Le site du parti de l'In-nocence

Le multiculturalisme et le sans-frontiérisme comme prison des peuples

Envoyé par Francis Marche 
Quelqu'un parlait récemment, dans une autre discussion, de la démission des intellectuels dans leur rôle d'anthropologue diagnostiqueur. Pourtant, le diagnostic qui s'impose est des plus simples, des plus immédiats, aveuglants, et point n'est besoin d'un intellectuel de haute volée pour le poser une fois pour toutes : effacez les frontières, accueillez dans un même espace (un espace national, dans le cas qui nous occupe, le Canada) la terre entière et voyez ces frontières se reconstituer dans les individus, les lignes de démarcations en forme de fais-pas-ci, fais-pas-ça se dresser pour compartimenter et paralyser la pensée, l'humour, et rendre impossible l'existence même avec ses joies et sa libre parole. La société multiculturaliste est hérissée de tabous qui enserrent les citoyens dans une camisole d'interdits d'expression, de pensées, d'extériorisation de leurs affects. L'esprit y est parqué derrière des clôtures barbelées qui marquent ces frontières intérieures ; et les garde-chiourme du haut des miradors ne tolèrent aucun franchissement de ces limites.

Ce petit article du Figaro Etudiant décrit le régime de terreur intellectuelle qu'impose un syndicat d'étudiants à l'université Brock en Ontario. Il n'est plus ici question de rectitude politique mais d'un maquis de tabous fabriqués pour que ces frontières intérieures soient aussi étanches que possible, aussi inviolables et infranchissables que pouvait l'être le mur de Berlin. Le châtiment pour tout écart, incartade, la sanction de toute négligence étant terrible pour un jeune étudiant : l'opprobe moral et social.

L'intériorisation de la frontière est le plus infernal des phénomènes de retournement des bonnes intentions qui pavent le sans-frontièrisme et l'a-racialisme ; elle empêche la libre-circulation des pensées et des émotions de soi à soi et punit d'ostracisme sans pitié le maladroit qui faute intempestivement.

[etudiant.lefigaro.fr]

Au passage on notera que c'est bien l'université Brock (comme il y a en France l'université Paul-Valéry ou René-Descartes) et non "de Brock", comme l'écrit le petit crétin qui a rédigé cet article, et qui avait sans doute mieux à faire que de se renseigner sur le sujet.
La société multiculturaliste est hérissée de tabous qui enserrent les citoyens dans une camisole d'interdits d'expression, de pensées, d'extériorisation de leurs affects. L'esprit y est parqué derrière des clôtures barbelées qui marquent ces frontières intérieures ; et les garde-chiourme du haut des miradors ne tolèrent aucun franchissement de ces limites


La crise migratoire actuelle pourrait peut-être entraîner la « disparition du politiquement correct » en Europe. Peut-être même celle des élites politiciennes qui feignent de décider au nom des électeurs mais qui ont soutenu pendant des décennies et sur de très nombreux sujets des positions différentes de celles de la majorité de leurs concitoyens. Pour l'instant, le rejet de cette caste par la population n’a conduit qu’à la passivité et à une baisse de la participation aux élections. Cette relation de passivité insatisfaite a fonctionné en partie parce que le pouvoir politique continue d'assurer une certaine sécurité économique, ainsi que le versement de multiples prestations sociales.

En clair, tout cela a fonctionné aussi longtemps que les gens n’ont pas eu à ressentir directement les conséquences de ces politiques. Mais aujourd’hui la déferlante migratoire et la mise en place du G. R. sont des questions si décisives pour le destin des peuples, et les mauvaises décisions des élites politiques sont si directement sensibles dans leur vie quotidienne, que les gens ne pourront (peut-être) plus les supporter encore très longtemps.

L'espoir, c'est que de nouveaux partis accèdent au pouvoir dans toute l'Europe, précisément dans ces pays où les vieux partis remplacistes auront fait fi de la volonté de la majorité sur la question des "migrants".
Ils ne peuvent se déguiser qu'en eux-mêmes alors, le mot d'ordre, là encore, étant de ne pas importuner tous ceux qui ne sont pas blancs.

De manière générale, l'organisation du multiculturalisme et des sociétés sans race a ceci de savoureux qu'elle a pour premier effet (mais peut-être s'agit-il d'une visée) de laisser tout le champ libre à des nuées de races hyper racistes.
Mmmh, je n'en suis hélas pas certain. Les Français ont atteint un tel niveau d'hébétude et de nombrilisme crétin que rien ne semble plus en mesure des les réveiller. Il peut y avoir des émeutes en bas de chez eux, Madame continuera de regarder Danse avec les Stars et Monsieur de jouer à FIFA 2016.

« Moi j'ai pas l'temps d'm'occuper de politique, j'dois m'occuper du p'tit qui bave, j'suis crevée tu comprends... », dira la maman (tatouée, comme il se doit).

L'activisme d'une poignée sur Internet ne doit pas nous leurrer sur l'essentiel de ce que sont et pensent les Français d'aujourd'hui. Plus il y aura d'islamisme, de mosquées et d'attentats sanglants, plus ils réclameront d'islam, sans naturellement admettre que c'est rigoureusement la même chose.

Il est probable que dans un an Juppé aura sagement été élu. Il réussira à merveille, j'en suis sûr, son mandat d'embaumeur-thanatopracteur du pays.
"Il est probable que dans un an Juppé aura sagement été élu. Il réussira à merveille, j'en suis sûr, son mandat d'embaumeur-thanatopracteur du pays."



I. Rioufol, surJuppé, le candidat préféré du Système :

"En France, l’engouement médiatique pour Juppé et son centrisme fade promeut un candidat ayant toutes les caractéristiques qui plaisent au Système. Mais c’est justement la légitimité du Système qui est en jeu…"
Je ne sais pas. La démocratie moderne (non antique, moderne) reste un mystère. La "maman tatouée qui doit s'occuper du gosse qui bave", vote. Elle en a le droit et elle y est invitée.

Les Gaulois, les Occidentaux en général, jusqu'au Bosphore et aux frontières orientales de la Pologne sont des êtres assez complexes et paradoxaux ; ils sont profonds, imprévisibles et passablement déroutant. La "maman" tatouée et surmenée va-t-elle voter Juppé ? Mon sentiment, très difficile à vous analyser, est que, non, elle ne va pas voter Juppé. C'est comme ça. La vie en Occident est à plusieurs niveaux: on a beau ne pas avoir le temps de penser, on a encore le temps de prier. Et où diable prie-t-on si l'on ne fréquente ni la mosquée ni l'Eglise ? On prie en soi, dans l'instance décisionnaire suprême qu'est l'isoloir ! Les athées modernes, tatoués et torche-mioche, s'il se déplacent au bureau de vote, méditent, ne serait-ce que onze secondes, avant de trancher l'avenir dans l'isoloir. C'est ainsi que fut conçu le vote par les révolutionnaires bouffe-curés qui bouleversèrent le monde en instaurant le strutin uninominal direct : faire concurrence aux curés et au confessionnal en tranchant le devenir du monde en son âme et conscience. L'isoloir est le confessionnal moderne. Et tout pécheur insignifiant y devient roi des profondeurs du futur.

Je pense qu'il est désormais très possible que Marine Le Pen soit élue à la présidence de la République en 2017, et qu'il en soit ainsi par la main innocente et pure de la "maman tatouée torche-mioche", et que ce faux oncle, ce malfrat déguisé en sage sympa qu'est Juppé, reprenne le chemin du Canada (pour échapper aux juges) dès juin 2017.
A. Juppé a tout pour plaire aux médias et tout pour rassurer les Français ("l'identité heureuse" c'est tout de même plus "sympa" que de désigner clairement son Ennemi, et que d'engager un processus de remigration - non ?) :

Son côté psychorigide ("droit dans ses bottes") qui exaspérait il y a vingt ans fait de lui un grand réformateur, un type compétent à l'heure de "l'indécision pathologique et des atermoiements chroniques de François Hollande" (Zemmour).
Son langage technocratique, qui passait pour le comble de la langue de bois, se transforme en nec plus ultra du professionnalisme.
Juppé est le chef de l'UMPS dont les médias rêvaient. Juppé sera notre prochain Président. Je vous parie tout ce que vous voulez.
Vous me pariez que Juppé sera notre nouveau président comme Daniel Cohn-Bendit pariait avec une belle assurance souriante que le Brexit serait exclu et enterré par le vote du 23 juin dernier en Grande-Bretagne.

Quand je vous dis que les Européens sont surprenants et déroutants ce n'est pas un vain mot.
Puisse Francis Marche avoir raison.
Affirmer cela, c'est penser qu'il existe encore, chez l'Européen nouveau, une once de spiritualité vaguement agissante. Or, même si l'idée de nation lazaréenne est séduisante, je ne suis hélas pas aussi optimiste que Marche. Je pense que toute spiritualité collective comme individuelle a été détruite, chez nos contemporains. Game over.

Après une nouvelle quinzaine anti-Le Pen, qui ne manquera pas de nous navrer, Juppé — ou un autre de la même farine – sera élu, et la majorité moutonnière de ce pays se félicitera sur sa page Facebook, à l'instar du clergé politico-médiatique, du triomphe des “valeurs de la République” (sic) contre la “haine”.
On ne sait plus où donner de la tête ni du bouton. Il suffit d'ouvrir la télé pour tomber sur un de ces types en embuscade qui vous explique doctement que la migration de millions d'Africains chez nous est inéluctable et une grande chance pour l'Europe, tout en niant avec la dernière énergie le phénomène de Grand Remplacement qu'induit cette formidable migration. Cette fois encore chez Calvi j'entends un olibrius, genre gentil petit rond de cuir de gauche avec son gentil petit gilet tricoté main, soutenir, sur le ton de l'évidence souriante, que oui bien sûr le racisme anti-blanc existe mais qu' il se comprend : à force d'essuyer les rebuffades et le mépris du peuple indigène, ces malheureux Africains qui travaillent là où nous ne voulons plus travailler, n'en peuvent plus !
Entendre dire cela avec cet air de certitude bonhomme dans un pays qui déjà ne compte plus les attentats sanglants contre d'innocents civils sans qu'ils aient suscité la moindre représailles, ainsi que les délits quotidiens '' au faciès'' contre les '' indigènes'', et où se précipite depuis trente ans une partie de l'Afrique, est proprement insoutenable. Qu'est-ce que ce serait si nous n'étions pas d'abominables racistes ?!

Ces criminels qui jettent de l'huile sur le feu avec une si absolue bonne conscience, une si entière satisfaction d'eux-mêmes, me donnent littéralement envie de vomir. Je préfère encore les franches crapules.
Oui chère Cassandre, il y a de quoi devenir dingue... L'autre soir c'était E. Cosse chez Ruquier ; tous les invités applaudissaient à ses délires remplacistes, et la grosse truie d'EELV n'avait qu'à déballer doctement ses "solutions pour que les migrants soient acceuillis dignement", "ce qui ne peut que nous grandir" (en plus de saccager le pays ces gens nous font la morale, comme d'habitude). L'assurance, la luisance du succès transparaissaient en elle. Pas un pour la contredire :

[m.france2.fr]
Pour en revenir aux frontières :

Les mêmes qui prétendent aujourd'hui qu'il n'y a pas de frontières, mais seulement des êtres humains aussi impalpables que des entités scolastiques, appelaient il n'y a pas encore si longtemps que ça à la lutte contre l'occupant et soutenaient les nationalismes les plus remuants. Mais bon, on sait que la "pensée correcte" n'est pas à un paradoxe près.
C'est le renversement produit par l'avènement de l'Union européenne, le tournant historique et idéologique décisif : à partir de 1992, le nationalisme, qui avait été émancipateur tant en Europe (de l'Est mais aussi en Irlande) que dans le tiers-monde (guevarisme, etc.) et jugé cool par la jeunesse depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, tout soudainement s'est mis à puer populiste à plein nez. Un même homme, défendant les mêmes idées, menant le même combat comme Lech Walesa, héros nationaliste polonais en 1980 contre l'Empire soviétique se trouve être catalogué en 2016 comme félon, étiqueté plouc populiste, et passe pour un abruti qui n'a rien compris au bonheur que l'Empire Mol lui sert sur un plateau quand il résiste à l'Union européenne soviétoïde avec le même difficile courage et entêtement qu'en 1980 contre Moscou.

La naissance de l'Empire Mol a produit cela en Europe, cette mise cul par dessus tête de l'héroïsme de résistance aux empires : le héros nationaliste émancipateur, même homme, même discours souverainiste, même action, est devenu un chancre populiste nauséabond qu'il faut conduire aux poubelles de l'histoire. L'apparition des empires fait cela aux consciences, surtout chez les jeunes de 18 à 40 ans (vous savez, ces quadragénaires qui font de la trottinette).
En affichant hier leur droit à disposer d'eux-mêmes les peuples colonisés exprimaient avant tout le désir d'être maîtres chez eux. Allez donc réclamer la même chose aujourd'hui pour les Français, ou même seulement (ne soyons point trop exigeants) que la France soit autre chose qu'un hall de gare, qu'un centre commercial ou qu'un camp pour "migrants"...

Au Vietnam, je crois me souvenir que l'hymne du FNL s'intitulait "L'appel du pays natal."

Il faudrait leur poser cette question à ces sans-frontiéristes sur trottinettes : si l'humanité ne formait vraiment qu'une grande famille indistincte, pourquoi cela leur importe-t-il autant de vivre ici plutôt qu'ailleurs ?
Parce qu'ici, on peut faire de l'humanitaire à moindre risque qu' en République Centrafricaine ou qu'en Irak. On peut s'aimer aimant à moindres frais. On peut affirmer de mille façons son appartenance au camp du Bien sans exposer sa vie, voilà pourquoi.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter