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Un témoignage d'Yves Michaud

Envoyé par Pierre Jean Comolli 
"A tomber à la renverse.
Ma petite fille, en 4ème, dans un établissement on ne peut plus privé, nous parle du programme d'histoire et se lance dans une tirade sur tout ce qu'ont apporté les Arabes - selon le programme en question -: les chiffres, la médecine, les jardins, la philosophie, les contes et je ne sais quoi encore.
Sans eux, nous serions encore à l'âge de pierre et nous sommes autant arabes que français et devrions les remercier.
En matière d'histoire pré-révolutionnaire, on lui apprend que le clergé en France était entièrement corrompu et perdu de vices et qu'il a été, dieu merci - c'est le cas de le dire - anéanti par la Terreur.
Je n'ai rien inventé et la petite fille en question est juste une élève studieuse.
Il y a des décennies que je dis que les programmes sont une plaie absolue, rédigés par les idéologues de l'Inspection générale, cette clique corporatiste d'incapables malveillants et politiquement aux ordres."
Utilisateur anonyme
29 décembre 2016, 11:11   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Je crois malheureusement que ce système est devenu irréformable. Beaucoup se bornent à constater des pathologies quotidiennes (violences, drogue, « incivilités », baisse de niveau, etc.) qui ne sont que des épiphénomènes. D’autres, non sans raison, dénoncent le centralisme étatique, l’inefficacité bureaucratique du « mammouth » de l’Éducation nationale, les aberrations du « pédagogisme » ou la croyance selon laquelle tout le monde peut suivre une scolarité poussée jusqu’au niveau universitaire. Mais c’est encore s’en tenir à la surface des choses. L’école est toujours le reflet de la société, en même temps qu’elle la renforce en reproduisant ses traits essentiels (antiracisme, xénophilie, culpabilité, haine de soi).
La réforme du système éducatif est en ce sens indissociable d’un changement radical de société. En clair ça n'est pas pour demain.
Le plus effarant, effarant dans des proportions qui confinent au comique, est la tendance persistante à vouloir arabiser les jeunes Européens. (A faire à tout prix du pire, le meilleur ?). En France, on dirait que l'Education nationale s'est donnée pour mission salvatrice de contrer l'hégémonie culturelle américaine en arabisant à tout-va. On se demande d'ailleurs pourquoi Baudelaire est toujours au programme des lycées.

Dans certaines villes de France, "amusez-vous" à prendre le tram ou le métro en compagnie de hordes collégiennes et lycéennes puis tendez l'oreille: au milieu des grossièretés et des rires vous relèverez très vite qu'une phrase sur deux se termine par "wallah" ou "meskin..." Même les jeunes Asiatiques nés en France parlent désormais comme cela.
Utilisateur anonyme
29 décembre 2016, 19:52   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Bah, qui est encore assez fou, de nos jours, pour mettre ses enfants à l'école, fût-elle “privée” ? D'ailleurs, qui est encore assez fou pour avoir des enfants in the first place ?

Née avec la Révolution industrielle, l'Ecole est une institution récente ; elle est ontologiquement inefficace et destructrice. Ivan Illich, dès 1971, parlait d'une société sans école. Comme il avait raison.
Inefficace, pas pour tout le monde, à en croire la très camusienne historienne Barbara Lefebvre (attention, intw stupéfiante):

Comment l'islam est abordé dans les manuels scolaires ?

Ajout: l'entretien date de septembre dernier. Et bien entendu, son contenu avait suscité les réprimandes habituelles, relayées par exemple par Médiapart, qui, tenez-vous bien, reproche ici à Mme Lefebvre de tenir des propos orientés idéologiquement !
Utilisateur anonyme
29 décembre 2016, 22:43   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
l'Ecole est une institution récente ; elle est ontologiquement inefficace et destructrice

"inefficace et destructrice" ? C'est bien là le but recherché, et c'est le principe même de la métaphysique progressiste : l’idée qu’une "société libre et fraternelle" ne pourra naître que de la ruine de toutes les formes particulières d’enracinement. C’est aussi l’idéal d’une société censée se composer de sujets autosuffisants, sans aucune forme d’engagement ni d’attachement mutuel autre que volontaire, rationnelle ou contractuelle. Vincent Peillon l’avait d’ailleurs dit sans fard : l’école doit "arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel" (un "arrachement" dont les Divers sont semble-t-il exempts). Pour les progressistes, être libre, c’est être indéterminé.

Le postulat de base est que des élèves que l’on aura coupé de leurs racines seront plus portés à la "tolérance". En termes clairs : les enfants d’origine immigrée se sentiront moins étrangers en France quand les jeunes Français se sentiront eux-mêmes étrangers chez eux.
Utilisateur anonyme
29 décembre 2016, 22:46   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Cher Pascal Mavrakis, relisez-moi, je ne parle pas des dérives récentes que vous évoquez, lesquelles, depuis le temps, vont sans dire.
Utilisateur anonyme
29 décembre 2016, 23:08   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Citation
Trystan Dee
Cher Pascal Mavrakis, relisez-moi, je ne parle pas des dérives récentes que vous évoquez, lesquelles, depuis le temps, vont sans dire.

Oui Trystan, je sais, il m'arrive parfois de dériver un peu, c'est mon p'tit côté situationniste.
Utilisateur anonyme
29 décembre 2016, 23:14   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Mais cessons de croire que les "profs" sont pour la plupart des "soixante-huitards attardés". Ce sont au contraire dans leur immense majorité des fonctionnaires conformistes, qui gèrent les choses comme ils peuvent, leur principal souci étant de se conformer à l’injonction qui leur est faite d’éviter de "faire des vagues".
Utilisateur anonyme
30 décembre 2016, 00:04   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Cela ne corrobore pas du tout l'expérience que j'ai du corps enseignant contemporain, ce milieu putride.
L'immense majorité de ceux et celles que j'ai fréquenté(e)s sont de parfaits petits-bourgeois dictatoriaux, incultes et littéralement haineux du savoir (hormis en matière de musique de variétés et de bandes dessinées, choses qu'ils adorent). Pas un honnête homme, à deux ou trois exceptions près ; pas une honnête femme, surtout — pas une seule.

Il faut rappeler néanmoins que l'enseignement secondaire est presque entièrement féminisé, ce qui explique bien des choses (et à peu près tout, à vrai dire), à savoir : une haine hystérique de la distinction, un rejet total du savoir et de la culture au sens ancien du terme ; et d'autre part le conformisme hallucinant, la dictature du nouveau qui a toujours raison, l'amour déchaîné des noirs, des arabes et des roms — et j'en passe, d'autres que moi ayant déjà parfaitement raconté tout cela.

L'Ecole a toujours été mauvaise, merdique, une pénible fabrique tout juste bonne à produire des individus dociles et standardisés, quoi qu'en aient dit dans leurs témoignages larmoyants un Pagnol ou un Camus ; à présent elle est le cœur atomique du remplacisme, le lieu où la cellule première de l'Homme-Nutella est intégrée dans sa forme primitive pour, quelques années plus tard, et après gestation vivre-ensembliste, s'en aller nourrir les lignes de production de matière humaine indifférenciée.
... à ceci près que les femmes ne sont pas, "ontologiquement", en haine hystérique de la distinction. De la sixième à la quatrième, dans la deuxième moitié des années 60, le proviseur de mon collège était une femme, à hauts talons, à carré Hermès, à boucles d'oreilles en or et à chignon d'hôtesse de l'air. Elle devait être très belle mais on ne s'en apercevait pas. Notre professeur de français était un homme, un "théâtreux" (Jean Vilar, qu'il avait connu, était son héros). C'était un des meilleurs professeurs de français qui se puisse imaginer : enthousiaste, généreux, rigoureux, intelligent. Un jour, ça devait être en 68, sous la pression des éléves, il nous invita à apporter des disques de variétés pour les critiquer, la diction, la syntaxe, etc. Donc, la classe résonna pour la première fois depuis sa construction, des sons de Claude François et des Beatles sortis droit du tourne-disque (c'était le terme) qui avait été apporté. Madame la proviseur fit irruption, sans s'annoncer. Jamais je n'oublierai la moue de dégoût et de mépris lorsque d'un geste auguste de la main elle interrompit la séance. Le professeur de français était un homme d'âge mûr : il rougit jusqu'aux oreilles quand elle lui fit le reproche édifiant que "ce genre de musique -- les coins de la bouche très abaissés -- ne lui paraissait d'aucun intérêt pédagogique particulier".

Donc, non, les femmes ne sont pas toutes des truies secouées, dégoulinantes d'amour pour la bassesse et la nullité. Les femmes, sur ce plan précis de la déchéance et de l'indistinction, n'y sont pour rien. Elles sont naturellement distinguées : qu'une d'elles note que dans un rayon de trois kilomètres, une autre porte la même robe qu'elle et elle remisera cette robe au placard pour dix ans. La distinction est consubstantielle au fait féminin. Les femmes qui se montrent complices actives du désastre général sont celles qui par manque d'assurance, faute d'avoir affirmé leur personnalité, croient bon de suivre le mouvement. Elles n'impulsent rien. Majoritairement leurs bons potentiels pour la distinction demeurent intacts.

La misogynie est un piège, une forme d'aveuglement. Chez une femme, l'empressement à se vautrer dans la médiocrité fait naître en moi un sentiment de pitié, celui que suscite un regrettable gâchis. Je souhaite qu'il en soit de même pour vous.
Utilisateur anonyme
30 décembre 2016, 00:43   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Là encore mon expérience m'a montré tout le contraire : elles n'ont de cesse, en général, qu'elles n'aient fait la même chose que les autres femmes. Voyez la façon dont elles votent, voyez les magazines féminins, voyez les Vlogs de mamans ! Aucune distinction, si ce n'est de pure surface (la robe dont nous parle l'ami Marche — il ne lui faut pas grand chose...), mais au contraire un mimétisme délirant. Et dans l'Education Nationale, on les retrouve toujours aux avant-postes du Désastre, secondées il est vrai par une armée de white knights transis prêts à vous gifler si vous avez le malheur de vous opposer à l'une des reines de la ruche.
Il est possible que nous n'ayons pas eu la même expérience des femmes, après tout. Affaire de génération peut-être.

In this age of fiber-glass i'm searching for a gem,

ce qui m'amène à fuir les femmes nocentes et à les oublier dès que j'ai trouvé la perle rare (certains clichés ne devraient pas être systématiquement évités).

Ma petite fréquentation de l'Education nationale dans le début des années 80 m'a donné l'occasion de croiser des "collègues" femmes tout à fait respectables, posées, non hystériques, et conscientes des enjeux éducatifs, avec un goût pour la culture classique et un sain respect de la langue. Si ce type de profil féminin ne s'y trouve plus, alors oui, les bouleversements intervenus depuis lors ont été plus radicaux et plus soudains encore qu'on ne le suppose généralement.
Utilisateur anonyme
30 décembre 2016, 00:58   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Oui, c'est certain. Ce rejet du savoir et cet amour du Désastre, je les ai surtout perçus chez des collègues jeunes ; mais aussi chez un type facilement repérable (à sa déchéance physique, morale et intellectuelle) de “soixante-huitardes attardées”, pour le coup — celles-ci prenant celles-là sous leur aile.
Utilisateur anonyme
30 décembre 2016, 02:30   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Pour en revenir à l'article terrible donné en lien par Pierre Jean Comolli, on retiendra que l'Ecole donne aux élèves « une image idéalisée du règne d'arachide ».

Adolescent, je m'étais dit la même chose.
Utilisateur anonyme
30 décembre 2016, 06:37   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
@Trystan
Il faut rappeler néanmoins que l'enseignement secondaire est presque entièrement féminisé, ce qui explique bien des choses (et à peu près tout, à vrai dire)

Et pour le dire plus généralement, cette féminisation de la société, et pas seulement du corps enseignant, va de pair avec le climat individualiste ambiant, le discrédit de la notion d’autorité, la multiplication des familles dirigées par des mères célibataires qui ont fabriqué une génération de narcissiques immatures, d’adultes aussi despotiques qu'inachevés, restés fixés au stade pré-œdipien parce que le Père, représentant symbolique de la Loi, n’est plus capable d’aider ses enfants à rompre le lien fusionnel avec la mère.
Utilisateur anonyme
30 décembre 2016, 06:45   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
@Francis

Ma petite fréquentation de l'Education nationale dans le début des années 80 m'a donné l'occasion de croiser des "collègues" femmes tout à fait respectables, posées, non hystériques, et conscientes des enjeux éducatifs, avec un goût pour la culture classique et un sain respect de la langue.


Vous parlez malheureusement de "la femme d'avant"... Voyez ce qu’elles (ils) lisent aujourd'hui, ces "profs", et les innombrables fautes d’orthographe, de grammaire, de ponctuation dont sont émaillés leurs messages. Combien d’entre elles sont capables de parler ne serait-ce que pendant trois minutes de la pensée de Hobbes, du style de Melville ou de l’œuvre de Kleist ? Naguère, les illettrés n’aimaient que les livres "avec des images". Aujourd’hui, en généralisant un peu vite, la "culture", c'est ludique, c'est des images (elles et ils adorent la BD, comme le rappelle Trystan).
Utilisateur anonyme
30 décembre 2016, 11:49   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
A l'école comme au sein des familles, la boucle est, comme on dit, bouclée.
Les enfants de l'école déculturée ont maintenant l'âge d'“enseigner” (autrement dit, de recracher le catéchisme vivre-ensembliste et égalitariste en y ajoutant des fautes d'orthographe et de syntaxe — voilà leur contribution) ; les fils-à-maman élevés sans père ou dans des familles où le père a été broyé par Madame, d'avoir à leur tour des enfants.

Le temps a donné une telle épaisseur au Désastre que rien ni personne ne peut plus rien contre lui. Oubliez Trump, MLP, le Franxit, la possibilité de nouveaux programmes scolaires, etc. C'est trop tard. Le monstre grandit de manière autonome à mesure qu'il se nourrit de ses propres productions.
Pour en revenir à l'article terrible donné en lien par Pierre Jean Comolli, on retiendra que l'Ecole donne aux élèves « une image idéalisée du règne d'arachide

Pour l'arachide il faut remercier Microsoft/Google et la technosphère en général pour leurs redoutables correcteurs orthographiques (Al Rashid, je crois) et la confiance puérile que leurs vouent leurs utilisateurs.

Revenons un instant à la Distinction, et à sa mère la Discrimination, dans le fait féminin. Les femmes ne s'entre-imitent que pour mieux se distinguer les unes des autres. C'est constatable et c'est normal. Leur distinction commence dans le regard discriminant (distinguant) que posent sur elles les hommes en général (ou les femmes, pour les homosexuelles). Vous voulez qu'une femme soit distinguée ? Eh bien, distinguez-là ! pour commencer.

Partir du fait, lui aussi constatable, qu'une forte minorité de femmes n'aime pas les femmes. De celles-là, vous devriez faire vos alliées puisqu'elles partagent ce trait "misogyne" avec vous. Chez elles se trouvent les perles rares que j'évoquais, qui par leur seule existence rachètent toutes les autres. En plus, mais je reconnais que c'est à mon cas personnel que je me réfère ici en traitant le vôtre, n'aimant pas les hommes, vous vous trouvez être leur homologue dans le sexe masculin. S'il en est ainsi, vous devriez en profiter pour vous en faire des complices. Essayez, vous verrez, c'est le sel de la vie. L'entente qui peut se souder alors entre deux traitres à leur propre sexe ouvre un espace mental et émotionnel vertigineux.
Utilisateur anonyme
30 décembre 2016, 13:24   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Ah, je n'ai plus qu'à me mettre à la recherche des licornes...
Utilisateur anonyme
30 décembre 2016, 16:53   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Revenons un instant à la Distinction, et à sa mère la Discrimination, dans le fait féminin. Les femmes ne s'entre-imitent que pour mieux se distinguer les unes des autres. C'est constatable et c'est normal
/////////

Si c'est bien la "femme moderne" ou "libérée" qui nous occupe ici il me semble que celle-ci est davantage préoccupée par des questions d'égalité, d'autonomie, de spécificité de désir et de jouissance, ou encore d'un autre usage de son corps (le fameux "mon corps m'appartient"), plutôt que de Distinction, laquelle Distinction n'ayant plus cours que dans des sociétés de type "aristocratique".
Utilisateur anonyme
30 décembre 2016, 20:34   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
(le fameux "mon corps m'appartient")

Cette notion, désormais désuète, était pertinente non ?

Elle a, généralement, laissé la place à une autre formule :

"le corps des autres femmes m'appartient aussi car le mauvais usage qu'elle pourraient en faire jette l'opprobre sur toute les femmes".

Ce qui veut dire en clair : " il est essentiel de préserver mes prérogatives en bloquant tout accès aux filles jeunes, vénales, qui par le fait même de la concurrence déloyale qu'elles me font, deviennent d'innocentes victimes inconscientes de la prédation machiste."
Utilisateur anonyme
30 décembre 2016, 21:40   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
"le corps des autres femmes m'appartient aussi car le mauvais usage qu'elle pourraient en faire jette l'opprobre sur toute les femmes".
////

Très intéressant Éric.

L'idéal serait donc que les femmes ne forment plus qu'un seul corps, pour finalement se nier en tant qu'êtres sexués, et s'assumer en tant qu'universalité. Mais ce qui nous menace, c'est d'abord et avant tout l'indifférenciation totale.
Utilisateur anonyme
30 décembre 2016, 22:40   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Ce corps collectif féminin, ce vaste gynécée totalitaire n'est rien d'autre que le matriarcat ayant enfin la possibilité de s'exprimer pleinement dans un contexte où les hommes sont devenus obsolètes (absence de guerre entraînant une abondance d'hommes, ressources matérielles aisément disponibles, gouvernement centralisé pourvoyeur d'allocations qui se substitue aux chefs de famille traditionnels au moyen des impôts qu'il prélève aux hommes et reverse aux femmes, notamment les “mères célibataires”). C'est la civilisation du féminisme, pour le dire vite. Il s'agit d'une forme de décadence qui apparaît classiquement dès que le contexte le permet : les femmes réclament alors toujours plus de droits. Et si par malheur, en vertu d'une revendication égalitariste qui, automatiquement, s'avère mortelle dès qu'elle s'applique à des entités différentes (en l'occurrence, les hommes et les femmes), elles obtiennent ces droits, alors c'en est fini, les hommes, mentalement et juridiquement castrés, deviennent des citoyens de seconde zone tout juste bons à trimer et payer, et toujours suspects de machisme. La civilisation en question implose peu à peu, avant d'être remplacée par une autre qui, elle, sait à quoi s'en tenir. C'est exactement ce qui nous arrive, et me traiter de “misogyne” comme un perroquet n'y changera rien, pas plus qu'il ne sert à quoi que ce soit de traiter de “raciste” celui qui s'émeut du Grand Remplacement.

A la tête du corps féminin collectif et libéré, des femelles alpha, véritables Reines de la Ruche, du genre Oprah Winfrey, qui chaque semaine dictent à leurs congénères ce qu'il faut penser, dire, et faire. Elles leur rappellent de ne surtout pas oublier de haïr les hommes, d'intenter des procès, d'exiger de la transparence et du principe de précaution à tous les étages, de voir des “viols” partout, tout en imposant le politiquement correct partout (médias, édition, justice, enseignement, politique), sans oublier de se comporter et s'habiller n'importe comment (tatouages, cheveux bleus, enfants dans le dos, etc.). Car c'est tout cela, être libre.

Le grand défi de la Ruche, c'est de placer l'une de ses Reines à la tête d'un grand état. Il y a eu des tentatives. Ségolène Royal en France. Hillary Clinton aux Etats-Unis. Deux échecs. En revanche, avec Angela Merkel en Allemagne, cela a eu lieu et l'on a pu voir ce que ça donnait : toujours plus de migrants. En France nous avons Marine Le Pen, qui ne cesse de se plier aux exigences politiquement correctes de la Ruche et nous fait perdre un temps précieux. Son comportement n'est pourtant pas surprenant. Son père, toujours à côté de la plaque, aurait dû savoir à quoi s'en tenir, avant de l'introniser. C'est que le combat anti-remplaciste, j'en ai peur, ne saurait avoir à sa tête une femme. Pas une femme issue de la civilisation féministe, en tout cas.
Utilisateur anonyme
31 décembre 2016, 07:54   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Oui Trystan. Mais le féminisme version "théorie du genre", lequel est dominant aujourd'hui, et qu’on peut appeler "égalitaire et universaliste", est bien différent... En effet, loin de chercher à revaloriser le féminin ou à mettre les femmes au pouvoir, celui-ci considère que c’est, au contraire, la reconnaissance de la différence des sexes qui a permis au "patriarcat" de s’imposer. La différence étant ainsi tenue comme indissociable d’une domination, l’égalité est à l’inverse posée comme synonyme d’indifférenciation ou de mêmeté. On est, dès lors, dans un tout autre registre. Pour faire disparaître le "sexisme", il faudrait faire disparaître la distinction entre les sexes (tout comme, pour faire disparaître le racisme, il faudrait nier l’existence des races) – et surtout nier leur naturelle complémentarité. Dès lors, les femmes ne devraient plus concevoir leur identité sur le mode de l’appartenance (au sexe féminin), mais sur leurs droits en tant que sujets individuels abstraits.

S'il n'y a plus d’hommes et de femmes, si le recours au "genre" permet de déconnecter le masculin et le féminin de leur sexe, on voit mal en quoi la théorie du genre pourrait encore être considérée comme féministe... Qu’est-ce en effet qu’un féminisme qui nie la réalité d’une spécificité féminine, c’est-à-dire de ce qui caractérise les femmes en tant que femmes ? Comment les femmes pourraient-elles rester femmes en se libérant du féminin ? Dès lors, pourquoi parler de matriarcat ? - Non. Comme je l'ai écrit plus haut, "c'est d'abord et avant tout l'indifférenciation totale qui nous menace."
Utilisateur anonyme
31 décembre 2016, 13:33   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
L'égalité (ou même l'indifférenciation) est un faux motif qui ne tient jamais longtemps. Autrement dit, l'égalité n'est qu'un passage, plus ou moins bref, d'une inégalité à une autre. Un Pacte germano-soviétique. L'antiracisme ne procède pas autrement : d'abord l'égalité, obtenue en pleurnichant, entre les étrangers et les autochtones, et finalement la dhimmitude.
Il faut être tout à fait aveugle, je crois, pour ne pas voir que le féminisme, après avoir débuté gentiment en réclamant ladite égalité, s'évertue à présent à instaurer une nouvelle inégalité, tyrannique et contre-nature, qui asservit les hommes (blancs) en attendant leur remplacement.
Utilisateur anonyme
31 décembre 2016, 15:03   Re : Un témoignage d'Yves Michaud
Autrement dit, l'égalité n'est qu'un passage, plus ou moins bref, d'une inégalité à une autre.
//

Bien vu ! Là j'avoue que c'est imparable.
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