C'est bien ce qu'on nous serine à longueur d'articles ou de commentaires journalistiques.
Et pourtant je ne pense pas que ce soit le cas.
Pour s'en convaincre pensons à ce que disait un Georges Marchais sur l'immigration en 1981 ! C'était bien avant la soi-disant
lepénisation des esprits et la montée des
populismes en Europe.
Ou aussi à ce que pensaient la majorité des Français, de Droite comme de Gauche, sur des sujets tels la peine de mort ou le mariage des homosexuels, ou encore sur la souveraineté nationale et le droit à l'avortement.
Il apparaît, de façon évidente, que la France, dans son ensemble, ne s'est nullement droitisée.
On a a affaire ici, manifestement, à une pure illusion, une tromperie, une duperie.
En vérité je vous le dis, ce ne sont pas les Français qui se sont droitisés, comme on nous l'ânonne à longueur d'articles, mais les thèmes politiques et sociétaux ainsi que les symboles de la Nation, que l'on a complaisamment relégués aux extrêmes.
Les medias, faiseurs d'opinion et autres
journaleux ont introduit cette psychose de la
droitisation de notre pays, et cette idée semble intérioriser par tout un chacun.
Pour comprendre ce phénomène il faut savoir que la Gauche a toujours eu la vive tentation de rejeter aux extrêmes tout ce qui ne corrobore pas ses penchants du moment. C'est ainsi qu'ont été, suivant les époques, relégués à l'extrême
drouate le drapeau, la Marseillaise, Jeanne d'Arc et tout ce qui a trait à l'Ancien Régime bien sûr, l'épopée coloniale (pourtant initiée par des hommes de Gauche), mais aussi, de nos jours, les aspirations du Peuple lui-même, depuis que celui-ci n'est plus le fer de lance de la Révolution et qu'il est promis à être remplacé par d'autres venus d'ailleurs.
Il y seulement 30 ans à peine l'homme de Gauche
référent ne passait pas son temps à présenter son pays sous ses aspects les plus noirs, ne se complaisait pas goulûment à étaler les
heures les plus sombres de son Histoire, n'avait pas pour ambition d'accueillir toute la misère du monde ni de vouloir sauver la planète, ne militait pas pour que Jean passe la bague à Benoît, ne s'étranglait pas de rage non plus quand montait à l'échafaud un
salaud.
Pour conclure, je dirais donc, in fine, que ce n'est pas la France qui se droitise mais que ce sont les idées ( toutes celles qui ne pointent pas dans les cénacles socialistes du moment) qui se trouvent poussées, sans ménagement, vers les extrêmes, et cela afin de mieux diaboliser et
fatwatiser, à des fins bassement électoralistes mal dissimulées, tous ceux qui s'en réclament, même certains de Gauche (tel Jean-Pierre Chevènement).