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Communiqué n° 1969 : Sur l’élection de M. Donald Trump à la présidence des États-Unis

Communiqué n° 1969, mercredi 9 novembre 2016
Sur l’élection de M. Donald Trump à la présidence des États-Unis

Le parti de l’In-nocence n’est pas sans réserves sur la personnalité et sur certaines des prises de position de M. Donald Trump. Il le voit comme une personnalité du monde des affaires et du show-business mêlés, assez voisin par bien des côtés d’un Silvio Berlusconi. Il relève avec inquiétude ses vues ou ses absences de vues culturelles, ses partis gravement antiécologiques, ses complaisances affichées pour Vladimir Poutine ou Bachar Al-Assad. Il ne s’en réjouit pas moins de son élection à la présidence des États-Unis, à cause de l’ébranlement qu’elle peut entraîner et de l'immense camouflet qu’elle constitue pour le pouvoir médiatique, c’est-à-dire pour le noyau central du remplacisme global. Elle est un formidable encouragement à redoubler la lutte contre l’invasion migratoire et pour la libération de notre continent. À cet égard, les incitations de Donald Trump à l’Europe pour qu’elle assume de nouveau sa propre défense vont parfaitement dans le sens des recommandations traditionnelles de l’In-nocence, en vue d’un retour résolu du vieux monde comme protagoniste de l’histoire, et d’abord de la sienne.
Oui mais le plus ennuyeux, dans tout ça, c'est que la banlieue s'inquiète... Les "quartiers sensibles" n'en reviennent pas (eux non plus).



AFP, publié le mercredi 09 novembre 2016 à 19h53

Politique: en banlieue, la victoire de Trump est perçue comme le symptôme d'un système "à bout de souffle" et sonne comme un avertissement

De l'entre-soi, des médias "déconnectés", des politiques obsédés par leur réélection : en banlieue parisienne, la victoire de Donald Trump est perçue comme le symptôme d'un système politique "à bout de souffle" et sonne comme un avertissement à six mois de la présidentielle.

"Je me suis couchée en étant persuadée qu'Hillary allait être élue. Ce (mercredi) matin, c'était la grosse douche froide", témoigne Penda, directrice d'une médiathèque à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

En banlieue comme ailleurs, l'élection de Donald Trump à la président des États-Unis, "modèle de liberté et de démocratie", est vécue comme "la fin du monde".

D'autant que le candidat républicain s'est distingué pendant la campagne par un discours aux relents racistes. Le milliardaire avait notamment déclaré vouloir interdire l'entrée des musulmans aux États-Unis après une fusillade en Californie en décembre 2015.

Mohamed Maatoug avait prévu un voyage à New York le mois prochain mais songe à annuler. "Je le sens pas du tout, j'ai l'impression qu'on rentre dans une nouvelle ère."

Le nouveau locataire de la Maison-Blanche "n'aura pas besoin d'interdire aux musulmans de venir aux USA: personne ne voudra plus y aller", ironise ce gardien d'immeuble à Saint-Denis.

Au-delà d'une réelle inquiétude, cette élection a valeur d'avertissement pour la classe politique française, jugent des militants des quartiers populaires.

"De la Grèce aux États-Unis, en passant par le Brexit, le mouvement de colère, de rejet est globalisé" et aura des "conséquences" en France, relève Mohamed Ghili, président de l'association Idées à Sevran.

- 'Ne pas prendre les électeurs pour des idiots' -

"On est arrivé au bout d'un système qui ne fonctionne plus", analyse Mohammed Mechmache, le fondateur de la coordination citoyenne "Pas sans nous", un temps compagnon de route d'Europe-Ecologie Les Verts.

De la primaire écologiste à celle des Républicains, ce système est miné par "l'entre-soi", "les magouilles d'appareils" et "le manque de renouvellement" du personnel politique.

Sans parler de la "déconnexion des médias" dont l'aveuglement sur l'issue du scrutin américain offre un exemple frappant, selon lui.

L'ignorance des responsables sur le "montant du Smic" ou "le prix de la baguette" trahit un "réel éloignement des politiques par rapport aux citoyens", souligne le militant.

Un immobilisme aux conséquences désastreuses: "Ce ne sont pas les citoyens, ce sont les politiques qui sont responsables de la montée du FN et de la progression de l'abstention", accuse Mohammed Mechmache, partisan du "tirage au sort" des élus.

"La classe politique aurait tout intérêt à entendre le mécontentement qui s'exprime", renchérit Mahmoud Bourassi.

Ce militant associatif à Bondy avait partagé sur Facebook avant l'élection un article du réalisateur Michael Moore au titre prémonitoire: "Les cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner". Parmi elles, le fait qu'Hillary Clinton représentait "la vieille manière de faire de la politique".

"Ça rappelle la défaite de Jospin en 2002. Une élection, ça se passe rarement comme on le croit. Il faut arrêter de prendre les électeurs pour des idiots", souligne M. Bourassi, 41 ans.

Pour cet électeur de gauche, la défaite de Mme Clinton montre qu'"avoir le soutien du système n'est plus un avantage" et s'est même transformé en "handicap".

A contrario, les citoyens américains ont pu voir "en Trump le gars hors système, même si c'est un produit du système", souligne le militant PS Fouad Ben Ahmed.

Une posture depuis longtemps endossée par Marine Le Pen, qui s'est empressée de féliciter Donald Trump tôt mercredi matin.

"Jusqu'à l'élection de Trump, l'élection de Marine Le Pen était impossible. Mais là...", soupire Samir, étudiant de 26 ans.

Moralité : A gifle bienvenue, on ne regarde pas la main.
Trump a capitalisé sur sa candidature le souvenir positif du président Reagan aux Etats-Unis, qui comme lui n'était pas un politicien de carrière (à la différence des politiciens français qui le sont tous, Marine Le Pen comprise), et qui avait lui aussi eu partie liée avec Hollywood et la société du spectacle (cf. le "berlusconisme" du président élu).

Trump avait soutenu Reagan dans sa campagne présidentielle de 1983. L'association des deux hommes dans l'esprit du public américain a joué en faveur du milliardaire rebelle.
Sur 200 medias américains, 194 avaient soutenu H. Clinton... Ainsi le prestigieux "New York Times" avait apporté clairement son soutien à la candidate démocrate dans un édito saluant son "intelligence", son "expérience" et "son courage". Le "Daily News", à sa manière, dénigrait le Républicain le qualifiant de "seigneur des porcs" (on nage dans le "purin haut de gamme", là aussi).

[www.bfmtv.com]
10 novembre 2016, 11:42   L'ami américain
Lors de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence, je me souviens d'avoir lu dans ce forum un avis de détresse de la part d'un des participants (pardon, je ne sais plus du tout qui en était l'auteur), relatant qu'à l'annonce des résultats il avait dû arrêter sa voiture tant il s'était senti oppressé et avait du mal à respirer ; c'est à peu de choses près ce que m'a confié un ami américain, républicain de longue date qui ne pouvait tout simplement pas voter pour les démocrates (bien qu'il considère Mme Clinton "infiniment supérieure", en tous points, à Donald Trump)...
Citation
Pascal Mavrakis
Sur 200 medias américains, 194 avaient soutenu H. Clinton... Ainsi le prestigieux "New York Times" avait apporté clairement son soutien à la candidate démocrate dans un édito saluant son "intelligence", son "expérience" et "son courage". Le "Daily News", à sa manière, dénigrait le Républicain le qualifiant de "seigneur des porcs" (on nage dans le "purin haut de gamme", là aussi).

[www.bfmtv.com]

Le seigneur des porcs... Mais quelle horreur...
Oui. Et pas un journaliste français pour le rappeler, ou seulement s'en offusquer un peu, comme ça, juste en passant... Alors qu'ils sont là à vous jeter à la face "les propos misogynes et racistes de Trump" à longueur de journée !
Cette profession est vraiment à gerber.
Non, non, on s'offusque, on fronce gravement les sourcils quand une femme voilée explique sur telle chaîne de télé que, dans les regards, elle sent une hostilité certaine. Là il y a matière à pointer que, décidément, les choses vont mal.
Citation
Pierre Jean Comolli
Citation
Pascal Mavrakis
Sur 200 medias américains, 194 avaient soutenu H. Clinton... Ainsi le prestigieux "New York Times" avait apporté clairement son soutien à la candidate démocrate dans un édito saluant son "intelligence", son "expérience" et "son courage". Le "Daily News", à sa manière, dénigrait le Républicain le qualifiant de "seigneur des porcs" (on nage dans le "purin haut de gamme", là aussi).

[www.bfmtv.com]

Le seigneur des porcs... Mais quelle horreur...

Attention, Lord of the P.I.G.S ("seigneur des porcs", littéralement) est le nom d'un jeu de société type Monopoly en Amérique. Voir ici : [boardgamegeek.com]
N'empêche, cette élection a prouvé une fois encore la valeur du système électoral américain.

Les Pères Fondateurs redoutaient plus que tout l'établissement d'une tyrannie de la majorité qui aurait usurpé le beau nom de démocratie. Donald Trump n'a pas obtenu la majorité du vote populaire, c'est son adversaire qui l'a obtenue. Et cette majorité, on ne l'obtient qu'avec le soutien des grandes métropoles : c'est l'alliance redoutable des “bobos”, des femmes, des gauchistes, des hippies, des minorités ethniques (qui sont de moins en moins minoritaires), bref, de tous les amis du Désastre et autres demeurés de l'époque.

Le système du collège électoral a sauvé l'Amérique de cette majorité tyrannique. Pour combien de temps encore ?
Sur France 5, à "C dans l'air" : "Quel rapport entre le vote Trump et le vote FN ?" (Tous soutiennent que Marine Le Pen veut "récupérer" le vote Trump, qu'elle "surfe sur" etc.)
Réponse d'un "expert" : "Bah toutes les études montrent que c'est le même électorat : blanc, déclassé et non diplômé."

J'adore le "toutes les études montrent que" - un grand classique de la sociologie française.
Citation
Trystan Dee
N'empêche, cette élection a prouvé une fois encore la valeur du système électoral américain.

Les Pères Fondateurs redoutaient plus que tout l'établissement d'une tyrannie de la majorité qui aurait usurpé le beau nom de démocratie. Donald Trump n'a pas obtenu la majorité du vote populaire, c'est son adversaire qui l'a obtenue. Et cette majorité, on ne l'obtient qu'avec le soutien des grandes métropoles : c'est l'alliance redoutable des “bobos”, des femmes, des gauchistes, des hippies, des minorités ethniques (qui sont de moins en moins minoritaires), bref, de tous les amis du Désastre et autres demeurés de l'époque.

Le système du collège électoral a sauvé l'Amérique de cette majorité tyrannique. Pour combien de temps encore ?

Très bien vu, au moment même, où, comme de juste, les frappadingues que vous énumérez réclament la tête de ce mode de scrutin.
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