule indignation morale est mauvaise conseillère. En outre, même s’il existe un lien entre eux, ce serait une grave erreur de confondre l’islam avec l’islamisme et l’islamisme avec le terrorisme.
Il importe surtout de comprendre que, si les terroristes commettent des actes criminels, ce ne sont ni des « fous », ni des « criminels de droit commun », ni même des « fanatiques » dénués de toute rationalité. Leurs actes sont d’abord des actes politiques. Ils sont la conséquence de situations politiques concrètes. Aussi longtemps qu’on n’agira pas sur ces situations, la seule arrestation des suspects et le démantèlement des réseaux ne viendront jamais à bout du terrorisme."


Alain de Benoist, 10 juillet 2005.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter